Au Sud:
* Fortes disparités entre les régions:
C’est en Asie de l’Est et Paci…que que les taux de croissance du PIB et du
PIB par tête ont été les plus élevés entre 1960 et 2010;
C’est en Afrique Sub-Saharienne que l’on a enregistré les plus mauvaises
performances;
Résultats intermédiaires pour les autres régions.
Asie de l’Est et Paci…que:
5% par an de croissance moyenne du PIB et 3.5% par an dpour le PIB par
tête.
Croissance tirée dans un 1er temps par l’économie japonaise, avant d’être
relayée d’abord par les 4 dragons (Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan et Sin-
gapour) et plus tard par la Chine et par la 2ème vague de nouveaux pays in-
dustrialisés (tigres asiatiques: Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Philippines et
Vietnam).
8 des 10 miracles en matière de croissance économique ont concerné des
pays de cette région (tableau 1.12).
Autres Régions
* l’Asie du Sud, dominée par l’Inde:
Croissance s’accélérant à partir de 1980;
–Aussi bien son PIB que son PIB par tête croissent à des rythmes supérieurs
aux taux mondiaux.
* l’Afrique du Nord et le Moyent Orient:
Croissance très élevée dans les années 70 avant de ralentir ensuite;
PIB croîssant à un rythme nettement supérieur au taux mondial, PIB par
tête aussi mais à un rythme qui en est légérement supérieur.
* l’Amérique Latine et Caraïbes:
Croissance fortement ralentie durant les années 80;
–PIB croîssant à un rythme légérement supérieur au taux mondial mais PIB
par tête croîssant au même rythme.
* l’Afrique Sub-Saharienne:
Performances très faibles, surtout entre 1970 et 2000;
Région du Sud qui a le moins crû sur l’ensemble de la période: autant que
le taux mondial pour le PIB et moins pour le PIB par tête;
8 des 10 désastres économiques ont concerné des pays de cette région
(tableau 1.12).
Contribution à la croissance mondiale
Le taux de croissance de l’économie mondiale est une moyenne des taux
associés aux di¤érentes régions du monde, pondérée par leurs poids économiques
respectifs.
La croissance du PIB mondial résulte donc des croissances dans les 6=
régions du monde;
–Elle peut donc être répartie entre les contributions de chacune d’entre elles;
La contribution de chaque région est fonction de son poids éco. et du
rapport de son taux de croissance à celui de l’économie mondiale.
Démonstration
1
Soit g=Yt+1Yt
Ytle taux de croissance du PIB mondial, que l’on note par
Yt. Si l’on désigne par il’indice région et par nle nombre de régions, on a:
g=Yt+1Yt
Yt
=Pn
i=1 Yit+1Pn
i=1 Yit
Pn
i=1 Yit
=[(Y1t+1Y1t)+:::+(Ynt+1 Ynt )]
Pn
i=1 Yit
=(Y1t+1Y1t)
Y1t
Y1t
Pn
i=1 Yit
+::: +(Ynt+1Ynt )
Ynt
Ynt
Pn
i=1 Yit
=g1Y1t
Pn
i=1 Yit
+::: +gnYnt
Pn
i=1 Yit
Si on normalise gà100% en le divisant par lui-même, on obtient la somme
des contributions de toutes les régions, soit:
g
g= 1 = 100% = g1
g
Y1t
Pn
i=1 Yit
+::: +gn
g
Ynt
Pn
i=1 Yit
gi
g
Yit
Pn
i=1 Yit désigne la contribution de la région idans la croissance du
PIB mondial.
Tableau 1.14:
–L’essentiel de la croissance du PIB mondial est redevable aux pays dévelop-
pés (75 % de la croissance du PIB en dollars constants sur l’ensemble de la
période contre seulement 25% pour les pays en voie de développement).
L’écart est moins important en ce qui concerne la croissance du PIB en
dollars PPA (60% vs 40% sur la période 1980-2010).
Au sein des pays en développement, la part de lion revient aux pays à
revenu par tête intermédiaire élevé, en raison surtout de la présence dans ce
groupe de la Chine et dans une moindre mesure (le quart en dollars constants
et le tiers en dollars PPA) au groupe de pays à revenu par tête intermédiaire
faible, en raison surtout de la présence au sein de ce groupe de l’Inde.
La contribution du groupe de pays à revenu par tête faible est presque
nulle.
