Edition n°1 Janvier 2014 1

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Edition n°1 Janvier 2014
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Bonne année 2014 à tous les résistants et les
résistantes ! 2014 est une année importante et
je crois essentielle dans notre combat pour la
liberté, l’égalité, la fraternité. Pour retrouver
notre pouvoir de décider à nous le peuple de
ce qui est bien ou mal pour nous et virer les
oligarques valets de la finance qui malheureusement nous dirigent
encore et toujours. Il y a les municipales, mais surtout les
Européennes. Votons pour ceux qui dénoncent la dictature de l'UE
de la Troïka et l'infâme traité transatlantique. Ne nous trompons
pas comme d’habitude, beaucoup de politiques mentent sur leurs
véritables intentions ! Ou sinon il ne restera plus que la révolution
avec tous les dangers que cela comporte. Changeons totalement ce
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système pourrit basé sur la corruption, l’égoïsme, la consommation
à outrance, le capitalisme et l'ultra-libéralisme forcené. Changeons
cette constitution qui fait du président un monarque, et des
ministres, des députés et des sénateurs des seigneurs. Pendant que
les populations ne sont que des cerfs ! Unissons-nous contre ceux
qui veulent nous diviser pour mieux régner et qui développent la
haine de l'autre et la montée des extrêmes et du fascisme.
Unissons-nous pour créer un monde du toujours MIEUX et non pas
du toujours PLUS ou la croissance est un leurre. Un monde de
partage, d'ouverture d'esprit et de paix. Il y a du boulot!
N'ayons plus peur pour que VIVE LA LIBERTÉ !
José Dos Santos
SOCIETE
Femen et féminisme « Une imposture photogénique » P5
La nouvelle devise française
P18
HISTOIRE
Le génocide de Vendéen, un tabou français
P11
La révolution française,
P13
De l'absolutisme monarchique à l'avènement de l'absolutisme monétaire
POLITIQUE
La Constitution de 1958
P16
De la volonté du peuple à celle des gouvernants européistes
La firme qui domine le monde
3
P19
Femen et féminisme
« Une imposture photogénique »
4
SOCIETE
T
oi jeune Femme employée du tertiaire
à 850 euros par mois, tu n'éprouves
aucun épanouissement dans ta
profession au quotidien. Nous les
Femen te proposons sous couvert de slogans
bien ficelés par nos sponsors bling bling et
Oligarques, une lutte acharnée contre tes
oppresseurs authentiques, que notre patron
New-yorkais Monsieur Soros magnat de la
spéculation financière a eu l'amabilité
d'identifier pour nous merci à lui. Car s’il est
vrai que si nous avons des nichons en
exposition permanente, la réflexion elle n'a
guère suivie. Donc fort de ce constat Monsieur
Soros nous a indiqué dans notre cahier des
charges de suffragettes atrophiées de
l'encéphale, les ennemis à abattre. Mais ce
évidemment pour le plus grand profit " mais
on est trop bécasses pour l'avoir deviné "
oligarchique du hedge fund. Premièrement
depuis que l'on nous a mentionné que la Loi
de 1905 " on ne lit jamais rien, on fait
confiance", était la proclamation de la toutepuissance législative du catholicisme sur la
France le prêtre de le basilique voisine vivant
de la charité de ses paroissiens, et sa cabane à
superstition sont devenues des cibles légitimes
il est donc parfaitement naturel, d'agresser
des prêtres dans la rue et de mettre à sac les
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églises. En effet il ne se passe pas une semaine
sans qu'une homélie télévisée " Il est de
notoriété publique, que la télévision française
est entre les mains de la curie romaine et que
les programmes sont présentés sur toutes les
chaînes par des prêtres en soutane,
assermentés à Rome ou par des nonnes en
cornettes ". Le dernier discours du ministre du
travail un évêque tout de pourpre vêtu
astreint, encore plus les femmes dans
l'inégalité salariale. Sans parler des onctions
papales qui incitent les catholiques et les
chrétiens à encourager la prostitution, le
proxénétisme, et les violences conjugales non
décidément l'ennemi est parfaitement
identifié et il va morfler. Mais nous avons
poussé plus loin nos investigations
intellectuelles, et si par notre bel ouvrage, il
est désormais démontré la toute-puissance
médiatico-politique du christianisme patriarcal
sur la France. Nous les Femen sommes
fermement résolues à dénoncer sans
précaution son acolyte qui outrage tout autant
par le pouvoir qu'il fait régner sur la police et
l'appareil d'état et le MEDEF français, la liberté
des femmes. Nous avons nommé l'Islam. Pas
une de nos démonstration de force sans que
nous n'ayons vu intervenir des pandores en
Djellabas et barbes afghanes pour nous saisir
violemment au col, sans parler du ministère de
la culture régi avec l'aval sournois des
catholiques, par une ministre musulmane
portant Burka et Coran qu'elle brandit à tout
bout de champs. Il est dont tout autant utile et
indispensable que nous brûlions des Corans
devant des lieux de culte, ou des drapeaux
attestant de leur Foi entre deux tentatives de
saccage de mosquées pour lutter contre
l'oppression dont nous sommes l'objet par le
clergé Islamique " Ah.......merde, on nous
apprend que l'Islam n'a pas de clergé on nous
aurait menti ? " . Faces, à ce constat terrible
mais si réaliste de la tragique situation de
notre beau pays, même si nos deux patronnes
Olga et Inna, tripoteuses, et palpeuses de
nichons cheftaines " faut bien vérifier le matos
dans une agence de Com avant manif " sont
pas plus françaises, qu'une vache ukrainienne
nous nous devions de réagir. Propos tenus,
entre deux séances photos, avant d'aller dîner
chez Bilderberg en compagnie d'autres
victimes du mondialisme financier nos amis
actionnaires de la Banque Morgan.
