UE3 (1ÈRE PARTIE) BASES PHYSIQUES DES MÉTHODES D’EXPLORATION PHYSIQUE GÉNÉRALE Jacques-A. Sepulchre (Département de Physique) UE3 (1ÈRE PARTIE) BASES PHYSIQUES DES MÉTHODES D’EXPLORATION PHYSIQUE GÉNÉRALE (2) ONDES (1) OPTIQUE I (GÉOMETRIQUE, ONDULATOIRE) (2) PHYSIQUE QUANTIQUE (1) OPTIQUE II (SOURCES DE LUMIÈRE) (2) Jacques-A. Sepulchre (Département de Physique) 3 Plan (4h) 1. Mécanique newtonienne 2. Dynamique de rotation 3. Le formalisme du potentiel 4. Etude du dipôle électrique 5. Conduction électrique 6. Oscillateurs PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 1. Mécanique Newtonienne (Rappels) ! 1.1 Référentiel ! 1.2 Cinématique d’objets ponctuels ! 1.3 Dynamique de points matériels ! 1.4 Quelques exemples de forces ! 1.5 Quelques applications du PFD PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 4 5 1.1 Référentiel Le mouvement d’un corps, ponctuel ou étendu, est toujours relatif à un référentiel qu’il faut préciser. Un référentiel R est constitué: - d’un repère math (O, i , j , k ) dont l’origine est un point d’un solide de référence et dont les vecteurs unitaires forment une base orthonormée, fixe par rapport à ce solide. - d’un repère de temps (horloge) Tout point € M en mouvement p.r. à O est alors repéré par 3 coordonnées (x,y,z) qui sont des fonctions du temps. Dans R la trajectoire d’un point M est l’ensemble des positions successives occupées par M au cours du temps. OM(t) est le vecteur position de M à l’instant t . j Exemple : (mouvement circulaire uniforme dans le plan z=0) x(t) = r cosωt OM(t) y(t) = r sin ωt z(t) = 0 € y! Remarques: ω est la vitesse angulaire (exprimée en rad.s-1) OM(t) = M! ω t! r! i x! O! x 2 + y 2 + z2 = r € 6 1.2 Cinématique d’objets ponctuels Le vecteur vitesse (instantannée) v de M est défini comme la dérivée de OM(t) par rapport au temps: dOM(t) v= dt En pratique, pour mesurer € la vitesse on utilise l’approximation : (Δt supposé petit) OM(t + Δt) − OM(t) v≈ €Δt OM(t)! OM(t+Δt)-OM(t)! OM(t+Δt)! O O Propriété: le vecteur vitesse est toujours tangent à la trajectoire de M au point qu’il occupe à l’instant t. j Exemple : (mouvement circulaire uniforme) v Remarque: v x (t) = −ω r sin ωt v = v x 2 + v y 2 + v z 2 = ω r v (t) v y (t) = ω r cos ωt v ou v z (t) = 0 encore ω = r r! M! O! € PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € i Dans le référentiel R donné, le vecteur accélération son vecteur vitesse par rapport au temps: OM(t)! O v (t) O a(t)Δt a(t) € aT (t) aN (t) v (t + Δt) € € €la dérivée On peut aussi calculer € a comme seconde de OM(t) par rapport€au temps. € € Exemple : (mouvement circulaire uniforme) a 7 du point M est la dérivée de dv (t) v (t + Δt) − v (t) a(t) = ≈ dt Δt Il est utile de décomposer l’accélération comme la somme vectorielle de: aT(t), la composante tangentielle, collinéaire à v(t) aN(t), la composante normale, perpendiculaire à v(t). Si la trajectoire est courbe, aN(t) est dirigé vers l’intérieur. Si le mouvement est rectiligne aN(t)=0. Si le mouvement est circulaire uniforme, aT(t)=0. j ax (t) = −ω 2 r cosωt a(t) ay (t) = −ω 2 r sin ωt a az (t) = 0 a(t) = −ω 2 OM(t) v M! O! i € 2 v a(t) = a = ω 2 r = r € centripète) (accélération purement PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € 1.3 Dynamique du centre d’inertie de points matériels On considère un référentiel R et un corps constitué de masses ponctuelles mi, situées en Mi (i=1,2,…). Alors la position du centre d’inertie G de ce corps est donnée par: 1 xG = ∑ mi OM i m i (avec m = ∑ mi ) i Soit vG la vitesse du centre d’inertie. On définit la quantité de mouvement (qdm) du système comme le vecteur: P = m vG Première loi de Newton (ou principe d’inertie de Galilée ou loi de conservation de la qdm) : Dans un référentiel galiléen, la quantité de mouvement est constante si et seulement si la somme des forces extérieures est nulle. dP = 0 ⇔ Ftot = 0 dt Deuxième loi de Newton (Principe fondamental de la dynamique « PFD ») : Dans un référentiel galiléen, FA / B dP = Ftot dt 8 9 Troisième loi de Newton (ou principe d’action-réaction): Si F est la force qu’un corps A exerce sur un corps B, on a toujours: A /B € FA / B = −FB / A ∑ Fext consiste à établir le bilan des forces extérieures. Dans le PFD, calculer Ftot = € " Les forces internes (entres les mi) ne sont donc pas prises en compte dans ce bilan. Parmi les forces extérieures on distingue les forces à distance (p.ex. la force due au poids) et les forces de contact (p.ex. les forces de frottement). Dans un problème de dynamique l’objectif est de déterminer le mouvement (ici du point G) au cours du temps. Mathématiquement, ceci conduit le plus souvent à écrire des équations différentielles, c-à-d. des équations qui lient les coordonnées du vecteur position xG à celles de leurs dérivées par rapport au temps (vitesses, accélérations). 