6. TT axe HT-HP-gonadique

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TT de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique
GnRH et analogues
Analogues de la GnRH
GnRH = LH-RH = Gonadoreline

Peptide de 10 aa

Synthétisé principalement dans le noyau arqué et l’aire pré-optique

Sécrété de façon pulsatile au niveau de l’éminence médiane dans le système porte HH jusqu’à l’antéhypophyse

Synthèse et sécrétion finement régulée par de nombreux facteurs (rétrocontrôles hormonaux : neuropeptides tels que kisspeptine,
dynorphine, neuromédiateurs tels que GABA, glutamate… sous l’influence également de facteurs psy et environnementaux)

Demi-vie très courte de quelques minutes

Se lie au niveau hypophysaire au récepteur de la GnRH : glycoprotéine à 7 domaines transmembranaires pouvant être couplée à 2 types
de protéines G :
Une Gas qui active l’adénylate cyclase → rôle dans la régulation de la synthèse du R-GnRH
Une Gaq qui active la voie de la phospholipase C (PLC) → rôle dans la synthèse de FSH et LH
Importance du couplage GnRH-Gonadotrophines

Stimule la synthèse et la sécrétion des gonadotrophines (LH et FSH) par un couplage mécanistique dépendant de la fréquence et de
l’intensité de la stimulation et passant par une désensibilisation du récepteur de la GnRH

Administration discontinue (toutes les 1-4h) → synthèse et libération de LH et FSH à un niveau basal avec pic de LH et FSH si pic de GnRH

Administration continue (perfusion continue ou analogue à demi-vie longue ou forme retard 1/j) → d’abord pic de LH et FSH (flare up) puis
abolition de la synthèse et libération de LH et FSH (< niveau basal) par downrégulation des récepteurs
Agonistes et antagonistes de GnRH




Schémas posologiques et modalités d’administration complexes dépendants de l’indication et du protocole
Nécessite un monitoring strict à la fois clinique, échographique et biologique : équipe médicale spécialisée
Avantages agonistes : ↗ du recrutement folliculaire et programmation des ponctions dans le cadre de la PMA
Avantages antagonistes : pas d’effet flare-up, action rapide et rapidement réversible à l’arrêt (castration chimique versus chirurgicale),
moindre consommation de gonadotrophines dans le cadre de la PMA
Effets indésirables

Risque d’hyperstimulation ovarienne (association avec FSH si PMA), risque de kyste ovarien (effet flare-up des agonistes), insuffisance
androgénique (impuissance, atrophie testiculaire), insuffisance oestrogénique (bouffées de chaleurs, atrophie vaginale, ostéoporose)
Perspective : Kisspeptines
2 formes de Kisspeptines

Kp-54 : forme native, longue demi-vie

Kp-10 : forme clivée, action stimulante sur la sécrétion de LH et FSH

Liaison au récepteur GPR54 fortement exprimé par les neurones à GnRH

GPR54 : RCPG activateur de la voie PLC

Parmi tous les neurotransmetteurs connus, c’est à ce jour la molécule la plus puissante (d’un facteur 100) pour stimulant la libération de
la GnRH

Les neurones à Kisspeptine expriment également fortement les récepteurs aux hormones stéroïdiennes et à la leptine, capables de
réguler la synthèse de kisspeptine
Rôle fondamental dans la transmission des rétrocontrôles gonadiques (positifs et négatifs)
Rôle dans la mise en place de la puberté (permet les couplages GnRH → FSH/LH → hormones stéroïdiennes → GnRH)
Rôle dans la régulation métabolique (régulation de l’axe HHG par la leptine)
Les hormones hypophysaires (gonadotrophines)

Synthèse et sécrétion par l’hypophyse : LH et FSH
Egalement par les ₵ du syncytiotrophoblaste au cours de la grossesse (hormone gonadotrophines chorioniques : HCG)

Glycoprotéines hétérodimériques (100 aa par sous-unité) codées par des gènes du chromosome 19
Sous-unité α : commune à FSH, LH, HCG, TSH
Sous-unité β : spécifique de FSH, LH, HCG, TSH

Dégradation partielle, excrétion urinaire sous forme conjuguée encore active
HMG : human ménopausal gonadotrophin, extraite d’urine de ♀ ménopausée, activité FSH ± LH
HCG : human chorionic gonadotrophin, extraite d’urine de ♀ enceinte, action LH +++

