Elle peut être diffuse ou localisée avec parfois un profil un peu particulier, variable selon la
molécule utilisée.
Cette hyperpigmentation peut se présenter sous différentes formes topographiques qui ne sont
d’ailleurs pas mutuellement exclusives :
– forme diffuse
– atteinte des faces dorsales des extrémités
– atteinte des zones de flexion des régions palmo- plantaires
– atteinte en plaques pigmentées éparses
– localisation sur les zones de traumatisme ou de friction
– atteintes serpigineuses surmontant les trajets veineux des zones de perfusion
– atteintes réticulées
– atteintes flagellées
– avec photosensibilité
– atteintes des plis
De même, les phanères, et notamment les ongles, voire les muqueuses, peuvent être touchés
par ces lésions hyper pigmentées.
Une hyperpigmentation des ongles a été observée avec une grande variété d’agents
cytotoxiques, avec des profils variables en fonction des molécules en cause.
Sur le plan évolutif, l’hyperpigmentation s’atténue habituellement, au moins partiellement,
après interruption du traitement cytotoxique, mais des lésions peuvent en fait persister
pendant longtemps.
♦Sensibilité au soleil : De nombreux agents chimiothérapiques peuvent rendre la peau plus
sensible aux rayons du soleil (photosensibilité) lorsqu’une personne reçoit une chimiothérapie
et cet effet peut se prolonger quelques mois après le traitement
♦Syndrome d’enflure douloureuse des mains et des pieds : Il est possible que des agents
chimio thérapeutiques causent, enflure, rougeur, picotements, sensation de brulure et
desquamation de la peau des mains ou des pieds ou bien des deux. Il s’agit du syndrome
d’enflure douloureuse des mains et des pieds (érythrodysesthésie palmo-plantaire) qui se
manifeste parce que des agents chimio thérapeutiques se concentrent dans la paume des mains
et la plante des pieds.
2-Les altérations dues aux traitements ciblés :
Certains traitements ciblés causent des altérations de la peau. Les éruptions cutanées associées
aux traitements ciblés surviennent le plus souvent au visage, au cou, à la partie supérieure du
dos et du torse. En règle générale, elles apparaissent quelques semaines après le début du
traitement, comme une rougeur ou une brulure semblable à un coup de soleil. Après quelques
jours, des boutons se forment, la peau devient sensible et irritée. Les éruptions ressemblent à
des boutons d’acné, mais elles n’en sont pas.
La sensibilité au soleil est retrouvée également avec les traitements ciblés.