2 m d xG dxG = F( , xG ) 2 dt dt PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 10 1.4 Quelques exemples de forces a) Force d’attraction gravitationnelle m m Fa/b = −G a 2 b r̂ r G = 6.7 10 −11 Fa/b mb ma Nm 2 kg−2 r b) Cas particulier : la force de pesanteur à la surface de la terre mT m FT = −G k (RT + z)2 m ≈ −G T2 m k RT = −mg k avec et k z << RT ≈ 6400 km z g=G mT ≈ 9.81 ms −2 2 RT 0 € m −mg k qa c) Force électrique de Coulomb 11 qb + Fa / b + q q Fa/b = k a 2 b r̂ r [q] = C k = 9 10 9 1 k= , 4πε 0 r coulomb € qb qa + Nm 2 C 2 - ε 0 = constante diélectrique du vide Fa / b ou permittivité du vide r Pour une distribution de charges donnée, la force de Coulomb est€additive. Le champ électrique au point (x,y,z) est défini comme la force électrique qui s’exercerait sur une charge unité placée en ce point. F = q E (x, y,z) q=1 E Dans quelle situation peut-on avoir un champ électrique uniforme ? € € 12 d) Champ électrique créé par une distribution plane de charges Soit une distribution de charge superficielle, avec une densité σ (en C.m-2). Le champ électrique créé par cette distribution est perpendiculaire au plan et constant en norme : E = σ/(2ε0) + + + E=σ/2ε0 + + + Le champ électrique entre 2 plans chargés est uniforme. En appliquant le principe de superposition à l’exemple précédent, on déduit que le champ créé par deux plaques (infinies) chargées, avec des densités opposées, est constant entre les plaques, où il vaut E = σ/ε0 , et s’annule à l’extérieur de celles-ci. Rem: quoique l’unité s.i. de E soit le N/C, on utilise généralement l’unité équivalente « Volt/mètre ». 1 Vm-1 = 1 N C-1 E=0 + + + E=σ/ε0 + + + - E=0 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 13 e) Force de rappel d’un ressort (déformation élastique) Fr Fr = −k(x − x0 ) i i k = constante de rappel (en N.m-1) x f) Force de frottement visqueux Fvisq Fvisq = −β v v β = coefficient de viscosité (en N.m-1s) € x0 R Fs g) Force de frottement sec dynamique v i Fs = −µ d R sign(v) i µd = coefficient de frottement sec dynamique qui dépend du support de l’objet. R = norme de la force de réaction du support de l’objet. Typiquement R= mg sauf si l’on « pousse » sur l’objet. 14 1.5 Quelques exemples d’application du PFD a) Trajectoire d’une masse m dans un champ de force constant z! Applications : tir balistique, déflexion de faisceaux de particules chargées… # dvx =0 %m dt #vx (t) = v0 x % % dv % m aG = F ⇔ $ m y = 0 ⇒ $vy (t) = 0 % dt % &vz (t) = v0 z − at % dvz m = −F % dt & h! € et a = " dx " x(t) = v0 x t $vx (t) = dt = v0 x $ $ $ $ $ dy =0 ⇒ # y(t) = 0 #vy (t) = dt $ $ 2 $ $ z(t) = h + v t − at dz 0z vz (t) = = v0 z − at $ $ % 2 % dt Ou, en éliminant la variable t : € z =h+ O! v0 F x! F m cas particulier: mvt rectiligne si v0x= 0! v 0z g x − 2 x2 v 0x 2v 0x (équation d’une parabole) 15 b) Ralentissement d’une particule soumise à une force de frottement visqueux Fvisq = −β v ma = Fvisq ⇔ dv m = −β v dt Fvisq soit: Equation différentielle du premier ordre : τ= v m β dvx 1 = − vx dt τ Résolution de l’équa-diff du premier ordre: 1 ⇔ d 1 ln vx = − dt τ t ln vx (t) = − + cst τ v(t)/v0 1 dvx 1 =− vx dt τ t exp(ln vx (t)) = exp(− + cst) τ t vx (t) = vx 0 exp(− ) τ ⇔ 2. 0 0 1 2 3 4 5 6 temps (unité ) Dynamique de rotation ! 2.1 Produit vectoriel ! 2.2 Vecteur tournant à vitesse constante ! 2.3 Moment d’une force ! 2.4 Moment angulaire ! 2.5 Moment d’inertie ! 2.6 Moments angulaires orbital et intrinsèque ! 2.7 Rotation libre ! 2.8 Mouvement de précession PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 16 2. 17 Dynamique de rotation 2.1 Le produit vectoriel de 2 vecteurs est représenté par l’expression : a ∧ b = c Il s’agit d’un vecteur tel que: - sa direction est perpendiculaire au plan défini par les vecteurs (a, b) - son sens est donné par la règle du trièdre « pouce, index, majeur » (main droite) - sa norme est égale à a ∧ b = a.b.sin θ , θ étant l’angle entre a et b a∧b Propriétés: - Le produit vectoriel est antisymétrique: a ∧ b = −b ∧ a - Le produit vectoriel est nul si a est parallèle à b : a∧b = 0 si a=kb PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 18 2.2 Equation vectorielle d’un vecteur tournant à vitesse angulaire constante Si r tourne autour d’un axe avec une vitesse angulaire constante on a: v = ω ∧r ω En effet, v est bien perpendiculaire au plan (ω, r ) Et on observe que l’on a bien: v r! v = ω r! = ω r sin θ dr = ω ∧r Donc la solution de l’équation différentielle : dt est un vecteur tournant à la vitesse angulaire constante ω autour de l’axe défini par ω θ r O! Propriété utile dans la suite : Si θ = 90° (i.e. r perpendiculaire à l’axe ω ) on a: r ∧ v = r 2ω PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 