Correction ROC sur la différenciation sexuelle. Attention : le sujet

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Correction ROC sur la différenciation sexuelle.
Attention : le sujet précisait :
-
« Chez les mammifères » = pas uniquement l’Homme.
Ne pas oublier la puberté
« Un plan chronologique »
Chez les mammifères, la différenciation sexuelle se met en place au cours du
développement. Déterminé génétiquement dès la fécondation, le phénotype sexuel se met
en place en plusieurs étapes au cours du développement embryonnaire, mais ne sera
fonctionnel qu’à la puberté, quand l’individu atteint sa maturité sexuelle c’est-à-dire
deviendra apte à procréer.
Quelles sont les étapes de cette différentiation et quels sont les facteurs qui les
contrôlent ?
Nous répondrons à ce problème en étudiant chronologiquement les différentes étapes :
du sexe génétique au sexe gonadique, puis au sexe phénotypique et enfin l’acquisition de
la fonctionnalité de l’appareil reproducteur à la puberté ainsi que les manifestations, qui
l’accompagnent.
I/ Du sexe génétique au sexe gonadique.
1) Du sexe génétique…
Le sexe est déterminé génétiquement chez les mammifères par 2 hétérochromosomes ou
chromosomes sexuels. Lors de la fécondation, la fusion des noyaux des 2 gamètes associe soit :
- XX  femelle
- XY  mâle.
2) …Au sexe gonadique.
Jusqu’à la 8° semaine l’appareil reproducteur reste cependant indifférencié :
-
Gonade indifférenciée (crêtes gonadiques à la surface des reins)
Voies génitales constituées de 2 paires de canaux : Wolf et Muller
Organes génitaux externes constitués d’un tubercule génital.
Chez le mâle, la présence du chromosome Y va déterminer la différenciation de la gonade
en testicule. Il possède sur sa partie spécifique un gène : SRY qui code pour une protéine :
TDF, qui va, suite à une cascade de réactions, provoquer la différenciation testiculaire.
Chez la femelle (XX), l’absence de ce gène, induit la différenciation spontanée en ovaires.
La différenciation des gonades va provoquer la mise en place du sexe phénotypique
II/ Du sexe gonadique au sexe phénotypique.
Chez le mâle, les testicules différenciés commencent à produire des hormones :
-
Testostérone, par les cellules de Leydig, qui stimule la différenciation des canaux de
Wolf en voies génitales mâles : canaux déférents, vésicules séminales. (et le tubercule
génitale en pénis + scrotum)
L’AMH par les cellules de Sertoli, qui inhibe le développement des canaux de Muller
qui dégénèrent.
Chez la femelle, l’absence de ces hormones entraîne :
-
Le développement des canaux de Muller en voies génitales femelle : trompes, utérus,
vagin (et le tubercule génital donne le clitoris bordé des lèvres)
La régression des canaux de Wolf, non stimulés.
Désormais le phénotype sexuel est en place et le sexe déterminable, à l’échographie (chez
l’Homme), cependant il ne deviendra fonctionnel qu’à la maturité sexuelle : la puberté.
III/ A la puberté l’appareil génital devient fonctionnel.
Chez l’Homme, vers 12 ans chez la femelle et 14 ans, sous l’influence de facteurs
hormonaux (axe hypothalamo hypophysaire), les gonades entrent en activité. Elles grossissent
et produisent des hormones en plus grande quantité, qui vont agir sur les cellules cibles de ces
hormones :
- Stimulent la gamétogenèse.
- Induisent la maturation des voies génitales
- Assurent la mise en place des caractères sexuels secondaires.
- Modification du comportement et apparition des séquences stéréotypées des comportements
reproducteurs (en fonction de stimuli externes, moins marqués chez l’Homme)
- Chez le mâle :
La spermatogenèse débute, les premiers spermatozoïdes sont produits associés au produit des
vésicules séminales(1eres éjaculations)
Les caractères sexuels se mettent en place sous l’action de la testostérone : pilosité étendue,
mue de la voix, musculature…
Comportement reproducteur …
- Chez la femelle :
Les premiers cycles ovariens débutent, les follicules bloqués au stade primordial depuis la
naissance commencent à évoluer  1eres ovulations.
Sous l’effet des hormones ovariennes les premiers cycles utérins débutent  1eres règles.
Les caractères sexuels secondaires se mettent en place : pilosité localisée, seins, taille, masse
adipeuse…
Comportement…
L’individu est alors mature sexuellement et apte à se reproduire.
NB : chez l’Homme c’est une période qui se traduit par un bouleversement psychologique. Dans NO S
sociétés, l’Homme, animal culturel, s’il est considéré comme biologiquement adulte : apte à procréer,
passe par un stade propre au développement humain : l’adolescence, présentant un antagonisme entre
sa maturité biologique et la persistance de sa grande dépendance à ses parents. Attention dans beaucoup
de sociétés humaines cette période bien que reconnue (rites d’initiations, marquant le passage progressif
à l’âge adulte…) est très écourtée et les individus fondent des familles dès « l’adolescence ».
Ainsi, la différenciation du sexe se met en place en 4 étapes principales :
-
A la fécondation : acquisition du sexe génétique, dépendant donc directement d’un
déterminisme génétique.
- Au cours du développement embryonnaire,
Acquisition du sexe gonadique déterminé par la présence (ou l’absence) du chromosome Y
( gène SRY) qui détermine la différenciation des gonades en testicules ou ovaires.
Acquisition du sexe phénotypique déterminé par les hormones produites (ou non) par les
gonades différenciées.
-
A la puberté : l’appareil reproducteur acquière sa fonctionnalité, les gamètes sont
produits et les caractères sexuels secondaires ainsi que les comportements
reproducteurs se mettent en place et les rendent aptes à procréer.
Toute perturbation d’une de ces étapes :
- Anomalie du caryotype (XO, XXX, …)
- Anomalie du développement embryonnaire…
- Anomalie hormonale…
Peut induire des dysfonctionnements de la mise en place d’un appareil reproducteur
fonctionnel et produire des troubles de l’anatomie et/ou de la reproduction.
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