06 07
Alors Orion, dans sa douleur, descendit dans les
profondeurs de la Terre, y trouva un enfant qu’il
prit sur ses épaules et lui demanda de le conduire
à l’Est, là où, on le sait maintenant, le Soleil se
lève. A l’issue du voyage, dès que les premiers
rayons de l’astre naissant lui e eurèrent les yeux,
il recouvra la vue. C’est ce jour-là qu’Aurore, qui
l’avait remarqué depuis fort longtemps, tomba
amoureuse de lui et l’emmena à Délos, l’île
d’Apollon et d’Artémis la déesse lunaire
malé que. Cette dernière ne pouvant supporter
la force et la beauté de son gendre, jalouse à
son tour, le t piquer par un scorpion. Orion
mourut. Lui et l’animal furent envoyés au
ciel, sous forme de constellations, mais placés
à l’opposé de la voûte céleste de telle sorte que,
quand on voit Orion, le scorpion est invisible...
A n que plus jamais le Scorpion ne puisse nuire
à Orion. (Extraits de la Légende d’Orion
- Ballades sous les Etoiles, de François
Barruel, édition Nathan)
Dans son dernier ouvrage, Balade dans les
étoiles, Edition Les 3 spirales, ce physicien
et écrivain nous conte dix histoires pour
rêver. Dix histoires de vie car ce sont les
constellations qui s’animent et vivent des
aventures surprenantes, nous qui les croyions
scotchées à la voûte céleste à tout jamais.
Des histoires à ne plus savoir où l’on habite,
sur Terre ou dans le ciel !
Les planètes ?
Etymologie : ‘‘vagabond’’ du ciel, ‘‘astre
errant’’ par rapport aux étoiles.
Il y a neuf planètes dans le système solaire (la
lune est parfois classée comme planète
ou satellite). Mercure, Vénus, la Terre, Mars,
Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et la
planète naine Pluton. Les planètes les plus
faciles à observer sont Vénus, Mars, Jupiter
et Saturne. Vénus, planète intérieure présente
la particularité de présenter des croissants,
comme la lune, dûs à l’éclairement du soleil.¹
Jupiter, la plus grosse, est
remarquable. On peut voir
ses quatre satellites et leurs
mouvements, les bandes
gazeuses à l’équateur. Saturne
en n avec ses anneaux et ses
changements d’orientation au
l des mois. Cette découverte
est possible avec un télescope
d’amateur. L’émotion est
garantie ! L’astronomie
demande des mois de recherche solitaire,
aidée par les livres, encyclopédies ou sites
internet. Il est souvent préférable de se rendre
dans un club d’astronomie pour gagner du
temps ou demander des conseils pour le
matériel ou les réglages.²
L’astronomie
dans l’histoire
Au Néolithique à Stonehenge (Wiltshire,
Angleterre) environ 2800 ans Av. J.C.³
L’astronomie indienne et chinoise : il est
recensé 27 constellations associées au mou-
vement du Soleil ainsi que les 13 divisions
zodiacales du ciel. Les astronomies sumé-
rienne, chaldéenne, mésopotamienne, égyp-
tienne et hébraïque et les astronomies amé-
rindiennes sont aussi déjà très développées.
Ainsi, sans aucun instrument optique, l’astro-
nomie Maya avait réussi à décrire avec pré-
cision les phases et éclipses de Vénus !
Les anciens Grecs, avec Hipparque et Pto-
lémée, élaborent progressivement une théorie
géocentrique très élaborée. Il fut possible, dès
l’époque alexandrine, de calculer de manière
assez précise les mouvements des astres,
y compris les éclipses lunaires et solaires.
Au 18e siècle, Charles Messier (1730-1817)
qui travaille à l’Observatoire de l’hôtel de
Cluny à Paris, compose son catalogue de 110
objets du ciel profond. Sa lunette était moins
performante que la lunette de base disponible en
boutique en 2011 !
Nuit des Etoiles
Les Perséides forment un courant d’étoiles
lantes qui semblent émaner de la
constellation de Persée, d’où leur nom. Ces
étoiles lantes sont des grains de poussière
abandonnés sur son orbite par la comète
Swift-Tuttle dont la première observation,
œuvre des chinois, remonte à -68 avant J-C.
Chaque année la Terre coupe l’orbite de la
comète entre la mi-juillet et la mi-août : c’est
l’occasion d’observer de nombreuses étoiles
lantes, une dénomination trompeuse. Le
terme exact est météore, un phénomène
lumineux provoqué par la combustion des
poussières cométaires lorsqu’elles traversent
l’atmosphère terrestre à grande vitesse
(plusieurs kilomètres par seconde). Le
maximum de l’essaim des Perséides a lieu
en général la nuit du 12 au 13 août, peu
après la Saint-Laurent, ce qui vaut à ces
étoiles lantes le surnom de ‘‘larmes de Saint-
Laurent’’; en seconde partie de nuit, il n’est
pas rare d’observer plus d’une centaine de
météores à l’heure. Lorsque la comète Swift-
Tuttle repasse (en moyenne tous les 133
ans), elle réalimente en poussières l’essaim
des Perséides, comme ce fut le cas après son
passage de 1992.
