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mai 2012
Etude sommaire des amphibiens du Parc André
Malraux à Nanterre (Hauts-de-Seine)
Gérard HERBUVEAUX Bernadette DEGOVE
A la demande du Conseil Général des Hauts-de-Seine, la Société Batrachologique de France a réalisé une étude sur les amphi-
biens du Parc André Malraux à Nanterre (25 ha). Ce parc urbain, renferme plusieurs plans d’eau. Le risque d’extinction des
espèces présentes aujourd’hui (crapaud commun, grenouille rousse, grenouille agile, triton palmé, grenouilles vertes) oblige à
des améliorations au niveau de la gestion des milieux aquatiques. L’étude recommande de réduire le niveau d’artificialisation
des milieux en favorisant la dynamique naturelle de la végétation aquatique et terrestre et l’oxygénation des masses d’eau par
des techniques simples relevant de l’éco-ingénierie.
1 Présentation
1.1 Contexte et objectifs
Le Parc André Malraux est un parc urbain d’une surface de 25 ha, de création assez récente puisque son
aménagement a commencé en 1971 pour se terminer en 1980. Quatre sites sont potentiellement utilisables par
les amphibiens pour leur reproduction :
un grand plan d’eau d’une surface d’environ 2 ha aménagé en 1980,
deux bassins bétonnés situés à l’intérieur du « Jardin de collection » où l’accès du public est réduit,
une petite mare de création très récente.
En 2011, la Société Batrachologique de France avait fait une brève étude afin de confirmer une surmortalité
d’anoures détectée dans le plus grand des deux bassins bétonnés et d’en identifier les causes1. Au moins 4
espèces d’amphibiens avaient alors été observées :
le triton palmé, Lissotriton (anciennement Triturus) helveticus,
la grenouille agile, Rana dalmatina,
le crapaud commun, Bufo bufo,
des grenouilles vertes, Pelophylax (anciennement Rana) sp.
Cette étude avait fortement laissé présumer que le crapaud commun était gravement menacé sur le site par
suite d’une évolution défavorable du plan d’eau et du piège constitué par les deux bassins bétonnés.
Lors d’une étude conduite en 20072, le bureau d’étude Biotope avait observé sur ce site :
le crapaud commun, Bufo bufo,
la grenouille rieuse, Rana (aujourd’hui Pelophylax) ridibunda,
la grenouille verte, Rana (aujourd’hui Pelophylax) kl. esculenta et/ou la grenouille de Lessona, Rana (aujour-
d’hui Pelophylax) lessonae.
On notera que les deux espèces les plus banales d’Ile-de-France, le triton palmé et la grenouille agile,
n’avaient pas été trouvées en 2007.
Le Conseil Général des Hauts-de-Seine a souhaité une étude batrachologique légère afin de mieux cerner
la vulnérabilité des espèces d’amphibiens déjà identifiées sur le site et, très éventuellement, d’identifier une ou
plusieurs espèces nouvelles, dans la perspective de travaux à entreprendre pour améliorer l’état écologique du
grand plan d’eau.
1HERBUVEAUX (G.) & DEGOVE (B.), 2011. La surmortalité d’anoures du Parc André Malraux à Nanterre (Hauts-de-Seine), Société
Batrachologique de France, Fresnes. 3pp.
[http ://www.natureparif.fr/documentation/doc_download/149-la-srumortalite-danoures-du-parc-andre-malraux]
2Biotope, 2008. Diagnostic écologique et préconisations de gestion – Parc André Malraux, Conseil Général des Hauts-de-Seine
2 LES AMPHIBIENS 2
1.2 Déroulement général de l’étude
Une première sortie d’étude, avec observations de jour et de nuit, a eu lieu le 17 mars 2012. Elle visait plus
spécialement le crapaud commun, espèce qui paraissait l’enjeu principal du site. Deux éléments majeurs sont
à retenir :
le crapaud commun est en déclin rapide et en danger d’extinction dans le Parc André Malraux. L’équipe
de ce parc a conduit une opération de sauvegarde d’urgence, le 29 mars 2012, pour sauver les reproduc-
teurs les plus âgés.
la découverte de la grenouille rousse,Rana temporaria, avec des effectifs significatifs.
