Dossier Pédagogique Marseille, de la ville à la métropole E X P O S I T I O N Introduction Les clés pour comprendre la « fabrication » de la ville « Chaotiques », « originales » ou « atypiques », les transformations urbaines successives qualifiées pour décrire l’évolution de Marseille sont marquantes. L’agence d’urbanisme propose une lecture originale et renouvelée de la cité et de la métropole*, afin de comprendre sa singularité et sa complexité. L’Agam est, depuis sa création en 1969, le témoin et un des acteurs privilégiés des mutations urbaines de l’agglomération marseillaise. A l’occasion de l’année Capitale européenne de la culture, l’agence d’urbanisme, a souhaité valoriser la culture urbaine, à travers une exposition retraçant 50 ans d’histoire urbaine. Cette année évènement est ainsi l’occasion de faire comprendre à tous les publics la fabrication de la ville et la construction progressive d’un territoire métropolitain. A travers un parcours chrono-thématique, le visiteur reviendra sur les aménagements décisifs et les temps forts de ces cinquante dernières années qui ont façonné la métropole. A partir de nombreux documents (photos, schéma, cartes, études, films,…), l’exposition plonge le visiteur dans son environnement qui concerne son quotidien mais dont il ignore souvent les mécanismes : le logement, les équipements, les déplacements, l’économie,… . Le visiteur prendra également de la hauteur autour de photos aériennes du territoire de grande échelle, prise à des périodes successives : une autre manière de se rendre compte de l’évolution du territoire et de l’imbrication de plus en plus forte de ses différentes composantes. -­ 2 -­ Comment le visage de la ville s’est transformé ? Quel est le rôle de l’urbanisme ? Comment le territoire évolue dans le temps ? Quelles sont les enjeux de la ville de demain ? Autant de questions auxquelles tenteront de répondre cette exposition et les évènements autour qui viendront animer ces quatre mois pour rendre accessible la fabrication de la ville, comprendre ses transformations, connaitre ses acteurs et ses techniques. Installée du 24 novembre 2012 au 9 mars 2013 dans un espace de 600 m², l’exposition est accessible du lundi au samedi de 10h à 18h et propose aux enfants des clés de lecture et de compréhension de la ville, de ses transformations urbaines successives et leur présente les enjeux de la métropole du futur. *Métropole: au sens d’un espace fonctionnel polycentrique et non institutionnel caractérisé par l’intensité des échanges en les territoires qui le composent en matière d’économie, de déplacements, d’habitat... Quelques informations sur le lieu d’exposition L’exposition se déroule dans un hall de 600m² avec une salle attenante, dédiée aux ateliers capable d’accueillir une classe et ses encadrants. Sommaire Organisation de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4 Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.5 1962-­1975: faire face . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7 1975-­1990: subir, réagir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.9 1990-­2012: rayonner, rééquilibrer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11 Et demain?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13 Pistes pédagogiques autour de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14 L’atelier pour les écoles primaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.15 La visite pour les collèges et lycées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16 Idées d’activité autour de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16 Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.17 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.18 Sites internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.19 Informations pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20 Renseignements et réservations 04 88 91 92 31 - [email protected] -­ 3 -­ Organisation de l’exposition L’exposition propose de découvrir la construction et l’évolution de la ville au travers de cinq séquences chronologiques marquant l’histoire urbaine de Marseille et de son espace métropolitain : avant les années 1960, pour donner une idée du socle géographique et historique de la ville ; les années 1962 à 1975, pendant lesquelles Marseille doit faire face à une croissance sans précédent de sa population ; les années 1975 à 1990, qui sont marquées par une crise de l’emploi dans les secteurs industriels et la nécessité de