L’essaim des Perséides est à l’origine d’une
manifestation astronomique annuelle très
médiatisée, la Nuit des étoiles.4
Maurice Gay
1. Voir l’animation sur http://mintaka.free.fr/
planetes/venus/rev_syno.htm
2. Club d’Astronomie Jupiter à Riorges, place
Jean Cocteau, 06 76 19 36 43
3. http://www.dinosoria.com/stonehenge.htm
4. http://www.futura-sciences.com
01/04/ 2011 : éclipse solaire partielle, visible sur
l’océan entre l’afrique et l’Antarctique
04/04/2011 : la Terre est à l’aphélie de son orbite
18/08/2011 à 8:35 : Pluie d’étoiles fi lantes Kappa
Cygnides (3 météores/h au zénith; durée = 22,0 jours)
Du 05/08/2011 au 07/08/2011 : nuits des étoiles 2011
Nous sommes passés du monde de l’obser-
vation à celui de l’exploitation. Le porta-
ble, internet, les événements people, les
di cultés de la vie sociale éradiquent
notre besoin d’observation, de poésie, de
temps ‘‘perdu’’.
Sans être pompeux, est-il trop tard pour
essayer d’ouvrir nos yeux sur l’univers,
comprendre la mécanique céleste, même
de façon super cielle, de montrer le che-
minement de la science, de la poésie,
des mathématiques, de la naissance du
monde, des parallèles avec les mythes
religieux ou guerriers ?
Introduction
Le terme Astronomie est issu du grec et
signi e ‘‘loi des astres’’.
Pour simpli er, pensez que l’univers est xe.
Perdu dans cette immensité, le système solaire.
La terre tourne autour de l’étoile soleil en 365
jours 1/4 et tourne sur elle-même d’Ouest
en Est en 24 heures avec une inclinaison
de 23 degrés. C’est cette inclinaison qui est
la raison des saisons. Cette rotation relative
(bien que tournant à près de 2000 km/h,
nous avons l’impression d’être xes) fait que
nous voyons l’ensemble des étoiles pivoter
d’Est en Ouest. Il su t d’observer le ciel
pour constater que leur déplacement relatif
est visible en quelques minutes.
Paradoxalement le ciel d’été (22h - 24h) est
le plus observé pour des raisons évidentes de
bien-être, mais les observations les plus inté-
ressantes sont à des heures plus matinales et
en hiver.
Une des premières étapes est de localiser des
constellations (invention de l’homme par
commodité, ce sont des ensembles d’étoiles
qui n’ont aucun point commun, situées sur
des plans di érents, qui n’ont que le mérite,
avec un peu de bonne volonté, de symboliser
un animal, une représentation mnémonique
d’aide au repérage. C’est aussi une ouverture
vers la mythologie, la poésie. L’homme
éprouve toujours le besoin d’identi er,
de répertorier, de classer, indispensables
prémices de la science). Les étoiles sont
très éloignées de nous. Elles paraissent
minuscules (même à la lunette ou télescope),
mais certaines ont une masse de 2 à 250 fois
plus importante que le soleil. L’étoile la plus
grande, Canis Majoris dans la constellation
du Grand Chien est environ 2000 fois plus
grande que le soleil et située à seulement
5000 années lumière de la Terre !
La plus proche, Proxima Centauri, est à 4
années lumière. La plus éloignée est à 13
milliards d’années lumière ! Pensez que la
lune est à un peu plus d’une seconde lumière
de la terre et le soleil à 8 minutes lumière.
La grande Ourse
et l’étoile polaire
Elle fait partie des constellations les
plus anciennes et les plus connues, bien
qu’elle s’étende très au-delà de sa forme
simpli ée souvent représentée par ses
sept étoiles principales qui forment ‘‘le
grand chariot’’ ou ‘‘la casserole’’. En prolon-
geant de 5 fois l’écartement entre Merak et
Dubhé, on peut facilement retrouver l’étoile
polaire, située sur l’axe de rotation de la
Terre, en direction du Nord.
La constellation Orion
Voici une légende qui conte ses aventures.
Orion était un géant. C’était un beau et grand
chasseur, au service du roi Oinopion qui avait
une lle du nom de Mérope. Orion en tomba
fou amoureux et réciproquement. Mais le roi,
sans doute jaloux, ne l’entendit pas ainsi, et
pour se débarrasser de son éventuel futur gendre
lui creva les yeux pendant qu’il dormait sur la
plage. Anecdote : Les étoiles Rigel et
Bételgeuse sont aussi nommées
les deux menteuses. Rigel est de
couleur Bleue et Bételgeuse de
couleur Rouge (moyen mnémo-
technique). Pour information, la
température de surface de Rigel
est de 10000°, celle de Bételgeuse
de 3000°. Le soleil (jaune) a une
température de surface de 6000°.
Bételgeuse est 630 fois plus grande
que le soleil et 14 fois plus massive.
Qui regarde encore les étoiles ?
Qui d’entre nous connaît au moins le nom de dix étoiles ?
Qui peut repérer l’étoile polaire ? Que sont les planètes ?
A vos lunettes !
Photos :
1 : Grande ourse - Ursa Major - UMa
La grande Ourse et l’étoile polaire.
Page de droite : Photo, en pause longue, qui montre la
rotation relative des étoiles autour de l’étoile polaire.
3 : Photo d’Orion
La nébuleuse d’Orion. Objet de Messier n° 42.
(Hubble-2006)
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