A la une / Contribution
Voyage au pays des pharaons
Les Algériens au temple du “Dieu Soleil”
Émerveillés par la croisière sur le Nil, sublimés par Saqqarah, ou la cité des Morts, et attirés par les richesses de
l’Égypte ancienne, nos touristes ont vécu des moments de dépaysement total dans la grande vallée des Rois. Là
où les Pharaons avaient donné naissance à mille et une merveilles.
C’est à 5h 30mn, le 28 décembre 2004, que le luxueux Airbus A.321, de la compagnie égyptienne Egyptair,
s’est envolé vers la ville d’Assouan, à 900 km du Caire. Surplombant la plus grande réserve en ressources en
eau, le lac Nasser offre un site panoramique, épousant, du coup, le plus grand gisement de granite, une
immense et inépuisable montagne de roche où les rois d’Égypte se procuraient les précieuses pierres pour
ériger les quatre-vingts pyramides du plus grand tombeau du monde à ciel ouvert. À deux jours seulement du
nouvel an, les touristes algériens ont eu droit à une visite inédite : celle du sanctuaire de Horus où sommeillait
autrefois le dieu Soleil. Mais pour arriver à cette “merveille divine”, le passage par le temple d’Edfou était plus
qu’obligé pour comprendre le processus des premières civilisations de “Oum Eddounia” (la génitrice de la vie
sur terre). À 225 km au nord de la première halte, et à bord d’un hôtel flottant (appelé aussi bateau de
croisière) sur le Nil, les Algériens ont découvert les descendants de la Nubie, venus d’Afrique pour vivre le plus
longtemps possible en terre des Pharaons.
Organisés sur les deux rives du Nil, soit sur six mille kilomètres, les Nubiens sont quotidiennement “assaillis”
par les touristes, venus des quatre coins du monde, sillonnant le plus long “serpent” de l’Afrique à bord des
trois cent cinquante bateaux de croisière. Après quatre heures de navigation, les touristes algériens ont accosté
au port de plaisance d’Isnâ. Émerveillés par le paysage, les Algériens assisteront à un cortège de mariés. Ici,
c’est la vallée des anciens descendants de l’Égypte authentique : la Saîd. Appelés aussi les enfants des Ahly,
ces hommes cultivent sans répit la canne à sucre, le coton, développent l’élevage autour du Nil et cultivent la
deuxième “religion” : le sport. Ce jour, le club doyen, El Ahly, donnera une belle leçon de football à Tersaqa (3-
0). C’était la fête ! La ville vibrait au rythme du tourisme, du sport et des religions coexistantes dans l’Égypte
contemporaine. Croyant aux dieux protecteurs, les Égyptiens se “cherchent” et cohabitent facilement avec les
différentes cultures. Un pays prospère où le tourisme constitue le socle de l’économie. Arrivés à Louxor, ou
l'antique Thèbes, ses temples (Karnak, Louxor, Hatshepsout) et ses nécropoles (vallée des Reines, vallée des
Rois) offriront un voyage dans le temps, entre le passé fabuleux où les temples étaient à l'exacte mesure de la
ville, et le présent des femmes en melaya noire, des felouques paressant sur le Nil et des oiseaux troublant à
peine le silence du royaume thébain. Dédié à la tirade des divinités de Thèbes Amon, Mout et Khonsou, le
temple de Louxor était relié au premier pylône du grand temple d'Amon à Karnak par un dromos rectiligne de
2,5 kilomètres bordé de plus de 700 sphinx qui traversait le vieux bâti.
