naturel.
Outre la résistance aux insectes, on s’intéresse aussi aux végétaux résistant
aux herbicides. Ces plantes peuvent survivre à un herbicide donné grâce à des
techniques de biotechnologie. Les cultivateurs peuvent ainsi utiliser un herbicide
pour désherber le champ sans pour autant causer des dégâts sur les plantations.
Les végétaux résistant aux herbicides sont avantageux tant pour l’agriculteur que
l’environnement. Alors qu’auparavant, les cultivateurs devaient asperger leurs
champs plusieurs fois par an en doses restreintes (pour ne pas endommager
gravement leurs plants), ils peuvent désormais le faire moins souvent chaque
année avec une dose plus importante. En d’autres termes, la pulvérisation
d’herbicide gagne en ecacité. Ainsi, en 2006, les cultivateurs qui utilisaient
des plantes résistant aux herbicides employaient dans le monde 6 % de moins
d’herbicides que les doses nécessaires à la culture conventionnelle. Néanmoins,
ces plants résistant aux herbicides ne permettent pas à eux seuls d’obtenir une
agriculture durable et écologique. Des groupes d’écologistes estiment qu’il n’est
pas bon de concevoir des végétaux qui demeurent dépendants aux herbicides.
Ils prônent une agriculture exempte de telles substances. Outre la résistance aux
herbicides et aux insectes, il existe aussi d’autres types de plantes génétiquement
modiées : par exemple, qui résistent aux virus et moisissures (voir encart), sont
plus nutritives (par ex. vitamines supplémentaires) et mûrissent moins vite pour
Belgique : le pays par excellence de la pomme de terre
Avec ses 81 500 hectares de pommes de terre, on peut vraiment dire que les Belges
aiment ce féculent. La Belgique est un leader mondial du secteur de la transformation de
la pomme de terre et le plus grand exportateur au monde de produits à base de pommes
de terre (frites, purée, chips, croquettes, etc.). Un Belge mange en moyenne 80 kg de
pommes de terre par an, mais leur culture est tout sauf écologique. Les fongicides, qui
combattent et préviennent les moisissures, doivent être appliqués en grandes quantités
pour protéger les pommes de terre de la maladie qui les ravage, le mildiou provoqué
Un plant de pomme de terre infecté par
la moisissure Phytophthora infestans
(Source : Wikimedia commons)
par Phytophthora infestans, un organisme
qui entraîne des moisissures.
En partenariat avec le VIB (Institut amand
de biotechnologie) et d’autres partenaires,
l’Université de Gand a réalisé un test sur le
terrain avec des pommes de terre qu’elle
avait génétiquement modiées. Les résultats
positifs ne se rent pas attendre et en 2014,
on décida d’aller plus loin. Actuellement, ces
chercheurs travaillent dur à l’élaboration
d’une nouvelle variété de pomme de terre
résistante, qui éradiquera non seulement le
mildiou, mais fera aussi fortement diminuer
le nombre de traitements anti-fongicides.