MERCREDI 17 DÉCEMBRE 2014
Loi de finances rectificative pour 2014
(Nouvelle lecture)
Projet de loi de finances pour 2015
(Nouvelle lecture)
Programmation des finances publiques
pour 2014 Ă  2019 (Nouvelle lecture)
DDADUE (Conclusions de la CMP)
SOMMAIRE
COMMISSION D’ENQUÊTE (Candidatures) ................................................................................. 1
LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2014 (Nouvelle lecture) ......................................... 1
Discussion générale 1
M. Christian Eckert, secrĂ©taire d'État chargĂ© du budget 1
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances 1
M. Éric Bocquet 2
M. Yvon Collin 2
M. Vincent Capo-Canellas 2
M. Jean Germain 3
M. André Gattolin 3
M. Francis Delattre 3
COMMISSION D’ENQUÊTE (Nominations) .................................................................................. 4
LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2014 (Nouvelle lecture – Suite) ............................ 4
Discussion des articles 4
ARTICLE 3 4
ARTICLE 14 5
ARTICLE 16 6
ARTICLE 20 7
ARTICLE 20 NONIES 8
ARTICLE 20 DECIES (Supprimé) 9
ARTICLE 22 BIS 10
ARTICLE 24 10
ARTICLE 30 SEXDECIES 11
ARTICLE 31 QUATER 11
ARTICLE 31 OCTIES 12
Interventions sur l'ensemble 13
M. Vincent Capo-Canellas 13
M. Dominique de Legge 13
M. Jean Germain 13
M. Éric Bocquet 13
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2015 (Nouvelle lecture) ................................................ 14
PROGRAMMATION DES FINANCES PUBLIQUES POUR 2014-2019 (Nouvelle lecture) ......... 14
Discussion générale commune 14
M. Christian Eckert, secrĂ©taire d'État chargĂ© du budget 14
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances 15
M. Jean-Claude Requier 15
M. Vincent Delahaye 15
M. Jean Germain 16
M. André Gattolin 16
M. Michel Le Scouarnec 17
M. Philippe Dallier 17
Question préalable sur le projet de loi de finances pour 2015 17
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général 18
Question préalable sur le projet de loi de programmation des finances publiques 18
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général 18
DDADUE (CONCLUSIONS DE LA CMP)....................................................................................... 19
Discussion générale 19
M. Richard Yung, rapporteur pour le SĂ©nat de la commission mixte paritaire 19
M. Christian Eckert, secrĂ©taire d'État chargĂ© du budget 19
M. Vincent Capo-Canellas 19
M. Francis Delattre 19
M. André Gattolin 20
Mme Christine Prunaud 20
M. Jean-Claude Requier 20
Vote sur le texte élaboré par la CMP 21
ORGANISMES EXTRAPARLEMENTAIRES (Appel Ă  candidatures) ......................................... 21
MODIFICATION À L’ORDRE DU JOUR ........................................................................................ 21
ENGAGEMENT DE LA PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE .................................................................... 21
ORDRE DU JOUR DU JEUDI 18 DÉCEMBRE 2014 ..................................................................... 22
ANALYSE DES SCRUTINS PUBLICS ........................................................................................... 23
Compte rendu analytique officiel
SĂ©nat
mercredi 17 décembre 2014
1
SÉANCE
du mercredi 17 décembre 2014
44
e
séance de la session ordinaire 2014-2015
PRÉSIDENCE DE
M.
C
LAUDE
B
ÉRIT
-D
ÉBAT
,
VICE
-
PRÉSIDENT
S
ECRÉTAIRES
:
M
ME
V
ALÉRIE
L
ÉTARD
,
M.
J
ACKIE
P
IERRE
.
La séance est ouverte à 14 h 30.
Le procÚs-verbal de la précédente séance,
constitué par le compte rendu analytique, est adopté
sous les réserves d'usage.