réagir; les années 1990 à 2012 pendant lesquelles Marseille cherche à développer son rayonnement tant sur le plan économique que culturel. Enfin, une projection de la ville du futur, illustrée par des images 3D produites par l’agence et des extraits de films des grands projets de la ville de demain. L’exposition explore l’histoire urbaine de Marseille en s’appuyant sur trois grand thèmes fédérateurs : les besoins du quotidien, qui regroupent tout ce dont les citoyens ont besoin pour vivre dans de bonnes conditions (le logement, les transports et les équipements liés), la centralité de la ville, à savoir son organisation autour d’un centre ancien et ses développements périphériques successifs et l’attractivité c’est-à-dire son développement économique, et l’ouverture vers le monde et les territoires proches, ce qui anime et fait rayonner la ville à différentes échelles. Les séquences sont accompagnées : Xd’une frise chronologique rapprochant les grands événements se déroulant dans le monde (faits majeurs ou de société, arts, culture, sports…) avec ceux touchant à la vie de la France et aux grands marqueurs de l’histoire urbaine de Marseille sur la période de référence ; Xdes murs d’images illustrant quelques-uns de ces événements, sans volonté de hiérarchisation mais dans l’objectif de solliciter à la fois l’imaginaire et la mémoire à partir d’images; Xdes photos aériennes représentant le territoire marseillais et son évolution. La dernière, correspondant à la période la plus récente, mesure 30m² et, par comparaison avec les deux autres, montre combien la «tâche urbaine» marseillaise s’est étendue en 50 ans. Schéma d’organisation scénographique IEN SD OIN PR Préambule des années 30 aux années 60 A DEM DE NS ILLEOJECTIO BES LA V PANNEAUX ET TERRITOIRES ID UOT UQ 1962 - 1975 IN 1975 - 1990 1990 - 2012 LITÉ RA ENT C ITÉ AT Entrée principale Amphithéâtre -­ 4 -­ CTIV TRA Préambule Marseille vit globalement les mêmes phénomènes que les agglomérations françaises et européennes – voire mondiales – avec un contexte bien différent. La plus méridionale des grandes villes françaises est avant tout le produit de son histoire et sa géographie. Les cinquante dernières années ont vu Marseille évoluer et ce changement se poursuit. Une nouvelle entité émerge et nécessite notre attention. Son devenir sur les prochaines années, sa complexité, l’origine du phénomène forment le propos de cette exposition. Socle historique La seconde partie du XIXe siècle et le tout début du XXe siècle constituent le moment où Marseille se dessine, sous l’influence de l’Empire puis de la République. Au tournant du XXe siècle, Marseille est le quatrième port mondial, le premier de toute la Méditerranée. Durant l’entre-deux-guerres, 75 lignes régulières relient Marseille au reste du monde. Localement, cette période se traduit par un réseau de tramway qui va dépasser les limites communales pour desservir un large territoire allant d’Aubagne à Aix-en-Provence. À partir de 1945 et jusqu’au milieu des années 50, la période de la Reconstruction absorbe les énergies, même si elle se limite à de rares et spectaculaires réalisations comme la reconstruction de la rive Nord du Vieux-Port par Fernand- Pouillon ou la réalisation de la Cité radieuse par Le Corbusier. C’est au tournant des années 60 que l’irruption de la modernité à grande échelle (logement et infrastructures de transport, principalement) et les conséquences de la fin de guerre d’Algérie vont frapper Marseille et sa région. La fin du modèle colonial bouleverse la structure de l’économie locale et gonfle brusquement sa démographie, impliquant une transformation spatiale radicale de la ville. C’est ce moment clé qui a été choisi comme point de départ de cette exposition, qui s’étend des années 60 jusqu’à la période actuelle. Socle géographique L’histoire de Marseille est particulièrement influencée par son positionnement sur la rive nord de la mer Méditerranée. Le noyau premier de peuplement fut la calanque du Lacydon, par la suite différents milieux servirent de base à l’extension de la ville, toujours dans les limites imposées par la ceinture de collines et les deux seules vallées desservant. L’agglomération se déploie désormais largement audelà des collines, dans deux vallées (celles de l’Arc et de l’Huveaune) et autour d’une dépression (étang de Berre). Cet héritage naturel complexe a pesé sur la croissance urbaine et contribué au morcellement du territoire en villages, créant ainsi des réseaux