19 2.3 Le moment d’une force F s’exerçant sur un bras de levier OM est défini par: F Γ = OM ∧ F M! O! Il décrit la façon dont F tend à faire tourner OM si O est fixé. Cette notion est d’autant plus utile s’il existe un « couple de forces » dont la € résultante est nulle, mais qui tend à faire pivoter un bras axe autour de O: F1 + F2 = 0 , mais Γ tot = OM1 ∧ F1 + OM 2 ∧ F2 ≠ 0 M1! M2! O! F1 F2 2.4 Le moment angulaire ou moment cinétique d’une distribution de masses ponctuelles mi est défini par: J= m r ∧v ∑ i i i i Le PFD implique une équation fondamentale pour la dynamique de rotation: dP = Ftot dt ⇒ dJ = Γ tot dt PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 20 2.5 Moment d’inertie Lorsqu’un objet tourne autour d’un axe de symétrie, J = I ω où ω est la vitesse angulaire de l’objet et I est appelé moment d’inertie par rapport à l’axe de rotation. ω Ex 1. Masse ponctuelle J = m r ∧v J = m r 2ω → I = mr 2 m Ex 2. Roue creuse (vélo) J = ∑ Δmi i J = ∑ Δmi i J =Iω→ où i ω ri ∧ vi r 2ω ri vi Δmi I = mr 2 m = ∑ Δmi v r rem: unité s.i. de I est kg.m2 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 21 ω Moment d’inertie (suite) Ex 3. Disque en rotation J = ∑ Δmi ri ∧ v i J = ∑ Δmi ri 2ω i → i où ri m = ∑ Δmi et i I disque = ∑ Δmi ri 2 = i vi Δmi 1 mr 2 2 r = max i r i Autres exemples Cylindre : Sphère : 1 mr 2 2 2 = mr 2 5 I cylindre = I sphère etc… J =Iω Lequel de ces mouvements est le plus difficile ? PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 22 2.6 Moments angulaires orbital et intrinsèque Si un objet tournant sur lui-même est en révolution autour d’un centre O, on peut décomposer : où et L = m rG ∧ vG J = L+S est le moment angulaire orbital O S est le moment angulaire par rapport au C.I. G de l’objet. rG vG m Dans le cas des particules élémentaires (électrons, protons, …) S est appelé moment angulaire intrinsèque ou spin de la particule. 2.7 Rotation libre Supposons Γ tot = 0 . d J Alors =0 dt (Avec p.ex. J = I ω ). Donc un objet étendu peut tourner sur lui-même en l’absence d’interaction extérieure s’appliquant sur cet objet. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 23 Rotation libre (suite) dJ = 0 implique la conservation du moment angulaire. Supposons dt J =Iω Conséquence remarquable : si, lors d’une rotation libre, le moment d’inertie varie au cours du temps, la vitesse de rotation doit varier en raison inverse. Applications classiques: patinage artistique, saltos, golf… Autre application: Nécéssité d’un rotor anti-couple dans la structure d’un hélicoptère. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 24 2.8 Mouvement de précession Lorsqu’une toupie, possédant un moment angulaire S=Iω est inclinée par rapport à la verticale, elle subit un moment dS Γ tot = rG ∧ mg donc = rG ∧ mg dt S avec rG = l ( rG =l) Iω dS mg D’où = Ω∧ S avec Ω = − l dt Iω Donc le vecteur S (donc l’axe de la toupie) tourne autour mgl de son point d’appui avec une vitesse angulaire: Ω = Iω de force: S mg rG l Ce mouvement est appelé précession. On le trouve également dans le contexte de la RMN (cf. plus loin) ou de l’astronomie… Rem : il faut supposer Ω << ω PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 25 3. Le formalisme du potentiel ! 3.1 Le travail d’une force ! 3.2 Energie potentielle d’un objet ponctuel dans un champ de force ! 3.3 Energie potentielle associée à une distribution de charges ! 3.4 Potentiel électrique créé par une distribution de charges ponctuelles ! 3.5 Relation force – énergie potentielle ! 3.6 Energie cinétique et énergie totale PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 26 3.1 Le travail d’une force a) Travail d’une force ou d’un champ de force entre deux points A et B: δW = F ( r ). dr B W AB = ∫ F ( r ). dr Travail moteur si: WAB > 0 Travail résistant si: WAB < 0 A Exemple 1 : la force de pesanteur € = ∫€ P. dr = B WAB A zA zB ∫ −mg dz = −mg(z B − zA ) zB zA Fr = −k x i Exemple 2 : la force de rappel d’un ressort B W AB = ∫ A Fr . dr = € xB k 2 −k x dx = − (x B − x A2 ) ∫ 2 xA xA 0 € −mg k xB PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 27 Exemple 3 : la force de Coulomb B W AB = ∫ Fc . dr = A rB Qq ∫kr rA 2 dr = kQq( 1 1 − ) rA rB Q q 0 rA Fc rB € € Propriété (non démontrée) : dans les 3 exemples, le résultat du calcul de WAB dépend uniquement des points A et B, mais pas du chemin suivi entre A et B. W AB 1 1 = ∫ Fc . dr = kQq( − ) rA rB A−> B Q q 0 rA Fc rB Définition : une force F est dite conservative si WAB(F) ne dépend que des € points de départ et d’arrivée, A et B. € " Les forces de pesanteur, d’élasticité et de Coulomb sont conservatives ! PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 28 3.2 Energie potentielle d’un objet ponctuel dans un champ de force On