Commission d’enquĂȘte
(Candidatures)
M. le prĂ©sident. – L’ordre du jour appelle la
désignation des 21 membres de la commission
d’enquĂȘte sur la rĂ©alitĂ© du dĂ©tournement du crĂ©dit
d’impît recherche de son objet et de ses incidences
sur la situation de l’emploi et de la recherche dans
notre pays, crĂ©Ă©e Ă  l’initiative du groupe communiste,
républicain et citoyen, en application du droit de tirage
prĂ©vu Ă  l’article 6 bis du RĂšglement.
En application de l’article 8 alinĂ©as 3 Ă  11 et de
l’article 11 du Rùglement, les listes des candidats
présentés par les groupes ont été publiées. Ces
candidatures seront ratifiées si la présidence ne reçoit
pas d’opposition dans le dĂ©lai d’une heure.
Loi de finances rectificative pour 2014
(Nouvelle lecture)
M. le prĂ©sident. – L’ordre du jour appelle la
nouvelle lecture du projet de loi de finances
rectificative, adoptĂ© par l’AssemblĂ©e nationale en
nouvelle lecture, pour 2014.
Discussion générale
M. Christian Eckert, secrĂ©taire d'État auprĂšs du
ministre des finances et des comptes publics, chargé
du budget. – Nous nous retrouvons moins d’une
semaine aprùs l’adoption de ce projet de loi de
finances rectificative par votre assemblée en premiÚre
lecture. Vous l’avez donc en mĂ©moire. Il comprend
deux volets : le volet budgétaire, avec des ouvertures
de crédits pour 276,9 milliards. La baisse des
dépenses en valeur est sans précédent dans les
années récentes. Ce texte comprend aussi un volet
fiscal, avec des mesures contre la fraude, d’autres
pour favoriser le logement en zone tendue - avec
notamment une hausse de la taxe d’habitation sur les
résidences secondaires et une hausse de la taxe
fonciĂšre sur les terrains constructibles. TroisiĂšme
objectif : l’amĂ©lioration des conditions de vie des
travailleurs les plus modestes, avec le remplacement
de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA actuel par
une nouvelle aide au 1
er
janvier 2016.
Une gestion sĂ©rieuse du budget de l’État, tant sur
les dépenses que sur les recettes, des mesures
spĂ©cifiques pour amĂ©liorer l’accĂšs au logement, la
premiĂšre Ă©tape d’une rĂ©forme en faveur des
travailleurs modestes : voici un projet de loi qui s’inscrit
clairement dans les orientations du Gouvernement.
(Applaudissements sur les bancs socialistes)
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de
la commission des finances. – La discussion de la loi
de finances rectificative est en effet toute récente - je
serai donc bref.
Les ajustements de crédits illustrent la réduction
des dĂ©penses d’avenir - Ă©ducation nationale ou
défense - pour financer les dépenses obligatoires ou
de guichet, charge de personnel ou AME
Le format de ce projet de loi de finances
rectificative a triplĂ© lors de son examen Ă  l’AssemblĂ©e
nationale ; la qualitĂ© du travail lĂ©gislatif devrait s’en
ressentir : nous avons dĂ» nous prononcer sur des
réformes fiscales importantes sans étude préalable,
sans analyse approfondie.
Ce texte a été adopté par le Sénat avec une large
majorité, 309 voix pour, ce qui témoigne de notre
capacité à nous rassembler. Notre assemblée avait
rendu facultative et modulable la majoration de la taxe
fonciĂšre sur les terrains constructibles et la majoration
de la taxe d’habitation sur les rĂ©sidences secondaires
et pour les valeurs locatives en zone tendue.
L’AssemblĂ©e nationale a votĂ© contre. Nous vous
proposons de réintroduire cette mesure.
