JUILLET
AOÛT
Ah ! Faire la révolution…
Sans arme ni colère, la faire au sens astronomique du terme. Un coup sur le ventre, un coup sur le dos, tourner autour
du soleil et ne pas changer de trajectoire. C’est l’été. Les doigts de pieds en éventail et une paille dans chaque verre,
on va reléguer la politique aux calendes grecques.
Aïe ! L’exemple est mal choisi pour parler de révolution solaire, la révolution grecque est franchement terrienne.
Et si le bleu de la mer Egée est plus limpide que son avenir, le peuple a bien envie de décocher les étoiles qui brillent
au fi rmament de la fi nance. Passons…
Où partir en vacances ? En Tunisie ? Le sable y est fi n mais les fi ches de paie aussi. En Chine ? Ça bouge là-bas,
et si l’ivresse est rouge (ils délocalisent le vin de Bordeaux !), le livre l’est aussi.
Au Maroc ? Le roi, qui a une bonne constitution et qui veut la garder, a choisi de révolutionner sa Constitution avant
que le peuple ne l’envoie sur orbite. Le président du Yémen, lui, s’est éclipsé en Arabie Saoudite.
New York ? On peut y gratter le ciel du haut d’un Sofi tel… Mais à trop vouloir toucher la lune on peut fi nir dans un profond
trou noir. Il reste le Larzac. Pas de risque de schisme mais plutôt des fl atulences de schiste…
Et si on profi tait de cet été pour regarder plus loin ? Allongé sur la plage de Villerest, les étoiles sont aussi lumineuses
qu’ailleurs alors, oublions nos constellations de soucis et nos amas de factures et nos politiques nébuleuses et laissons-
nous aller à écouter le fi rmament. Parfois il ment, il raconte des histoires mais il tient ses promesses de cieux plus cléments.
Les étoiles se nichent aussi dans les musées, il suffi t de fl âner pour les débusquer. Ou sur les toiles de cinéma en plein
air où des stars jouent les astres lumineux à la tombée de la nuit. Sûr, ce n’est pas cet été que nous décrocherons la lune
mais le temps de se ressourcer du haut de notre observatoire, on préparera notre Big Bang. A la rentrée, on pensera à la
révolution sidérale. Et on sera sidéré de penser qu’il faudra attendre à nouveau 365,26 jours pour cueillir des étoiles de mer
ou fi lantes, comme le sable qui glisse entre les doigts…
Ah, faire une révolution…
Carine Kranich
01
Edito
A faire !
Des étoiles
A voir !
L’AGENDA
Paul Day
Critique et toc
L’art du vitrail
Annonces
La bande dessinée !
Claude Etaix, Pierre-Yves Fougerat, Maurice Gay
3 0
3 2
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Plouf, plouf, plouf ! Ah! Se jeter dans les gorges de la Loire…
Barboter en plein été, entre nature et goélette, se laisser aller aux clapotis et aux cris de la chouette,
écouter les histoires des esprits du Lac de Grangent, fées, lutins et farfadets qui se cachent dans la
joyeuse  ore des bords du  euve. Comment s’instruire les pieds dans l’eau? Cet été, la Maison de
la Réserve Naturelle Régionale des Gorges de la Loire propose des activités rafraîchissantes et péda-
gogiques dans son cadre magique et bucolique. Promenades et initiation à la voile, compréhension
des phénomènes météorologiques, ateliers plantes et biodiversité, sorties nocturnes et contées, par-
cours à la nage à contre-courant et expositions photo sur la mise en eau du barrage de Grangent,
pendant tout l’été les amoureux de la nature pourront pro ter du savoir faire de l’équipe de la Maison
de la Réserve. Bien sûr, il faudra abandonner les escarpins pour des chaussures de marche et penser
au casse-croûte dans le grand-air creuse l’estomac, mais, foin des manières citadines, de retour à la
berge, les aventuriers du bord de Loire reviendront plus riches qu’ils n’étaient partis. C.K.
Maison de la réserve naturelle régionale des gorges de la Loire, Condamines, Saint-Victor-sur-Loire,
renseignements et réservations : 04 77 90 86 83, 04 77 49 57 33, maisondelareserve@frapna;
Les gorges de la Loire avant la mise en eau du barrage de Grangent, exposition photos des amis
de Saint-Victor, juillet et août, entrée libre; Inscription obligatoire : 04 77 41 46 60.