La grenouille rousse est un enjeu majeur de conservation en Ile-de-France, où elle est en déclin, entre autres
du fait de la forte régression de ses habitats terrestres, constitués généralement par des milieux prairiaux ou
faiblement boisés.
La seconde sortie d’étude visait donc en priorité ces deux espèces. Elle avait plus particulièrement pour
objet de définir les travaux à mettre en œuvre dans le courant de l’année 2012. Sa date, le 12 avril 2012, a été
fixée pour que ceux-ci puissent être définis avec la participation d’Anne-Marie DENIS, adjointe au responsable
du Parc André Malraux de Nanterre, au Conseil Général des Hauts-de-Seine.
Ces deux sorties ont été effectuées dans des conditions météorologiques défavorables à l’observation d’am-
phibiens. L’étude de terrain a été réalisée par Bernadette DEGOVE et Gérard HERBUVEAUX.
2 Les amphibiens
2.1 Le crapaud commun
Cette espèce cohabite habituellement très bien avec les poissons et les plus importantes frayères sont de
grands plans d’eau empoissonnés.
2.1.1 Le grand plan d’eau
Le crapaud commun a été observé le 17 mars 2012 dans deux zones de ce plan d’eau.
D’abord, sans grande surprise, une dizaine de pontes ont été observées, à proximité de la presqu’île, à
l’endroit précis indiqué par un pêcheur en 2011. Ces pontes ont été déposées sur de grands carex surplombant
le plan d’eau. Ceci confirme la grande fiabilité de ce témoignage. Ce pêcheur n’avait plus observé cette espèce
à cet endroit depuis 2008. S’agissant d’une espèce normalement nocturne, elle ne peut guère être observée par
un pêcheur que si la population est suffisante.
Ensuite, quelques chants ont été entendus en bordure d’une grande roselière à typhas (typhaie) qui avait
été identifiée préalablement comme moins défavorable à la reproduction des amphibiens que le reste du plan
d’eau (faible profondeur d’eau et dégagement « modéré » d’hydrogène sulfuré).
Quelques individus circulant à terre ont été observés au voisinage immédiat de ces deux sites.
Malgré des conditions météorologiques défavorables et la difficulté ou l’impossibilité fréquente des obser-
vations visuelles, on peut estimer que le nombre total de pontes est de l’ordre de 30 à 50, soit un niveau très
bas pour une espèce dont les populations sont souvent de l’ordre de plusieurs milliers de couples.
2.1.2 Les bassins bétonnés
A la suite de l’étude de 2011, le Conseil Général des Hauts-de-Seine a fait procéder cet hiver à l’enlèvement
des déchets organiques grossiers du plus grand des deux bassins. De ce fait, le niveau de l’eau dans ce bassin
a été fortement abaissé par rapport à 2011. Le 17 mars, le niveau de l’eau ne dépassait pas 20 cm. Malheu-
reusement, les vases organiques fines n’ont pas été enlevées et leur épaisseur atteignait alors une dizaine de
centimètres.
Le 17 mars, environ 50 mâles et 20 couples de très grande taille (longueur comprise entre 10 et 15 cm) ont
été observés de nuit dans ce bassin, alors que de jour n’avaient été observés qu’un petit nombre d’individus
de taille normale. L’observation d’un nombre significatif de crapauds communs de très grande taille est inha-
bituelle. Elle s’observe dans l’étang d’Ursine (en forêt de Meudon) où ceci ne concerne que des femelles qui
ne trouvent pas de mâles d’une taille suffisante pour s’accoupler avec elles. Nous supposons que l’abondance
2 LES AMPHIBIENS 3
d’individus de grande taille, et donc très âgés, résulte, comme pour l’étang d’Ursine, de l’absence de prédation
par les sangliers.
Ce changement de site de reproduction touche en 2012 un nombre d’individus beaucoup plus élevé qu’en
2011 et est surtout majoritairement le fait des individus âgés. Ceci traduit donc l’amplification rapide d’un
phénomène qui n’est apparu qu’en 2011.