indépendants. « 111 villages » structurent le territoire de la commune depuis des siècles. Ils se rapprochent de la ville à la fin du XIXe siècle grâce au réseau de tramway. Absorbés par l’extension urbaine, ils marquent toujours le tissu urbain de leur empreinte (lacis des chemins, réseau compliqué de ruelles étroites) et beaucoup d’entre eux regroupent encore commerces et infrastructures. Les bastides et le canal de Marseille sont deux autres traits marquants de l’urbanisme marseillais. Les domaines des bastides, toujours présents dans la ville sous une forme resserrée ou par des éléments conservés (mur de clôture, allée d’arbres, portail, fragments de parc) témoignent de la permanence de la géographie et des formes de l’occupation humaine. Les parcs bastidaires furent des terrains de choix pour la construction des grands ensembles. -5- Par la nature du réseau hydrographique, du relief et du climat le choix du creusement d’un canal s’impose, assurant eau douce et salubrité à la ville. Le canal de dérivation de la Durance dit canal de Marseille marque encore le paysage. Il a favorisé l’apparition et le développement de nouvelles activités (tuileries, savonneries…). Il est désormais peu à peu affecté à de nouveaux usages comme les « déplacement doux ». Cette perpétuelle émulation autour des professions de l’urbanisme permet une évolution permanente des techniques autour de l’urbanisme, qui sont maintenant majoritairement assistées par ordinateur. Ces derniers permettant de remplacer les maquettes créées et perspectives tracées à la main par des vues 3D et des vidéos. A l’échelle de son inscription territoriale, dans un espace naturel vaste mais contraint, la cité à été façonnée par la présence de la mer. Elle l’est encore fortement à travers ses fonctions portuaires et touristiques, un développement urbain sur 57 kilomètres de façade maritime et l’existence du premier Parc national périurbain d’Europe. Acteurs techniques et outils En 1967, la Loi d’orientation Foncière pose les bases de l’urbanisme tel que nous le connaissons. Les documents de planification sont harmonisés et c’est ainsi qu’apparaissent notamment le Plan d’Occupation des Sols (POS), le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), remplacé ultérieurement par le Schéma directeur. Ces documents de planification sont essentiels au développement de la ville de demain, l’Agam est d’ailleurs entrain de finaliser la nouvelle version du PLU (plan local d’urbanisme) de la communauté d’agglomération de Marseille. A terme, le PLU finalisé permettra une meilleure collaboration de l’ensemble des institutions, professionnels et particuliers concernés par les travaux sur le territoire de la communauté d’agglomération. L’Agam travaille en étroite collaboration avec la Communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, la Ville de Marseille, la DDTM, la Communauté Urbaine Pays d’Aubagne et de l’Etoile. Elle échange également régulièrement avec l’ensemble des agences d’urbanisme au niveau national à travers leur fédération (la FNAU). -­ 6 -­ 1962-­1975 : faire face La primauté du fonctionnalisme impose l’automobile À partir de 1962, la fin de la guerre d’Algérie produit un double effet sur Marseille. Elle accélère le cours du développement de la ville, bousculant les « ordres » établis, tant sur le port que dans la ville, provoquant une explosion immobilière (en particulier dans le parc social) et le rattrapage massif du retard en équipements de l’agglomération dans tous les domaines. Mais paradoxalement, ce développement en « trompe l’œil », conjoncturel, contribue à gommer la réalité du déclin économique local et amorce la fin des Trente Glorieuses à Marseille. Le retour à la réalité n’en sera que plus brutal. Le fonctionnalisme en vigueur au cours de cette période se traduit par l’essor « du tout automobile », encouragé au plus haut niveau de l’État (« Il faut adapter la ville à l’automobile », affirme alors le président Pompidou). Les anciens tramways sont remplacés, pour l’essentiel entre 1957 et 1970. Les autoroutes sont conçues pour pénétrer dans le cœur des villes (l’autoroute Est A 50 en 1962, l’A 7 en 1970, l’A 55 en 1974), ce qui ne fait qu’accroître l’efficacité de l’étalement périphérique. Le « boom » démographique entraîne celui du logement La construction de logements, portée par le contexte démographique (230 000 habitants supplémentaires jusqu’à la fin des années 60), s’accélère avec une moyenne de 7 500 nouveaux logements par