A cinq kilomètres au sud-ouest de la Chapelle-
St-Laurent, la zone occupe une petite
dépression située au coeur des collines du
bocage du Bressuirais. Dans ce secteur de la Gâtine, qui
appartient déjà géologiquement au Massif Armoricain,
le substratum est constitué par des roches primaires, des
schistes, dont l’altération a donné des sols profonds,
argilo-limoneux, acides et peu hydromorphes. Outre
l’étang lui-même, d’une superficie d’une dizaine
d’hectares, la zone comprend également deux grandes
prairies marécageuses sur sa rive ouest, l’ensemble
constituant un tout écologiquement cohérent. Bien que
l’étang de Courberive soit un étang aux eaux
naturellement moyennement riches en nutriments, la
gestion récente pour les besoins de la pisciculture et de
la chasse au gibier d’eau a considérablement modifié sa balance trophique, entrainant une productivité accrue
et des dépôts importants de vases sur les rives. De vastes herbiers de plantes aquatiques aux feuilles flottantes
sont par ailleurs une des caractéristiques de l’étang, témoignant de sa profondeur réduite et de la richesse des
eaux en éléments nutritifs. Depuis sa description au titre des ZNIEFF au début des années 1980, l’étang a subi
d’importantes transformations issues pour la plupart d’un usage intensif pour la chasse au gibier d’eau : maintien
d’un haut niveau annulant les fluctuations saisonnières du plan d’eau, introduction de nombreux canards
semi-domestiques utilisés comme appelants pour la chasse, réalisation tout autour de l’étang de postes de
chasse fixes… Malgré toutes ces vicissitudes, l’étang a toutefois conservé une partie de son intérêt biologique,
notamment botanique, pour lequel il avait été décrit initialement.
Sur le plan de la flore, l’élément le plus précieux du site était la présence d’une station d’Etoile d’eau,
une petite plante annuelle de la famille des Alismacées, aux fleurs d’un blanc rosé, croissant sur les
rives des mares et étangs, dans la zone de balancement des eaux. Cette espèce très rare, protégée en
France, n’a pas été revue récemment sur la rive ouest de l’étang où elle avait été observée il y a une vingtaine
d’années sans qu’il soit possible de dire si elle a été victime des altérations signalées plus haut ou s’il s’agit
simplement d’une absence temporaire dont cette espèce "à éclipses" est coutumière. L’autre plante remarquable
du site est le Limnanthème faux-nénuphar, une plante aquatique aux fleurs jaunes et dont les feuilles, comme
son nom l’indique, flottent à la surface de l’eau comme celles du nénuphar : il s’agit d’une plante rare en
Poitou-Charentes, présente surtout dans quelques étangs de la moitié nord des Deux-Sèvres.
La faune du site n’est pas connue et mériterait des inventaires complémentaires, notamment sur le
plan de l’avifaune, en général richement représentée dans ce type de milieu.
ZNIEFF
DEUX
SEVRES
CHARENTE
MARITIME
VIENNE
CHARENTE
TYPE de zone : 1
N ZNIEFF : 00000428
COMMUNEs
DESCRIPTION ET INTERET DU SITE
étang de courberive
Chapelle-Saint-Laurent (la), Pugny (79)
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
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