Les individus de grande taille présents dans ce bassin représentent un potentiel reproducteur au moins
égal à celui de ceux qui se sont reproduits dans le grand plan d’eau.
Pour assurer la sauvegarde de ce potentiel reproducteur, des personnels du Conseil Général les ont extraits
manuellement de ce bassin bétonné le 29 mars 2012.
Dans le plus petit bassin, l’eau était, comme en 2011, très fortement anoxique. Quelques individus de taille
normale s’y étaient fait piéger. Du fait du haut niveau de l’eau, ils n’ont pu être libérés.
2.1.3 Bilan et perspectives
Le grand plan d’eau constitue le site naturel de reproduction du crapaud commun. A partir de 2008, le
niveau de la population est devenu si bas que les pêcheurs ne l’ont plus observé. Ce plan d’eau est devenu
si défavorable au crapaud commun qu’en 2011, un petit nombre d’individus ont tenté de se reproduire dans
les bassins bétonnés, sites pourtant très défavorables à l’espèce. En 2012, ce phénomène s’est massivement
aggravé.
L’état écologique du grand plan d’eau est donc devenu si gravement défavorable au crapaud commun
qu’il y est en danger d’extinction à court terme.
Il est très peu probable que la réhabilitation de ce grand plan d’eau puisse produire une amélioration
significative avant plusieurs années. Dans les prochaines années, c’est-à-dire au moins de 2013 à 2015 inclus,
la reproduction du crapaud commun ne pourra guère être assurée que dans le grand bassin bétonné. C’est
pourquoi le réaménagement de ce bassin doit être entrepris dès que possible.
2.2 La grenouille rousse
La grenouille rousse se reproduit aussi bien dans des ornières que dans de grands plans d’eau. Dans ce
dernier cas, elle cohabite sans problème avec les poissons.
Des grenouilles rousses ont été localisées le 17 mars 2012 dans le grand plan d’eau, le grand bassin bétonné
et la petite mare par des pontes, des chants ou l’observation d’adultes à terre.
2.2.1 Le grand plan d’eau
Nous avons observé une ponte unique sur des carex à proximité de la zone où un pêcheur avait localisé
des crapauds communs ainsi qu’un individu à terre à proximité.
Une cinquantaine de pontes ont également été observées sur des roseaux vrais à la limite d’une berge
bétonnée.
La zone la plus importante est cependant la typhaie déjà citée à propos du crapaud commun. Des chants
assez nombreux ont été entendus en 3 points, à la limite entre cette typhaie et le plan d’eau. L’observation
visuelle étant impossible, les pontes n’ont pas été dénombrées, mais leur nombre paraît compris entre 100 et
300.
2.2.2 Le grand bassin bétonné
Plus d’une centaine de pontes ont été observées le 17 mars dans environ 20 cm d’eau noire. Malgré l’enlève-
ment de la vase réalisé en urgence, comme cela était malheureusement prévisible, aucun têtard n’a été observé
le 12 avril malgré une recherche intensive. La reproduction de la grenouille rousse dans ce bassin normalement
peu favorable résulte à l’évidence du niveau très bas de l’eau.
Au contraire des crapauds ou des hérissons, les grenouilles rousses n’ont pas été piégées dans ce bassin.
2.2.3 La petite mare
Une cinquantaine de pontes ont été observées le 17 mars, dans une petite zone située du côté amont de
la mare dans les roseaux vrais. Le 12 avril, les têtards étaient très peu nombreux et localisés essentiellement à
proximité des roseaux.
2 LES AMPHIBIENS 4
Nous avons observé que les têtards de grenouille rousse se nourrissaient fréquemment de roseaux vrais en
décomposition et du périphyton se développant autour de leurs tiges. C’est sans doute pour cette raison que
les grenouilles rousses déposent fréquemment leurs pontes sur des roseaux vrais. La concentration des têtards
autour des roseaux nous laisse supposer que la quasi-totalité de la mare ne leur fournit pas une nourriture
adaptée.