Tableau 1.15
Les pays du G20 contribuent à plus de 80% de la croissance du PIB mondial,
que le PIB soit mesuré en dollars constants ou en dollars PPA.
Tableau 1.13
* 3 schémas de contribution à la croissance mondiale:
Régions contribuant plus que leurs poids économiques car croissant plus
rapidement que le rythme mondial: essentiellement l’Asie de l’Est et Paci…que,
nouveau centre de gravité de l’économie mondiale, et dans une moindre mesure
des autres régions du Sud, excepté l’Afrique Subsaharienne;
Régions contribuant autant que leurs poids économiques car croissant au
même rythme que l’économie mondiale: l’Afrique Subsaharienne, dont la con-
tribution est faible et dépasse à peine les 1%;
–Régions contribuant moins que leurs poids économiques car croissant moins
vite que l’économie mondiale: l’Europe et Asie Centrale ainsi que de l’Amérique
du Nord.
3. Niveaux de vie et de développement
2
3.1 Niveau de vie
Le niveau de vie d’un pays, d’un groupe de pays ou d’une région rapporte
son PIB à sa population.
Le niveau de vie relatif rapporte le niveau de vie d’un pays ou d’une région
au niveau de vie mondial, qui est obtenu en divisant le PIB mondial par la
population mondiale. Il est aussi obtenu en rapportant le poids économique
d’un pays ou d’une région à son poids démographique.
Démonstration
Soient pecoile poids économique d’un pays ou d’une région i,pdemison
poids démographique et nivirelison niveau de vie relatif, on montre que:
pecoi=P IBi
Pn
i=1 P IBi
100
=P IBi
P opi
P opi
Pn
i=1 P opi
100 Pn
i=1 P opi
Pn
i=1 P IBi
=P opi
Pn
i=1 P opi
100 P IBi=P opi
Pn
i=1 P IBi=Pn
i=1 P opi
=pdeminivireli)nivireli=pecoi
pdemi
Tableau 1.17
*Ecarts très importants des niveaux de vie entre les pays développés et les
autres pays:
En dollars constants, le niveau de vie dans les pays développés (OCDE)
en 2010 est 80 fois plus élevé que celui des pays à revenu par tête faible, 32
fois celui des pays à revenu intermédiaire faible et 9 fois celui des pays à revenu
intermédiaire élevé;
En $ PPA, écarts relatifs moins accentués mais toujours importants, s’établissant
respectivement en 2010 à 29, 11 et 4 fois.
* Evolution des niveaux de vie relatifs:
dépréciation pour les pays à revenu par tête faible, du fait d’une baisse de
leur poids économique et d’une hausse de leur poids démographique;
appréciation pour les pays à revenu par tête intermédiaire faible, du fait
d’une hausse de leur poids économique relativement plus importante que celle
de leur poids démographique;
appréciation pour les pays à revenu par tête intermédiaire élevé, du fait
d’une hausse de leur poids économique et une baisse de leur poids démographique;
appréciation pour les pays à revenu par tête élevé, du fait d’une baisse de
leur poids économique relativement moins importante que celle de leur poids
démographique.
* écarts avec les pays développés enter 1960 et 2010:
croissants au cours du temps pour les pays à revenu par tête faible (plus
que le doublement entre 1960 et 2010);
stables pour les pays à revenu par tête intermédiaire faible;
décroissants quoique faiblement pour les pays à revenu par tête intermé-
diaire élevé.
3
Tableau 1.16
Dualité entre le Nord, à niveau de vie élevé, et le Sud, dont les niveaux de
vie sont beaucoup moins importants et variables d’une région à une autre.
Au Nord (Amérique du Nord et Europe), les niveaux de vie et leurs
évolutions sont ceux des pays à revenu par tête élevé, c’est-dire niveaux de vie
élevés et qui s’apprécient au cours du temps du fait d’une décroissance du poids
démographique relativement plus forte que celle du poids économique.
*Au Sud, les évolutions des régions du Sud di¤èrent selon qu’elles:
convergent et rattrapent leurs retards: l’Asie de l’Est et Paci…que, dont le
poids économique augmente et le poids démographique diminue;
divergent et augmentent leurs retards: l’Afrique Sub-saharienne, dont le
poids économique diminue et le poids démographique augmente;
sont à la traîne: l’Afrique du Nord et Moyen Orient et l’Asie du Sud,
dont les poids économiques augmentent plus fortement que leurs poids démo-
graphiques, et l’Amérique Latine, dont le poids économique augmente moins
fortement que son poids démographique.