La baraka du dieu Soleil
à 225 km de la mer Rouge et de la chaîne montagneuse du Sinaï, le sanctuaire d’Horus ouvre grands ses bras
pour accueillir, pour la première fois, les touristes algériens. Ces derniers ne tarderont pas à se retrouver dans
le groupe dénommé pour la circonstance “Soleil”. “À la représentation du dieu Rê au temple de Louxor, les
prêtres d'Héliopolis en ont fait l'un des plus anciens dieux créateurs que l'on connaisse. Par la suite, Rê
s'assimile à d'autres divinités, parmi lesquelles Horus, à qui il emprunte son aspect de faucon. Il donne
naissance à de nombreux mythes, liés au monde des morts et à celui des vivants”, fera remarquer le guide. Ici
même, vingt-deux cynocéphales se dressent au-dessus de la corniche et surplombent dieu Soleil Rê - Horakhty
qui domine la porte d'accès de la salle hypostyle, le Pronaos. La divinité, à qui il manque une partie d'une jambe
et un pied, est représentée avec une tête d'épervier. Elle reçoit l'hommage de Ramsès II. Des autres Ramsès
aussi. Le seigneur Ptolémée était passé par là. Soit 4 700 ans et le temple demeure intact ! Les Romains, les
Grecs, les Arabes, les Berbères, mais aussi les différentes dynasties avaient “sollicité” la baraka de ces dieux,
notamment le dieu protecteur Horus.
À la Vallée des Reines et des Rois…
Louxor, 31 décembre 2004, 12h30mn. La délégation algérienne marque sa dernière halte au sud de l’Égypte.
C’est ici que les Algériens, “bénis” par le dieu Soleil, enterrent l’année 2004. Dans cette cité, les mausolées
pullulent, caressés à longueur d’année par un soleil de plomb, ces sites où sont renfermés les tombeaux des 62
rois de l’Égypte ancienne : enfin, nous sommes dans la vallée des “merveilles”. S’y trouvent notamment les
tombeaux des rois Ramsès (14 rois), Yuya et Thuya, Sintra, Toutankhamon, Thutmes et Siptah.
Allongée en forme pyramidale, la vallée des Reines et celle des Rois recèlent des secrets que les éminents
égyptologues n’ont, jusqu’à nos jours, pu percer. Unanimes, les touristes algériens ont vite compris la “grande
marche” des Pharaons à travers les différentes civilisations pour ériger des temples ancestraux. Fruit du hasard
– peut-être – la momie Toutankhamon a été extraite, juste après notre passage, de son tombeau de la vallée
des Rois durant un petit quart d'heure pour que les scientifiques puissent réaliser les mille sept cents images de
la radiographie. Objectif : connaître la vérité sur la mort de Toutankhamon. A-t-il été assassiné à l'âge de 17 ans
ou bien est-il décédé de mort naturelle ? Les égyptologues rendront les résultats dans les semaines qui
viennent. Émerveillés par la croisière sur le Nil, sublimés par la cité des Morts, attirés par les richesses et
gisements de l’Égypte ancienne, nos touristes ont vécu des moments de dépaysement total.
Les dernières haltes que nous marquerons au Caire pour visiter Khan Khalili, la mosquée d’El Azhar, le Musée, le
Sphinx et les pyramides, mais aussi la ville de Saqqarah ou la cité des Morts ont offert des moments
exceptionnels aux touristes algériens. Partis pour enterrer l’année 2004, fascinés par la beauté mystérieuse de
ces constructions érigées à la gloire des Pharaons, nos touristes ont “percé” les secrets inavoués de ces
monuments qui ont dépassé les siècles.
Quand l’Égypte tourne le dos au terrorisme
Dans cette ville, un groupe armé a commis un massacre. C’était un certain 17 novembre 1997. Bilan : soixante-
deux personnes dont trente-six touristes suisses périssent dans le temple Hatshepsout. C’était il y a 7 ans. Mais
aujourd’hui, que reste-t-il de cet ignoble attentat ? Et du dernier acte perpétré à Taba en octobre 2004 contre
un hôtel du Sinaï ? Les Égyptiens veillent au grain. Au mètre carré ! Avec 8 millions de touristes par année, le
pouvoir central a doublé les moyens de la police du tourisme. Un corps créé spécialement pour le secteur. Les
professionnels du tourisme effacent au jour le jour les traces que pouvait laisser le terrorisme. En plus des
contrôles réguliers, des patrouilles sont effectuées, dans la discrétion la plus totale, dans les rues hautement
fréquentées par les étrangers. Des cents dollars du PNB, dix dollars sont versés pour l’achat d’armes. Jusqu’en
2002, l’Égypte aura importé près de quatorze milliards de dollars en armes.
