Cette dernière se solde par un véritable succès.
En chemin, les croisés – on les appelle ainsi à cause des croix cousues sur leurs habits – font maintes
conquêtes. D’abord Nicée, puis Antioche et enfin, la précieuse Jérusalem tombent sous leurs armes.
Fort de toutes ces possessions, les Chrétiens occidentaux fondent le Royaume de Jérusalem, à la tête
duquel est placé Godefroi de Bouillon, au titre de d’“avoué du Saint-Sépulcre”. Le royaume s’organise
selon un système féodal, s’étend et développe ses relations commerciales mais entre bientôt dans des
conflits de successions.
LA 2e CROISADE
Affaiblit, le Royaume de Jérusalem perd Édesse, conquise par les atabegs de Mossoul en 1144. Cet
événement pousse le pape Eugène III à lancer un appel pour une nouvelle croisade, qui n’aura que peu
d’intérêts pour les Chrétiens.
LA 3e CROISADE
Bientôt, le Royaume de Jérusalem ne peut rivaliser avec le pouvoir et la détermination du sultan ayyubide,
Saladin. Ce dernier, qui règne alors sur la Syrie et l’Égypte, s’empare de la Ville sainte en 1187,
déclenchant une troisième croisade.
C’est ainsi que Frédéric Barberousse, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se retrouvent sur
les routes à destination de Jérusalem. Par des concours de circonstance, Richard Cœur de Lion se
retrouve seul sur le territoire et, faute de pouvoir le conquérir, conclut un accord de paix avec Saladin.
LA 4e CROISADE
Le pape Innocent III n’entend pas laisser les choses ainsi. Il appelle donc à une nouvelle croisade à
destination de l’Égypte. Mais malgré toutes ses protestations, il ne parviendra pas à empêcher les croisés
de se retourner contre la ville de Constantinople, de s’en emparer et de la mettre à sac. Leur objectif est
alors de restituer Isaac Ange et son fils, Alexis, sur le trône byzantin. Finalement, ils occupent eux-mêmes
la ville et fondent l’Empire latin d’Orient, qui survivra près de 60 ans.
Le sac de Constantinople ne fut certes pas la seule "bavure" de l’ère des croisades, mais elle a mis
particulièrement en lumière les difficultés qu’a l’Église de contrôler les chrétiens soumis à de fortes
tentations durant ces expéditions. Cet épisode a contribué de manière durable au douloureux contentieux
entre catholiques et orthodoxes.
LA 5e ET LA 6e CROISADE
Sans perdre espoir, Innocent III projette de lancer une cinquième croisade lors du IVe concile du Latran.
Reprise par Honorius III, cette idée pousse le français Jean de Brienne sur les routes vers l’Égypte, sans