
 
 
Rencontre avec Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur 
17 décembre 2014 
Note préparatoire 2 sur les thèmes de l’intercommunalité et du statut de l’élu 
 
En ce qui concerne l’actualité législative, trois textes devraient être abordés avec le Ministre. 
 
1) Le volet « intercommunalité » du projet de loi NOTRe 
 
 L’APVF entend souligner le manque de pertinence du seuil de 20 000 habitants écarté 
par la Commission des lois du Sénat jeudi dernier lors de l’examen du projet de loi, 
car un tel seuil pourrait aboutir, en zone rurale, à des intercommunalités géantes et 
ingouvernables. Il convient de laisser les élus absorber les effets des regroupements 
décidés  depuis  2012  et  les  transferts  de  compétences  nouveaux  décidés  par  la  loi 
depuis lors. De plus, les bourgs centres de ces intercommunalités rurales verraient 
leur poids fortement dilué, alors même qu’ils continuent de supporter des charges de 
centralité et jouent un rôle primordial d’animation des territoires. 
 
 L’APVF  ne  s’oppose  pas  au  transfert  obligatoire  des  compétences  « office  de 
tourisme »  et  « aires  d’accueil  des  gens  du  voyage »  à  l’intercommunalité mais  elle 
défend  l’idée  que  la  montée  en  puissance  des  compétences  intercommunales  doit 
s’accompagner d’une souplesse laissée aux élus en matière d’intérêt communautaire 
et en matière de relations financières entre les communes. 
 
 Concernant  la  suppression  des  syndicats  intercommunaux  et  des  syndicats  mixtes, 
l’APVF souligne que la première vague de regroupements en application des SDCI de 
2012 a déjà permis de rationaliser une partie de ces structures. Un grand nombre de 
celles  qui  demeurent  représentent  une  véritable  « valeur  ajoutée ».  Les  syndicats 
mixtes,  par  définition,  sont  le  cadre  d’une  coopération  entre  plusieurs  niveaux  de 
collectivités  et  ne  sauraient  donc  être  remplacés  par  une  seule  gestion 
intercommunale.  Concernant  cette  fois  les  syndicats intercommunaux, lorsque  leur 
périmètre  excède  celui  d’un  seul  EPCI  à  fiscalité  propre,  ils  correspondent  à  une 
solidarité supra-intercommunale qu’il serait dommage de supprimer. 
 
 Afin de réduire le nombre des syndicats intercommunaux sans pour autant alourdir la 
gestion  des  EPCI  à  fiscalité  propre,  il  pourrait  être  envisagé  qu’un  EPCI  à  fiscalité 
propre reprenne les compétences d’un syndicat intercommunal inclus intégralement 
dans son territoire, mais en ne les exerçant, s’il le souhaite, que sur le territoire des 
communes anciennement membres de ce syndicat. 
 
II) Le statut de l’élu et la proposition de loi Gourault-Sueur 
 
L’APVF soutient la proposition de  loi Gourault-Sueur qui comporte de nombreux progrès 
pour de meilleures conditions d’exercice des mandats locaux, et notamment : 
 
- l’extension de la durée du versement de l’allocation différentielle de fin de mandat de 
six mois à un an, 
- l’extension aux adjoints des communes de plus de 10.000 habitants (au lieu de 20.000 
habitants) du droit à l’allocation différentielle de fin de mandat et du droit au bilan de 
compétences, en cas de perte du mandat, 
- l’extension  du  droit  au  congé  électif  dans  toutes  les  communes  de  plus  de  1000 
habitants (au lieu de 3500),