suppose qu’un objet ponctuel est soumis à une force conservative F. On définit alors la variation d’énergie potentielle de cet objet entre deux positions A et B comme : U F (B) − U F (A) = W BA La fonction UF, appelée énergie potentielle de l’objet en question, n’est donc définie qu’à une constante près. € (U F (B) + const) − (U F (A) + const) = W BA Remarque: Pourquoi utilise-t-on l’adjectif « potentielle » ? L’idée est que l’énergie « potentielle » exprime une « capacité » à être mis en mouvement sous l’action de la force F. Si€ WBA est positif, cela signifie que F favorise globalement le déplacement de B vers A. Donc si WBA >0, alors en se déplaçant de A vers B on augmente la capacité de l’objet en question à être mis en mouvement vers A par la force F. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 29 Exemple 1. Energie potentielle associée à la force de pesanteur: W AB = −mg(z B − z A ) zA U P (z B ) − U P (z A ) = W BA = −W AB = mg z B − mg z A € € D’où zB U P (z) = mg z + const En général on choisit cette constante égale à 0. € € Exemple 2. De même on définira l’énergie potentielle d’un ressort: k = − (x B2 − x A2 ) 2 W AB U R (x B ) − U R (x A ) = W BA D’où −mg k k x B2 k x A2 = − 2 2 k x2 U R (x) = + const 2 Fr = −k x i xA 0 xB € € € 30 Exemple 3. Energie potentielle associée à la force de Coulomb entre deux charges ponctuelles: Q W AB 1 1 = kQq( − ) rA rB U F (rB ) − U F (rA ) = W BA = € 0 U F (r) = rA rB kQq kQq − rB rA D’où la définition usuelle de l’énergie potentielle électrique d’une charge ponctuelle q dans le champ électrique créé par une autre charge ponctuelle Q: € q kQq + const. r Q r q En général on choisit cette constante égale à 0. Cette convention revient à choisir le zéro de l’énergie potentielle lorsque les particules Q et q sont infiniment éloignées. € PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 31 Si la charge Q n’est pas située à l’origine, mais repérée par le vecteur position r0 la distance entre les deux charges s’exprime comme |r-r0| et la fonction énergie potentielle de la charge q devient : Q kQq U( r ) = | r − r0 | € r0 r-r0 q r O En fait, cette fonction est symétrique par rapport à la permutation des 2 charges; pour r fixé et r0 variable cette fonction représente l’énergie potentielle de la charge Q dans le champ électrique créé par q. En somme on peut définir la fonction énergie potentielle d’une distribution de charges (q,Q). kQq U( r0 , r ) = | r − r0 | En particulier on retrouve l’énergie potentielle de la charge q en pensant cette expression seulement comme fonction des coordonnées de la charge en question. € PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 32 3.3 Energie potentielle d’une distribution de charges La fonction énergie potentielle électrique à N charges s’écrit: N N qiq j U( r1, r2 ,..., rN ) = k ∑ ∑ i=1 j =1 | r j − ri | q1 i< j Le système est dit lié si U est négatif, (car il faut €fournir l’énergie –U pour dissocier la structure). Si U est positif, le système peut libérer une énergie U en se dissociant si ses charges s’éloignent à l’infini. rj q2 Exemple : calculer l’énergie électrostatique de 4 charges placées sur les sommets d’un carré de côté a : q a -q U =2 -q q € q2 q2 q 2 1− 2 2 −4 = k 2( ) a a a 2 2 U< 0. Cette structure est donc liée. qj 3.4 Potentiel électrique créé par une distribution de charges 33 On suppose qu’un champ électrique E(r) est créé par une distribution de charges donnée. Définition : La différence de potentiel électrique entre le point B et le point A, appelée également tension électrique entre B et A, est le travail de la force électrique sur une charge unité (appelée parfois « charge test ») lorsqu’elle se déplace de B à A : B V (B) − V (A) = W BA, q=1 = − ∫ A E ( r ).dr Autrement dit, la différence de potentiel électrique entre deux points est égale à la différence d’énergie potentielle d’une charge unité entre ces deux points. q=1 C B € WBA = 1,5 J L’unité de potentiel électrique est le VOLT A 1 V = 1 J C-1 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 34 3.5 Relation Force - énergie potentielle A dr B a) Rappel : B U F ( rB ) − U F ( rA ) = W BA = − ∫ F ( r ). dr rA rB A Si A et B sont très proches: € Alors : rB = rA + dr U F ( rA + dr) − U F ( rA ) = € = −(Fx dx + Fy dy + Fz dz) dr = dx: i dU F Fx = − dx € Antipolis - Année universitaire 2013-2014 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia dU F = −Fx dx € W AB = F ( r ). dr dU F = −F ( r ). dr b) En une dimension spatiale, par exemple si € et d’où : 35 c ) Exemples : x2 U F (x) = k 2 U F (z) = mgz U F (r) = k Qq r € € Fx = −k x ⇒ Fz = −mg Qq r2 dU F dx UF(x) F 2 =0 F3 F1 F 5 € F4 = 0 € Fr = k ⇒ Fx = − Cas général à une variable : € ⇒ Remarques: x2 : point d’équilibre instable x4 : point