an et des pointes à 10 000 unités au cours des premières années de la période. Elle s’accompagne de la création de nombreux établissements scolaires et sportifs. Ces logements sont réalisés dans des espaces encore disponibles, et notamment au sein de domaines bastidaires démembrés. Tous les secteurs de la ville sont mis à contribution, mais ceux situés au Nord sont davantage mobilisés : la seule ZUP n°1 comptera rapidement 9 000 logements. Des aménagements comme le tunnel du Vieux Port, ouvert en 1967, la création ou l’élargissement de voiries comme la Corniche accentuent encore l’« effet tuyau », avec souvent comme conséquence la suppression des arbres d’alignement. Cette logique entraîne la réalisation d’importants parkings en centre-ville, à l’image du silo aménagé sur la place Estienne d’Orves, malgré le lancement des études du métro. Parallèlement, de nouvelles centralités – dans la ville centre comme au sein de la métropole – se constituent au détriment de l’hypercentre. Les Marseillais plébiscitent les « résidences » qui fleurissent sur les collines puis bientôt dans tous les territoires Ce phénomène croise le processus de métropolisation à l’échelle de l’agglomération, puis de l’aire urbaine, dont témoigne la création d’une ville nouvelle (Carnouxen-Provence), de quartiers nouveaux comme le Roy d’Espagne) et de grands ensembles situés en périphérie immédiate de Marseille (Marignane, Châteauneuf...). -­ 7 -­ Les acteurs locaux restent timides face aux décisions de l’État Les grands chantiers « dopent » artificiellement l’économie locale Époque de grands chantiers à vocation économique (zone industrielle de Fos, marché d’intérêt national, production d’énergie...), cette période est également celle de la réalisation de grands équipements (hôpitaux, université, gestion de l’eau, assainissement). Il s’agit d’apporter des réponses offrant une plus grande attractivité à la ville. En revanche, peu de grands équipements culturels sortent de terre (ce sera plutôt le cas de la période suivante), hormis ceux qui obéissent à une logique de proximité. Le bâtiment connaît une phase intense de développement. La population de Fos-sur-Mer explose littéralement sous l’effet des investissements massifs dans l’économie et le logement : elle triple en vingt ans. Mais cette croissance s’avère artificielle car elle masque le déclin prononcé des industries traditionnelles liées au négoce (l’agro-alimentaire, notamment) et du « district industrialo-portuaire » marseillais, faute d’investissement dans l’innovation, et repose sur une hypothèse erronée : l’implantation durable de la sidérurgie dans la région. Pendant tout cette période, l’État reste maître du jeu pour l’ensemble des politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Celui-ci assume la plupart des décisions « historiques » comme la création du site industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, celle de Cadarache (nucléaire) ou l’aménagement d’une ville nouvelle autour de l’Étang de Berre. La politique dite des « métropoles d’équilibre » est appliquée à l’agglomération marseillaise, avec l’élaboration d’un schéma d’aménagement de l’aire métropolitaine marseillaise (1969) et d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme qui ne sera jamais approuvé, mais qui inspirera les options stratégiques d’aménagement mises en œuvre (notamment le plan d’occupation des sols, jamais approuvé, qui comporte l’objectif optimiste de concentrer près un million et demi d’habitants à Marseille et plus de trois millions dans son agglomération…), ainsi que la création de l’agence d’urbanisme, en 1969. Cette période ne se traduit pas pour autant par une prise de conscience intercommunale... qui viendra plus tard. -­ 8 -­ 1975-­1990 : subir, réagir Le logement marque le pas, mais pas les équipements culturels Le tissu économique se distend... et rétrécit Le nombre de logements est en chute libre : certaines années, on ne construit plus que 1 000 logements, ce qui correspond au marché d’une ville de 100 à 150 000 habitants. Pourtant la politique d’équipement se poursuit, mais ces équipements changent de nature. Le Dôme, le théâtre de La Criée, Le Merlan, le Gymnase et la Vieille Charité réhabilités sont des lieux de création de qualité. Mais ils cherchent davantage à organiser le rayonnement de Marseille dans le souci d’une plus grande reconnaissance nationale sans négliger pour autant la conquête de nouveaux publics. Les effets de la crise pétrolière de 1973-74 