Radiothérapie et chimiothérapie Quels sont les problèmes rencontrés au niveau cutané : A-Principaux effets secondaires des radiothérapies : ▲Irritation de la peau Les rayons peuvent provoquer des réactions au niveau de la peau, comme une radiodermite aiguë. Ces radiodermites apparaissent généralement entre le 5ème et le 10ème jour de radiothérapie. La peau est irritée, elle peut devenir rouge et sensible comme en cas de coup de soleil, démanger, voire présenter une desquamation et évoluer vers une fibrose (durcissement de la peau). Le radiothérapeute peut alors proposer un traitement local approprié en fonction de l’importance de la réaction et de l’état cutané afin d’apaiser le patient. ▲ La radiodermite chronique Contrairement à la radiodermite aiguë, cette forme chronique se manifeste environ six mois après la fin de la radiothérapie, le plus souvent chez des patients fumeurs. On peut aussi voir apparaître des phénomènes de dilatation vasculaire (télangiectasies) : de petits vaisseaux rouges et violets deviennent visibles au niveau de la zone traitée. Cette radiodermite peut, dans certains cas, évoluer en fibrose. Mais ces effets sont le plus souvent d’ordre esthétique. Des pommades permettent d’assouplir légèrement la peau, même si la radiodermite chronique est généralement difficile à traiter. (www.medix.fr cours de Médecine) ( http:// sante-aufeminin.com ) B - Principaux effets secondaires des chimiothérapies et des traitements ciblés : 1-Altérations dues à la chimiothérapie: Certaines chimiothérapies causent des éruptions cutanées, des rougeurs, des démangeaisons, de la sécheresse, une desquamation et des imperfections qui ressemblent à l’acné. La couleur de la peau peut devenir plus foncée, les ongles des mains et des pieds peuvent aussi devenir plus foncés, jaunes, cassants ou fendillés. Ces effets secondaires disparaissent habituellement après la fin du traitement. ♦L’ hyperpigmentation est un effet indésirable très répandu des agents cytotoxiques utilisés en cancérologie. Elle peut toucher l’ensemble du revêtement cutanéo- muqueux, y compris les cheveux et les ongles. Elle peut être diffuse ou localisée avec parfois un profil un peu particulier, variable selon la molécule utilisée. Cette hyperpigmentation peut se présenter sous différentes formes topographiques qui ne sont d’ailleurs pas mutuellement exclusives : – forme diffuse – atteinte des faces dorsales des extrémités – atteinte des zones de flexion des régions palmo- plantaires – atteinte en plaques pigmentées éparses – localisation sur les zones de traumatisme ou de friction – atteintes serpigineuses surmontant les trajets veineux des zones de perfusion – atteintes réticulées – atteintes flagellées – avec photosensibilité – atteintes des plis De même, les phanères, et notamment les ongles, voire les muqueuses, peuvent être touchés par ces lésions hyper pigmentées. Une hyperpigmentation des ongles a été observée avec une grande variété d’agents cytotoxiques, avec des profils variables en fonction des molécules en cause. Sur le plan évolutif, l’hyperpigmentation s’atténue habituellement, au moins partiellement, après interruption du traitement cytotoxique, mais des lésions peuvent en fait persister pendant longtemps. ♦Sensibilité au soleil : De nombreux agents chimiothérapiques peuvent rendre la peau plus sensible aux rayons du soleil (photosensibilité) lorsqu’une personne reçoit une chimiothérapie et cet effet peut se prolonger quelques mois après le traitement ♦Syndrome d’enflure douloureuse des mains et des pieds : Il est possible que des agents chimio thérapeutiques causent, enflure, rougeur, picotements, sensation de brulure et desquamation de la peau des mains ou des pieds ou bien des deux. Il s’agit du syndrome d’enflure douloureuse des mains et des pieds (érythrodysesthésie palmo-plantaire) qui se manifeste parce que des agents chimio thérapeutiques se concentrent dans la paume des mains et la plante des pieds. 2-Les altérations dues aux traitements ciblés : Certains traitements ciblés causent des altérations de la peau. Les éruptions cutanées associées aux traitements ciblés surviennent le plus souvent au visage, au cou, à la partie supérieure du dos et du torse. En règle générale, elles apparaissent quelques semaines après le début du traitement, comme une rougeur ou une brulure semblable à un coup de soleil. Après quelques jours, des boutons se forment, la peau devient sensible et irritée. Les éruptions ressemblent à des boutons d’acné, mais elles n’en sont pas. La sensibilité au soleil est retrouvée également avec les traitements ciblés.