L’état écologique de cette mare paraît s’être gravement dégradé depuis 2011 : la visibilité atteint à peine
10 cm du fait d’une très forte charge en micro-algues accompagnée de l’absence de zooplancton, la disparition
des rares plantes aquatiques, à l’exclusion des lentilles d’eau, l’absence de plantes amphibies en dehors d’une
très petite zone de roseaux, très forte charge en hydrogène sulfuré à partir de 30 cm de profondeur. Plus sub-
jectivement, l’impression générale qui se dégage de la mare cette année est qu’il s’agit d’un milieu dystrophe
et vieilli alors qu’elle apparaisait comme un milieu jeune en 2011.
2.2.4 Bilan et perspectives
Le nombre total de grenouilles rousses du Parc André Malraux est compris entre 300 et 500 couples, ce qui
est un nombre assez élevé.
Cependant, en 2012, près de la moitié de la population a quitté le grand plan d’eau qui est son site « naturel »
de reproduction pour utiliser des milieux peu favorables. Comme pour le crapaud commun, cela résulte d’une
dégradation importante de l’état écologique de ce grand plan d’eau.
La reproduction a été à l’évidence déficitaire en 2012 du fait de ce déplacement de population.
Globalement, la population de grenouilles rousses paraît en déclin moins rapide que celle de crapauds
communs.
2.3 La grenouille agile
La grenouille agile est une espèce typiquement forestière. Sa présence dans le Parc André Malraux est
rendue possible par les boisements qui y ont été installés.
Un très petit nombre de pontes avaient été observées en 2011 dans la petite mare. Cette espèce n’y a pas été
retrouvée en 2012, sans doute à la suite de la dégradation écologique de cette mare.
Nous avons identifié deux grenouilles agiles, sur photo, parmi les crapauds libérés le 29 mars 2012 du
grand bassin bétonné.
La grenouille agile se reproduit habituellement dans des mares non empoissonnées. Si on observe souvent
des pontes en présence de poissons, elles ne s’accompagnent d’aucune reproduction effective, sauf s’il existe
des hauts fonds où des dégagements d’hydrogène sulfuré créent une barrière chimique protégeant les larves
de la prédation des poissons.
La quasi-totalité des roselières au sens large présentes dans le grand plan d’eau produisent une telle barrière
chimique. Cependant, c’est seulement dans la typhaie déjà citée que cela ne s’accompagne pas d’une grave
anoxie de l’eau incompatible avec la vie des têtards. C’est à l’évidence cette typhaie qui a permis le maintien
d’une très petite population de grenouilles agiles dans le Parc André Malraux.
2.4 Le triton palmé
En 2011, quelques adultes avaient été observés dans la petite mare ainsi que quelques pontes sur les rares
plantes aquatiques qui y étaient alors présentes.
En 2012, cette espèce n’y a pas été retrouvée. Ceci paraît résulter de la dégradation de l’état écologique de
cette petite mare avec en particulier la disparition du zooplancton qui constitue la nourriture du triton palmé
ainsi que des supports de ponte constitués par les plantes aquatiques.
Le fond de cette petite mare est constitué par de la grave, ce qui rend difficile et longue la colonisation par
des plantes enracinées, aquatiques ou amphibies. La disparition des plantes aquatiques ou amphibies résulte
ici d’un nettoyage réalisé au râteau et non manuellement.
Comme pour la grenouille agile, l’absence d’observations en 2012 du triton palmé dans la petite mare ne
doit pas inquiéter outre mesure. En effet la typhaie du grand plan d’eau paraît constituer un site de reproduc-
tion permettant à une petite population de triton palmé de se maintenir.
2 LES AMPHIBIENS 5
2.5 Les grenouilles vertes
Du fait de conditions météorologiques défavorables, aucune observation visuelle ou sonore n’a pu avoir
lieu en 2012.
Le 8 avril 2011, avec des conditions météorologiques un peu moins défavorables, de faibles chants de gre-
nouilles vertes avaient été entendus dans le grand plan d’eau, ne permettant pas cependant d’identifier préci-
sément les taxons concernés. Les pêcheurs nous avaient alors indiqué que les grenouilles vertes y étaient peu
nombreuses et en régression.