C'est la pute finale groupons nous et demain
l'hôtel intercontinental sera le genre humain.
Sélim Al Shabb
La nouvelle devise
française
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SOCIETE
L
a France est outragée, la France est
brisée, la France est martyrisée, mais la
France doit se relever !
Outragée par des individus dont la valeur de
liberté importe peu, brisée par des individus
dont la valeur vichyste de la famille compte
plus que celle de la fraternité, martyrisée par
des individus dont la valeur d’égalité est
assimilée à de l’assistanat. La France doit se
relever et lutter contre la facilité des idées et
contre la rhétorique que l’extrême droite
propose. Au fur et à mesure que ses idéaux
pénètrent la foule, les français se radicalisent,
divorcent, et se méprisent.
Je n’apporterai ici que mon seul point de vue
quant à la radicalisation des individus, et en
particulier, de ceux que l’on nomme «
immigrés » car on se refuse à les considérer
comme français, ainsi que ceux que l’on
nomme « français de souche », pour les
rassurer à tort, qu’ils sont effectivement
français pur-sang et surtout blanc, détail qui
tend à devenir la norme nouvelle pour
appartenir à la nation Française.
La France, parlons-en. Territoire comptant
aujourd’hui près de 65 millions d’individus, la
France qu’on le veuille ou non, est un pays
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composé d’individus nés d’un brassage de
peuples barbares, tels que les Huns, les
Ostrogoths, les Normands. Aussi peut-on
prendre pour exemple le comté de Nice qui fut
jadis italien (territoire annexé en 1793 par la
Première République française), alors que
dans le même temps, certaines villes du
Sénégal étaient françaises depuis la Révolution
! La théorie du français de souche apparait
alors comme profondément débile.
Pourtant, les médias aujourd’hui qui sont
censés nous offrir une information réfléchie,
mettent très souvent à découvert les origines
de la personne si cette dernière n’est pas
française, sous-entendu « de souche », donc
pas française du tout. Ce non-dit affecte
inconsciemment les individus qui alors se
retrouvent, ou non dans cette conception
fantasmée de la France. Finalement, on
observe une population française divisée selon
des critères ethniques et religieux, d’un côté
les français de souche, de l’autre, le reste, que
certains aiment à qualifier de "racaille",
"d’assistés" ou de "français de papier".
Il convient alors d’établir les conséquences
d’une telle scission de la société, tout en se
demandant quelles en sont les causes, afin de
réfléchir à des solutions, et ce, pour ne pas
sombrer dans les discours profondément
démagogiques de la droite et de l’extrême
droite qui tendent à la facilité.
"Vérifions bien les faits avant de nous
inquiéter de la cause"
On s’accorde tous à dire, à gauche, comme à
droite, surtout à droite, qu’il y a en France, un
sérieux problème d’intégration.
Qu’est-ce que l’intégration d’ailleurs ?
L’intégration c’est devenir membre d’un pays,
par l’adoption de ses valeurs et des normes de
son système social. Deux conditions sont
nécessaires pour être intégré: il faut tout
d’abord une volonté de la personne de
s’insérer, et de s’adapter au pays. La deuxième
condition est la capacité intégratrice de la
société, celle-ci doit accepter les différences et
les particularités des individus qui souhaitent
s’insérer.
