
Sacha Czertok    5 
 
Introduction 
 
En 2010, 84% des Français considéraient l’écologie comme « une préoccupation majeure »
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. 
C’est beaucoup. Pour mieux mesurer le chemin parcouru, ce chiffre est à comparer à celui 
1995  où  seul  33%  de  la  population  se  disait  « très  concerné »  par  les  problématiques 
environnementales
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. Les efforts conjoints d’institutions telles que le Ministère de l’écologie, 
du développement durable et de l’énergie, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la 
maîtrise d’énergie), les Collectivités Territoriales et d’acteurs de la société civile incarnant 
ces  enjeux  environnementaux  (comment  oublier  les  25 000  spectateurs  rassemblés  au 
Trocadéro  le  8  juin  2009  devant  Home  de  Yann Arthus  Bertrand ?)  ont  donc  permis,  à 
différentes  échelles,  par  des  films,  des    actions  publiques  et  des  campagnes  de 
communication de sensibiliser une très grande majorité de Français aux défis écologiques. 
Pour  autant,  en  2012,  seuls  38%  des  Français  affirmaient  avoir  un  comportement  éco-
responsable. Outre la crédibilité scientifique du problème et la responsabilité de l’homme, 
parfois  remises  en  cause
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 par  un  scandale  scientifique  (climategate)  ou  une  frasque 
d’éditorialistes,  un  décalage  énorme  apparaît  entre  la  sensibilisation  supposée  et 
l’engagement concret,  entre la volonté et l’acte.  Ceci  nous  pousse à croire que quelque 
chose doit changer dans la façon dont sont élaborées les campagnes de communication. 
Albert Einstein ne disait-il pas « La folie consiste à répéter à l’infini la même opération en 
espérant que le résultat va changer » ? 
Tout  l’enjeu  de  ce  rapport  va  donc  être  de  proposer  des  recommandations  sur  la 
communication environnementale de façon à ce qu’elle ait une influence plus nette sur les 
comportements, tant sur ceux des citoyens parisiens que sur ceux de l’administration.  La 
tâche  n’est pas mince à une  époque  où  les  TIC  (Technologies de  l’information et  de la 
communication) bousculent inévitablement certaines certitudes : par son flux gigantesque et 
continu d’informations, elles permettent de nouvelles potentialités dans la façon de faire de la 
communication, une nouvelle interactivité, rendent le citoyen moins passif, lui donnent une 
exigence de transparence et de justification, quitte à ce qu’il se noie dans ce flux et adopte 
une mémoire sélective (80% des personnes qui regardent la télé le soir sont incapables de 
                                                           
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 Enquête Obea/InfraForces pour France Info et 20 minutes. Lien de l’article : http://www.franceinfo.fr/sciences-
environnement-2010-05-04-l-ecologie-preoccupation-majeure-des-francais-sondage-france-info-437530-29-
31.html#main-content 
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 La Revue du Commissariat Général au Développement Durable : Les perceptions sociales et pratiques 
environnementales des Français de 1995 à 2011. 
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 Selon le Baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat en 2013, encore un français sur trois est climato-
sceptique. Lien de l’article : http://www.huffingtonpost.fr/2013/08/05/un-francais-sur-trois-climato-
sceptique_n_3706989.html