condamnent des activités déjà vacillantes et accentuent le processus de mutation économique, avec la quasi-disparition de la filière de la construction et de la réparation navale. C’est le « chant du cygne » de l’industrie lourde comme moteur de la métropole (Fos) au profit de l’économie de l’innovation (pays d’Aix et Est de Marseille). Marseille se « tertiarise » aussi, mais sans tertiaire supérieur. Enfin, l’économie commerciale de l’hypercentre se délite au profit de nouvelles zones situées aux marges de Marseille ou à l’extérieur. Le manque de régulation ne contribue pas à « amortir le choc » Le phénomène d’étalement urbain n’est pas propre à Marseille et d’autres villes y ont été confrontées, mais l’impact pour Marseille est plus fort en l’absence de modes de régulation pouvant aider à « amortir » le choc économique et démographique et assurer une certaine solidarité territoriale et fiscale. Le projet de « centre directionnel » est réalisé a minima et le centreville connaît une accélération du mouvement de paupérisation engagé dans la période précédente. La fin des « grands chantiers » laisse sur place, sans travail, toute une population qui trouve refuge dans les bidonvilles. La question de la pauvreté s’impose de plus en plus comme une composante structurelle de la ville. Toutefois, du point de vue des jeux d’acteurs, il s’agit d’une période-charnière : si l’État reste puissant, la décentralisation se met peu à peu en œuvre et annonce de nouvelles démarches politiques et stratégiques. -­ 9 -­ Passer des infrastructures aux espaces publics : un sérieux défi ... et une dualité territoriale s’installe D’autres types d’équipements apparaissent toutefois. L’aménagement réussi des plages du Prado (40 hectares gagnés sur la mer) permet à nombre de Marseillais d’adopter un nouveau rapport à l’eau, désormais au cœur des activités de loisir. La création et l’agrandissement de parcs publics comme le détournement du cours de l’Huveaune ou la construction d’une station d’épuration viennent compléter ce dispositif de redécouverte des éléments naturels dans une ville qui cherche à mieux organiser ses services urbains. Cependant, en matière d’infrastructures, cette période d’achèvement des grands chantiers autoroutiers, du tunnel Prado Carénage et du métro ne permet pas d’accompagner efficacement le développement urbain, faute de voiries secondaires de qualité et d’une véritable politique des espaces publics. Le maintien d’une trame urbaine inadaptée à l’évolution de la ville ne permet pas la création de nouveaux parcours dans la ville et cette faiblesse de l’espace public reste un handicap sérieux. D’une façon plus générale, la structure de la ville, organisée historiquement à partir des noyaux villageois, se transforme : certains quartiers sont fragilisés, en particulier au plan commercial, d’autres sont dénaturés, mais tous subissent l’impact de l’accroissement de la présence de l’automobile et la cohabitation problématique avec la proximité de nouvelles formes urbaines. Une dualité s’installe en fin de compte à une double échelle, entre un « hypercentre » en difficulté et des « centralités secondaires » dynamiques, d’une part, et entre Marseille et son aire métropolitaine, d’autre part. L’extension de l’aéroport international de Marseille Provence et la création du technopôle de Château-Gombert, à l’échelle métropolitaine, renforce l’attractivité de l’agglomération, mais la centralité n’en continue pas moins de se diluer. La métropolisation s’accentue... Engagée au cours de la période précédente, la métropolisation dynamise des territoires périphériques, notamment grâce au développement d’espaces d’activités, mais Marseille n’en tire guère de bénéfice. La réalisation de zones d’aménagement concerté (ZAC) comme à Bonneveine ou à la Valentine vise à limiter ce phénomène et à « fixer » les populations comme les bassins de consommation. Le centre-ville lui-même fait l’objet des premières expériences de réhabilitation (Le Panier), mais le secteur de l’arrière-port reste peu exploré. -­ 10 -­ 1990-­2012 : rayonner, rééquilibrer Des investissements au service d’une stratégie internationale Un nouveau focus sur l’habitat Ce volontarisme caractérise aussi la poursuite des gros investissements en matière de transports : arrivée du TGV, modernisation de la gare Saint-Charles et de ses accès, nouveau réseau de tramway, extensions du métro, redécouverte du transport ferroviaire (lignes régionales, nouvelles gares), développement