La réalité que traverse la France est tout autre
malencontreusement.
On
constate
effectivement qu’une partie des français ne
veulent plus coexister, et ces derniers
s’enferment dans une bulle, c’est ce que l’on
nomme en sociologie, le repli identitaire. Il
semble qu’il se caractérise par deux
SOCIETE
comportements que l’individu adopte. Il y a
tout d’abord une expression que l’on pourrait
qualifier de "visuelle", de l’identité de la
personne puis une expression "physique", due
à la dualité des différentes identités.
L’expression visuelle est marquée par le port,
par exemple, de symboles religieux chez une
personne qui auparavant n’était pas croyante
(port d’une croix, du voile), ou par le
dénigrement du drapeau français et en n’en
arborant un autre, porteur d’autres valeurs.
L’exemple flagrant est la mobilisation des
bonnets rouges, où l’agitation du drapeau
breton symbolise un certain repli identitaire
dû au mécontentement des manifestants qui
pensent être trahis par le gouvernement
actuel. De même, l’agitation du drapeau
algérien à la place du drapeau français signifie
que les gens qui l’agitent sont bouleversés par
une France qui ne les considère pas.
L’expression physique quant à elle est le
deuxième degré de conséquence du repli
identitaire. C’est l’action. Les individus n’étant
plus rassemblés autour de valeurs communes,
de normes communes qui sont celles de la
République, il se forme des groupes
communautaires
ethniques,
culturels,
religieux principalement, tous voulant
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défendre et protéger leurs principes qui ne
s’apparentent pas à ceux de la République.
Ces groupes entre en collision, au sens propre
du terme. Ainsi la droite parle de racisme
"anti-français", "anti-blanc", toujours sousentendu "de souche", pour dénoncer les
dérives, qui peuvent être violentes, des
immigrés, pour ne pas dire français. La gauche
quant à elle justifiera ces dérives en avançant
que ce problème est avant tout social et non
ethnique (pour le pas dire racial), ou
religieuse, comme la droite le pense.
conséquent, comprendre que ce sont des
causes sociales et économiques qui ont
emmené certaines personnes à réaliser tels ou
tels actes. Il faut alors chercher à comprendre
quelles sont ces causes, les définir, afin que
chacun puisse trouver et proposer une
démarche pour résoudre leurs conséquences.
Le fait étant le repli identitaire, quelle en est
la cause ?
Le fait est, que ce problème est d’ordre social,
économique, et non d’origine ethnique ou
religieux.
Considérer que le problème est ethnique, c’est
tout simplement dire par exemple, qu’une
personne, parce qu’elle est noire de peau, a
commis tel ou tel acte, qu’une autre non-noire
n’aurait pas commis. C’est ici toute l’absurdité
du discours stéréotypé de la droite qui négocie
encore avec la vision raciale des siècles
derniers, qui apparaît, et qui plus est en
désaccord avec les principes républicains.
À contrario, considérer que le problème est
d’ordre social, c’est faire impasse sur le
particularisme des personnes et par
La principale cause de ce repli identitaire, et le
double langage que tiennent certains
politiques. Ces derniers effectivement, on fait
croire aux gens que pour être considéré
comme français il suffisait d’être intégré.
Cependant le mot intégration utilisé par ces
SOCIETE
politiques a une autre signification. En effet
derrière le mot "intégration" se cache un autre
mot beaucoup plus prégnant, il s’agit de
l’assimilation. Rares sont les politiciens qui
utilisent un tel mot, car ce dernier n’entre pas
en adéquation avec les principes de la
République. Selon le site toupie.org,
l’assimilation en sociologie est "le processus
qui permet à un étranger ou à une minorité de
s’intégrer à un groupe social plus large en
adoptant ses caractéristiques culturelles.
L’assimilation culturelle s’accompagne en
général de l’adoption de la langue, de
l’adhésion au système de valeurs du groupe
dominant et de l’abandon de son ancienne
façon de vivre. L’assimilation peut être choisie
ou être le résultat d’une politique volontariste,
comme dans le cas d’un pays colonisateur
désirant assimiler un peuple colonisé". En
d’autres termes, les politiques essayent depuis
longtemps, de façonner un modèle d’Homme
français. J’irai même jusqu’à dire qu’ils veulent
lisser les différences et fabriquer des clones,
similairement aux nazis qui ont tenté de le
faire avec le modèle aryen. C’est tellement
plus simple de gouverner des individus
identiques! En fin de compte, la différence
inquiète certaines personnes et pour certains
plus extrémistes, c’est le maux de la société.