Sortie nature et goélette : dimanche 3, 17 et 31 juillet, dimanche 7 et 21 août et
dimanche 4 septembre, de 13h30 à 18h30, 17€ et 11€; Atelier Plantes et
biodiversité, samedi 2 juillet de 15h à 17h, 5€; Balade contée, les
légendes des Gorges de la Loire, samedi 2 juillet à 18h, 3€ et 2€
A contre-courant, la Loire du Nord au Sud, sortie nature et
canoë, samedi 23 juillet de 9h30 à 17h, 25€
04
Mystères et
tremblements
Les lieux de culte ont toujours inspiré les
artistes. L’abbaye bénédictine de Charlieu
avec son cloître gothique et ses couloirs à co-
lonnade promet des frissons à tous les amateurs
de polar. A la manière d’Umberto Eco et de son
Au nom de la rose, les Amis des Arts de Charlieu nous
a concocté un spectacle entre mystère*, au sens premier du
terme, et drame à suspens. Replaçant l’abbaye au temps des
premières croisades, le village de Charlieu sera en ébullition
pour résoudre l’e royable énigme qui secoue l’abbé. En e et, la
relique de Saint Fortunat a disparu. Le chevalier Girard devait la
remettre à l’abet son absence risque d’attirer les foudres du ciel
sur le village. Dès lors, une chasse au trésor nimbée de secrets et
de non-dit religieux prend le pas sur l’o ce. Frissons et son et
lumière garantis. C.K.
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de Saint-Victor, juillet et août, entrée libre; Inscription obligatoire : 04 77 41 46 60.
dimanche 4 septembre, de 13h30 à 18h30, 17€ et 11€;
biodiversité
légendes des Gorges de la Loire
A contre-courant, la Loire du Nord au Sud
canoë, samedi 23 juillet de 9h30 à 17h, 25€
biodiversité
légendes des Gorges de la Loire
dimanche 4 septembre, de 13h30 à 18h30, 17€ et 11€;
biodiversité
légendes des Gorges de la Loire
Oyez, oyez, gentes dames et damoiseaux,
cet été, c’est la fête au château !
Cornegidouille! Pendant tout l’été, escuyers, coqueberts, seigneurs et damelots festoieront dans
la gente bâtisse du village de Montrond. La vie batalulera aux ripailles d’antan et la menuaille
piétonnera à loisir dans les douves et les chenaux du castel.
Deux fois par mois, la troupe médiévale L’Ost du Phénix organisera bastailles, batelage et Gigue-
douille, sans toutefois brûloyer des sorceresses. Les balivernes et billevesées de ces baladins ne sont
qu’amuse-gueule car par charmement, la piétaille pourra manier l’arbalestrie et mandera les us du tir
à l’arc. Encadrés par les précepteurs de l’O ce des Sports, les momignards se rencontreront dans des
joutes et tournois de mini-golf, basket, foot, badminton et vétété. Sortilège dû certainement à Merlin
l’ancien, le bon peuple pourra admirer des histoires de fumée projetée sur l’esplanade du castel.
De quoi fatrouiller sans répit et convoier dès à présent pour le beau pays des thermes. C.K.
Les Estivales au château, jusqu’au 25 septembre, château de Montrond-les-Bains,
tous les jours sauf le mardi de 14h30 à 18h
Expositions temporaires, salle des tapisseries du château
Cinéma plein air, les mercredis soir de juillet
L’Ost du Phénix, animations médiévales, les dimanches 10 et 24 juillet de 14h30 à 18h
Initiations au tir à l’arc, à partir de 6 ans, dimanche 3 juillet de 14h30 à 17h30,
parking du Château
Feu d’artifi ce au château dans le cadre de
la fête patronale, dimanche 21 août
à la tombée de la nuit (voir
détails dans l’agenda)
Les lieux de culte ont toujours inspiré les
artistes. L’abbaye bénédictine de Charlieu
avec son cloître gothique et ses couloirs à co-
lonnade promet des frissons à tous les amateurs
de polar. A la manière d’Umberto Eco et de son
Au nom de la rose
a concocté un spectacle entre mystère
Enigme… à l’abbaye !
Dans le cadre des
Nocturnes de l’abbaye,
les vendredis 29 juillet et 5,
12, 19 et 26 at et les samedis
30 juillet, 6 et 13 at à 21h30, 7€.
