DISSECTION DE L`AORTE : Détection de l`artère d`Adamkiewicz

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DISSECTION DE L'AORTE :
Détection de l'artère d'Adamkiewicz
intégrée au bilan aortique en ARM 3T.
S. Véron-Piot, F. Bonnet, S. Rubin, G. Mac,
S. Cardini, C. Marcus
REIMS
CHU REIMS
1.
Introduction
2.
Rappels anatomiques
3.
Intérêt de localiser l’artère d’Adamkiewicz
4.
Matériel et méthodes
5.
6.
4.1
Population
4.2
Protocole IRM – Dissection aortique
4.3
Comment identifier l'AKA ?
4.4
Résultats
Discussion
5.1
IRM et Dissection aortique
5.2
IRM versus angioscanner et artériographie
5.3
Points importants
Références
1.
Introduction
Une paraplégie ou une paraparésie compliquent
1 à 5 % des chirurgies
de l’aorte thoracique descendante. [1]
Le repérage préopératoire de l’artère d’Adamkiewicz permet
de diminuer l’incidence des complications neurologiques
post-opératoires.
L’angio-IRM (ARM) est une méthode non invasive
qui permet l’étude globale de l’aorte thoraco-abdominale et la
recherche de l’artère d’Adamkiewicz.
Introduction.
L'originalité de notre étude repose sur :
Une population atteinte électivement de dissection
aortique (et non d'anévrysme aortique).
L'utilisation d'un champ magnétique à 3 Teslas.
L'étude en un seul examen de l'ensemble de
l'aorte thoraco-abdominale et de l'AKA.
2.
Rappels anatomiques.
Les artères superficielles médullaires sont systématisées
en 3 systèmes verticaux,
verticaux anastomosés entre eux par un
réseau horizontal péri médullaire :
Systèmes verticaux
Artère spinale antérieure : verticale, dans la fissure médiane ventrale
Artère spinale postérieure droite : longe le sillon collatéral postérieur droit
Artère spinale postérieure gauche.
Réseau horizontal
Distribue les artérioles pénétrantes et assure la vascularisation des
cordons de la substance blanche. Le réseau horizontal est fourni par
les branches terminales des artères radiculo-médullaires.
L’ensemble du cordon médullaire est alimenté par :
6 ou 8 artères
une vingtaine d’artères
radiculo médullaires
radiculo médullaires
antérieures :
postérieures :
destinées à l’axe
spinal antérieur
destinées aux axes
postéro latéraux
Schéma de la
vascularisation
artérielle médullaire
Artère médullaire
segmentaire
antérieure
Artère spinale antérieure
(ASA)
Artère d'Adamkiewicz
Artère intercostale
postérieure
Artère lombaire
L1
Au niveau cervical
En C1-C3 :
En général, absence d’artère radiculo médullaire antérieure.
Les afférences à l’axe spinal antérieur =
2 artères spinales naissant de la terminaison de
chaque artère vertébrale.
En cervical moyen et bas :
Axe spinal antérieur alimenté par 2 à 4 artères radiculomédullaires antérieures naissant indifféremment à droite ou à
gauche de l’artère vertébrale ou de l’artère cervicale profonde.
La suppléance est souvent bonne dans cette région.
Les accidents médullaires sont rares (occlusion athéromateuse ou thérapeutique de l’artère vertébrale).
Au niveau dorso lombaire
La vascularisation de la moelle est assurée par les artères
intercostales et lombaires issues par paire de la face
dorsale de l’aorte.
On distingue 2 territoires :
1. Territoire dorsal supérieur et moyen
2. Territoire dorsal inférieur et lombaire
1. Territoire dorsal supérieur et moyen :
La pauvreté de la vascularisation explique la fragilité de ce
territoire.
Une seule artère radiculo médullaire antérieure naît
habituellement de la branche postérieure dorsospinale de la
4 ou 5ème artère intercostale, dans 80% des cas du côté
gauche.
Les artères radiculo médullaires postérieures (4 à 9) naissent
de la branche dorsospinale de l’artère intercostale.
Attention :
Tronc commun fréquent naissant entre la 4ème ou 5ème
artère intercostale droite et l’artère bronchique du lobe
inférieur droit.