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Il n’empêche que l’assimilation ne peut se
faire. Peut-on obliger quelqu’un á être ce qu’il
n’est pas ? Peut-on obliger un français ayant
une culture sénégalaise, à manger des pâtes
sous prétexte que ses sauces sont africaines et
que l’odeur qu’elles dégagent, dérangent les
bons français d’à côté qui mangent leur
saucisson ? Peut-on obliger un français de
culture bretonne, à se conformer à un modèle
français, une culture française fantasmée et à
renoncer à l’histoire qui l’a façonné? En
poussant cette idée à son paroxysme, peut-on
même obliger un noir à devenir blanc ? Tout
cela est impossible, absurde, et les défenseurs
de l’assimilation l’ont bien compris. Par
conséquent, afin de résoudre ce problème qui
n’en est pas un, ils mènent depuis des années
la politique de l’exclusion. Effectivement,
puisqu’on ne peut pas les assimiler, il faut
exclure ces tâches indélébiles.
On comprend alors mieux l’exaspération de
ces français exclus de la société, habitant les
ghettos insalubres, et à qui on ne propose
aucune perspective. Que peuvent-ils faire
contre un Etat qui les exclut du fait de leur «
non-conformité ». Comment peuvent-ils
contre une société à qui l’on fait croire que la
France est chrétienne, et qu’elle est donc
incompatible avec certaines personnes ? La
révolte.
On
comprend
alors
aussi
l’exaspération des français « de souche », qui
voient dans cette révolte, la fin de la France :
leur mépris s’installe, ils ne parleront plus de
LA France mais de LEUR France, construite à
leur image.
Révolte, Mépris, Violence, voilà la nouvelle
devise française.
N’Gotta Antonin
Le génocide de Vendéen,
Un tabou français
10
HISTOIRE
E
n effet, je ne suis ni monarchiste, ni catholique, et le fait que je sois
de confession musulmane me range plutôt bien évidemment à tort
dans l'esprit des nostalgiques des bourbons, comme un ennemi du
trône et de l'autel ! Deuxièmement je refuse au nom de la nécessaire
recherche historique de faire miennes, les négations ou les amnésies
volontaires de la république on ne peut occulter des crimes contre
l'humanité ou un génocide ? Comme celui qui a peut-être été commis en
Vendée sur ce point je m'interroge avec précision sur le qualificatif,
j'hésite entre les termes de Crachus Babeuf qui parle de " populicide ou
plébéicide", et celui contemporain " de génocide
J'opte de plus en plus pour ce dernier quelques éléments d'histoire
parlons de Machecoul du 11 mars 1793 où les soldats républicains
ouvrirent le feu sur la masse paysanne vendéenne, qui au départ n'avait
pas l'intention de leur faire un mauvais partie !. Et les chiffres les plus
sérieux concernant les dramatiques événements de Machecoul font état
aux dires même de l'historien Stéphane Courtois farouche républicain,
qu'on ne peut accuser d'une quelconque sympathie vendéenne de 80 à
150 victimes. Et ce drame sera le seul avec celui de Bressuires où l'on
pourra imputer aux vendéens des crimes collectifs sur des adversaires
désarmés. Et quel mot pour décrire le pardon de Bonchamps général
vendéen de l'armée catholique et royale, qui libéra 5000 soldats
républicains en leur faisant jurer sur l'honneur et devant Dieu de ne plus
combattre en Vendée serment qu'ils s'empresseront tous de trahir, en
doublant leur félonie par un mensonge collectif, sur le fait qu'ils furent
maltraités et libérés par les troupes de la convention on peut faire
difficilement plus infâme. Et pourquoi faire silence sur les admirables
gestes d'humanité de d'Elbée général de l'armée catholique, ou de
Lescure. Mais ne faisons pas l'apologie de Danton aussi vénale et faux que
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Mirabeau, mais dont la république imposa l'image mesurée pour faire
contrepoids à la folie montagnarde mais sincère du Comité de salut public
de Robespierre et de Saint Just. Comment nommer les colonnes
infernales de Tureau, Westerman, de Kléber, ou les fours crématoires du
général Amey que dénonceront, avant moi des républicains " bon teint"
comme Collot d'Herbois et le général Marceau qui préfigureront les
pratiques criminelles de la division Das Reïch. C’est même étonnant que
la remise en cause des imageries d’Epinal sur cette période folle,
outrancière, arrogante, désastreuse par ses excès, ne soit pas punie par
une loi mémorielle de plus … Que faisaient Taubira, Gayssot et autres
censeurs pourquoi ne pas légiférer et interdire les points de vue «
encenseurs » sur la « naissance » de la République ne tombe-t- on pas
dans l'apologie de crimes contre de masse, en allant guincher en cocardes
tricolores le 14 juillet festive préfiguration de crimes contre l'humanité ?.