Renseignements : 04 77 60 12 42
*Au Moyen Age, pièce de théâtre à
caractère religieux
Pour que
lharmonie soit
estivale, l’asso-
ciation Penta-
tête déplace des
montagnes
Trois petites notes de musique font une
fugue dans les hauteurs cristallines des Monts
-de-la-Madeleine. Mais la montagne est trop petite,
alors, elles s’échappent dans la plaine jusquà Charlieu et
même plus loin, dans le 71, à Fleury-la-Montagne, histoire de marier les vallons.
Les notes en ent et se mettent à porter toutes les émotions du monde qu’elles
baladeront tout l’été, d’église en église, de Saint-Nicolas-des-Biefs à la Bénisson-
Dieu à la recherche de l’accord parfait. Bien sûr, elles trouveront les clefs du
bonheurcar le festival des Monts de la Madeleine a orchestré tambour battant la
9e édition de cette manifestation d’ampleur, qui emmène la musique jusque
dans nos contrées les plus reculées. Malg un soutien nancier à la baisse de la
part de notre département, l’équipe du festival continue la mission qu’elle
s’est donnée: faire découvrir la musique classique aux habitants des Monts de
la Madeleine, qu’ils soient ligériens ou bourbonnais. Mais cette année, le
festival s’ouvre au jazz a n de glaner un public plus jeune. Quinze concerts,
deux concerts énements: l’opéra Bastien Bastienne de Mozart sera jo en
plein-air et en perruques et l’inattendu mariage entre les travaux publics et
la grande musique; une pléthore de récitals à discrétion, des animations
musicales, un stage pour jeunes musiciens et Pierre et le loup pour séduire
grands et petits… ce festival qui réunit deux régions et deux partements fait
les choses en grand avec talent. Parrainé par Frédéric Loon de France Inter,
cet évènement sera le point dorgue des sorties de l’été. Pensez: un opéra de
Mozart en plein-air, une soirée de musique classique au cœur d’une car-
rière, un mariage inédit entre cirque et classique, des concerts chez
l’habitant, au château, dans le kiosque de Vichy, et toujours le
des églises aux architectures mélomanes et romanes,
un véritable inventaire à la trouvère! C.K.
Festival des Monts de la Madeleine du 23 juillet au 7 août,
réservations : www.montsdelamadeleine.com
(plus de détail dans l’agenda)
06 07
Alors Orion, dans sa douleur, descendit dans les
profondeurs de la Terre, y trouva un enfant qu’il
prit sur ses épaules et lui demanda de le conduire
à l’Est, là où, on le sait maintenant, le Soleil se
lève. A l’issue du voyage, dès que les premiers
rayons de l’astre naissant lui e eurèrent les yeux,
il recouvra la vue. C’est ce jour-là qu’Aurore, qui
l’avait remarqué depuis fort longtemps, tomba
amoureuse de lui et l’emmena à Délos, l’île
d’Apollon et d’Artémis la déesse lunaire
malé que. Cette dernière ne pouvant supporter
la force et la beauté de son gendre, jalouse à
son tour, le t piquer par un scorpion. Orion
mourut. Lui et l’animal furent envoyés au
ciel, sous forme de constellations, mais placés
à l’opposé de la voûte céleste de telle sorte que,
quand on voit Orion, le scorpion est invisible...
A n que plus jamais le Scorpion ne puisse nuire
à Orion. (Extraits de la Légende d’Orion
- Ballades sous les Etoiles, de François
Barruel, édition Nathan)
Dans son dernier ouvrage, Balade dans les
étoiles, Edition Les 3 spirales, ce physicien
et écrivain nous conte dix histoires pour
rêver. Dix histoires de vie car ce sont les
constellations qui s’animent et vivent des
aventures surprenantes, nous qui les croyions
scotchées à la voûte céleste à tout jamais.
Des histoires à ne plus savoir l’on habite,
sur Terre ou dans le ciel !
Les planètes ?
Etymologie : ‘‘vagabond’ du ciel, astre
errant par rapport aux étoiles.