Actuellement FSH et LH recombinantes (synthèse biotech) +++
Récepteurs
Récepteur de la FSH

RCPG (7 domaines transmembranaires) stimulant l’adénylate cyclase

Exprimé par les ₵ de la granulosa chez la ♀ et les ₵ de Sertoli chez l’♂

Quelques rares mutations décrites
Récepteur de la LH

RCPG stimulant l’adénylate cyclase

Exprimé par les ȼ de la thèque interne et de la granulosa chez la ♀, les ȼ de Leydig chez l’♂ mais aussi dans d’autres tissus (utérus,
cerveau, paroi vasculaire…)

Plusieurs mutations du gène connues
Activatrices : puberté ♂ précoce
Inhibitrices : pseudohermaphrodisme ♂
Effets de la LH
Effets de la LH chez la ♀

Induit en milieu de cycle la reprise de la méiose de l’ovocyte et active des enzymes nécessaires à la rupture folliculaire et à l’ovulation

Principal régulateur de la stéroïdogénèse ovarienne en activant les récepteurs présents sur les ȼ de la thèque

LH permet aussi, en 2ème partie de cycle, la sécrétion de la progestérone par les ȼ dérivées de la granulosa
Effets de la LH chez l’♂

Stimule la production de testostérone par les ȼ de Leydig (effet commun de la HCG)

Maintien un taux de testostérone intratesticulaire élevé nécessaire à la spermatogénèse

Maintien un taux de testostérone circulante suffisant pour le maintien de la fonction sexuelle, des caractères sexuels secondaires et
d’autres fonctions (masse musculaire et métabolisme osseux notamment)
Effets de la FSH
Effets de la FSH chez la ♀

Rôle capital dans la croissance folliculaire (1ère phase du cycle)

Régule la sécrétion des oestrogènes en stimulant l’expression du gène de l’aromatase (responsable de la conversion des androgènes
d’origine thécales en oestrogènes)

Permet la multiplication des ₵ de la granulosa en stimulant la transcription de gènes de facteurs de croissance
Effets de la FSH chez l’♂

Encore mal compris

Rôle complémentaire dans la spermatogénèse (la LH seule peut maintenir ou rétablir seule la spermatogénèse mais l’administration
conjointe de FSH permet une spermatogénèse quantitativement et qualitativement normale)

Stimule la sécrétion de l’androgen binding protein (ABP), de l’inhibine et de certains facteurs paracrines qui vont participer à la
croissance et à la différenciation des ȼ germinales
Activité
DCI
Origine
Spécialité
FSH-LH
Ménotropine
Urinaire
Ménopur ®
FSH
FSH
FSH
LH
LH
LH
Follitropine α
Follitropine β
HCG
Choriogonadotrophine α
Lutropine α
Urinaire
Recombinante
Recombinante
Urinaire
Recombinante
Recombinante
Fostimon ®
Gonal F ®
Puregon ®
Gonadotrophine Chorionique ®
Ovitrelle ®
Luvéris ®
Composition
FSH 75UI
LH 75 UI
FSH (75, 150 UI)
FSH (300, 450, 900 UI)
FSH (300, 600, 900 UI)
HCG (5000, 1500 UI)
HCG 6500 UI
LH 75 UI
Schémas thérapeutiques

Très ≠ selon l’indication

Mis œuvre par centre spécialisés

Monitoring clinique, échographique et biologique
Indications
Chez la ♀
Chez l’♂
TT des stérilités par déficit hypophysaire
Cycle dysovulatoires
Σ des ovaires polykystiques (2ème intention après clomifène)
Stimulation de l’ovulation dans le cas de prélèvement d’ovules pour FIV
Aménorrhée primitives et IIᴿ
TT de la cryptorchidie du jeune garçon
Retard pubertaire par insuffisance d’hormone gonadotrope
Déficience de la spermatogénèse par insuffisance d’hormone
gonadotrope
Test d’étude de la sécrétion de testostérone (fonction leydigienne)
Effets indésirables

Risque d’accident d’hyperstimulation ovarienne
↗ excessive du taux d’oestradiol
↗ douloureuse du volume des ovaires
Prise de poids (± douleurs abdos, nausées, vomissements, diarrhées)
Exsudation avec création d’un 3ème secteur : possibilité d’ascite, épanchement pleural, hypovolémie avec risque d’insuffisance
rénale fonctionnelle, hémoconcentration, hypercoagulabilité et risque d’accidents thromboemboliques