Dans certains cas, ce tronc peut fournir l’artère radiculo
médullaire antérieure du segment dorsal.
Risque de complications neurologiques
au décours de l’embolisation artérielle bronchique
lobaire inférieure droite.
1.Territoire dorsal inférieur et lombaire :
Même disposition qu’au niveau dorsal supérieur, les artères
intercostales et lombaires sont souvent plus volumineuses et
les anastomoses plus développées, notamment en lombaire.
L’axe spinal antérieur reçoit le plus souvent une afférence
unique : l’artère d’Adamkiewicz qui assure la majeure partie
de la vascularisation de la moelle dorsale basse et du
renflement lombaire.
Son origine est située :
- entre D9 et L2 dans 80% des cas
- à gauche dans 70% des cas
Lorsque son origine est située en-dessous de D12, il existe
une artère radiculomédullaire antérieure dorsale moyenne
naissant de la 7ème ou 8ème artère intercostale.
Les artères radiculomédullaires postérieures sont bien
développées, on en compte 4 à 8.
Deux artères sont constantes : les artères postérieures du
cône.
Elles naissent entre D12 et L3 et s’anastomosent avec la
terminaison de l’AKA pour former l’anse anastomotique du
cône.
A1
Artère du renflement
cervical
Artère spinale
antérieure
Artère radiculo-médullaire
thoracique
Artère du renflement
lombaire =
Artère d’Adamkiewicz
Schéma de la
vascularisation
artérielle médullaire
Diapositive 14
A1
Flécher
Antoine; 09/09/2007
3.
Intérêt de localiser l'AKA.
Pourquoi localiser l'AKA ?
Pour diminuer le nombre de complications
neurologiques post-chirurgicales
en évitant l’ischémie médullaire.
Et ce grâce à une :
Réimplantation sélective de l’artère intercostale ou
lombaire donnant l'AKA. [1]
Exclusion de l’origine de l’AKA hors de la zone du
clampage. [2]
On distingue 2 écoles quant à l'importance
du rôle de l'AKA :
Une seule artère, naissant
entre T8 et L2 amène le
flux sanguin à la partie
inférieure de la moelle,
compensant la discontinuité
L'ensemble du flux sanguin
des artères intercostales et
lombaires permet la
perfusion médullaire et non
1 seule artère.
de l'ASA.
Réimplantation sélective de
l'AKA
Réimplantation de plusieurs
artères intercostales et
lombaires
Fréquence des complications neurologiques
en cas de chirurgie sur dissection aortique
-
Selon Williams [3] :
4,6 % des patients chez qui l’AKA est identifiée.
9,6 % des patients chez qui elle n’est pas identifiée.
-
Selon Hyodoh [1] :
aucune complication lorsque l’AKA est identifiée.
2 patients sur 8 quand l’AKA n’est pas identifiée.
-
Selon Kawaharada [4] :
0 % quand l'AKA est identifiée en préopératoire (groupe 1)
8 % si elle ne l'est pas (groupe 2)
(18% de dissection aortique dans le groupe 1 versus 54% dans le groupe 2)
Quel intérêt de localiser l'AKA ?
Selon Kawaharada :
La réimplantation systématique de toutes les artères
costales et lombaires entre T8 et L1 allonge le temps
opératoire. De plus l'AKA est parfois située en dehors de
T8-L1 (T5-T7 dans 6.9 % des cas, en L2 : 2.9 % [5])
Mais la réduction du temps opératoire est discutée :
Hyodoh [1] constate la survenue de complications médullaires
lorsque l’AKA n’est pas localisée, sans diminution du temps
opératoire, ni du temps de clampage. Pour Kawaharada,
diminution du temps opératoire de 30 %. [4]
4.