Il y a neuf planètes dans le système solaire (la
lune est parfois classée comme planète
ou satellite). Mercure, Vénus, la Terre, Mars,
Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et la
planète naine Pluton. Les planètes les plus
faciles à observer sont Vénus, Mars, Jupiter
et Saturne. Vénus, planète intérieure présente
la particularité de présenter des croissants,
comme la lune, dûs à l’éclairement du soleil.¹
Jupiter, la plus grosse, est
remarquable. On peut voir
ses quatre satellites et leurs
mouvements, les bandes
gazeuses à l’équateur. Saturne
en n avec ses anneaux et ses
changements d’orientation au
l des mois. Cette découverte
est possible avec un télescope
d’amateur. L’émotion est
garantie ! L’astronomie
demande des mois de recherche solitaire,
aidée par les livres, encyclopédies ou sites
internet. Il est souvent préférable de se rendre
dans un club d’astronomie pour gagner du
temps ou demander des conseils pour le
matériel ou les réglages.²
L’astronomie
dans l’histoire
Au Néolithique à Stonehenge (Wiltshire,
Angleterre) environ 2800 ans Av. J.C.³
L’astronomie indienne et chinoise : il est
recensé 27 constellations associées au mou-
vement du Soleil ainsi que les 13 divisions
zodiacales du ciel. Les astronomies sumé-
rienne, chaldéenne, mésopotamienne, égyp-
tienne et hébraïque et les astronomies amé-
rindiennes sont aussi déjà très développées.
Ainsi, sans aucun instrument optique, l’astro-
nomie Maya avait réussi à décrire avec pré-
cision les phases et éclipses de Vénus !
Les anciens Grecs, avec Hipparque et Pto-
lémée, élaborent progressivement une théorie
géocentrique très élaborée. Il fut possible, dès
l’époque alexandrine, de calculer de manière
assez précise les mouvements des astres,
y compris les éclipses lunaires et solaires.
Au 18e siècle, Charles Messier (1730-1817)
qui travaille à l’Observatoire de l’hôtel de
Cluny à Paris, compose son catalogue de 110
objets du ciel profond. Sa lunette était moins
performante que la lunette de base disponible en
boutique en 2011 !
Nuit des Etoiles
Les Perséides forment un courant d’étoiles
lantes qui semblent émaner de la
constellation de Persée, d’où leur nom. Ces
étoiles lantes sont des grains de poussière
abandonnés sur son orbite par la comète
Swift-Tuttle dont la première observation,
œuvre des chinois, remonte à -68 avant J-C.
Chaque année la Terre coupe l’orbite de la
comète entre la mi-juillet et la mi-août : c’est
l’occasion d’observer de nombreuses étoiles
lantes, une dénomination trompeuse. Le
terme exact est météore, un phénomène
lumineux provoqué par la combustion des
poussières cométaires lorsqu’elles traversent
l’atmosphère terrestre à grande vitesse
(plusieurs kilomètres par seconde). Le
maximum de l’essaim des Perséides a lieu
en général la nuit du 12 au 13 août, peu
après la Saint-Laurent, ce qui vaut à ces
étoiles  lantes le surnom de ‘larmes de Saint-
Laurent’’; en seconde partie de nuit, il n’est
pas rare d’observer plus d’une centaine de
météores à l’heure. Lorsque la comète Swift-
Tuttle repasse (en moyenne tous les 133
ans), elle réalimente en poussières l’essaim
des Perséides, comme ce fut le cas après son
passage de 1992.
L’essaim des Perséides est à l’origine d’une
manifestation astronomique annuelle très
médiatisée, la Nuit des étoiles.4
Maurice Gay
1. Voir l’animation sur http://mintaka.free.fr/
planetes/venus/rev_syno.htm
2. Club d’Astronomie Jupiter à Riorges, place
Jean Cocteau, 06 76 19 36 43
3. http://www.dinosoria.com/stonehenge.htm
4. http://www.futura-sciences.com
01/04/ 2011 : éclipse solaire partielle, visible sur
l’océan entre l’afrique et l’Antarctique
04/04/2011 : la Terre est à l’aphélie de son orbite
18/08/2011 à 8:35 : Pluie d’étoiles fi lantes Kappa
Cygnides (3 météores/h au zénith; durée = 22,0 jours)
Du 05/08/2011 au 07/08/2011 : nuits des étoiles 2011
Nous sommes passés du monde de l’obser-
vation à celui de l’exploitation. Le porta-
ble, internet, les événements people, les
di cultés de la vie sociale éradiquent
notre besoin d’observation, de poésie, de
temps ‘perdu’’.
