Tétras lyre – Tetrao tetrix

Tétras lyre – Tetrao tetrix
©Birdlife Schweiz/Suisse/Svizzera
Sites Emeraude concernés par cette espèce
Pays d'Enhaut (16)
Gurnigel (17)
Schwyzer Randalpen (19)
Oberes Toggenburg und Säntis (20)
Mattertal (22)
Heinzenberg (24)
Unterengadin : Nationalpark (25)
Simplon (26)
Description
Rédaction: Eva Rose
Relecture: Silvio Stucki
Gallinacé de la taille d’une poule domestique. Grandeur du mâle 49-58 cm, grandeur de la femelle 40-45
cm ,poids 750-1400 g, envergure 65-80 cm. Les mâles ont un plumage noir avec une barre alaire blanche,
une queue en forme de lyre et des plumes sous-caudales blanches. La poule est un peu plus petite que le
coq et possède un plumage brun-roux rayé. Les mâles en parade émettent un roucoulement s’amplifiant et
faiblissant continuellement, entrecoupé de chuintements.
Habitat :
En Suisse, le tétras lyre vit surtout dans les associations de buissons nains à la limite supérieure de la
forêts. Dans d’autres régions, on le trouve dans les grands marais, les landes ou les forêts fortement
éclaircies. L’espèce nécessite un paysage richement structuré comportant des plantes herbacées pour
cacher son nid et pour rechercher sa nourriture en été ainsi que des arbres pour la recherche de nourriture
en hiver et les dortoirs. Le tétra nécessite également des endroits dégagés pour ses arènes nuptiales.
Menaces
Mesures de protection possible
Fragmentation et perte de son habitat.
Mesures de protection pour sauvegarder un paysage
varié et structuré.
Protection et renaturation de marais et de landes.
Réduction des fortes populations d’ongulés pour
favoriser les litières épaisses.
Dérangements par le tourisme de masse durant la
saison de reproduction et en hiver.
Limiter le trafic aérien (ailes-delta, montgolfières,
modèles réduits d’avions) au-dessus des zones
favorables au tétras.
Chasse intensive.
Limiter le tourisme dans les zones sensibles.
Restriction de la chasse.
Statut de protection
Le tétras lyre était largement répandu et assez fréquent à une certaine époque. Actuellement, il a disparu
de beaucoup de régions. En Suisse, les effectifs semblent stables. Selon la liste rouge, l’espèce est
potentiellement menacée. Malgré tout cette espèce a le droit d’être chassée dans 5 cantons.
Distribution géographique
Oiseau nicheur de la ceinture forestière boréale et subarctique, de la Grande-Bretagne jusqu’à l’est de la
Sibérie. On le rencontre également dans les régions alpines et postglaciaires correspondantes.
En Suisse, le tétras lyre vit à l’étage subalpin et alpin des Alpes et Préalpes. L’espèce est absente du
Plateau et du Jura. Les effectifs suisses sont estimés à 7500-10'000 couples.
Biologie
Reproduction :
Les mâles se retrouvent dès avril dans les arènes nuptiales, où les poules viennent les rejoindre un peu
plus tard afin de choisir leurs partenaires. Les mâles ne participent pas à la construction du nid et à
l’élevage des jeunes. Le nid est situé au sol, bien caché dans la végétation. La femelle creuse une cuvette
qu’elle tapisse d’un peu de matériel végétal. En moyenne et haute montagne, la ponte commence en
mai/juin. Les 6-10 oeufs sont couvés pendant 25-27 jours par la femelle. L’éclosion des poussins se fait de
manière synchrone. Les jeunes quittent le nid après quelques heures déjà. A l’âge de 10-14 jours, ils
peuvent voler et à 4 semaines, ils sont devenus en grande partie indépendants. Les membres de la famille
restent toutefois ensemble jusqu’au mois de septembre.
Comportements :
Activité répartie en deux phases : une tôt le matin, parfois bien avant le lever du soleil, une deuxième dans
l’après-midi. Les tétras lyre passent souvent la nuit dans les branches basses d’un conifère. En hiver en cas
de fort enneigement, le tétras creuse une cavité dans la neige pour y passer la nuit. Recherche sa
nourriture au sol ou sur les arbres. Sur les arènes nuptiales, les mâles occupent et défendent chacun un
petit territoire. Les coqs possédant un territoire au centre de l’arène ont de plus grandes chances de
copulation.
Régime alimentaire :
Essentiellement végétal, différant selon la saison (pousses de myrtilles, de rhododendrons, chatons de
bouleaux, poussent de mélèzes, aulnes, genévriers, saules, aiguilles de conifères, bourgeons, fleurs,
jeunes feuilles, herbes, fleurs des champs, baies, fruits). En été, également de petits invertébrés. Les
juvéniles consomment presque exclusivement des insectes durant leurs premières semaines.
Migrations saisonnières :
Essentiellement sédentaire.
Bibliographie
Bauer H-G, Bezzel E, Fiedler W. 2005. Das Kompendium der Vögel Mitteleuropas. Alles über Biologie,
Gefährdung und Schutz. Nonpasseriformes – Nichtsperlingsvögel. AULA-Verlag Wiesbaden.
Jonsson L. 1994. Les oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Schmid H, Luder R, Naef-Daenzer B, Graf R & Zbinden N. 1998. Schweizer Brutvogelatlas. Verbreitung der
Brutvögel in der Schweiz und im Fürstentum Lichtenstein 1993-1996. Schweizerische Vogelwarte Sempach.
Winkler R. 1999. Avifauna der Schweiz. Ornithol. Beob., Beiheft 10.
Liens
www.vogelwarte.ch
www.nosoiseaux.ch
www.birdlife.ch
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