Figure 2.8
Il y a convergence (absolue) si les économies initialement pauvres font
croître leurs niveaux de vie à des taux plus élevés que les économies initialement
riches, auquel cas les taux de croissance seraient décroissants en fonction des
niveaux de vie initiaux et il y aurait rattrapage des pays riches par les pays
pauvres.
La …gure 2.8a montre l’absence d’une telle relation décroissante.
La …gure 2.8b, qui concerne les seuls pays en voie de développement, montre
même une relation croissante, re‡étant le fait que les pays à revenu par tête
intermédiaire ont crû à un rythme plus rapide que les pays à revenu par tête
faible.
Ces deux …gures rejettent l’hypothèse de rattrapage ou de convergence.
Mais si l’on considère les niveaux de vie entre pays présentant des car-
actéristiques (institutions, politiques économiques et conditions initiales) simi-
laires, comme le fait la …gure 2.8c pour les pays de l’OCDE, il est possible de
conclure à la présence d’un phénomène de convergence.
Graphique 2
L’absence de rattrapage systématique des pays riches par les pays pauvres
apparaît clairement si l’on considère l’évolution de la distribution des niveaux
de vie entre 1960 et 2000.
Il y a une faible mobilité des pays au niveau mondial puisque la plupart
des pays situés aux deux extrémités de la distribution le sont restés.
Inégalités des niveaux de vie
Inégalités non pondérées: nette progression des inégalités des niveaux de
vie moyens entre pays;
Inégalités pondérées par les poids démographiques: tendance inverse puisqu’après
le palier des années 70, l’indicateur des inégalités diminue sensiblement au cours
des années suivantes.
Cette inversion de tendance est à imputer à la Chine, pays le plus peuplé
au monde, et qui a enregistré de très bons résultats en matière de croissance de
4
son niveau de vie.
Si chaque pays est représenté par une bulle proportionnelle à son poids
démographique, comme sur la …gure 2.10, il apparaît une nette tendance vers la
convergence à partir de la …n des années 70 (…g 2.10c et 2.10d), contrairement
aux périodes précédentes (…g 2.10a et 2.10b).
3.1 Niveau de développement
La notion de croissance économique se réfère à l’accroissement en % du
PIB par tête d’un pays durant une période donnée.
La notion de développement économique est beaucoup plus large puisqu’elle
englobe celle de croissance pour inclure d’autres facteurs: les changements struc-
turels, le développement humain et le développement durable.
La croissance est donc une condition nécessaire mais pas su¢ sante au
développement: elle donne les moyens en vue d’atteindre cette …n.
* Les changements structurels qui accompagnent en général le processus de
croissance, tels que:
les changements qui a¤ectent la composition sectorielle de la production
et de l’emploi (baisse de la part du secteur agricole au pro…t de l’industrie et
des services);
les changements dans les préférences des consommateurs (réduction de la
part des dépenses consacrées à l’achat de produits de base au pro…t des biens
durables et des loisirs);
l’urbanisation croissante;
la transition démographique.
* Le développement humain, c’est-à-dire l’amélioration des conditions de vie
des populations à travers:
la satisfaction de leurs besoins fondamentaux (alimentation, accès à l’éducation
et aux soins de santé, logement);
la réduction des inégalités économiques et sociales (réduction du chômage
et de la pauvreté, meilleure répartition des revenus, égalité des chances et des
sexes, etc.);
* Le développement durable, c’est-à-dire la satisfaction des besoins des généra-
tions présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire
les leurs, à travers notamment:
la protection de l’environnement;
la gestion rationnelle des ressources naturelles (dont certaines pourraient
s’épuiser ou se dégrader) et humaines.
* L’indicateur de développement humain combine trois données essentielles:
l’espérance de vie à la naissance, qui traduit l’accès à la santé et aux biens
destinés à satisfaire les besoins physiologiques (nutrition);
le niveau d’instruction, qui traduit l’accès au savoir et à la culture et qui
est mesuré pour 2/3 par le taux d’alphabétisation des adultes et pour 1/3 par
le taux brut de scolarisation tous niveaux, donné par le nombre d’élèves inscrits
dans un cycle donné, exprimé en % de la population d’individus o¢ ciellement
en âge de fréquenter ce cycle;
–le PIB par habitant, exprimé en PPA, pour re‡éter le fait que la satisfaction
des besoins fondamentaux est liée au niveau de vie.
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