A propos de la méthode employée en Vendée " Exterminez cette race
infâme " Billaud Varennes, qui ne se distinguera pas fondamentalement
de la politique menée par Robespierre, malgré quelques nuances. Il
approuvera ainsi l'impitoyable élimination des Hébertistes puis des
Indulgents et et que dire du triumvirat Robespierre, Saint-Just, Couthon
qui ont inventé trois termes funestes qui participent à la déshumanisation
de l'ennemi d'hier et d'aujourd'hui" les brigands et rebelles pour tout
contre révolutionnaire et pour les catholiques vendéens " et l'actuel "
terroristes " Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en
novembre 1794, il désigne alors avec fierté la doctrine des partisans de la
Terreur, de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le
pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les contreRévolutionnaires.
Sélim Al Shabbaz
La révolution française,
De l'absolutisme monarchique à l'avènement de l'absolutisme monétaire
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HISTOIRE
A
lors que la France est plongée dans
une période de révolution débuté dès
1789 l'objectif recherché par les
protagonistes de cette dernière, est un idéal
où les Hommes naissent libres et égaux en
droit. Ainsi la déclaration des droits de
l'Homme et du citoyen qui sera le préambule
de la constitution de la Ve République que
nous connaissons, " inscrit dans le marbre" les
idées de l'époque des lumières. L'une de ces
idées est la liberté de posséder une propriété
afin de l'utiliser (usus), d'en percevoir les fruits
(fructus) est de pouvoir en faire ce que l'on
veut, même la détruire (abusus), c'est le
concept de propriété à la mode romaine.
Ces mêmes protagonistes à l'origine du
suffrage censitaire, qui tiennent les rênes de la
révolution; ces bourgeois, riches propriétaires,
issus du tiers-état, prônent au nom de la
liberté, celle d'entreprendre.
L'Edit de Versailles de février 1776, ainsi que le
décret d'Allarde du 2 et 17 mars 1791,
affichent clairement la volonté de nuire aux
corporations de l'époque (métiers rassemblés
en un corps, en communauté), qui sont un
frein à la liberté d'entreprendre. Turgot en
1776 peu avant la révolution avait déjà essayé
13
de nuire au système corporatiste et avait
échoué.
Néanmoins cette volonté de mettre un terme
à ces corporations, même si l'idée paraît juste
puisqu'elle permet de rompre avec l'héritage
de la monarchie absolue, cause des problèmes
évidents aux hommes de l'époque et pour
nous citoyens français qui en subissons encore
les effets.
La révolution n'est-elle pas l'avènement du
libéralisme qui s'exacerbe au cours du XXème
siècle ? Ne fêtons-nous pas le 14 juillet le
triomphe de l'iniquité sociale et économique ?
Pour les Hommes de l'époque, les
corporations étaient le summum de l'iniquité
ainsi qu'un frein au principe fondamental de la
liberté. Elles sont avant la révolution de 1789
la réunion en communautés, de métiers et
arts. Dans ce système corporatiste, seuls les
hommes des corporations devenus maîtres,
pouvaient fabriquer et vendre des objets,
fabriqués selon des règles coutumières très
strictes. Ce système peut être alors perçu
comme un système de privilégiés. Les
physiocrates dès 1776, très axés sur le principe
de l'innovation, ont dénigré ce système
coutumier, barrière à l'innovation. Ainsi Turgot
à cette même date essaye de les supprimer. Il
n'y arrivera pas et il faudra attendre le décret
d'Allarde ainsi que la loi Le Chapelier de juin
1791 pour y parvenir. Ces deux textes
mettrons fin aux corporations.
La suppression des corporations semble être
justifiée. Dans une période où la liberté doit
pour certain guider le peuple, il était normal
de le faire car elles empêchaient
l'entreprenariat: liberté d'entreprendre.
Dès le XVIIIème siècle effectivement, on
remarque que les corporations possèdent un
système que l'on pourrait qualifier de
"mafieux". On ne pouvait à l'époque, exercer
un métier sans intégrer une corporation et
bien que cette dernière délivrait une
formation nécessaire à l'exercice du métier, il
était impossible pour un apprenti de monter
sa propre "entreprise" et concurrencer ses
collègues une fois sa formation achevée, s'il y
parvenait.... En effet, le compagnon qui
souhaite devenir maître à l'époque est
souvent jugé arbitrairement lors de la
présentation du chef-d'œuvre (objet réalisé,
fruit de son apprentissage).
