L2 Pharmacie – Physiologie N°16
22/10/13 - Professeur T. FRERET
Groupe 45 – Margot et Léonie
1
Mémoire et émotion
Mémoire
I - Définitions
II - Catégorisation de la mémoire
1) selon laspect temporel
a) mémoire sensorielle
b) mémoire à court terme
c) mémoire à moyen/long terme
2) selon laccès à la conscience des acquisitions
a) non déclarative ou implicite
b) déclarative ou explicite
III - Base anatomique de la mémoire
1) mémoire déclarative
2) mémoire procédurale
IV - Caractéristiques de la mémoire
V - Apprentissage
1) non associatif
2) associatif
3) bases anatomiques
VI - Mécanismes neuronaux
1) modification de l’efficacité synaptique
2) plasticité
Les émotions
L2 Pharmacie – Physiologie N°16
22/10/13 - Professeur T. FRERET
Groupe 45 – Margot et Léonie
2
Mémoire
Pourquoi ce cours ? Parce que la population mondiale et la population française vieilli de plus
en plus. En 2050 on s’attend à avoir quadruplé le nombre de personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer qui est la première maladie neurodégénérative. Ces personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer sont de futurs patients.
2 grandes questions : ? et Comment ?
: quelles structures cérébrales impliquées dans la mémoire ? Quelle partie du cerveau
impliquée dans quel type de mémoire ?
Comment : comment cela fonctionne ? Comment nos neurones sont-ils capables de retenir
jusqu’à plus de 80 ans après des informations apprises ? (ex : personnes âgées (au delà de tout
vieillissement pathologique) sont capables de dire que Paris est la capitale de la France alors
qu’elles l’ont appris 70 ans avant)
I. Définitions
Blaise Pascal : « la mémoire est nécessaire à toutes les opérations de l'esprit »
Mémoire fonction complexe !
Toute altération de cette mémoire ou de cette fonction complexe va entraîner des
neuropathologies qui sont fortement invalidantes.
Ex : retard mental, syndrome de Down, maladie d’Alzheimer, le syndrome de cortakoff, le
vieillissement physiologique.
Définition de la mémoire (il y a 10-15 ans) : capacité d'un organisme à garder une trace de ses
états antérieurs et pouvoir se les remémorer.
Chercheur canadien E. Tulving émet le postula suivant (qu'il a par la suite démontré) : ce n'est
pas parce qu'une personne ne peut pas se rappeler d'un mot qui a été prononcé il y a tout juste
une minute que ce mot ne se trouve pas dans sa mémoire.
Ex : étudiant devant sa copie qui connaît la réponse mais n'arrive pas à l'écrire l’encodage
n'a pas été bien fait et donc ce rappel à la mémoire n'est pas efficient.
Les fonctions de mémoire
permettent de nombreuses
opérations de l'esprit, de classer
un individu dans un contexte
spatio-temporel, permet le
langage, permet le transfert
d'informations, …
L2 Pharmacie – Physiologie N°16
22/10/13 - Professeur T. FRERET
Groupe 45 – Margot et Léonie
3
Depuis assez récemment on ne parle plus de mémoire mais des mémoires avec différents
types de mémoires ce qui a permis de répondre (partiellement) à la question : quelles sont les
structures qui sont impliquées dans quel type de mémoire ?
Quelques définitions :
l'apprentissage : processus par lequel le système nerveux acquière de nouvelles
informations ; changement de performance qui découle du résultat d'une expérience.
ex : lorsqu'on apprend à faire du vélo : 1er fois on tombe, 2nd fois on fait un mètre et
on tombe, … jusqu'au moment où on sait faire du vélo phénomène d'apprentissage
processus d'encodage des informations en mémoire
mémoire : stockage et/ou récupération de ces informations ; persistance de cet
apprentissage
l'oubli : apparaît à tout moment de la vie, processus par lequel des informations
emmagasinées se perdent avec le temps.
Syndrome d'Asperger : autisme de haut niveau, ces personnes sont incapables de
mémoriser sans oublier pleins de détails de la vie. L' une des hypothèses pour
expliquer ce syndrome serait que ces processus d'oublis, passifs ou actifs, seraient
affectés dans le syndrome d'Asperger.
amnésie : incapacité à former de nouvelles traces mnésiques.