de la plate-forme aéroportuaire... Il s’agit de saisir les opportunités que confère un positionnement géographique et stratégique plus ferme, avec la recherche d’une meilleure lisibilité internationale : accueil d’institutions internationales ou de grands événements comme la Coupe du Monde de football, participation à des compétitions avec d’autres villes, qu’elles soient gagnées (Capitale Européenne de la Culture en 2013, Forum Mondial de l’Eau, délocalisations…) ou perdues (la candidature de Marseille à la Coupe de l’America a ainsi crédibilisé l’offre locale en matière de navigation de plaisance). Cette « nouvelle image » passe également par le rayonnement des initiatives culturelles (Fiesta des Suds, friche de la Belle de Mai…) : la « movida » marseillaise s’affirme comme un nouveau modèle… Après les forte pertes démographiques, la question de l’habitat et de la redynamisation de l’offre immobilière s’impose à nouveau comme une priorité. L’adoption du premier plan d’actions en 1997 et la résorption du dernier bidonville marseillais, en 2002 donnent le ton. La mise au point du premier Programme local de l’habitat commun à l’ensemble du territoire de la communauté urbaine dès 2006 est une étape décisive, tout comme la délégation par l’Etat des aides à la pierre. La dynamique immobilière s’amplifie et de local, le marché du logement devient mature et mobilise les acteurs nationaux. Les objectifs de production de 5 000 logements par an pour Marseille et de 6 000 pour la communauté urbaine, et l’Engagement Municipal pour le Logement sont à la hauteur de ces enjeux tout comme l’accentuation des interventions sur le logement social à travers les démarches initiées par l’Etat et la volonté de développer l’offre nouvelle en recherchant un meilleure équilibre territorial à l’échelle de Marseille et de l’ensemble de l’agglomération marseillaise. Un certain volontarisme en faveur d’une nouvelle croissance Deux plans d’occupation des sols, en 1996 et en 2000, sont venus épauler le développement urbain. Le lancement d’Euroméditerranée, en 1995, se traduit peu à peu par l’émergence d’un véritable quartier d’affaires puis d’un quartier de ville dans le cadre de l’extension décidée en 2007. Un certain volontarisme foncier facilite le développement des activités et des emplois. De nouvelles activités, jusqu’alors peu développées, s’affirment, telles que le tourisme, avec une forte évolution du parc hôtelier, une offre plus lisible et un accueil de croisières qui connaît une croissance continue (15 000 croisiéristes en 1995, 800 000 aujourd’hui). -­ 11 -­ Le renouvellement des espaces publics De l’intercommunalité de projet au rôle et des équipements universitaires pérenne de l’État De nouveaux investissements ont également lieu dans les espaces publics liés au réseau de tramway, mais aussi à une prise de conscience de l’enjeu plus global que ceux-ci représente, qu’il s’agisse de l’aménagement de zones semi-piétonnes ou d’une gestion plus fine du stationnement payant. Mais ces efforts soulignent toujours une certaine désynchronisation entre infrastructures et aménagement urbain, malgré un retour de la dynamique immobilière en centre-ville. La modernisation ou la création de grands équipements tels que le palais et l’auditorium du Pharo, la bibliothèque municipale Alcazar ou la reconversion du Silo, de même que le fort développement des projets universitaires nécessités par l’évolution de la démographie étudiante (Université 2000, Campus Canebière, Plan Campus pour Luminy) montrent que l’investissement public se porte aussi désormais sur les activités créatives, la culture et l’enseignement supérieur. L’évolution institutionnelle – de la communauté de communes à la communauté urbaine (et demain le pôle métropolitain et/ou la métropole ?) – est emblématique d’une période où chacun pourrait jouer seul, mais sans garantie de succès, ce qui favorise objectivement l’intercommunalité de projet et les partenariats à l’échelle de la métropole. Le rééquilibrage vers l’est et le sud-est de l’agglomération est engagé. Mais l’État continue à jouer un rôle éminent : grand projet de ville, rénovation urbaine (14 conventions ont été signées avec l’ANRU pour favoriser la mutation des grands ensembles et faire évoluer l’offre d’habitat), nouvelle dynamique portuaire, politique de grands équipements culturels (Mucem, Fonds Régional d’Art Contemporain), cofinancement de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, dotations du