Bien que les corporations furent un frein
évident au progrès technique, leur
HISTOIRE
suppression sera un frein au progrès social et
humain. Deux conséquences peuvent être
citées: il sera plus difficile pour les pauvres
d'être ce qu'ils souhaitent être, d'autre part,
ces derniers ne pourront pas contester cette
situation car il en découle, l'impossibilité de
fonder des syndicats.
La conséquence directe de l'impossibilité de
constituer des syndicats et le développement
d'une concurrence au sein des citoyens qui
souhaitent travailler, ce qui déstabilise
quelque part le principe de fraternité. C'est
par ailleurs une aubaine pour les employeurs
de payer le plus faiblement possible ses
employés pour obtenir un maximum de
rendement....
Finalement cette période de l'histoire nous
permet de dire que 200 ans après la révolution
française, les politiciens de droite, de la
gauche socialiste, en passant par le front
national, obscur au syndicalisme, sont
aujourd'hui les héritiers des thermidoriens de
l'époque, qui ont mis en place ce système
quasiment ultra-libéral, injuste, et qui, poussé
à son paroxysme, a pour seul objectif la
création d'un nouvel ordre mondial, sans
frontières dont les États Unis veulent être les
dirigeants. L'Europe semble être l'essai à
14
petite échelle de ce qui adviendra, peut-être
un jour, à l'échelle planétaire.
R.Reagan disait "L'État n'est pas la solution à
nos problèmes, c'est le problème".
N’Gotta Antonin
La Constitution de 1958
De la volonté du peuple à celle des gouvernants européistes
15
POLITIQUE
C
onstitution,
l’expression d’une
philosophie politique partiale
Dans la vie, politique ou non, l’impartialité
et un fantasme, et n’existe pas. Ainsi une
Constitution peut-elle être neutre ?
Evidemment
non,
celle-ci
est
nécessairement porteuse d’une vision de
la société, un projet politique. Dire par
exemple que la République est laïque, une
et
indivisible
n’est
pas
neutre
politiquement. Maurice Hauriou distingue
cependant constitution politique et
constitution social, la première concerne
l'organisation du pouvoir tandis que
l'autre concerne les principes essentiels
régissant l'ordre social (droit des citoyens).
Toujours selon HAURIOU, la philosophie
politique ne peut être qu'implicite dans le
texte constitutionnel. Ainsi la philosophie
d’un régime politique est décelable dans
les déclarations des droits. Dans celles-ci
effectivement, est définie la place de
l’Homme dans la société politique. La
déclaration des droits de l’Hommes et du
16
citoyen de 1789 en France par
exemple exprimait une philosophie
individualiste qui visait à protéger les
individus contre les interventions de l’Etat.
gouvernement et le président de la
République. Ainsi la fonction de la
Constitution de déterminer le statut des
gouvernants est aussi fondatrice de l’Etat.
La Constitution
gouvernants
Le contrôle de constitutionnalité des lois
comme la consécration de l’autorité de la
Constitution
et
le
statut
des
En déterminant le statut des gouvernants,
la Constitution place ainsi la base de la
fondation de l’Etat. Ce sont en effet les
gouvernants qui sont chargés de veiller à
la bonne application de la philosophie
politique de la Constitution. Les
gouvernants se caractérisent notamment
par le gouvernement, c’est-à-dire l’organe
collégial et solidaire composé de ministres
placés sous l’autorité du Premier ministre.
Selon l’article 20 de la Constitution de
1958, le gouvernement « détermine et
conduit la politique de la Nation ».
Néanmoins, cela est un peu faux,
puisqu’en pratique, en France notamment,
le pouvoir exécutif se partage entre le
Si l’on accepte l’idée de la suprématie de
la Constitution, les Etats qui adhérant à
cette idée peuvent-ils se prévaloir d’un
contrôle de constitutionalité ?
Le contrôle de constitutionalité en effet
permet le contrôle de la conformité des
lois à la Constitution. C’est donc la
garantie de la suprématie de la
Constitution. Il est aujourd’hui l’un des
traits caractéristiques de de l’Etat de droit.
Ce contrôle de constitutionalité est né aux
Etats Unis et est apparu en Europe grâce
au juriste autrichien Hans Kelsen en 1920.
