ZNIEFF
DEUX
SEVRES
CHARENTE
MARITIME
VIENNE
CHARENTE
TYPE de zone : 1
N ZNIEFF : 06020325
COMMUNE
DESCRIPTION ET INTERET DU SITE
étang
de l'hermitage
Lussac-les-Châteaux (86)
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-Charentes
Direction régionale de l’environnemment
POITOU-CHARENTES
Poitou-Charentes
Znieff n° 06020325 - page 1/2
Aux portes mêmes de Lussac, la zone englobe
un site exceptionnel sur les plans pittoresque,
archéologique, historique et, bien sûr, naturel,
dont le cœur est un étang très ancien dont la création sur
le ruisseau de l’Hermitage remonterait à 1492. Vers le nord,
l’étang est bordé de coteaux couverts à l’origine de
pelouses sèches et à l’ouest par une falaise où s’ouvre la
grotte préhistorique de la Marche. Malgré d’importantes
dégradations occasionnées au milieu naturel en 1978 lors
de la réalisation d’une base nautique et d’aménagements
liées à la pêche (destruction d’une grande partie des îles
flottantes boisées de l’étang, épandage des boues de curage
sur les riches pelouses dolomitiques situées au nord), la
zone a conservé une partie de son intérêt biologique. Celui-
ci se concentre principalement sur deux habitats très
originaux : une aulnaie marécageuse flottante, dont la constitution a demandé des siècles d’évolution à partir
d’herbiers aquatiques initiaux, et qui représente un des très rares exemples régionaux de ce type de milieu ; les
reliques de pelouses arides sur calcaires sableux dolomitiques bordant le nord de l’étang représentent également
un milieu très original, abritant une flore singulière dont certaines espèces se localisent strictement – au moins dans
le département de la Vienne – à ces affleurements géologiques particuliers. Avec 7 plantes rares ou menacées à
diverses échelles, c’est la flore qui représente le groupe le plus remarquable du site.
Sur les radeaux flottants occupés par l’aulnaie, la strate herbacée présente une importante colonie de
Thélyptéris des marais, une fougère rare dans tout le Poitou-Charentes et localisée en général à ces forêts
marécageuses. Mais c’est surtout sur les lambeaux de pelouses arides des coteaux nord subsistant après
les épandages de boues qui en ont transformé une grande partie en banale prairie mésophile que se concentre
l’essentiel de l’intérêt floristique du site : on y retrouve en effet le cortège typique des espèces associées aux
affleurements dolomitiques, parmi lesquelles plusieurs plantes présentent un haut intérêt patrimonial. La Sabline
des chaumes est l’une d’entre elles - cette espèce endémique française doit en effet à sa rareté globale d’être
protégée officiellement sur l’ensemble du territoire français – de même que la Renoncule à feuilles de graminée
qui est protégée, quant à elle, en région Poitou-Charentes. Ces 2 espèces remarquables sont accompagnées ici par
plusieurs autres plantes rares, inconnues dans les autres sites locaux de sables dolomitiques : c’est le cas de la
Campanule à petites fleurs, une espèce d’origine méditerranéenne qui atteint à peine la Loire vers le nord et n’est
connue que d’une poignée de stations picto-charentaises.
Au sein de la faune, seuls les oiseaux ont fait l’objet d’un inventaire détaillé : celui-ci a mis en évidence
la présence du Grèbe castagneux, un oiseau aquatique dont les effectifs nicheurs dans la Vienne sont peu
importants.