Garder un cheval en bonne santé en 10 points
Le cheval n’est pas un animal particulièrement
fragile : quelques mesures de précaution et
beaucoup de bon sens suffisent à le garder long-
temps en bonne santé.
11La vermifugation est un acte indispensable.
Certes, les parasites digestifs sont inévitables, mais
une trop forte infestation fatigue inutilement le cheval
et peut même mettre sa vie en danger en provoquant
des lésions intestinales ou mésentériques qui favori-
sent l’apparition de coliques. De plus, un état d’infes-
tation permanent altère les performances (reproduc-
trices ou sportives). La vermifugation doit être prati-
quée 4 fois dans l’année, surtout si le cheval vit au
pré. Il est souhaitable d’établir avec le vétérinaire, à
l’occasion de la visite vaccinale par exemple, un plan
de vermifugation (date, molécule utilisée et dosage)
en fonction du cheval et de son milieu de vie. Les
analyses de crottins permettent d’adapter au mieux
le protocole et de vérifier l’efficacité de la vermifuga-
tion.
22La vaccination est également indispensable.
Le cheval peut ainsi être protégé contre le tétanos, la
rage, la rhinopneumonie et la grippe équine. Des
injections de rappel doivent être faites tous les ans
pour maintenir une immunité suffisante. Une atten-
tion particulière sera portée aux juments reproductri-
ces et aux chevaux de sport, appelés à des rassem-
blements fréquents, voire à des déplacements à
l’étranger.
33Si le cheval travaille de façon régulière, on peut
le tondre en hiver pour éviter qu’il ne transpire de
façon excessive sous ses poils d’hiver. Il faudra alors
le protéger du froid avec une couverture. On peut
également le tondre au printemps pour qu’il supporte
mieux la mue qui est toujours fatigante pour lui.
44Les soins des pieds sont essentiels pour le
bien-être du cheval. Un cheval ferré doit être vu tou-
tes les 4 à 6 semaines par le maréchal ferrant pour
changer les fers usés et parer les pieds, en nivelant
la corne bien d’aplomb. Si le cheval est déferré au
pré sur un sol mou, une visite tous les 2 mois s’im-
pose. Pour un cheval déferré sur un sol dur, une
visite tous les 5-6 mois suffit. Il est nécessaire de
réaliser un parage correcteur dans les cas de che-
vaux panards, cagneux et pour tous les problèmes
liés à des accidents sportifs, de croissance ou de
vieillesse (arthrose, fourbure, maladie naviculaire…).
Il est conseillé d’appliquer régulièrement de la
graisse sur les pieds secs, pour conserver à la corne
toute sa souplesse, et du goudron sur les soles et les
fourchettes abîmées, pour prévenir les risques de
pourriture en milieu humide. Les pieds doivent être
curés avant et après chaque sortie ; toute blessure
sera immédiatement désinfectée.
55L’alimentation doit être adaptée à l’activité du
cheval et distribuée de façon fractionnée. Les réser-
ves de foin ou de céréales seront stockées correcte-
ment, à l’abri de la poussière. Ne pas oublier de lais-
ser de l’eau fraîche en permanence et une pierre à
lécher à disposition. En cas de changement de
régime alimentaire, la transition doit être progres-
sive, sinon le cheval risque de déclarer des troubles
Santé
digestifs allant de la simple diarrhée à des coliques
ou des fourbures. Cela est particulièrement valable
au moment de la mise à l’herbe au printemps, lors-
que le cheval engloutit de grandes quantités d’herbe
très riche.
66Les prairies doivent être nettoyées et entrete-
nues. Elles seront suffisamment grandes (la densité
idéale est de 1 cheval à l’année sur 1 hectare), sinon
les chevaux iront pâturer dans les zones de refus où
ils déposent leurs crottins et les risques d’infestation
parasitaire seront alors augmentés. Pour la même
raison, les crottins doivent être ramassés au moins
deux fois par semaine. La pâture sera délimitée par
des fils électriques ou une clôture « en dur », jamais
par des barbelés. L’efficacité de la clôture électrique
sera testée régulièrement : certains chevaux com-
prennent rapidement que l'absence du bruit de déclic
de l'électrificateur indique que la clôture n'est pas
branchée. Attention au risque d’intoxication par des
plantes toxiques telles que l’if, la grande ciguë, le
séneçon, les glands de chêne ou la belladone, mais
aussi des engrais ou pesticides…
77Les dents doivent être vérifiées une fois par an.
Une mauvaise usure des molaires, généralement
due à une mauvaise occlusion dentaire, peut gêner
la mastication, et les aliments se digèrent alors
moins bien, ou blesser l’intérieur des joues ou la lan-
gue de l’animal.
88Même si le cheval n’est pas sorti tous les jours,
une visite quotidienne s’impose. C’est l’occasion
de vérifier par un petit pansage l’absence de blessu-
res, de curer les pieds, de contrôler l’état du box ou
de la pâture (eau disponible, clôture électrique fonc-
tionnelle…), d’examiner son comportement, son
appétit, l’aspect de ses urines et de ses crottins.
99Les installations (écurie, abri, box, paddock…)
et le matériel (harnachement, pansage…) doivent
être confortables, solides et entretenus régulière-
ment (nettoyage et désinfection).
L’idéal est de sortir le cheval et de le faire tra-
vailler tous les jours. L’échauffement sera progressif
et proportionné au travail demandé. Au moindre
souci (apparition d’une boiterie, sudation exces-
sive…), le cheval est rentré au box et mis au repos.
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