L2 Pharmacie – Génome N°7
06/11/13 – Pr Denoyelle
Groupe 10 – Samy et JP
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i) Les petits ARN non codants…un univers en pleine expansion.
De nombreux ARN non codant sont découvert régulièrement, pour certains leur
fonctions sont inconnues, on connait uniquement leur existence.
Fonctions extrêmement vaste : modifications épigénétiques, maintien de l'intégrité du
génome, régulation de la transcription, défense virale.
Cela a entrainé une révolution de la biologie sur les phénomènes de régulation de la cellule.
Il y a de plus en plus de publication sur ces ARN depuis une dizaine d'années.
IV. Les micro-ARN :
Ce sont des ARN interférents.
Ces miRNAs agissent également grâce à des protéines assez semblables (DICER, Argonaute) mais
qui fonctionnent de façon un peu différente.
Cette fois-ci cela se passe au niveau post transductionnel, en bloquant l'action des ARNm et non plus
en le dégradant. Les miRNAs possèdent toutefois des spécificités telles que DROSHA.
Les micro-ARN sont identifiés en 1993 de façon hasardeuse par deux chercheurs (décrite comme
sans intérêt à l'époque) car la découverte des ARN interférents date de 1998.
Comment s'est fait cette découverte des micro-ARN ?
Le ver nématode (mutan lin-4) a la particularité de réitérer le stade L1, par le fait que lin-4 inhibe
la synthèse de protéine lin-14 (facteur de la transition L1L2).
Lin-4 ne code pas pour une protéine mais pour un ARN non codant.
Un second chercheur observe que lin-14 dans sa partie 3' UTR possède de nombreux sites de fixation
de lin-4 (7 sites de fixation).
Ces sites sont tous sous forme de boucles : la complémentarité est imparfaite entre lin-4 et lin-14.
Les deux chercheurs concluront leurs expériences en disant "il y a des interactions ARN sens-anti sens.
C'est une bizarrerie spécifique au développement des nématodes" (car lin-4 n'est retrouvé nul part
ailleurs).
En 2000 : Publication d'un travail sur le nématode d'un autre ARN non codant : let-7, qui
gouverne le passage de L4Adulte, en inhibant la protéine Lin-41.
Rapprochement entre lin-4 et let-7, qu'ils décident d'appeler : des small temporal RNA (stRNA), ce n'est
donc plus une bizarrerie mais un mécanisme global chez le nématode.
Cette fois-ci, Let-7 est retrouvé chez des êtres supérieurs (métazoaires), ils concluront donc que les
stRNA ont un rôle fondamental dans le domaine du vivant.
2001 : Renomination des stRNA en miRNA.