5
ï soutien, « pilier » central de la
posture. Dans ce rĂŽle postural, la
colonne ne doit pas rester rigide
mais doit assurer les adaptations Ă
tout changement de position des
éléments périphériques
(importance des micros
mouvements et de la disponibilité
dans tout lâaxe) ;
ï Fonction dâamortisseur oĂč la
présence des courbures permet
dâabsorber les chocs et les
pressions (et multiplie par dix la
rĂ©sistance Ă ces contraintesâŠ). Ces
« amortisseurs » que sont aussi les
disques intervertébraux assurent
leur rĂŽle grĂące Ă leur teneur en eau
qui les rend relativement Ă©lastiques
et compressibles. Dans lâactivitĂ©
quotidienne, lâeffet de la pression
provoque une perte de
lâhydratation avec un lĂ©ger
aplatissement discal et peut
entraĂźner jusquâĂ 2cm de perte de
taille globale ;
ï Fonction de protection de la moelle
Ă©piniĂšre et des racines nerveuses ;
ï Fonction dynamique et auto-
grandissement, développés aux
paragraphes « mobilités de la
colonne » et « physiologie
générale ». Cette fonction
dynamique dâauto-grandissement
place la colonne au cĆur de la
fonction posturale étudiée
précédemment.
Lâattitude de lâaxe vertĂ©bral traduit
lâĂ©quilibre relatif Ă©tabli entre les
forces de gravité, les processus et
stratégies personnels de
redressement / déroulement. Ces
deux forces opposĂ©es nâĂ©tant pas
exprimĂ©es avec la mĂȘme qualitĂ© Ă
chacun des Ă©tages de lâaxe, il existe
une trÚs grande variété
dâorganisation des diffĂ©rentes
courbures et mobilités ;
ï Fonction de communication entre
bas et haut du corps, avec nécessité
dâajustements constants entre : les
influences montantes des prises
dâappui au sol et les influences
descendantes des mouvements de
la tĂȘte et du regard.
Mobilités de la colonne
vertébrale
ï¶ Flexion / Extension
Il sâagit des mouvements dâenroulement
et de déroulement ; dynamique de base
de la colonne vertébrale, et qui
participent aussi à la régulation de
lâauto-grandissement et au respect des
courbures.
Les amplitudes de mouvement de la
flexion et de lâextension sont plus
importantes au niveau du segment
cervical, puis lombaire et enfin dorsal
(thoracique) ; cependant, de par la
présence des courbures vertébrales qui
prédisposent les différents segments
dans les cyphoses ou lordoses, une
flexion complĂšte et globale de la
colonne vertébrale donnera une
« ouverture » postérieure plus
importante au niveau dorsal, moindre
aux niveaux cervical et lombaire, et
inversement pour lâextension.
ï¶ Inclinaisons (flexions latĂ©rales)
Inclinaisons droites ou gauches, un peu
plus amples aux niveaux dorsal et
cervical.
En statique, lâĂ©quilibre du travail des
muscles responsables de ces
mouvements permet lâalignement des
vertĂšbres dans le plan frontal (la
scoliose en signe le déséquilibre).
ï¶ Rotations
Elles sont assez limitées au niveau
lombaire de par la conformation
articulaire ; un peu restreintes au niveau
dorsal par la présence des cÎtes et sont
finalement plus amples pour les
cervicales, ainsi quâau niveau des
thoraciques basses.
Les rotations, ou torsions de la colonne
constituent un mouvement
relativement élaboré, faisant intervenir
un changement dâorientation dans
lâespace et des coordinations posturales
plus élaborées que pour les autres
paramĂštres.
Courbures de la colonne
vertébrale
Il existe des courbures dites
physiologiques. Quel est donc le rĂŽle
normal des courbures de la colonne
vertĂ©brale ? On dit quâelles donnent une
plus grande résistance à la colonne ce
qui est vrai, mais lâon a exagĂ©rĂ© en leur
appliquant les lois qui régissent les
colonnes-Ă©lastiques-Ă -courbure
alternante.
La densité des os, la puissance des
muscles et des ligaments interviennent
dans la solidité de la colonne vertébrale
tout autant que le nombre de
courbures. Certaines vertĂšbres ont une
position spéciale par rapport à ces
courbures, ce sont les clés de voûte de
la colonne vertébrale, des vertÚbres
neutres et passives lors des
mouvements ; il en est de mĂȘme des
vertÚbres situées à la jonction entre les
différentes courbures. La clé de voûte
au niveau de la colonne vertébrale
cervicale est en C5 ou C6. Par contre, les
clés de voûte thoracique et lombaire
sont en place normale, en T7 et L3.
Les courbures peuvent ĂȘtre envisagĂ©es
comme Ă©tant de deux sortes :
- courbures « primaires » pour lâocciput,
les dorsales et le sacrum, qui subsistent
de la grande courbe fĆtale en flexion.
Elles ont un rĂŽle de protection pour les