Le contrôle de constitutionalité en France
n’apparaît qu’en 1958 avec la Vème
POLITIQUE
république. Le refus d’un tel contrôle
peut-il être considéré comme légitime ? Si
l’on définit la loi et la Constitution comme
l’expression de la volonté générale, on
peut contester la création de juridiction
pour juger la loi. En effet, cette juridiction
est composée de membres non-élus par le
peuple, de fait, la volonté du peuple peut
se retrouver menacer. D’autre part,
l’absence
d’un
contrôle
de
constitutionnalité permet aux législateurs
de violer sans sanction, la Constitution.
L’autorité de la Constitution compromise
par le droit communautaire
L’autorité de la Constitution française peut
être remise en question par le droit
17
communautaire. En effet, la volonté des
Etats membres d’une union, de construire
un marché commun par exemple,
implique
l’application
de
règles
communes. Cette uniformité impose alors
qu’il y ait un droit communautaire qui
prime sur le droit interne des Etats. Ainsi,
la Constitution française par exemple, est
remise en question, d’une part car cette
suprématie du droit communautaire
implique que le législateur a l’obligation
d’abroger la norme nationale, contraire,
l’administration ne doit pas l’appliquer.
Toute norme nationale contraire est alors
considérée comme inopposable. Cela
implique parfois la nécessité de réviser la
Constitution pour qu’elle soit en phase
avec les normes communautaires ! Ne
peut-on pas y voir là la fin du modèle
Kelsenien ?
N’Gotta Antonin
La firme qui domine le
monde
Comment l'Empire vous fait croire à la crise financière qui est aussi
fictive que le pouvoir politique
De qui détient de pouvoir authentique, des états et de la Firme
Goldman Sachs !
18
POLITIQUE
L
es États-Unis sont la première puissance
économique mondiale . Si l'on ne prend
pas en compte l’Union européenne.
Avec un produit intérieur brut (PIB) de 16 266
milliards de dollars en 2009, représentant
environ un cinquième du PIB de la planète " 83
765 milliards en 2013 ". Pourtant une banque,
et son grand manitou disposent d'un pouvoir
financier quasiment quadruplé, à celui, de la
première puissance mondiale. Cet homme
c'est Lloyd Blankfein, le P.D.G. de Goldman
Sachs ! Vous connaissez ? Surement. Vous
deviez aussi connaître, la fameuse banque
d'assurance britannique Lloyd joli homonyme.
La LLoyd, a en toute simplicité, mis au point,
l'assurance moderne par actions. Ce qui
représente, des centaines de milliards de
rentabilité. La Banque Goldman Sachs, dispose
quant à elle, de 76 700 milliards de dollars de
fonds propre et actifs en 2013. Sachs encore
une étrange similitude homonymique, avec le
nom dynastique, de famille royale de Grande
Bretagne. La maison de Windsor (en anglais, la
House of Windsor), est aussi, appelée maison
de Saxe-Cobourg-Gotha, un nom, originaire
d'un état allemand la Saxe. Sachen- Cobourg,
ou Sachs-Cobourg, ou Saxe-Cobourg la crème
du Gotha. Ce sont de fortunes des dynasties
royales dont, nous parlons les seules qui ne
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figurent pas dans Forbes ou dans les bottins
mondains. Similitude ou hasard de la
sémantique au sujet d'une éventualité, sur
certains liens, de proximité. La question peut
se poser en effet, entre l'arrivée en
provenance de Saxe des Cobourg en 1690 en
Angleterre. Et la création de la banque privée
centrale d'Angleterre en 1694 ?.
Histoire d'un Empire qui règne sur le monde,
la Firme ou Goldman Sachs
Marcus Goldman naquit, le 9 décembre 1821 à
Trappstadt petite ville bavaroise de
l'Allemagne actuelle, il décéda, le 20 juillet
1904, homme d'affaires germano-américain, il
émigre aux États-Unis en 1848 et fonde la
société Goldman Sachs en 1869.
