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Sommaire
Vol. IX - N° 2
mars-avril 2013
ÉDITORIAL 39
ÉDITORIAL
L’alcoolodépendant et le psychiatre
Alcohol-dependent patient and psychiatrist
P. Thomas
DOSSIER
“ALCOOLODÉPENDANCE” 42
P. Thomas*
Coordonnateurs :
Dr P. Batel, Pr Y. Calmus, Pr P. Mathurin, Dr A. Pauwels
* Pôle de psychiatrie
du CHRU de Lille,
université Lille-Nordde-France.
Comorbidités addictologiques dans l’alcoolodépendance :
aspects épidémiologiques
L’alcoolo­
dépendant
et le psychiatre
Nicotine and drug use disorders in alcohol use disorders:
focus on epidemiologic studies
A. Luquiens, A. Dervaux, H.J. Aubin
L’alcoolisme et ses conséquences, une maladie orpheline
Alcohol-dependent
patient and
psychiatrist
Alcoholism, an orphan disease
B. Nalpas
Alcool et adolescence
Alcohol and adolescence
A. Chassevent, M. Bronnec
Comorbidités psychiatriques dans l’alcoolodépendance
Psychiatric comorbidity of alcohol dependence
M. Cognat-Brageot, P. Louville, F. Limosin
Famille et alcoolisme
Family and alcoholism
J.M. Havet
Transplantation hépatique pour maladie alcoolique :
question scientifique ou question “morale” ?
Liver transplantation in alcoholic liver disease: ethical or scientific issue?
S. Faure, G.P. Pageaux
EN PLUS …
“
P
ourquoi le comité de rédaction
de La Lettre du Psychiatre
a-t-il décidé de publier
un dossier thématique sur
l’alcoolodépendance ?
✥ Agenda I 45 et 64
✥À
lire I 49
✥ Nouvelles de l’industrie pharmaceutique I 72
✥ Petites annonces I 73
abonnez-vous… pages 65 et 75
Aujourd’hui, un tiers des patients
pris en charge par les psychiatres
sont concernés par les problèmes
d’alcool. Or le cloisonnement
des disciplines, des formations et
des pratiques ne favorise pas
l’approche collaborative des soins
pour ces patients.
L’alcoolodépendance n’est certes pas
la seule complication liée
à la consommation d’alcool mais,
comme le souligne B. Nalpas,
sa prévalence et la morbi-mortalité
qui lui est associée ne diminuent pas
malgré la réduction considérable
de la consommation d’alcool
en population générale.
Les articles publiés dans La Lettre du Psychiatre le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays.
© mars 2005 - EDIMARK SAS - Dépôt légal : à parution.
Imprimé en France - Axiom Graphic SAS - 95830 Cormeilles-en-Vexin
La Lettre du Psychiatre • Vol. IX - no 2 -mars-avril 2013 | 39
ÉDITORIAL
L’alcoolo­
dépendant et
le psychiatre
Alcoholdependent
patient and
psychiatrist
P. Thomas*
* Pôle de psychiatrie
du CHRU de Lille,
université Lille-Nordde-France
Ce constat rend compte de l’insuffisance des mesures de prévention et de l’offre de
soins. Aussi le rang de “maladie orpheline” proposé par B. Nalpas prend-il tout son sens.
L’alcoolodépendance exige une connaissance partagée des mécanismes qui
l’engendrent et de ses conséquences et la mise en œuvre d’une prise en charge intégrée.
Si les psychiatres ne sont évidemment pas les seuls intervenants, leurs compétences sont
requises à plusieurs niveaux.
Les nouveaux modes de consommation de l’alcool peuvent faciliter l’évolution parfois
rapide des sujet les plus vulnérables vers l’alcoolodépendance. À cet égard,
A. Chassevent et M. Bronnec attirent l’attention sur les risques liés aux conduites
d’hyperalcoolisations répétées chez l’adolescent.
Les troubles psychiatriques associés à l’alcoolodépendance peuvent révéler une
vulnérabilité préexistante ou des complications évolutives. M. Cognat-Brageot et al.
insistent sur la nécessité d’identifier précisément ces troubles afin de permettre
une prise en charge précoce et adaptée.
L’entourage du sujet alcoolodépendant, en première ligne au quotidien, est également
en souffrance. J.M. Havet nous propose des pistes de stratégies spécifiques destinées
à impliquer les proches dans la prise en charge.
Les complications à long terme de l’alcoolodépendance apparaissent après plusieurs
années de consommation excessives : le cancer des voies aérodigestives supérieures,
les maladies du foie, la cirrhose, et les atteintes des systèmes nerveux central
et périphérique. En France, ces complications sont à l’origine de près de 20 000 décès
chaque année. La cirrhose alcoolique, comme nous le rappellent S. Faure
et G.P. Pageaux, est le premier motif de transplantation hépatique. Là aussi, les prises
en charge d’aide à l’abstinence et de lutte contre la souffrance psychique s’avèrent
efficaces.
”
Le comité de rédaction remercie les auteurs de ce dossier thématique
pour la très grande qualité de leur contribution.
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