Sans être pompeux, est-il trop tard pour
essayer d’ouvrir nos yeux sur l’univers,
comprendre la mécanique céleste, même
de façon super cielle, de montrer le che-
minement de la science, de la poésie,
des mathématiques, de la naissance du
monde, des parallèles avec les mythes
religieux ou guerriers ?
Introduction
Le terme Astronomie est issu du grec et
signi e ‘loi des astres.
Pour simpli er, pensez que l’univers est xe.
Perdu dans cette immensité, le système solaire.
La terre tourne autour de l’étoile soleil en 365
jours 1/4 et tourne sur elle-même d’Ouest
en Est en 24 heures avec une inclinaison
de 23 degrés. C’est cette inclinaison qui est
la raison des saisons. Cette rotation relative
(bien que tournant à près de 2000 km/h,
nous avons l’impression d’être xes) fait que
nous voyons l’ensemble des étoiles pivoter
d’Est en Ouest. Il su t d’observer le ciel
pour constater que leur déplacement relatif
est visible en quelques minutes.
Paradoxalement le ciel d’été (22h - 24h) est
le plus observé pour des raisons évidentes de
bien-être, mais les observations les plus inté-
ressantes sont à des heures plus matinales et
en hiver.
Une des premières étapes est de localiser des
constellations (invention de l’homme par
commodité, ce sont des ensembles d’étoiles
qui n’ont aucun point commun, situées sur
des plans di érents, qui n’ont que le mérite,
avec un peu de bonne volonté, de symboliser
un animal, une représentation mnémonique
d’aide au repérage. C’est aussi une ouverture
vers la mythologie, la poésie. L’homme
éprouve toujours le besoin d’identi er,
de répertorier, de classer, indispensables
prémices de la science). Les étoiles sont
très éloignées de nous. Elles paraissent
minuscules (même à la lunette ou télescope),
mais certaines ont une masse de 2 à 250 fois
plus importante que le soleil. L’étoile la plus
grande, Canis Majoris dans la constellation
du Grand Chien est environ 2000 fois plus
grande que le soleil et située à seulement
5000 années lumière de la Terre !
La plus proche, Proxima Centauri, est à 4
années lumière. La plus éloignée est à 13
milliards d’années lumière ! Pensez que la
lune est à un peu plus d’une seconde lumière
de la terre et le soleil à 8 minutes lumière.
La grande Ourse
et l’étoile polaire
Elle fait partie des constellations les
plus anciennes et les plus connues, bien
qu’elle s’étende très au-delà de sa forme
simpli ée souvent représentée par ses
sept étoiles principales qui forment ‘‘le
grand chariot ou ‘la casserole. En prolon-
geant de 5 fois l’écartement entre Merak et
Dubhé, on peut facilement retrouver l’étoile
polaire, située sur l’axe de rotation de la
Terre, en direction du Nord.
La constellation Orion
Voici une légende qui conte ses aventures.
Orion était un géant. C’était un beau et grand
chasseur, au service du roi Oinopion qui avait
une lle du nom de Mérope. Orion en tomba
fou amoureux et réciproquement. Mais le roi,
sans doute jaloux, ne l’entendit pas ainsi, et
pour se débarrasser de son éventuel futur gendre
lui creva les yeux pendant qu’il dormait sur la
plage. Anecdote : Les étoiles Rigel et
Bételgeuse sont aussi nommées
les deux menteuses. Rigel est de
couleur Bleue et Bételgeuse de
couleur Rouge (moyen mnémo-
technique). Pour information, la
température de surface de Rigel
est de 10000°, celle de Bételgeuse
de 3000°. Le soleil (jaune) a une
température de surface de 6000°.
Bételgeuse est 630 fois plus grande
que le soleil et 14 fois plus massive.
Qui regarde encore les étoiles ?
Qui d’entre nous connaît au moins le nom de dix étoiles ?
Qui peut repérer l’étoile polaire ? Que sont les planètes ?
A vos lunettes !
Photos :
1 : Grande ourse - Ursa Major - UMa
La grande Ourse et l’étoile polaire.
Page de droite : Photo, en pause longue, qui montre la
rotation relative des étoiles autour de l’étoile polaire.
3 : Photo d’Orion
La nébuleuse d’Orion. Objet de Messier n° 42.
(Hubble-2006)
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