Risque de grossesse multiple ↗ (20-30%)
Les œstrogènes et anti-oestrogènes
Oestrogènes
Définition fondée sur l’expérimentation animale
 Molécules capables de provoquer l’apparition de phénomènes caractéristiques de l’oestrus chez les ♀ de mammifères
Plusieurs types
Oestrogènes stéroïdiques naturels

17-β-estradiol, estriol, estrone

Produits du métabolisme du cholestérol

Conversion testostérone → estradiol par l’aromatase

Dégradation 17-β-estradiol → estriol +++ dans le foie et excrétion urinaire sous forme
conjuguées

Effet de 1er passage hépatique +++ si administration orale

Lié à la SHBG et albumine ≈ 97%
Oestrogènes stéroïdiques synthétiques
Analogues synthétiques non stéroïdiques
Phyto-oestrogènes
Récepteur aux oestrogènes ER







Récepteur nucléaire
ER-α dans ovaire, utérus, hypophyse, testicules, épididyme, rein, glande mammaire, cerveau
ER-β dans prostate, ovaire, utérus, poumon, rate, cerveau
Associés à des protéines chaperonnes en l’absence de ligand
Mêmes ligands mais affinités ≠ (17-α-estradiol ER-α que ER-β)
Activation par dimérisation et liaison aux éléments de réponses des œstrogènes (ERE) dans la région promotrice de gènes
Régulation de la transcription par interaction avec coactivateur ou corépresseur
Effets sur les organes génitaux

Ovaires
Faibles doses : sensibilisation aux effets de FSH
Fortes doses : inhibition de la sécrétion de FSH et de
l’ovulation

Trompes
Accélération du transit de l’ovocyte

Muqueuse utérine
Stimule la prolifération et contraction du myomètre
Hyperhémie et glaire cervicale filante
Hémorragie de privation si ↘

Vagin
Epaississement de la muqueuse
Enrichissement en glycogène des ₵ de la muqueuse
vaginale
Prolifération du bacille de Doderlein (bactérie présente
naturellement dans la flore vaginale protectrice contre
les mycoses)

Testicule
Inhibition de la spermatogénèse
Autres effets
Effets métaboliques

Rétention de sodium et d’eau (avec risques d’œdèmes et d’élévation de la TA)

Action anabolisante

Maintien de la densité osseuse à l’âge adulte (inhibition des ostéoclastes, activation des ostéoblastes)

A dose physiologiques : ↘ du taux de cholestérol total

A dose plus élevée : ↗ de la synthèse hépatique des lipoprotéines de basse densité (LDL), du CT total et des TG
Effets circulatoires et sanguins

VD et ↗ de la perméabilité capillaire

Risque thrombotique par activation de la coagulation (↘ des taux d’AT III et de protéine S, ± inhibition de la fibrinolyse (voie orale +++)
Autres


Peau : inhibition des glandes sébacées, stimule la production de collagène
Cerveau : effets stimulant sur la mémoire ? Effets neuroprotecteurs ?
Indications



TT substitutif des insuffisances oestrogéniques
Après castration
Hypopituitarisme, dysgénésie ovarienne
Troubles climatériques de la ménopause (bouffées de chaleurs, cystalgies, troubles trophiques génito-urinaires, ostéoporose) →
THM
Amélioration de la glaire cervicales et donc de la fécondité (capacitation des spz dans le tractus utéro-tubaire)
Réalisation de cycles artificiels ovulatoires ou non, en association avec un progestatif
Effets indésirables





Anorexie, nausées, vomissements matinaux, tension mammaire (rappelant le début de grossesse)
Céphalées, œdèmes, saignements inter-menstruels
Risques thromboemboliques, accidents vasculaires ischémiques (hypercoagulabilité, hyperCT, hyperTG, HTA)
Troubles hépatiques : ictère cholestatique, lithiase biliaire, développement d’un adénome hépatique
Risque de cancer du sein ou de l’endomètre doses et temps dépendants
Interactions médicaments

Inducteurs et substrats de nombreux cytochromes
Efficacité ↘ par inducteurs enzymatiques
Toxicité ↗ par inhibiteurs enzymatiques
SERM
Modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes (SERM)

