Une séance « refresher course » sur l'IRM mammaire
Comment réaliser une IRM mammaire de bonne qualité ? La controverse persiste
sur la spécificité de l'IRM mammaire pour la détection du cancer du sein. Quelques
points fondamentaux sont à respecter pour l'améliorer : IRM > 1 T, bobine dédiée,
compression modérée, protocole comprenant séquences pondérées T2 et
dynamique gadolinium. Les séquences de diffusion et de spectroscopie sont à l'étude
pour améliorer la spécificité.
Pronostic et extension métastatique, l'intérêt de l'IRM. J. VELTMAN fait une mise au
point sur la diffusion corps entier (DWIBS). La sensibilité de détection des métastases
est bonne, en particulier en cas de métastases osseuses.
Enfin F. Sardanelli revient sur la controverse sur l'utilisation de l’IRM mammaire
pour le dépistage des femmes à haut risque de cancer du sein. En effet, deux
récents essais randomisés (COMICE, MONET) ne sont pas en faveur de l'utilisation de
l'IRM mammaire. Le débat est loin d'être clos et l'importance de la concertation
pluridisciplinaire est encore une fois mis à l’honneur.
Et une séance concernant l'imagerie du sein après traitement :
L. Martincich nous présente l'évaluation de la réponse à la chimiothérapie
néoadjuvante : les nouvelles techniques IRM, telles que la spectroscopie H1MR et la
diffusion, pourraient être discriminantes entre les patients répondeurs et les patients
non-répondeurs pendant et après le traitement. Cependant, ces techniques
prometteuses nécessitent une évaluation plus approfondie.
I. Schreer nous parle de la surveillance et détection de la maladie récidivante après
traitement : l'examen clinique couplé à la mammographie reste le gold standard,
l'IRM étant utilisée en seconde ligne. La scintigraphie et la mammographie par
émission de positons sont en cours d'évaluation.
Les nouvelles séquences en IRM mammaires sont abordées lors d'une séance scientifique :
E. Furman-Haran et al. évaluent la capacité de l’IRM avec injection dynamique de
gadolinium et du tenseur de diffusion d'imagerie pour détecter cancers du sein. Les
résultats confirment la grande sensibilité de la première technique et mettent en
lumière le potentiel de la deuxième, même si des essais sont encore nécessaires
avant la mise en place en routine clinique.
M. Luciani et al évaluent la performance diagnostique de la spectroscopie par
résonance magnétique à 3 T pour détecter différents types de cancers et facteurs
pronostiques chez les patients atteints d'un cancer du sein confirmé par biopsie.
Elle a été utilisée avec succès pour les lésions de 6 mm ou plus et pourrait être un
outil supplémentaire pour prédire l'agressivité tumorale. Les résultats doivent être
validés dans des études à plus grande échelle.
B. Brueck et al évaluent la spectro-IRM à 3 Tesla pour discriminer les lésions
mammaires bénignes et malignes. Ils retrouvent une haute sensibilité et spécificité
diagnostiques pour la discrimination des lésions mammaires bénignes et malignes
(Se = 89 Sp = 93 %)
Evidence-based radiolgy en sénologie :
R.M. Trimboli revient sur la controverse actuelle concernant l'IRM préopératoire du
sein, ses avantages potentiels et ses inconvénients (sur diagnostic / sur traitement).
Deux récentes études randomisées et contrôlées n'ont pas montré d'avantages de