d’équilibre stable € €x1 x2 x3 x4 x x5 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 36 3.6 Energie cinétique et énergie totale E c = 12 m v 2 a) L’ énergie cinétique d’une particule de masse m : Cette définition est motivée par le dévelopement théorique suivant: Donc : d 1 dv ( 2 m v. v) = m . v = Ftot . v dt dt € dEc dr = Ftot . dt dt En intégrant cette expression on obtient le théorème de l’énergie cinétique: B B La variation d’énergie cinétique entre les positions A et B égale dEc = Ftot . dr le travail des forces extérieures A A entre ces deux positions. (ext ) ∫ ∫ Ec (B) − Ec (A) = WAB PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 37 b) Si les forces extérieures sont conservatives on a WAB = Uext (A) – Uext (B), soit E c (B) − E c (A) = U ext (A) − U ext (B) ⇒ E c (B) + U ext (B) = E c (A) + U ext (A) € Donc on a obtenu la loi de conservation de l’énergie totale: Si les forces extérieures sont conservatives, la quantité E = 12 m v 2 + U( r ) est conservée au cours du temps. où U(r) représente l’énergie potentielle associée a toutes les forces extérieures agissant sur cette particule. € Exemple 1 : énergie totale d’une masse liée à un ressort 1 2 2 1 2 E = mv + k x Fr = −k x i 2 x 0 € € PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 38 Exemple 2 : énergie totale d’une masse soumise à la pesanteur et liée à un ressort E = 12 m v 2 + 12 k (z − z 0 ) 2 + mgz z0 z g € Exemple 3 : énergie totale de N particules chargées en interaction coulombienne: N E= 1 2 N N qiq j m v + k ∑ ∑ ∑ | r − r | j i i=1 i=1 j =1 2 i i i< j PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € 39 4. Etude du dipôle électrique ! 4.1 Définitions ! 4.2 Champ potentiel du dipôle ! 4.3 Forces sur un dipôle dans un champ électrique ! 4.4 Dipôles dans la matière ! 4.5 Condensateurs et diélectriques PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 40 4.1 Définitions On appelle dipôle électrique une distribution de charges constituée de deux charges +q et –q placées en deux points. -q uˆ A +q B uˆ : vecteur unité direction AB 2a € On y associe un moment dipolaire: € p = 2aq uˆ (q > 0) Il s’agit d’un vecteur: - qui est aligné sur la droite joignant les 2 charges - dont le sens va de la charge – à€ la charge + - dont on notera la norme par : p - avec les unités : [p] = C.m (coulomb-mètre) - ordre de grandeur : 2a = 10-10 m, q= 1,6 10-19 C => p = 1,6 10-29 C.m PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 41 4.3 Force sur un dipôle dans un champ E constant a) La force totale est nulle mais le dipôle est soumis à des moments de force. E -q FA = −qE , FB = qE FA + FB = 0 q A€ O B Γ = OA ∧ FA + OB ∧ FB = q(−OA ∧ E + OB ∧ E ) = q(AO + OB) ∧ E Le couple de force tend à aligner le dipôle et le champ E. E q O € Γ = p∧ E => Note :| OA ∧ FA | = | OA | × | FA | × sin(OA, FA ) -q PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € 42 b) Energie potentielle associée au dipôle dans le champ électrique: E -q O p € € θ U(θ ) = − p. E = − pE cosθ q € U(θ ) € θ € € p E E p p E PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € € € 43 4.4 Dipôles dans la matière a) Autour de nous la matière apparaît globalement neutre, mais la présence de charges positives (p.ex. les noyaux atomiques) et négatives (p.ex. les électrons) conduit à l’existence de distributions de charges dipolaires. - + - + - - A + B+ - -- + - + - + - + (Q+ =-Q-) On généralise la notion de moment dipolaire [défini jusqu’ici pour une paire de charges (-q,+q)] En considérant le vecteur: p = Q+ AB , où AB est le vecteur qui joint les barycentres des charges négatives et celui des charges positives, et Q+ est la charge positive totale. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 44 b) Moment dipolaire induit " Atomes et molécules non polaires (p.ex. molécules diatomiques ou symétriques) Distribution de charges (ou « nuage électronique ») symétrique autour du noyau. p =α E 2a + + + + - + E € € p - α : coefficient de polarisabilité H He C Na α (10 −40 cm 2 / V ) 0.73 0.23 1.7 30 K CH 4 38 2.9 A.N. : si E= 106 V/m, pNa = 3 .10-33 C.m PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 45 c) Moment dipolaire permanent Celui-ci existe si les barycentres des charges + et – ne coïncident pas. (la structure géométrique de la molécule n’est pas symétrique) " molécules polaires Exemples: HCl. le nuage électronique du H est légèrement déporté sur le Cl. « Notation δ » : H − Cl pHCl = 3.4 10-30 C.m (>> pNa induit par 106 V) δ+ δ− H2O . Cas très important en biologie. pH2O = 6.2 10-30 C.m € note: la distance « 2a » est minuscule! p 6.2 10−30 2a = = = 3.9 pm q 10 (1.6 10−19 ) PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € 46 Un grand nombre de biomolécules possèdent aussi des moments dipolaires