Impressions
Le promoteur égyptien : “2005, une année spéciale”
Le premier promoteur touristique égyptien, partenaire des agences algériennes, est formel : les touristes
algériens bénéficieront durant l’année 2005 de plusieurs promotions. “Le touriste algérien est exigeant de
nature. Ses attentes sont aussi les nôtres. Pour l’année 2005, il y aura des surprises et ce, sur tous les plans.
D’abord sur le plan des tarifs. Nous irons vers d’importantes promotions, et sur la prestation du service proposé
et sur la prise en charge elle-même depuis son embarquement à Alger jusqu’au dernier jour sur le sol égyptien.
Ensuite, sur le plan des visites des sites, des croisières et autres excursions organisées. À ce niveau, nous
comptons faire bénéficier le touriste algérien au maximum pour atteindre les 90% des sites touristiques”, a-t-il
affirmé. Estimés à près de 10 000 personnes à se rendre sur la terre des Pharaons, les touristes algériens ont eu
l’occasion de découvrir aussi les réductions pratiquées sur plusieurs prestations et autres achats (papyrus,
parfums, bijoux, visites des monuments, des musées…). “Parmi les formules que nous développerons pour
l’année 2005, figure celle destinée aux familles algériennes qui voyagent généralement durant les vacances
scolaires avec leurs enfants. Sur ce plan, nous miserons sur des prix compétitifs et nous ferons profiter le
maximum de familles, évidemment en collaboration avec des agences honnêtes comme Yasmine Travel, Ziryab,
Dunes et Samson Tours. Pour réussir un tel pari, nous multiplierons les vols charters à destination de l’Algérie,
avec notamment des programmes à la carte pour diversifier le choix aux nombreuses familles algériennes”,
expliquera-t-il encore, lui, qui se dit “charmé” par les qualités que recèle le touriste algérien.
Le promoteur algérien : “Nos produits toucheront toutes les couches sociales”
Satisfait de cette croisière, le promoteur touristique, qui a mis ce produit sur le marché, a estimé que “les
agences algériennes doivent penser à leurs clients. Le mérite du succès de ce voyage revient à ceux qui ont su
jouer le jeu dès le départ, mais aussi au professionnalisme des agences comme Yasmine Travel, Ziryab, Dunes
et Samson Tours. Je dirais simplement que ces agences ont répondu au seul souci de l’expérience qu’il faut
mettre au profit de nos touristes. Bien sûr, ceux qui n’ont pas leur place n’ont qu’à se retirer de cette noble
profession au lieu de mettre les bâtons dans les roues aux ambassadeurs du tourisme algérien à l’étranger”.
Aux yeux de notre interlocuteur, le souci majeur est d’offrir aujourd’hui des produits de haute qualité à une
clientèle exigeante. S’appuyant sur des partenaires comme Air Cairo (filiale d’Eyptair) et El Masryeen Travel, ce
promoteur préconise l’investissement dans l’élément humain pour pouvoir attirer le touriste étranger à venir
découvrir les richesses et les gisements touristiques de l’Algérie. Mais aussi, “le pari est de diversifier les
destinations, de développer les produits à la carte, d’offrir les prix abordables à toutes les familles qui veulent
voyager et découvrir le monde et encourager l’esprit de confiance entre le client et son promoteur”, dira notre
interlocuteur qui vient de lancer un autre produit aussi concurrentiel sur Sharm El Cheikh pour le mois d’avril
prochain.
F. B.
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