4.1
Matériel et méthodes
Population
Patients
Nombre
15
Sexe
6 femmes / 9 hommes
Age
42 - 81
Moyenne : 60,4
Dissections
Type I
10
Type III
5
Classification des dissections aortiques
Stanford
Type A :
Type B :
Atteinte de l’aorte ascendante
Respect de l’aorte ascendante
De Bakey
Type I :
Atteinte de l’aorte ascendante s’étendant ±
loin au-delà de l’aorte ascendante
Type II :
Atteinte limitée à l’aorte ascendante
Type III :
Orifice d’entrée en aval de l’artère
sous-clavière
Type I
Type A
Type II
Type A
Type III
Type B
4.2
Protocole IRM – Dissection aortique
PRÉPARATION du patient :
Recherche systématique de contre-indication à l'IRM [6]
Voie veineuse 20 G
Antenne thoracique de surface
PARAMÈTRES :
INJECTION :
TR : 5,6
TE : 1,92
Angle de bascule FA : 30°
Acquisition elliptique centrique
Champ de vue FOV : 350 mm
Matrice : 512 x 512
Epaisseur de coupe : 0.5 mm
Nombre d'excitations Nex : 3
15 ml de Gadolinium
à 1 ml/sec
20 ml de sérum
physiologique
à 1 ml/sec
Etude de l'AKA et de l'ASA
Antenne thoracique en réseau phasé
Séquence 3D sagittale avec injection de gadolinium,
Coupes placées pour couvrir le rachis dorsal, L1 et L2.
Le repère anatomique utilisé pour localiser l’AKA est le
départ du tronc coeliaque en T12.
Certains utilisent L5 pour repérer L2 et situer ensuite L2
en limite inférieure de champ [1].
La première acquisition est lancée visuellement par
fluoro-IRM, elle dure 1 minute 15 sec,
La seconde acquisition est consécutive.
Etude de l'aorte thoracique :
Antenne thoracique
en réseau phasé
PARAMÈTRES :
TR : mini
TE : mini
FA : 30°
FOV : 400 mm
Matrice : 512 x 512
Ep. de coupe : 1.6 mm
Nex : 3
Séquence 3D sagittale :
oblique dans le plan de la crosse
aortique avec apnée de 18 sec
Injection de 20 mL de produit de
contraste, débit 2 ml/sec puis
Injection de sérum physiologique 20 ml, débit 2 ml/sec
Séquence THRIVE : T1 écho de gradient avec injection
gadolinium, apnée 20 sec, axiale et frontale permettant les
mesures des diamètres aortiques et des chenaux.
Etude de l'aorte abdominale :
Antenne corps
PARAMÈTRES :
Séquence THRIVE axiale :
permet la mesure du diamètre
de l'aorte abdominale, des
artères iliaques primitives
et externes.
TR : mini
TE : mini
FA : 30°
FOV : 400 mm
Matrice : 512 x 512
Ep. de coupe : 1.5 mm
Nex : 3
Séquence frontale :
Etudie la limite inférieure de la dissection,
l'extension de la dissection aux artères rénales,
la perfusion rénale.
Post traitement
On utilise des reconstructions de type :
MPR :
permet de bien visualiser les chenaux et le
flap intimal.
MIP sur volume restreint : MPVR
Permet des reconstructions frontales et
sagittales pour l'identification de l’ASA
et de l’AKA.
MIP sur volume restreint : MPVR
Les reconstructions sont effectuées sur les deux temps de
la séquence. On utilise un plan frontal courbe, parallèle à
la face antérieure de la moelle.
On cherche alors à localiser un vaisseau ascendant, relié à
l'ASA, avec la forme caractéristique en épingle à cheveux.
Les reconstructions axiales confirment la présence d’un
vaisseau à la face antérieure de la moelle, à proximité de
l’artère spinale antérieure.
Séquence axiale aorte
thoracique THRIVE
Vrai chenal
Faux chenal
Thrombus
Séquence axiale aorte
abdominale THRIVE
Vrai chenal
d'où part
l'artère
mésentérique
supérieure
Membrane de
dissection
Faux chenal
Reconstruction MIP de
la crosse aortique
Faux chenal
Vrai chenal
4.3
Comment identifier l'AKA ?
L’artère d’Adamkiewicz répond aux critères suivants :
structure vasculaire rehaussée après Gadolinium,
naissant d’une artère intercostale ou lombaire haute,
trajet longitudinal en avant de la moelle épinière,
morphologie en épingle à cheveux,
en continuité avec l’ASA,
avec diminution du signal au temps veineux
Critères de différenciation entre l'AKA et la GRVA :
La Grande Veine Radiculaire Antérieure répond
aux critères suivants :
trajet intra dural plus long
calibre plus large
origine plus caudale (T11-L1)
intensité de signal à la phase plus tardive
de l’acquisition croissante ou stable [2]
4.4
Résultats
Localisation de l'AKA
53 %
AKA localisée dans 8 cas sur 15, soit 53 %
Latéralisation Gauche de l'AKA
62.5 %
AKA latéralisée à Gauche dans 5 cas sur 8, soit 62.5 %
1 recherche d'AKA non interprétable, en raison
des mouvements du patient. Mais l’étude globale
de l'aorte restait réalisable.