Substances de synthèse non stéroïdiques

Modulent la transcription de gènes sensibles aux œstrogènes

Effets agonistes partiels ou antagonistes selon les tissus
Affinités ≠ pour les ER-α et ER-β
Modifications conformationnelles ≠ après liaison au RE
Modulation de l’activité transcriptionnelle des RE en permettant ou non selon les cas le recrutement des cofacteurs
Tamoxifène (Nolvadex ®)

Pharmacodynamie : inhibe la croissance des ₵ tumorale du carcinome mammaire

Pharmacocinétique : métabolisé en 4-OH-tamoxifène plus actifs dont T ½ ≈ 7 jours

Indication : cancer du sein hormono-dépendant (TT adjuvant et prévention de la récidive, TT des formes évolutives et métastatiques)

Posologie : 1 à 2 cp par jour pendant 5 ans

EI : hyperTG, cas de stéatose hépatique, risque de résistance et risque de cancer de l’endomètre (si TT > 5 ans)
Raloxifène (Evista ®)

Pharmacodynamie : moins bonne efficacité anticancéreuse, action anti-ostéoclastique

Pharmacocinétique : glucuroconjugué, cycle entéro-hépatique, T ½ ≈ 27.7 heures

Indication : ostéoporose post-ménopausique (prévention et TT des fractures vertébrales)

Posologie : 1/jour

EI : bouffées de chaleur, risque thromboembolique veineux
Citrate de Clomifène (Clomid ®, Pergotime ®)

Parfois Clomiphène

Analogue stilbénique des oestrogènes

SERM de 1ère génération

Effet antagoniste au niveau hypothalamique : inhibition du rétrocontrôle négatif oestrogénique → favorise la libération de GnRH et la
libération de FSH et LH → stimule le processus de maturation folliculaire

Effet agoniste (œstrogène-like) au niveau périphérique
Ovaire : potentialisation de l’action de la FSH sur l’aromatase
Glaire cervicale : ↘ du volume, de la viscosité, de la filance
Endomètre : ↘ de l’épaisseur

Effets systémiques agonistes/antagonistes : flush, céphalées, nausées, scotomes. Effets dose-dépendants, réversibles à l’arrêt du TT,
non constants et d’intensité variable selon les patientes
Indication

Stérilité par anovulation fonctionnelle normo-prolactinémique d’origine haute avec ovaires fonctionnels
Schéma posologique simple

Début par 50 mg/j entre le 2ème et le 5ème jour des règles ou d’un saignement de retrait progestatif, poursuivi pendant 5 jours.

Possibilité d’↗ la dose au cours du cycle suivant en cas d’échec

Maximum 6 cycles de tentatives
Efficacité

Taux d’ovulation moyen : 70-80% par cycle

Taux de grossesse moyen : 15-25% par cycle
Effets indésirables

Bien toléré

Risque de grossesse multiple (8%) et de fausse-couche

Risque d’hyperstimulation ovarienne faible, troubles périphériques
Inhibiteurs de l’aromatase
Inhibition de la synthèse des oestrogènes

Remarque : aminogluthétimide (Orimetene ®) : inhibiteur non spécifique retiré du marché
Pharmacocinétique

Métabolisation hépatique avec possibilité théorique d’interaction

T ½ : 24h (Exemastane), 2 jours (Letrozole, Anastrazole)
Indications

Cancer du sein hormono-dépendant chez la ♀ ménopausée (TT adjuvant ou stade avancé
Effets indésirables

Céphalées, asthénie, arthralgie

Nausées, vomissements, constipation, prise de poids

Bouffées de chaleur +++

Risque d’ostéoporose
Précautions d’emploi

Détermination des taux de récepteurs aux oestrogènes avant TT

Surveillance gynécologique (risque de cancer de l’endomètre)
Progestatifs et anti-progestatifs
Progestatifs






Progestatifs = gestagènes
Présence nécessaire pour soutenir la gestation
Progestérone : dérivé précoce du métabolisme du CT
Sécrétée au niveau ovarien par le corps jaune pendant la 2ème phase du cycle
Produit aussi par le placenta pendant la grossesse et par les testicules et surrénales
Dégradée au niveau hépatique ou métabolisée selon les tissus en testostérone, aldostérone, cortisol
Effets











