
Rome devient une République avec à sa tête le Sénat, c'est-à-dire l'assemblée des anciens (sénat 
vient du latin senex, vieux). Y sont représentées les vieilles et riches familles de patriciens. La 
plèbe, en fait la grande masse des habitants libres de la ville, n'a guère de droits politiques. Mais 
son importance numérique et son rôle économique lui permettent de faire pression sur le Sénat et 
de devenir un véritable contre-pouvoir.  
Rome se définit désormais non comme un État territorial mais comme une institution ayant à sa 
tête le Sénat et le peuple romain. C'est ce qui ressort des quatre lettres qui s'affichent partout 
avec fierté: SPQR, ce qui veut dire Senatus populusque romanus (Le Sénat et le peuple romain). 
 
Au  IIIe siècle avant  Jésus-Christ,  les  institutions républicaines sont stabilisées cependant que 
Rome élargit au-delà de la péninsule italienne son aire d'influence en s'attaquant à sa principale 
rivale en mer Méditerranée: Carthage.  
A la base, il y a les assemblées de citoyens, les comices, qui votent les lois et élisent chaque 
année les magistrats qui gouvernent la cité.  
 
Les  citoyens  ne  peuvent  accéder  à  une  magistrature  sans  avoir  au  préalable  exercer  la 
magistrature inférieure. C'est la carrière des honneurs.  
Elle commence avec 1) les tribuns de la plèbe, qui peuvent s'opposer aux décisions des autres 
magistrats. Après viennent 2) les questeurs, en charge des finances, puis 3) les édiles, en charge 
des affaires municipales, 4) les prêteurs, qui rendent la justice, 5) les deux consuls, qui dirigent le 
gouvernement et l'armée et peuvent, en cas de situation grave, nommer un dictateur pour six mois 
maximum. Enfin viennent 6) les censeurs, au nombre de deux, qui dénombrent les citoyens et 
surtout recrutent les nouveaux sénateurs. 
Le Sénat est composé d'anciens magistrats nommés à vie. Ses avis aux magistrats, les senatus-
consulte, font autorité. 
Comme dans les autres cités du monde méditerranéen, notamment en Grèce, l'armée est au 
début  composée  des  citoyens.  Tous  les  hommes  de  17  à  46  ans  peuvent  être  mobilisés  à 
l'exception des plus pauvres. L'armée est surtout composée de fantassins, regroupés en légions 
de 4.000 hommes.  
Fin de la République  
Rome devenant de plus en plus riche et puissante, les citoyens se lassent du service militaire. La 
situation devient ingérable. En 107 avant Jésus-Christ, le consul Marius inaugure les premières 
armées  de  soldats  professionnels,  engagés  pour  une  quinzaine  d'années  et  dévoués  à  leur 
général... plus qu'à Rome.  
Les  innombrables  richesse  livrées  à  Rome  par  les  pays  conquis  nourrissent  une  bourgeoisie 
richissime de patriciens (vieilles familles romaines) et de «chevaliers» (hommes d'affaires devenus 
assez riches pour s'offrir un cheval... et beaucoup plus).  
Par contre, le sort de la plèbe (le petit peuple de Rome) et des esclaves tend à empirer. D'autre 
part,  les  habitants  des  provinces  italiennes  s'indignent  de  ne  pas  profiter  des  privilèges  des 
citoyens romains bien qu'ayant participé comme eux aux opérations militaires.  
Dans  les  cent  années  qui  précèdent  la  naissance  de  Jésus-Christ,  les  tensions  sociales 
s'aggravent. Le Sénat et les institutions républicaines paraissent incapables d'y faire face. Les 
Romains  attendent  sans  se  l'avouer  un  homme  fort  capable  d'imposer  les  réformes 
indispensables.