Reconstructions
coronales MPVR
AKA
naissant en T10 droit
ASA
Reconstructions
coronales MPVR
AKA
ASA
Reconstructions
coronales MPVR
ASA
AKA
Reconstructions axiales
MPVR
Zone de réunion
de l'ASA
et de l'AKA
AKA
ASA
AKA
Artère intercostale
postérieure
ASA
Reconstruction MPVR
Reconstruction
MPVR coronale :
AKA
naissant en T12 droit
Aspect en épingle à
cheveux typique
5.
Discussion
Localisation de l’AKA dans la littérature
[1]
[7]
Notre étude
Hyodoh
Nijenhuis
Nombre de patients
15
50
Pathologie
15 DA
Sexe
[8]
[9]
[10]
[11]
Kawaharada
Jaspers
Yamada
Yoshioka
15
120
20
26
30
42 AA
8 DA
MAV
spinale
AA
20 AA
15 AA
11 DA
10 DA
20 AA
6F/9H
12 F / 38 H
3 F / 12 H
-
12 F / 8 H
-
5 F / 25 H
Age
60.5
67.2
60
-
66
60.5
64
Localisation AKA (%)
53.3
84
100
83
100
69
67
Latéralisation gauche (%)
62.5
-
67
95
55
72
-
Niveau
T11-T12
-
-
T9-T11
T8-L1
T8-L1
-
Double AKA (%)
0
8
0
11
-
-
-
GARV
0
-
13 sur 15
-
19 sur 20
0 sur 26
-
DA = Dissection Aortique l MAV = Malformation Artério Veineuse l AD = Anévrysme Disséqué l AA = Anévrysme Aorte Thoraco Abdominale
Paramètres d’acquisition : revue de la littérature
Notre étude
Hyodoh
Nijenhuis
Kawaharada
Jaspers
Yamada
Yoshioka
FOV (mm)
350
200
500
200
520
-
240
RFOV (%)
60
-
35
-
-
-
-
Matrice
512 x 512
256 x 128
456 x 512
256 x 128
205 x 256
-
384 x 512
Epaisseur de coupe (mm)
0.5
1.6
1.2
1.6
1.2
0.6
1
Nombre d’excitations
3
2
-
2
-
-
-
TR
5.6
5.9
5.9
mini
5.4 - 5.8
-
20
TE
1.92
2.4
1.9
mini
1.7
-
2.2
FA
30°
10 - 25°
30°
5 -10°
30°
-
40°
Paramètres d’acquisition (suite) et paramètres
d’injection : revue de la littérature
Notre étude
Hyodoh
Nijenhuis
Kawaharada
Jaspers
Yamada
Yoshioka
Durée totale
2' 30''
1' 50''
-
1' 50''
-
-
-
Nombre d'acquisition
2
5
-
5
2
2
-
Durée d’une acquisition
1' 15''
22''
-
22''
38 - 55''
-
-
Taille de Voxel (mm)
0.68 x 0.68
x 0.50
-
0.8 x 0.8
-
1.1 x 1.1
x 1.2
0.9 x 0.5
0.47 x 0.44
Concentration (mmol/kg)
-
0.2
0.3
0.2
0.3
0.3
0.2
Volume (ml)
15
-
45
20
45
-
-
Débit (ml/sec)
1
4
3
4
3
0.8 - 2
0.2
Sérum physiologique (ml)
20
20
25
20
25
-
20
Produit de Contraste
5.1
IRM versus angioscanner et artériographie
Quel examen réaliser pour identifier l'AKA ?
AngioIRM : ARM
Angioscanner
Artériographie
Intérêt de l'ARM pour identifier l'AKA
[1]
ARM
Hyodoh
[12]
[13]
[10]
[11]
[14]
Nijenhuis Nijenhuis Yamada Yoshioka Yoshioka
2005
2007
2003
2006
Nombre de patients
50
11
60
26
30
30
Pathologie
-
AA
AA
-
AA
AA
Forme épingle
à cheveux (%)
84
100
79
69
67
93
Continuité
artérielle (%)
-
-
-
-
57
80
-
-
-
Critères
d'identification
de l'AKA
Localisation (%)
-
75 : Gche 64 : Gche
91 : T8-L1 100 : T8-L1
Intérêt de l'angioscanner pour identifier l'AKA
[13]
Angioscanner
[11]
[14]
Nijenhuis Yoshioka Yoshioka
[15]
[16]
[17]
Takase
Kudo
Nojiri
2007
2003
2006
Nombre de patients
60
30
30
70
19
27
Pathologie
AA
AA
-
-
Hépatopathie
13 AA
14 DA
Forme épingle
à cheveux (%)
71
80
83
90
68
100
Continuité
artérielle (%)
-
50
60
29
-
-
Localisation (%)
-
-
-
-
Nombre de barrettes
4
4
16
4
Critères
d'identification
de l'AKA
69 : Gche 90 : T8-L3
4
4 puis 6
Intérêt de l'artériographie pour identifier l'AKA
[18]
[3]
Kieffer
Williams
Nombre de patients
480
200
Pathologie
339 AA
131 AA
Forme d’épingle à cheveux (%)
87
43
Complications
6 dont
2 paraplégies
-
Artériographie
Artériographie :
L’artériographie est encore la méthode de référence
d’exploration des artères intercostales. Elle comporte un
risque pour le patient d’autant plus important qu’une dissection
est présente.
Williams exclut 26% des patients présentant une dissection
aortique : la présence d’un thrombus mural, d’un trajet tortueux
rendent l’examen trop dangereux. [13]
De plus les résultats en cas de dissection sont aléatoires :
l'AKA ne peut être localisée que si elle nait du vrai chenal.
Angioscanner :
L’angioscanner et l’angioIRM permettent maintenant une
exploration non invasive.
Comparativement à l'angioscanner,
en ARM :
les images sont de meilleure qualité
la différence inter-observateur est moindre
le contraste entre l’artère et les tissus voisins
est meilleur.[2]
La détection de l'AKA est plus fréquente
L’ARM permet une meilleure localisation de l’AKA
lorsque son origine part du faux chenal.
Le champ de vue du scanner est cependant plus large
et étudie les collatérales aortiques.[3]
5.2
IRM et Dissection aortique
En urgence le diagnostic de dissection repose sur :
et
l’échographie trans-oesophagienne
l’angioscanner.
L’IRM est rarement utilisée en urgence du fait de sa faible
accessibilité.
L'IRM est utilisée en urgence en cas de doute diagnostique de l’échographie ou de l’angioscanner et dans les
cas d’hématome disséquant (hypersignal T2 en croissant
de l’aorte)
IRM et surveillance des dissections aortiques.
Les caractères non irradiant et non invasif de l’IRM en font un
bon examen dans le suivi au long cours des dissections.
L’IRM est indiquée à 1, 3, 6 et 12 mois puis la surveillance est
annuelle après l’intervention.
Après chirurgie de l’aorte ascendante il faut rechercher :
- une ectasie des sinus de Valsalva
- une extension de la dissection au cœur (si la portion
initiale n’a pas été traitée).
Les faux anévrysmes et les infections péri-prothétiques
peuvent également compliquer les prothèses. Le faux chenal
peut rester stable, se thromboser ou augmenter de taille.
Dans ce cas un traitement interventionnel est nécessaire.
5.3
Points importants
Notre étude porte sur l’identification de l'AKA chez des
patients présentant une dissection aortique.
La majorité des études sont réalisées sur des patients atteints
d’anévrysmes aortiques.
Certains auteurs ne constatent pas de différence significative
de détection de l’AKA entre les patients atteints d’anévrysme
ou de dissection [1].
D’autres comme Yamada remarquent une difficulté à la
localiser dans les dissections chroniques. La différence de
vitesse des flux entre les 2 chenaux est en effet importante.
Le flux dans le faux chenal est parfois très lent et l’acquisition
est alors trop précoce.
Il est important de réaliser 2 acquisitions successives :
48% seulement des AKA sont localisées à la phase précoce [1].
46% des AKA et GARV sont visualisées à la même phase, il est
alors nécessaire d’observer la variation du signal de ces
vaisseaux pour les différencier.
La détection de l’AKA dans les dissections aortiques est
réalisée de manière non invasive par ARM. Le taux varie de
53% à 84% (voir 100% avec Nijenhuis et Jaspers).
Les potentiels évoqués moteurs chez les patients sans AKA
localisée peuvent diminuer le nombre de complications
médullaires.
L’IRM 3T permet une bonne résolution en contraste et une
haute résolution spatiale, nécessaires pour détecter une
artère de calibre infra-millimétrique.
Le champ de vue est restreint en IRM. Le nombre de coupes
est limité par le temps d’acquisition. L’origine de l’AKA peut
être située hors du champ de vue latéralement. [3]
Dans les études le taux d’artère d’Adamkiewicz double est
compris entre 5 et 24 %, nous n’en observons aucune.
Ceci nous ramène à la difficulté de différencier AKA, GARV
et double AKA.
CONCLUSION
La réalisation de ce protocole ARM, dans les
dissections aortiques, permet :
Une exploration globale de l’aorte :
Artère d’Adamkiewicz,
Aorte thoracique et départ des troncs
supra-aortiques,
Aorte abdominale,
Une évaluation du retentissement viscéral.
6.
Références
[1]
Usefulness of preoperative detection of artery of Adamkiewicz with dynamic
contrast-enhanced MR angiography. H Hyodoh, N Kawaharada,
M Tamakawa, K Hyodoh, J Fukada, K Hareyama. Radiology 2005;
236:1004-1009
[2]
Comparison of magnetic resonance with computed tomography
angiography for preoperative localization of the Adamkiewicz artery in
thoracoabdominal aortic aneurysm patients. Nijenhuis RJ, Jacobs MJ,
Jaspers K, Reinders M, van Engelshoven JM, Leiner T, Backes WH.
J Vasc Surg. 2007 45:677-85.
[3]
Preoperative selective intercostal angiography in patient undergoing
thoracoabdominal aneurysm repair. Williams GM, Roseborough GS,
Webb TH, Perler BA, Krosnick T. J Vasc Surg. 2004;39:314-21.
[4]
Thoracoabdominal or descending aortic aneuvrysm repair after
preoperative demonstration of the Adamkiewicz artery by magnetic
resonance angiography. Kawaharada N, Morishita K, Fukada J, Yamada A,
Muraki S, Hyodoh H, Abe T. Eur J Cardiothorac Surg 21 (2002) 970-974
[5]
Does the Adamkiewicz artery originate from the larger segmental arteries ?
Koshino T, Murakami K, Mawatari T, Abe T. Journal of thoracic
cardiovascular surgery 1999;117:898-905
[6]
Risque IRM : règles de sécurité, incidents et accidents. E de Kerviler,
C de Bazelaire, O Mathieu, M Albiter, J Frija. J Radiol 2005; 86: 573-8
[7]
MR angiography of the great anterior radiculomedullary artery
(Adamkiewicz artery) validated by digital subtraction angiography.
Nijenhuis RJ, Mull M, Wilmink JT, Thron AK, Backes WH. AJNR
2006;27:1565-72.
[8]
MRA localization of the artery of Adamkiewicz for the spinal cord blood supply
N Kawaharada, K Morishita, H Hyodoh, Y Fujisawa, J Fukada, Y Hachiro,
Y Kurimoto, T Abe. Ann thorac Surg 2004;78:846-52
[9]
Differentiation of spinal cord arteries and veins by time-resolved
MR angiography. Jaspers K, Nijenhuis R, Backes W. J Magn Reson
Imaging 2007;26:31-40
[10] Preoperative demonstration of the Adamkiewicz artery by magnetic resonance
angiography in patients with descending or thoracoabdominal aortic anevrysms.
N Yamada, Y Okita, K Minatoya, O Tagusari, M Ando, M Takamya, S Kitamura.
Eur J Cardiothorac Surg 18 (2000) 104-111
[11] MRA and CTA of the artery of Adamkiewicz : non invasive preoperative
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