permanents. p.ex., acides aminés polaires: (en particulier ceux dont le résidu est hydrosolubilisant) Arg, Lys, Asp, Glu, Asn, Gln,… € +δ +δ −δ En présence d’un champ électrique, les molécules polaires se manifestent par une polarisabilité plus forte que celle des molécules non polaires: € € p =α E On a de nouveau : α : coefficient de polarisabilité Ici la polarisabilité n’est pas due en premier lieu à la déformation du nuage électronique sous l’effet du champ électrique (cf. dipôle induit); elle est engendrée par l’orientation moyenne des dipôles permanents € dans la direction du champ électrique. qui ont tendance à s’aligner (" α d’une molécule polaire diminue avec la température) PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 4.5 Condensateurs et diélectriques 47 a) Rappels sur le « dipôle condensateur » E Q = CV + + C : capacité du condensateur + (vide) εS 1 1 +€ C = 0 , ε0 = = S.I. d 4 πk 36 π 10 9 Q -Q [C] = F (farad) ou pF= 10-12 F + V Symbole électrique: Énergie emmagasinée dans un condensateur : W = 12 CV 2 NB. (rappel) : ε0 est appelé permittivité ou constante diélectrique du vide. € PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 48 b) Condensateur rempli de diélectrique + - E" < E + + + + + + + € -Q Q - + - + - + - + Q = CV = C"V " E " < E ⇒ V " < V ⇒ C" > C € On définit la constante diélectrique εr (ou permittivité relative ) par : C" = ε r ≥1 C Rem: V " = V /ε r PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € 49 Valeurs expérimentales de constantes diélectriques: Matériaux diélectriques Constante diélectrique εr Air 1.00059 Eau (vapeur, 100°C) 1.008 Eau (liquide, 20°C) 80 Verre 4 Méthanol 33 « L’eau divise les forces électrostatique d’un facteur 80 » Remarques: - On définit la permittivité d’un matériau par le coefficient ε = ε0εr - Lorsque le courant est alternatif (i.e. potentiel électrique oscillant) la constante diélectrique dépend également de la fréquence de ce courant. εr = εr(ν) PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 5. Conduction électrique ! 5.1 Introduction ! 5.2 La loi d’Ohm ! 5.3 Circuits électriques ! 5.4 Modèle classique des électrons libres PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 50 51 5.1 Introduction Parmi les matériaux on oppose souvent 2 groupes: - Les diélectriques : matériaux ne disposant pas de charge libre mais sujets au phénomène de polarisation (ch. 4) -Les conducteurs : matériaux possédant des charges libres et pouvant se laisser traverser par un courant. L’étude de ces matériaux rentre dans 2 cadres différents : - Electrostatique - Electrocinétique : « étude des phénomènes relatifs aux charges en mouvement » Exemples de charges pouvant être mises en mouvement: - Électrons dans certain types de cristal (métal) - Ions dans un solution aqueuse (électrolyte) - Électron ou ions dans le vide (tubes cathodiques, accélérateurs) PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 52 5.2 La loi d’Ohm La loi d’Ohm décrit le phénomène général du déplacement des charges dans un élément conducteur sous l’effet d’un champ électromoteur. Soit UA-UB > 0 la d.d.p. aux bornes du conducteur caractérisé par une résistance RAB. Alors ce conducteur est parcouru par un courant I tel que: I I UA UB RAB € U A −U B = RAB I unité de [R] = Ω (ohm) € U = (U A −U B ) Rappel: UA-UB représente le travail de la force électrique lorsqu’une € charge d’un coulomb se déplace de A à B. La loi d’Ohm exprime que pour maintenir un courant constant dans l’élément conducteur il faut apporter en permanence de l’énergie électrique aux charges ; 2 La puissance consommée est alors : P = (U A −U B )I = RAB I = (U A −U B )2 RAB 53 5.3 Les lois de Kirchoff Loi des nœuds (conservation du courant) : la somme algébrique des courants qui arrivent sur un nœud du réseau s’annule.. Loi des mailles (conservation de l’énergie électrique) : la somme algébrique des tensions le long d’une maille (circuit fermé) du réseau s’annule. Exemple d’application: résistance équivalente de deux résistances en parallèle. I = I1 + I2 = U1,I1 I R1 R2 € U 2 ,I2 € € € U1 U 2 + R1 R2 U1 − U 2 = 0 U = U1 = U 2 = Req I ⇒ 1 1 1 = + Req R1 R2 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € € 54 5.4 Modèle classique des électrons libres (Modèle de Drude, ~1900) Objectifs : (i) comprendre l’origine microscopique de la loi d’Ohm; (ii) caractériser la conductivité d’un matériau en fonction d’autres paramètres fondamentaux du matériau. E a) Hypothèses: e- € i - N0 électrons par unité de volume dans un milieu de particules ponctuelles. Il n’y a pas d’interaction entre les e- mobiles. (« gaz d’e- ») € -Description par la mécanique classique (pas d’effet quantique) -En l’absence de champ électromoteur, les e- ont une vitesse moyenne (vectorielle) nulle. - Les collisions subies par les e- résultent en une force de frottement visqueux Fvisq, = −β v où β est un coefficient de viscosité. 