En 2007, le bureau d’étude Biotope avait identifié la grenouille rieuse, espèce allogène en Ile-de-France,
ainsi que des grenouilles vertes indigènes.
Les grenouilles vertes déposent habituellement leurs pontes sur la végétation aquatique à une profondeur
de l’ordre de 20 à 40 cm. De telles zones sont rarissimes dans le grand plan d’eau.
2.6 Le maintien des continuités biologiques lors de l’urbanisation du quartier
Depuis longtemps, notre Association considère que le ratio entre le nombre d’espèces d’amphibiens ef-
fectivement présentes sur un site et le nombre d’espèces potentiellement présentes sur ce site est un excellent
indicateur de la qualité de la gestion écologique, volontaire et surtout involontaire, passée de ce site.
Le Parc André Malraux est aujourd’hui, pour les amphibiens, un isolat et il n’existe plus de possibilités de
colonisation spontanée. Or le nombre d’espèces d’amphibiens présentes sur ce site, au moins 5, est très élevé
pour un site a priori peu favorable. Ce milieu étant une création relativement récente, se pose la question de
savoir s’il s’agit d’introductions anthropiques ou de colonisations spontanées.
Nous avons observé fréquemment des tentatives d’introduction (ou de réintroduction) de grenouilles
vertes, ce qui paraît logique puisqu’il s’agit d’espèces diurnes et bruyantes, bien connues et appréciées du
grand public. Le plus souvent ces tentatives ont échoué, à l’exception notable de la grenouille rieuse. Cette es-
pèce, allogène en Ile-de-France, a donc très certainement été introduite et peut-être également les grenouilles
vertes indigènes. Si elle était présente, la grenouille de Lessona, plus couramment appelée petite grenouille
verte, serait probablement spontanée, sa petite taille la rendant moins attractive pour une introduction.
Par contre, il nous paraît très peu probable que le crapaud commun, la grenouille rousse, la grenouille agile
et le triton palmé aient été introduits sur le site.
Avant son urbanisation, ce quartier était une friche urbaine célèbre pour ses « bidonvilles ». Les quatre
espèces d’amphibiens précités y trouvaient à la fois les sites de reproduction et les habitats terrestres qui leur
sont nécessaires. Le crapaud accoucheur, Alytes obstetricans, y était sans doute également présent. C’est ainsi la
seule espèce d’amphibiens qui paraît avoir disparu de ce quartier.
La présence actuelle de ces 4 espèces d’amphibiens montrent que les continuités biologiques ont été
maintenues à chaque phase de l’urbanisation. Ce respect des rythmes propres à la biodiversité paraît résulter
pour l’essentiel de blocages ou de retards dans la conduite des chantiers. Alors que personne ne se préoccupait
de trames vertes ou bleues, ce phénomène heureux est ici à l’évidence tout à fait involontaire.
On voit ici l’importance du phasage des travaux, question essentielle qui n’est pourtant pratiquement ja-
mais traitée ni dans les études d’impact ni dans les plans de gestion.
Motivée par l’urgence politique et/ou sociale, l’urbanisation s’est faite à l’évidence sans se préoccuper
d’environnement et encore moins de biodiversité. Assez logiquement, l’aménagement initial du Parc André
Malraux n’a pas plus intégré de préoccupations environnementales.
La prise en compte de la biodiversité dans la gestion du Parc André Malraux est une volonté récente qui
est loin d’être intégrée dans tous les aspects de sa gestion et dans la culture de tous les intervenants. Espérons
que cette volonté nouvelle aura un effet plus positif que le désintérêt des décennies précédentes, en gardant
la modestie devant les faits par l’exploitation systématique du retour d’expérience, en évitant les évolutions
brutales et en se méfiant des vulgarisations trop simplificatrices.
2.7 Récapitulation concernant les amphibiens
On trouve dans le Parc André Malraux :
deux espèces à fort enjeu patrimonial : le crapaud commun et la grenouille rousse. Ces deux espèces sont
en danger d’extinction à court ou moyen terme.
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