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b) La dimension supranationale
L’action des pouvoirs publics nationaux doit par ailleurs s’articuler avec celle
d’autorités supranationales comme c’est le cas aujourd'hui pour la France vis-à-vis de
l’Union européenne. L’intervention des instances européennes est essentiellement
d’ordre réglementaire (exemples : directives sur la qualité de l’eau, sur les produits
chimiques, sur l’étiquetage des produits de consommation, obligation de mettre fin
aux monopoles publics ; interdictions de procéder à certains types de subvention aux
entreprises). La faiblesse du poids du budget communautaire (environ 1 % du PIB de
l’Union européenne) fait de la politique budgétaire un instrument mobilisable quasi
exclusivement dans un cadre national (voir les questions 5.2 et 5.4). Pour les pays de
la zone euro, la politique monétaire est quant à elle menée au niveau européen.
Enfin, même si cela ne résulte d’aucune obligation formelle, l’intensité des échanges
entre pays de l’Union européenne constitue une contrainte pour les pouvoirs publics
de chacun d’eux. Ils doivent en effet tenir compte des politiques économiques menées
par leurs principaux partenaires, voire se mettre d’accord pour prendre des mesures
similaires, afin d’éviter que les effets recherchés se situent à l’extérieur du pays
initiateur. Ainsi la prime automobile à la casse en France a-t-elle pu stimuler l’activité
en Pologne, Espagne, Tchéquie...
B) Budget de l’Etat et actions sur l’économie
INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES : On décrira la structure du budget de l'État et de l’ensemble des
administrations publiques en donnant des ordres de grandeur. On insistera sur les notions de production non
marchande et de prélèvements obligatoires. On introduira, à l’aide d’un exemple simple, la notion d’incidence
fiscale. On montrera, à l’aide d’exemples (fiscalité écologique, crédit d’impôt pour les aides à domicile ou pour
les dons aux associations, etc.) qu’en changeant les prix relatifs ou les rémunérations nettes les impôts et taxes
modifient les incitations des agents.
NOTIONS : Prélèvements obligatoires, dépenses publiques, déficit public, dette publique
1) Les budgets publics
Globalement, les budgets publics regroupent l’ensemble des recettes et des
dépenses des organismes publics sur une période considérée (« exercice »).
Formellement, ce sont des états prévisionnels qui doivent recevoir l’approbation
des instances délibératives (Parlement ; conseil régional, général ou municipal ;
conseil d’administration) des organismes considérés.
Les ressources sont constituées essentiellement de prélèvements obligatoires
(impôts, taxes et cotisations sociales) c'est-à-dire des prélèvements que les
personnes physiques ou morales ont l’obligation de verser sans obtenir de
contreparties immédiates.
Les dépenses publiques sont utilisées à la production de services non marchands, à
la diffusion non marchande de certains biens (soins hospitaliers), à l’orientation
des choix des acteurs économiques et au versement de revenus de transfert. La
différence entre les recettes et les dépenses constitue le solde budgétaire qui peut
être à l’équilibre, excédentaire ou déficitaire.