Inhibition de la libération de LH (et de l’ovulation) : rétrocontrôle négatif
Préparation de l’endomètre à l’implantation embryonnaire (phase sécrétoire) puis desquamation
Maintien de l’endomètre après l’implantation (prévient les menstruations)
↘ de la contractilité utérine pendant la grossesse
Modification de la glaire cervicale (visqueuse imperméable aux spz
Stimulation de la prolifération des acini des glandes mammaires
↗ de la température basale de 0.5 °C
Stimulation de la lipogenèse, ↗ légère de la glycémie
↘ du HDLc et des VLDL
Stimulation de la natriurèse
↘ du seuil épileptogène
Indications
Progestérone et dérivés directs

TT de substitution ou de complément des insuffisances lutéales
Stérilité ou menace d’avortement par insuffisance de progestérone
Ovariectomie
Supplémentation dans le cadre de protocoles de PMA

Troubles du cycle menstruel
Irrégularités dues à des troubles de l’ovulation

Dysménorrhée, Σ prémenstruel

Endométriose

Ménopause en association à un œstrogène

Réalisation d’un décalage de règles
Dérivés de la 19-Nortestostérone

Contraception

Dysménorrhée, Σ prémenstruel

Ménorragies des fibromes, endométriose

Troubles de la ménopause et préménopause

TT palliatif dans le cancer du sein évolué
Effets indésirables










Très variables selon la molécule et la posologie (dose, rythme…)
Saignements anormaux
Sédation, somnolence
Parfois aggravation de Σ dépressif
Céphalées
Troubles digestifs
Troubles hépatiques : ictère cholestatique
Accidents vasculaires : HTA, œdème, accidents thromboemboliques
Accidents oculaires : diplopie, lésions vasculaires de la rétine
Dérivés de la 19-nortestostérone : manifestations virilisantes : pilosité anormale, séborrhée, acné, modifications mammaires,
modifications de la libido
Anti-progestatifs
Antagonistes des récepteurs à la progestérone

Mifepristone (RU486) : Mifegyme®, Ulipristal : Ellaone ®
Structures très proches
Egalement antagoniste des récepteurs aux glucocorticoïdes
-
Administration pendant la grossesse
o Libération de prostaglandines qui contractent le myomètre et induisent l’expulsion de l’embryon
o Action potentialisée par l’association d’une prostaglandine exogène, le misoprostol
-
En dehors de la grossesse
o Inhibition ou retard à l’ovulation
Indication


Mifeporistone : IVG, IMG, survient dans les 24 à 48h après la prise
Ulipristal : contraception d’urgence dans les 5 jours après rapport
Effets indésirables

Céphalées, nausées, douleurs abdo, accident ischémique (Mifepristone ++ si association à Misoprostol)
Les androgènes et les anti-androgènes
Androgènes
Androgènes

Engendre des caractères ♂
≠ androgynie : présence caractères morphologiques ♂ et ♀ chez un même individu
Hormones sexuelles d’origine gonadique

Structures stéroïdiques dérivant du cholestérol (androgènes, progestérones, oestrogènes)

Testostérone : sécrétée par les ȼ interstitielles du testicule (= ȼ de Leydig) et en faible quantité par l’ovaire et le cortex surrénal (tumeurs)

Dihydrotestostérone (DHT) : activité sur récepteurs aux androgènes (meilleure affinité que testostérone)
Contrôle et rétrocontrôle
 Testostérone : inhibe la sécrétion de FSH et de LH par rétrocontrôle hypophysaire, effet anabolisant ++
 DHT : pas d’effet sur le rétrocontrôle, effet sur les fonctions reproductrices +++
Effets physiologiques des androgènes : effets généraux
Sur métabolisme protéique

Effets anabolisants

↗ poids et muscles squelettique
Sur l’hématopoïèse

Stimulation des lignée surtout GR
Sur la croissance, 2 mécanismes en compétition

Effet stimulant par anabolisme protéique

Effet inhibiteur par accélération de la soudure des cartilages de conjugaison :
nanisme hyperandrogénique
Sur les glandes sébacées

Apparition d’acné à la puberté
Sur l’os

↗ minéralisation. Déficit : développement ostéoporose
Sur SNC

↗ possible de l’agressivité
Effets sexuels

Masculinisation de l’embryon par le testicule fœtal
Explique possibilité de masculinisation du fœtus ♀ lors de l’administration à la ♀ enceinte d’hormones à effet androgène

Testostérone et DHT : développement des caractères sexuels primaires
Organes liés à la fonction de génération
Caractères sexuels IIʳ : raucité de la voie, pilosité

Au cours de la vie : la testostérone maintient l’intégrité des organes sexuels primaires et secondaires et favorise la spermatogénèse
Dissociation effets sexuels et généraux