Amnésie rétrograde : oubli de tout ou partie de ce qui s'est passé avant le traumatisme,
incapacité à reculer dans le passé du moment du traumatisme jusqu'à tout événement antérieur
Amnésie antérograde : incapacité à mémoriser ce qui se passe après le traumatisme,
incapacité à se projeter en avant à partir de la date du traumatisme
L2 Pharmacie – Physiologie N°16
22/10/13 - Professeur T. FRERET
Groupe 45 – Margot et Léonie
4
II. Catégorisation de la mémoire
1) Selon l'aspect temporel
L'une des premières catégorisations qui a été faite, à la fin des années 70, était sur un aspect
temporel. On a ainsi classé 3 types de mémoire :
sensorielle (caractère fugitif de la trace mnésique, quelques secondes)
à court terme (quelques secondes à quelques minutes)
à moyen/long terme (plusieurs minutes à plusieurs années)
L'information passe successivement dans ces 3 types de mémoire.
a) La mémoire sensorielle :
Appelée également la mémoire perceptive ou mémoire immédiate, elle est persistante de
quelques secondes, variable selon la modalité mise en jeu :
des images de ¼ à ½ seconde
des sons jusqu'à 4 secondes
Par exemple la mémoire tactile est plus faible que la mémoire visuelle qui elle est plus faible
que la mémoire cognitive.
Exemple de mémoire sensorielle : si on fige l'écran et ferme les yeux, pendant une fraction de
seconde on a l'impression de voir se réfléchir sur nos paupières l'image qu'on a à l'écran.
La mémoire sensorielle a une capacité considérable et elle est fortement limitée dans le
temps. Les voies d'entrées de cette mémoire sensorielle sont nos 5 sens (goût, odorat, toucher,
audition et vision)
b) La mémoire à court terme :
Appelée aussi mémoire de travail (milieu des années 70). C'est le fait d'utiliser des
informations qui sont entrées par la mémoire visuelle et de les réutiliser. Les images et les
sons sont réutilisés et entrent dans la mémoire à court terme puis vont recevoir notre attention
et vont être interprétés.
L2 Pharmacie – Physiologie N°16
22/10/13 - Professeur T. FRERET
Groupe 45 – Margot et Léonie
5
Ex : lorsqu'on cherche un numéro de téléphone, on va se le rappeler pour pouvoir ensuite le
composer.
capacité limitée et oubli rapide
George Miller (1957): « The Magical Number Seven, Plus or Minus Two »
Le nombre magique 7.
Exemple : sur une liste de 20 ou 30 mots on est capable d'en retenir 7
fractionnée en plusieurs composantes
Elle est destinée :
au maintien temporaire
à la manipulation de l'information (pendant la réalisation d'une série de tâches
cognitives, de compréhension, de raisonnement, ou d'apprentissage)
Nous avons besoin de la mémoire de travail pour réaliser un calcul mental par exemple,
retenir/composer un numéro de téléphone, …
La mémoire de travail :
capable de traiter des informations issues de différentes sources (auditives,
visuelles, … sources qui proviennent de la mémoire sensorielle)
stockage limité (environ 7 +/- 2 éléments : empan)
peut être augmenté par entraînement (calculateur génie)
dépend de la signification des infos (caractère émotionnel) : nécessite le processus
attentionnel si cours intéressant l'empan mnésique va être augmenté
durée de maintien limité (environ 2 secondes)
c) La mémoire à moyen/long terme :
Mémoire qu'on qualifiait d'illimitée dans le temps
capacité et durée quasi-illimitées (s'oppose à la mémoire sensorielle MS et de travail
MDT)
mémoire qui nécessite une organisation de l'information (encodage)
le transfert modifie les données (contrairement à la MS et à la MDT qui reproduisent
généralement bien l'information avec exactitude)
Pertes d'informations qui peuvent être dues aux suppositions (i.e. Interférences) lors de
l'encodage de l'information.
Exemple : « Fido courait après un chat et il a été heurté par un camion »
Suppositions faites au moment de l'encodage de l'information :
o Fido est un chien
o Fido a couru dans la rue
o Fido a été bléssé ou tué
=> « le chien Fido a couru dans la rue et il a été tué par un camion »
Les interférences vont interférer dans le processus de consolidation et altérer ces informations.
1 / 23 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !