ACHARKI I, KABBAJ H, OUKHEDA N, SEFFAR M, ALAOUI E.A. 
 
ORIGINE ANTENATALE OU POSTNATALE D’UNE HEPATITE A CMV ?  
 
Laboratoire Central de Virologie, HSR, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, 
Université Mohammed V Souissi, Maroc.  
               
Introduction : L’infection à CMV est l’infection congénitale la plus fréquente, avec une incidence 
variable  entre  0.4%–2.3%.  La  contamination  peut  être  anténatale  à  l’occasion  d’une  virémie 
maternelle  plus  importante  en  fin  de  grossesse  qu’en  début,  périnatale  par  contact  avec  les 
sécrétions génitales ou postnatale par le lait maternel. 
L’observation  que  nous  rapportons  ici  soulève,  le  problème  de  l’origine  anténatale  ou 
postnatale d’une hépatite à CMV qui reste délicat dans notre contexte. 
Observation : Il s’agit d’un nourrisson de sexe féminin, âgée de 3 mois, issue d’une grossesse 
menée  à  terme,  son  allaitement  était  mixte  durant  les  3  mois,  admis  dans  un  tableau  de 
vomissements  avec  refus  de  tétée  et  chez  qui  l’examen  clinique  trouve  un  stridor  laryngé 
associé à une distension abdominale sans fièvre. 
L’hémogramme a montré une neutropénie avec une anémie normochrome normocytaire et le 
bilan  hépatique  a  objectivé une  cytolyse  hépatique  (ASAT :  672  UI/L,  ALAT  :  599  UI/L).  Par 
ailleurs, la recherche des AC anti HVA de type IgM, d’Ag HBS et des AC anti HVC était négative. 
Le profil sérologique du cytomégalovirus était en faveur d’une primo-infection (IgM et IgG anti-
CMV positifs). 
La  virémie  à  CMV  était  positive  avec  une  charge  virale  de  66  UI/ml  soit  1.82  log  UI/ml. 
A la base de ce bilan, la patiente est mise sous Ganciclovir avec une bonne évolution clinique. 
Conclusion : L’infection à CMV doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel d’une 
hépatite  chez  les  nourrissons.  En  absence  d’un  diagnostic  postnatale  précoce,  l’origine 
anténatale ou postnatale de cette infection ne peut être établie avec certitude. Dans ce contexte, 
n’est-il pas intéressant d’instaurer le diagnostic rétrospectif de cette infection par la recherche 
de l’ADN du CMV sur le sang séché prélevé à la naissance sur un papier buvard (test de Guthrie) 
utilisé en France, en vue de trancher ultérieurement sur l’origine anténatale ou postnatale de 
cette infection. 
 
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PROFIL DE RESISTANCE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES A PSEUDOMONAS 
 
Service de microbiologie du CHU Hassan II de Fes 
 
Introduction :  Pseudomonas  aeruginosa  est  le  deuxième  germe  pathogène  responsable 
d’infections nosocomiales. Le taux de prévalence des infections nosocomiales en  réanimation 
est de 29% avec une prédominance de pneumopathies.P. aeruginosa est responsable de 22% 
de ces infections respiratoires.