But : dissocier l’effet sexuel de l’effet anabolisant en ne conservant que ce dernier
Ces substances sont appelées stéroïdes anabolisants
Cependant manque de réelle dissociation

Stéroïdes anabolisants (Nandrolone)
Dérivés nor-stéroïdes où CH3 en 19 remplacé par un H
o Propriétés semblables à la testostérone
o Mais avec effet moindre sur le plan sexuel car non ou peu métabolisés en produits actifs par la 5-α-réductase
Pharmacocinétique

Biodisponibilité per os testostérone faible
Administration de pro-médicament : testostérone undecanoate

Administration percutanée
IM possible pour forme retard

Dérivés avec modification chimique
Allongement des chaînes latérales
Méthylation
Fluoration
→ Améliorer les paramètres pharmacocinétiques
→ Dissocier les effets
Indications

Indications sexuelles
Déficits androgéniques
o Hypogonadismes péripubertaires d’origine testiculaire ou d’origine hypophysaire
o Hypogonadisme de l’adulte
o Oligospermie

Chez la ♀
A été utilisée dans cancer du sein oestrogéno-dépendant

Anabolisants
Ont été utilisés dans TT de dénutrition, cachexie, ostéoporose, asthénie
o Arrêt commercialisation car utilisation excessive ou détournée
o Actuellement utilisés dans des indications de type hématopoïétique : TT des hypoplasies, des aplasies médullaires et des
anémies sidéroblastiques
Effets indésirables

Chez l’enfant
Virilisations
Retards de croissance

Chez l’adulte
Troubles hépatiques
Masculinisation chez la ♀
Contre-indications





Cancer de la prostate
Cancer du sein
Si hématocrite > 52%
Enfants
Cancer du foie
Anti-androgènes
Trois mécanismes d’action

↘ production des hormones androgènes

Inhiber la transformation de la testostérone en DHT

↘ effets testostérone sur les récepteurs androgènes
↘ production des hormones androgènes

Inhibition de la sécrétion de LH
Administration continue de GnRH ou un antigonadotrope

Inhibition de la synthèse
Exemple avec le kétoconazole à forte dose
(antifongique)
Inhiber la transformation de la testostérone en DHT
Finastéride (Chibro Proscar ®)

Inhibiteur de la 5-α réductase type 2
Laisse intact l’effet de la T sur force musculaire et libido
↘ effet de la DHT sur les tissus sexuels

Indications
TT hypertrophie bénigne de la prostate mais effets bénéfiques n’apparaissent qu’au bout de quelques mois de TT
Alopécie androgénique aux stades peu évolués (Propecial®), inhiberait l’un des processus responsables de la miniaturisation des
follicules pileux du cuir chevelu

Effets indésirables
Gynécomastie
↘ libido, troubles érection et troubles éjaculation
Cas de cancer du sein chez l’♂
Réévaluation de la balance B/R
↘ effets de la testostérone
Œstrogène/progestérone

Œstrogène et progestérone à forte dose
Effet anti-gonadotrope
Indiqué dans cancers hormono-dépendants

Oestrogènes ↗ synthèse de TEBG → ↘ forme libre de testostérone

Progestérone entre en compétition avec la 5-α-réductase → ↘ la formation DHT
Cyprotérone (Androcur ®) et en association avec Ethinylestradiol (Diane ®)

Anti-androgène stéroïdien

Dérivé de synthèse de la progestérone
Compétition avec la DTH pour l’enzyme et pour le récepteur
Freine la libération des stimulines hypophysaires
Effets progestatifs non utilisables

Indication
Hirsutisme de la ♀ (Diane 35 ®)
TT palliatif du cancer de la prostate (Androcur ®)
Pulsions sexuelles avec prise en charge psychothérapique (Androcur ®)
Acné (Diane 35 ®)

Contre-indication
grossesse
Anti-androgènes non stéroïdiens

Nilutamide (Anandron ®), Bicalutamide (Casodex ®)
Activité anti-androgène périphérique par blocage des R aux androgènes
Indication : cancer prostate
EI : troubles visuels, effet antabuse (Nilutamide)
Extraits d’origine végétale

Tadenan ®, Permixon ®
Effet anti-androgène et anti-oedémateux au niveau de la prostate
↘ manifestation fonctionnelles de l’adénome prostatique (pollakiurie, dysurie…)
Mécanismes mal précisés
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