Histoire de la Goldman Sachs une banque
d’Empire oligarchique et du pouvoir
authentique
Marcus Goldman est le fils de Ella et Wolf
Goldman, une famille juive ashkénaze de
Trappstadt petite ville du royaume de Bavière
où les Goldman sont installé depuis 4
générations. Rappelons que nous évoquons
une situation historique d'avant Bismarck et
l'unité Allemande. Marcus se décida à
immigrer aux États-Unis en disant adieu à
Francfort-sur-le-Main où la famille pourtant
heureuse, s'était installée. Il se joint, à la
première vague d'immigration massive de juifs
vers l'Amérique, eu égard à l'instabilité de
l'Allemagne pendant la période trouble de la
révolution de Mars. La Révolution de Mars
(Märzrevolution en allemand). Fût, une sorte
de révolution des nationalismes, contre la
première tentative moderne de restauration
de l'idée européenne. Elle eut lieu entre mars
1848 et la fin de l'été 1849 au sein de la
Confédération germanique. Des troubles
violents, vont aussi toucher, les provinces et
pays sous domination de l'Empire d'Autriche
ou du Royaume de Prusse. Comme la Hongrie,
l'Italie du Nord ou la Posnanie. La Révolution
de Mars s'est associée à des soulèvements
d'unité et d'indépendance nationalistes et
bourgeois-démocratiques contre les tentatives
de restauration des membres de la SainteAlliance en Europe centrale ( ce que les
historiens, nomment le Printemps des
peuples). Dès janvier 1848, année où Marcus
Goldman va quitter l'Allemagne, les
révolutionnaires italiens à Venise, se
soulèvent, contre la domination autrichienne
des Habsbourg au nord de la péninsule
Apennine et face à la domination espagnole
POLITIQUE
des Bourbons au sud. Après le début de la
Révolution française de 1848, les Länder
allemands rejoignirent ce soulèvement contre
les puissances dominantes de Restauration du
Saint Empire. C'est dans ce Contexte, que
Marcus Goldman arrive sur le sol américain. Il
travaille tout d'abord, comme marchand
ambulant en fruits et légumes, puis ouvre une
boutique à Philadelphie. Goldman rencontre
et épouse alors Bertha Goldman en 1853, une
Allemande homonymique issue de la même
communauté et ayant émigré la même année
que lui.
La guerre et les conflits passés comme ceux
actuels générateurs de très grands
Profits trans-frontaliers pour Goldman Sachs.
Le très entreprenant Marcus Goldman fit la
plus grosse partie de sa fortune et des fonds
financiers qui vont lui permettre 8 ans plus
tard de fonder la Goldman Sachs. Lors de la
guerre de sécession " 1861-1865 " en
fournissant de l'armement aux deux camps
antagonistes, on est jamais trop prévoyant.
Marcus fit aussi du commerce spéculatif sur
l'industrie du coton des états confédérés. Ce
qui s'apparente à une haute trahison qui
aurait dû le rendre passible avec la suspension
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en Juin 1861 de l'Habeas Corpus, des
tribunaux militaires et de la cours martiale.
Néanmoins il poursuit, dans la plus parfaite
tranquillité, de très bénéfiques opérations
financières, par le truchement de l'achat
d'armement auprès de pays européens dont la
France, l'Angleterre et La Prusse à destination
des Etats confédérés et des états nordistes
vivant pourtant depuis 13 ans à Philadelphie il
était, non seulement citoyen américain mais
dans ce contexte de guerre de sécession, aussi
nordiste. Quelques années plus tard naît le
société spéculative la banque Goldman Sachs,
à l'initiative de Marcus Goldman elle s'appelle
alors Marcus Goldman & Co. Avant de créer de
bâtir son empire financier sous le nom de
Goldman Sachs. En 1869 la société est
initialement spécialisée en gestion d'effets de
commerce et gère jusqu'à cinq millions de
dollars américain par an en papier commercial
et en bons divers. En 1882, Goldman, qui a un
sens inégalé de la famille. Fait entrer, aussitôt,
son gendre Samuel Sachs dans l'entreprise et
la rebaptise M. Goldman and Sachs. La société
croît de façon exponentielle en cette période
d'euphorie industrielle, et de reconstructions,
d'après-guerre. Les années 1880 voient
l'émergence
des
premières
grandes
opérations spéculatives, elle gère un capital
croissant. En 1885, Goldman recrute son fils
Henry et son beau-fils Ludwig Dreyfuss dans
l'affaire et rebaptise l'entreprise Goldman
Sachs & Co. La société se bâtie, une solide
réputation, au fur et à mesure du succès des
succursales ouvrent, à New York, Los Angeles
et Philadelphie ville porte bonheur, qui l'a vu
naître la Goldman Sachs se forge la réputation
qu'on lui connaît aujourd'hui. En devenant une
pionnière dans l'utilisation des papiers
commerciaux pour les entrepreneurs ce qui lui
permettra d'augmenter un joli carnet
d'adresses ainsi que dans les conseils de
placements.
Sélim Al Shabba
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