La majoration de 50 % de la taxe sur les surfaces
commerciales (Tascom), qui a un rendement
budgĂ©taire et politique, a Ă©tĂ© repoussĂ©e par une trĂšs
large majorité au Sénat. Cette augmentation brutale de
la fiscalité nuit à la visibilité et multiplie les effets de
seuil. Bref, elle cumule les inconvénients. Surtout,
cette surtaxe favorise le développement du drive et du
commerce en ligne, non redevables de la Tascom.
Son unique vertu est son rendement
D’oĂč notre dĂ©saccord profond avec la majoritĂ© de
l’AssemblĂ©e nationale, comme sur d’autres mesures
de rendement. L’augmentation de la contribution des
concessionnaires autoroutiers qui aurait eu des
rĂ©percussions sur les consommateurs n’a
heureusement pas Ă©tĂ© rĂ©tablie par l’AssemblĂ©e
nationale en nouvelle lecture.
L’article 14, qui supprime la dĂ©ductibilitĂ© de
certaines taxes, est un autre sujet de désaccord.
Compte rendu analytique officiel
SĂ©nat
mercredi 17 décembre 2014
2
La commission des finances a adopté à nouveau
en nouvelle lecture des amendements visant Ă  revenir
Ă  la position du SĂ©nat en premiĂšre lecture.
L’AssemblĂ©e nationale a toutefois adoptĂ© conforme de
nombreux articles modifiés par le Sénat, comme
l’article 24 sur les Ă©vĂ©nements sportifs, ou l’article
25 ter sur la TVA sur les offres triple play.
Toutefois, le bilan reste mitigĂ©, c’est pourquoi nous
réaffirmons avec force un certain nombre de points
chers Ă  notre commission des finances.
(Applaudissements au centre et Ă  droite)
M. Éric Bocquet. – Pour une raison qui nous
échappe, ce projet de loi de finances rectificative a été
largement adopté la semaine derniÚre, malgré des
Ă©volutions notables du texte, comme la suppression de
la non-dĂ©ductibilitĂ© de la taxe sur les banques La
gauche du passé a voté avec la droite. Ceux qui
dénonçaient bruyamment hier la partie de la gauche
qui, votait avec la droite sont aujourd’hui bien
discrets La fiscalitĂ© n’est pas la pierre philosophale
qui permettra de transformer le plomb de la crise en
croissance. La gauche de l’avenir est celle qui
s’appuie sur les couches populaires pour prĂ©parer des
changements. Les mĂȘmes qui rejetaient le CICE il y a
deux ans en acceptent aujourd’hui l’augure. Pourtant,
quand on baisse les charges, on baisse la
rĂ©munĂ©ration des salariĂ©s Et le nombre de ceux qui
sont privĂ©s d’emplois continue d’augmenter. Pourtant,
les belles ùmes réclament encore des réformes
structurelles - qui n’ont jamais de contours prĂ©cis.
S’agit-il de lutter contre les rigiditĂ©s du code du
travail ? Relisez le livre de Florence Aubenas, Le Quai
de Ouistreham, sur le sort des travailleurs précaires,
comme l’avait fait avant elle, pour l’Allemagne,
GĂŒnther Wallraff avec TĂȘte de turc ! Trente ans aprĂšs
la loi sur la flexibilité, les conditions de travail dans le
secteur marchand ne cessent de se dégrader. Sur
1,7 million d’offres d’emplois en 2014, 700 000
portaient sur des contrats saisonniers. Pour les autres
il ne s’agissait que de besoins d’emplois ponctuels.
C’est pourquoi dĂ©sormais les CDD l’emportent, avec
une durée médiane de dix jours ! Veut-on en revenir
au contrat de travail journalier, payé de la main à la
main ?
Que dire de la hausse du versement transport ? 35
à 40 % du versement transport sont acquittés par les
employeurs publics. Les entreprises ne contribuent
qu’à hauteur de 2 milliards d’euros en Île-de-France,
soit 0,3 % de leur chiffre d’affaires. Une hausse de
0,03 % ne risque pas de ruiner l’économie de la
rĂ©gion
Un projet de loi de finances rectificative doit
dĂ©passer la seule comptabilitĂ©. Ce n’est pas le cas de
ce texte, que nous ne voterons pas.
