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8 grandes croisades
jeudi 6 août 2009, par Père Alain Dumont
Lorsque le pape Urbain II appelle à la première croisade, une foule de chevaliers prend le
chemin de Jérusalem. Durant près de deux siècles, des milliers de croisés tenteront de délivrer
la Terre sainte, et beaucoup d’entre eux ne reviendront jamais.
Source : www.linternaute.com, remis en page
LES ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS
Depuis le VIIe siècle, Jérusalem, la Ville sainte, est dominée par les Musulmans. Toutefois, nombreux sont
les pèlerins chrétiens qui se rendent encore sur la Terre sainte. En 1071, la défaite à Manzikert des
Byzantins contre les Turcs seldjoukides va modifier la situation. Dès 1078, les vainqueurs
s’emparent de Jérusalem et en restreignent l’accès. C’est sans doute l’une des causes principales du
lancement de la première croisade.
Outre les difficultés de Byzance, le contexte de l’époque joue également un rôle dans le déclenchement
des croisades. Consciemment ou non, ces dernières apparaissent comme un moyen de prendre possession
des terres musulmanes et, par la même occasion, d’enrichir l’Europe chrétienne.
LA 1e CROISADE
En 1095, le pape Urbain II met à l’épreuve la foi de tous les chevaliers occidentaux. Le moment est venu
de libérer la Terre sainte de l’emprise islamique. La ferveur suscitée par ces paroles est intense et
immédiate. Pierre l’Ermite parvient à convaincre les paysans de se joindre à lui pour délivrer Jérusalem.
La majorité d’entre eux périront en route ou seront massacrés par les Turcs l’année suivante.
Le succès 1e croisade
Il faut justement attendre 1096 pour voir les nobles chevaliers prendre la route de la première croisade.
Cette dernière se solde par un véritable succès.
En chemin, les croisés – on les appelle ainsi à cause des croix cousues sur leurs habits – font maintes
conquêtes. D’abord Nicée, puis Antioche et enfin, la précieuse Jérusalem tombent sous leurs armes.
Fort de toutes ces possessions, les Chrétiens occidentaux fondent le Royaume de Jérusalem, à la tête
duquel est placé Godefroi de Bouillon, au titre de d’“avoué du Saint-Sépulcre”. Le royaume s’organise
selon un système féodal, s’étend et développe ses relations commerciales mais entre bientôt dans des
conflits de successions.
LA 2e CROISADE
Affaiblit, le Royaume de Jérusalem perd Édesse, conquise par les atabegs de Mossoul en 1144. Cet
événement pousse le pape Eugène III à lancer un appel pour une nouvelle croisade, qui n’aura que peu
d’intérêts pour les Chrétiens.
LA 3e CROISADE
Bientôt, le Royaume de Jérusalem ne peut rivaliser avec le pouvoir et la détermination du sultan ayyubide,
Saladin. Ce dernier, qui règne alors sur la Syrie et l’Égypte, s’empare de la Ville sainte en 1187,
déclenchant une troisième croisade.
C’est ainsi que Frédéric Barberousse, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se retrouvent sur
les routes à destination de Jérusalem. Par des concours de circonstance, Richard Cœur de Lion se
retrouve seul sur le territoire et, faute de pouvoir le conquérir, conclut un accord de paix avec Saladin.
LA 4e CROISADE
Le pape Innocent III n’entend pas laisser les choses ainsi. Il appelle donc à une nouvelle croisade à
destination de l’Égypte. Mais malgré toutes ses protestations, il ne parviendra pas à empêcher les croisés
de se retourner contre la ville de Constantinople, de s’en emparer et de la mettre à sac. Leur objectif est
alors de restituer Isaac Ange et son fils, Alexis, sur le trône byzantin. Finalement, ils occupent eux-mêmes
la ville et fondent l’Empire latin d’Orient, qui survivra près de 60 ans.
Le sac de Constantinople ne fut certes pas la seule "bavure" de l’ère des croisades, mais elle a mis
particulièrement en lumière les difficultés qu’a l’Église de contrôler les chrétiens soumis à de fortes
tentations durant ces expéditions. Cet épisode a contribué de manière durable au douloureux contentieux
entre catholiques et orthodoxes.
LA 5e ET LA 6e CROISADE
Sans perdre espoir, Innocent III projette de lancer une cinquième croisade lors du IVe concile du Latran.
Reprise par Honorius III, cette idée pousse le français Jean de Brienne sur les routes vers l’Égypte, sans
succès concret.
Il faut attendre la croisade suivante, entreprise par Frédéric II de Hohenstaufen, pour que la situation
évolue légèrement. Il parvient en effet à obtenir quelques territoires d’Orient, dont Jérusalem, de manière
diplomatique.
LA 7e ET LA 8e CROISADE
Les deux dernières croisades, qui résultent de la prise de Jérusalem par les musulmans, en 1244, mène
sur les chemins le roi de France Louis IX, dit Saint Louis. Malgré de criantes victoires, il ne peut
toutefois pas lutter contre les épidémies et est fait prisonnier.
Le voyage suivant ne lui porte guère plus de chance, puisqu’il y perd la vie, en 1270.
EN BREF
Huit grandes croisades se sont organisées sur près de deux siècles.
Engagées dans un véritable élan défensif – il fallait permettre aux chrétiens de d’aller et de pouvoir vivre
librement à Jérusalem, sous l’emprise sectaire des seldjoukides – excepté la première, aucune n’a
rencontré de véritable succès pour la Chrétienté. Elles ont plutôt encouragé les musulmans à conquérir de
plus vastes territoires dans les siècles à venir.
Pire encore, l’Empire byzantin, de religion chrétienne, s’éteindra en partie à cause des destructions
perpétrées lors de la quatrième croisade.
Toutefois, elles ont permis d’enrichir l’Occident, tant sur le plan culturel, monarchique, qu’économique.
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