55 b) Avec ces hypothèses, l’équation de la dynamique d’un « électron moyen », de charge –e, s’écrit (appliquer le PFD dans la direction // i ) : dv m = eE − βv, avec v = v i et E = −E i dt € bille) qui Cette équation est analogue à celle d’un objet (p.ex. une petite tombe dans un liquide visqueux : -β v € dv m = mg − βv mg dt z Dans les deux cas la vitesse atteint une valeur stationnaire qui est telle que dv/dt =0. €La vitesse de dérive des électrons dans le conducteur atteint la valeur stationnaire: eE v0 = NB: τ=m/β peut être interprété comme un temps moyen entre deux collisions d’un électron. β = acceleration × temps = eE m m β PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € dv 1 L’équation dynamique pour v devient: = (v 0 − v) dt τ Il s’agit d’une équation différentielle du 1ère ordre dont la solution s’écrit: t v(t; E ) = v 0 (1− exp(− )) τ € où v0 = € € eE m , τ= β β kB T D où T est la température et D le coefficient de diffusion, [et en général D=D(T)] la vitesse de dérive peut également s’écrire: c) En utilisant l’équation d’Einstein : β = v0 = eE D kB T € et aussi: τ= mD kB T PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € € 56 57 c) Retrouver la loi d’Ohm. Définir résistivité et conductivité électriques. Supposons que les e- avancent dans un conducteur de section S: S v 0 .1 I € S € B A Le volume balayé par S en une unité de temps est S v0. La quantité de charge qui passe par S en une unité de temps est donc (le courant) : I = N 0 e S v 0 eE D N0 e2 S D or v 0 = ⇒I= E kB T kB T € U A −U B U N 0 e2 D S E= = ⇒ I= U et LAB LAB k BT LAB Conclusion : I et U sont bien proportionnels: I= U R avec R= kBT LAB N 0e2 D S PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 Donc : " k T R = $ B2 # N 0e D %" LAB % ' '$ &# S & 58 = (facteur phys.) x (facteur géom.) Remarques: € - On définit aussi la résistivité électrique par : ρ= kB T N 0e 2 D - Pour un solide cristallin D=D(T) ne varie pas beaucoup avec T et la résistivité électrique augmente avec la témpérature T. € - Pour les électrolytes, les électrons sont remplacés par les ions positifs et négatifs, et D(T) augmente vite avec T. On observe dès lors que la résistivité diminue avec la température. - La résistance ohmique R est proportionnelle à la longueur des conducteurs et est inversément proportionnelle à leur section. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 6. Oscillateurs ! 6.1 Introduction ! 6.2 Etude de l’oscillateur harmonique ! 6.3 Oscillateur harmonique et amorti ! 6.4 Oscillateur amorti et entretenu ! 6.5 Oscillateurs couplés 59 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 6.1 Introduction Certains systèmes physiques admettent les caractéristiques suivantes: - Ils possèdent une position d’équilibre stable; - Une fois déplacé de cette position le système présente des oscillations périodiques autour de cette position d’équilibre; - Les oscillations s’atténuent dans le temps à moins qu’elles ne soient entretenues par une force périodique. Exemples : - Une masse liée à un ressort - Un pendule (masse suspendue sur un fil que l’on déplace de la verticale) - Un pendule à torsion (masse suspendue sur un fil que l’on fait tourner) - Un circuit (R)LC - Une molécule diatomique en vibration (H-H) - Objet flottant qui oscille à la surface d’un liquide etc… PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 60 61 6.2 Etude de l’oscillateur harmonique a) Définition: un oscillateur harmonique est un système dynamique dont l’équation du mouvement peut se mettre sous la forme suivante: d2x = −ω 02 x 2 dt où ω0 est une constante positive appelée pulsation propre de l’oscillateur Exemple 1 : Masse liée à un ressort. PFD: donc d2x = −k x dt 2 d2x = −ω 02 x, 2 dt Fr = −k x i m x k avec ω = m 2 0 0 € 62 Exemple 2: petites oscillations d’un corps solide dθ J = I O ω, ω= dt dJ = rG ∧ mg dt d 2θ IO 2 = −rG mgsin θ € dt O θ rG mg Approximation des petits angles : sin θ ≈ θ Donc si | θ |<< 1 rad d 2θ = −ω 02 θ 2 dt avec ω 02 = rG mg IO Exercice: montrer que pour un pendule (masse ponctuelle suspendue à l’extrémité d’une ficelle de longueur l) ω 02 = g l PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 63 b) Oscillations libres d’un oscillateur harmonique. Trouver une solution de l’équa-diff: Poser: d2x = −ω 02 x 2 dt f (t) = A sin(ω 0 t + φ ) df = ω 0 A cos(ω 0 t + φ ) dt d2 f ⇒ 2 = −ω 02 A sin(ω 0 t + φ )= −ω 02 f dt ⇒ Donc f (t) = A sin(ω 0 t + φ ) est une solution possible de l’équation différentielle. On peut démontrer mathématiquement que c’est la solution la plus générale. Elle dépend de 2 paramètres A et φ qu’il faut déterminer en fonction des données du problème. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 64 Illustration: x(t) = A sin(ω 0 t) T= 2π ω0 (×T ) Conclusions : on a montré que les variables (p.ex. position € du bloc lié au ressort, ou angle pour le pendule) d’un oscillateur harmonique, effectuent des oscillations périodiques sinusoïdales € au cours du temps. On les appelle oscillations harmoniques et elles s’écrivent: x(t) = A sin(ω 0 t + ϕ ) - A est l’amplitude des oscillations, qui est fixée par l’énergie du système. - ω0 est appelé la pulsation propre de l’oscillateur. € Propriété remarquable: la pulsation de cet oscillateur ne varie pas avec A. - ϕ est la phase. Elle dépend du choix des conditions initiales. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 65 6.3 Oscillateur harmonique amorti On considère une masse liée à un ressort et soumise à une force de frottement visqueux : Fv = −β v € x Fr = −k x i 0 Soit: € d2x dx = − β −kx dt 2 dt d2x dx β k = −γ − ω 02 x, avec γ = et ω 02 = 2 dt dt m m m La solution générale de cette équation différentielle est donnée par: x(t) = C1e p1 t + C2e p 2 t € où C1 et C2 sont des constantes arbitraires et p1 et p2 sont les racines de l’éq. de 2nd degré: p 2 + γ p + ω 02 = 0 € → p1,2 = − γ γ ± ( ) 2 − ω 02 2 2 € γ 2 66 ω =ω −( ) >0 2 Des oscillations amorties pseudo-périodiques ont lieu si : Dans ce cas: x(t) = A e γ − t 2 2 1 2 0 sin(ω1t + ϕ ) - L’amplitude des oscillations décroît exponentiellement au cours du temps € - Dans ce système on observe deux échelles de temps: € d’amortissement, défini par τ = 2/γ (diminution d’un facteur e-1)* (i) Le temps (ii) La pseudo-période, définie par T1 = 2π/ω1. e γ − t 2 (γ = 0.3) 2π ω1 (τ / T1 ≈ 7) T1 = € ( × T1 ) € On définit aussi le nombre Q = ω0 /γ appelé facteur de qualité de l’oscillateur. En particulier le facteur de qualité est grand € lorsque l’amortissement est faible. Dans ce cas on dit que l’oscillateur est un résonateur (cf. section suivante). PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 67 6.4 Oscillateur harmonique amorti et entretenu a) Lorsqu’un oscillateur est amorti on peut encore obtenir des oscillations périodiques en soumettant le système à un forçage périodique F(t). Fv = −β v F (t) = F sin(ωt) i Fr = −k x i x € € d2x dx = −β − k x + F sin(ωt) 2 dt dt d2x dx F +γ + ω 02 x = sin(ωt) 2 dt dt m m 0 € Il existe alors un régime entretenu avec des oscillations de fréquence identique à celle du forçage périodique : € x(t) = A sin(ωt + ϕ ) Cependant ici A et ϕ ne sont pas arbitraires, mais des fonctions de ω: F €1 (ω 2 − ω 02 ) 2 + ω 2γ 2 m A(ω ) = tan ϕ (ω ) = ωγ ω − ω 02 2 PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 € € 68 b) Analyse de l’amplitude des oscillations et résonance. Si la force F était constante, on aurait une amplitude stationnaire F d2x dx F comme suit: x s = As = (car +γ + ω 02 x = ) 2 2 mω 0 dt dt m 0 Donc le facteur d’amplification dû au forçage périodique est en fait: A ω 02 = € As (ω 2 − ω 02 ) 2 + ω 2γ 2 € € ω0 (= Q) γ Q = 10 Q=2 € € € Δω γ 1 = = ω0 ω0 Q Un phénomène de résonance a lieu lorsque Q>>1. Dans ce cas l’amplitude devient maximale en fonction de ω, dans un petit interval [ω0-γ/2 , ω0+γ/2] (bande passante du résonateur). 69 Exemple d’application du phénomène de résonance (tiré de A. BOUYSSY, M. DAVIER, B. GATTY, Belin 1987) Le corps humain est susceptible de vibrer sous l’action d’une force extérieure, les fréquences propres allant de 2 à 80 Hz environ. " A protéger grâce à des suspensions ou amortisseurs… PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 Sources et crédits - « Physique pour les sciences de la vie, tome 1 à 3 », A. Bouyssy, M. Davier et B. Gatty, (ed. Belin, 1988) - Physique,1ière S, et terminale, Collection Parisi, (ed. Belin, 2006) PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 70 Mentions légales ! ! ! ! ! L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction de tout ou partie sont réservés pour les textes ainsi que pour l'ensemble des documents iconographiques, photographiques, vidéos et sonores. Ce document est interdit à la vente ou à la location par un tiers autre que l’Université de Nice-Sophia Antipolis. La diffusion, la duplication, la mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), la mise en réseau, de tout ou partie de ce document, sont strictement réservées à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. L’utilisation de ce document est strictement réservée à l’usage privé des étudiants inscrits aux cours et au tutorat organisés par l’UFR de Médecine de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, et non destinée à toute autre utilisation privée ou collective, gratuite ou payante. PAES - UFR Médecine – Université Nice-Sophia Antipolis - Année universitaire 2013-2014 71