M. Yvon Collin. – Quand, dans la nuit de vendredi
Ă  samedi dernier, nous quittĂąmes l’hĂ©micycle, dans un
enthousiasme partagé, nous exprimùmes le souhait
que la CMP aboutisse. Las, la CMP Ă©choua lundi. Or
les députés, on le sait, quand le ping-pong législatif
reprend, ont le dernier coup de raquette Ils ont
expĂ©diĂ© ce texte cette nuit en une paire d’heures.
Nous travaillons à un rythme si effréné que la maire de
Paris se réjouit déjà de la hausse de la taxe de
séjour - alors que nous ne nous sommes pas encore
prononcés !
M. Philippe Dallier. – Elle a besoin d’argent pour
son budget !
M. Yvon Collin. – C’est mĂ©priser le Parlement.
(M. André Gattolin applaudit) Le dérapage des
dépenses, de 4,4 % contre 3,6 % en loi de finances
initiale, est dĂ» Ă  la faible croissance et Ă  l’absence
d’inflation. L’État poursuit ses efforts de baisse des
dépenses. La moins-value attendue des recettes de
l’impĂŽt sur le revenu et l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s
inquiĂšte. NĂ©anmoins, nous approuvons les principales
mesures de ce texte, comme la fusion de la PPE et du
RSA. En revanche, il conviendrait de laisser Ă 
l’apprĂ©ciation des collectivitĂ©s territoriales la hausse
Ă©ventuelle de la taxe d’habitation sur les rĂ©sidences
secondaires et de la taxe fonciĂšre sur les terrains
constructibles en zones tendues.
Nous regrettons qu’une partie de nos
amendements aient disparu aprĂšs le passage Ă 
l’AssemblĂ©e nationale Heureusement, ce n’est pas
le cas des mesures sur le PTZ ou l’urbanisme. Nous
reviendrons sur la crĂ©ation d’une surtaxe de la
Tascom, décidée dans la précipitation. Comme en
premiĂšre lecture, nous en demanderons la
suppression.
Aucune motion n’a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e, c’est heureux :
nous allons pouvoir améliorer le texte. Notre groupe le
votera alors trĂšs majoritairement. (Applaudissements
sur les bancs du RDSE et quelques bancs socialistes)
M. Vincent Capo-Canellas. – Avec cette nouvelle
lecture, nous arrivons à la fin d’un long parcours
budgétaire. Dans un esprit de responsabilité, le Sénat
a adopté un texte, en supprimant les mesures les plus
défavorables à notre économie. Pourtant, les
conditions de travail n’étaient pas idĂ©ales - temps trĂšs
court, nombre plĂ©thorique d’articles La majoritĂ©
sĂ©natoriale n’a pas voulu dĂ©faire le texte du
Gouvernement, se contentant de le modifier dans un
sens plus favorable aux entreprises - suppression de
la majoration de la Tascom, de la non-déductibilité de
certaines taxes Le texte a Ă©tĂ© adoptĂ© Ă  une trĂšs
large majorité. Le Sénat a joué son rÎle en ouvrant la
voie d’un dialogue constructif avec l’AssemblĂ©e
nationale en CMP. Malgré son échec, la rapporteure
gĂ©nĂ©rale de l’AssemblĂ©e nationale a saluĂ© certaines
avancées du Sénat, dont plusieurs ont été adoptées
conformes.
Toutefois, la majoritĂ© de l’AssemblĂ©e nationale a
rétabli la non-déductibilité de la taxe sur les bureaux et
de la taxe systémique, la surtaxe à la Tascom et a
supprimĂ© les mesures en faveur de l’investissement
des PME. Ce sont les points de désaccord majeurs
entre les deux chambres.
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