Garder un cheval en bonne santé en 10 points
Le cheval n’est pas un animal particulièrementfragile : quelques mesures de précaution etbeaucoup de bon sens suffisent à le garder longtempsen bonne santé.
1- La vermifugation est un acte indispensable.Certes, les parasites digestifs sont inévitables, maisune trop forte infestation fatigue inutilement le chevalet peut même mettre sa vie
en danger en provoquantdes lésions intestinales ou mésentériques qui favorisentl’apparition de coliques. De plus, un état d’infestationpermanent altère les performances
(reproductricesou sportives). La vermifugation doit être pratiquée4 fois dans l’année, surtout si le cheval vit aupré. Il est souhaitable d’établir avec le vétérinaire, àl’occasion de la
visite vaccinale par exemple, un plande vermifugation (date, molécule utilisée et dosage)en fonction du cheval et de son milieu de vie. Lesanalyses de crottins permettent d’adapter
au mieuxle protocole et de vérifier l’efficacité de la vermifugation.
2- La vaccination est également indispensable.Le cheval peut ainsi être protégé contre le tétanos, larage, la rhinopneumonie et la grippe équine. Desinjections de rappel doivent
être faites tous les anspour maintenir une immunité suffisante. Une attentionparticulière sera portée aux juments reproductriceset aux chevaux de sport, appelés à des
rassemblementsfréquents, voire à des déplacements àl’étranger.
3- Si le cheval travaille de façon régulière, on peutle tondre en hiver pour éviter qu’il ne transpire defaçon excessive sous ses poils d’hiver. Il faudra alorsle protéger du froid avec
une couverture. On peutégalement le tondre au printemps pour qu’il supportemieux la mue qui est toujours fatigante pour lui.
4- Les soins des pieds sont essentiels pour lebien-être du cheval. Un cheval ferré doit être vu toutesles 4 à 6
semaines par le maréchal ferrant pourchanger les fers usés et parer les pieds, en nivelantla corne bien
d’aplomb. Si le cheval est déferré aupré sur un sol mou, une visite tous les 2 mois s’impose.Pour un cheval
déferré sur un sol dur, unevisite tous les 5-6 mois suffit. Il est nécessaire deréaliser un parage correcteur
dans les cas de chevauxpanards, cagneux et pour tous les problèmesliés à des accidents sportifs, de
croissance ou devieillesse (arthrose, fourbure, maladie naviculaire…).Il est conseillé d ’appliquer régulièrement
de lagraisse sur les pieds secs, pour conserver à la cornetoute sa souplesse, et du goudron sur les soles et
lesfourchettes abîmées, pour prévenir les risques depourriture en milieu humide. Les pieds doivent êtrecurés
avant et après chaque sortie ; toute blessuresera immédiatement désinfectée.
5- L’alimentation doit être adaptée à l’activité ducheval et distribuée de façon fractionnée. Les réservesde
foin ou de céréales seront stockées correctement,à l’abri de la poussière. Ne pas oublier de laisserde l’eau
fraîche en permanence et une pierre àlécher à disposition. En cas de changement derégime alimentaire, la
transition doit être progressive,sinon le cheval risque de déclarer des troublesdigestifs allant de la simple
diarrhée à des coliquesou des fourbures. Cela est particulièrement valableau moment de la mise à l’herbe au
printemps, lorsquele cheval engloutit de grandes quantités d’herbetrès riche.
6- Les prairies doivent être nettoyées et entretenues.Elles seront suffisamment grandes (la densitéidéale est de 1 cheval à
l’année sur 1 hectare), sinonles chevaux iront pâturer dans les zones de refus oùils déposent leurs crottins et les risques
d’infestationparasitaire seront alors augmentés. Pour la mêmeraison, les crottins doivent être ramassés au moinsdeux fois par
semaine. La pâture sera délimitée pardes fils électriques ou une clôture « en dur », jamaispar des barbelés. L ’efficacité de la
clôture électriquesera testée régulièrement : certains chevaux comprennentrapidement que l'absence du bruit de déclicde
l'électrificateur indique que la clôture n'est pasbranchée. Attention au risque d’intoxication par desplantes toxiques telles que
l’if, la grande ciguë, leséneçon, les glands de chêne ou la belladone, maisaussi des engrais ou pesticides…
7- Les dents doivent être vérifiées une fois par an.Une mauvaise usure des molaires, généralementdue à une mauvaise occlusion
dentaire, peut gênerla mastication, et les aliments se digèrent alorsmoins bien, ou blesser l’intérieur des joues ou la languede
l’animal.
8- Même si le cheval n ’est pas sorti tous les jours,une visite quotidienne s’impose. C’est l’occasionde vérifier par un petit
pansage l’absence de blessures,de curer les pieds, de contrôler l’état du box oude la pâture (eau disponible, clôture électrique
fonctionnelle…),d’examiner son comportement, sonappétit, l’aspect de ses urines et de ses crottins.
9- Les installations (écurie, abri, box, paddock…)et le matériel (harnachement, pansage…) doiventêtre confortables, solides et
entretenus régulièrement(nettoyage et désinfection).
10- L’idéal est de sortir le cheval et de le faire travaillertous les jours. L’échauffement sera progressif et proportionné au travail
demandé. Au moindresouci (apparition d’une boiterie, sudation excessive…),le cheval est rentré au box et mis au repos.