Plan campus... Cette reconnaissance de la multipolarité et de la diversité de l’aire métropolitaine marseillaise est positive, mais elle ne s’accompagne pas encore de mécanismes de solidarité ou de péréquation. -­ 12 -­ Et demain ? De grandes tendances s’imposent aujourd’hui à la métropole* marseillaise comme aux autres agglomérations. De nouveaux paradigmes sont apparus au cours des dernières décennies, comme le développement durable, le renouvellement urbain, l’exigence d’une présence accrue de la nature en ville ou encore la notion d’intensité urbaine, au bénéfice d’une ville à la fois plus équilibrée et moins coûteuse, en matière de mobilité par exemple. Il y a fort à parier que ces concepts entraînent une nouvelle période de transition dans laquelle les « écoquartiers » ainsi que les services ou véhicules économes en énergie joueront un rôle important. En matière économique, la place de l’économie créative, le développement de l’« économie de la connaissance » et l’importance des réseaux, qu’ils soient virtuels ou plus concrets (le réseau des technopôles ou celui des ports mondiaux, par exemple) sont désormais reconnus. Dans ce cadre, à l’avenir, des sites comme Euroméditerranée, Luminy, Château-Gombert ou l’Arbois sont appelés à jouer un « effet de levier » au bénéfice d’une économie métropolitaine innovante et performante. Ils doivent également contribuer à un maillage efficace du territoire. ne peuvent qu’aider à rendre plus efficaces les politiques publiques dans lesquelles l’État doit continuer à jouer son rôle. Le changement de philosophie en matière d’urbanisme au profit de l’intensification urbaine portée par le SCoT de Marseille Provence Métropole et le Plan Local d’Urbanisme de Marseille confirme que les collectivités territoriales jouent un rôle majeur dans l’aménagement et la régulation du territoire. L’enjeu des prochaines années sera de réussir la mise en synergie des acteurs impliqués sur le « grand territoire » marseillais, mais aussi de faire comprendre et accepter par chacun les interdépendances qui accompagnent la diversité des usages possibles de la métropole et qui éclairent en même temps la nécessité de construire un futur partagé. L’enjeu des prochaines années sera de réussir la mise en synergie des acteurs impliqués sur le « grand territoire » marseillais, mais aussi de faire comprendre et accepter par chacun les interdépendances qui accompagnent la diversité des usages possibles de la métropole et qui éclairent en même temps la nécessité de construire un futur partagé. Rendez-vous sur le site de l’exposition pour en discuter avec vos élèves autour d’un atelier de création. D’autre part, les modes de vie vont assurément continuer à évoluer, avec notamment la démultiplication des applications numériques mobiles, mobilisables par les ménages et actifs au gré de besoins de plus. Le « désir de ville » de chacun va en s’accentuant. La ville devra s’adapter à ces nouvelles demandes, tout en répondant aux exigences plus globales : vieillissement de la population, besoins d’accès aux soins, réduction des émissions de gaz à effet de serre, démocratie plus participative… Au niveau des politiques opérationnelles, la mise en œuvre d’outils comme le Schéma de Cohérence Territoriale et le Plan Local d’Urbanisme, l’extension de l’action d’Euroméditerranée, le projet ANRU II et la montée en puissance de la conscience métropolitaine -­ 13 -­ Pistes pédagogiques autour de l’exposition L’exposition permet d’aborder de nombreux thèmes en lien avec les programmes scolaires du primaire, collège et lycée. ECOLE PRIMAIRE Français Acquérir un vocabulaire spécifique au domaine de l’architecture et de la ville. Mathématiques Enrichir les connaissances des élèves en matière d’orientation et de repérage : calcul de grandeurs et mesures. Découverte du monde - Se repérer dans l’espace et le temps : représentation de la maison, du quartier, de la ville, - s’approprier ces lieux de vie et les comparer avec d’autres milieux et espaces plus lointains, - prendre conscience de l’évolution des modes de vie, - comprendre les interactions entre les êtres vivants et leur environnement et apprendre à respecter l’environnement. Histoire des arts Découvrir les arts de l’espace (architecture, jardins) et notamment celui de l’habitat collectif. Arts Visuels Pendant l’atelier, exprimer ses perceptions, imaginer et évoquer ses projets et les réaliser sous forme de fresque collective. COLLÈGE SIXIÈME Géographie : - Mon espace proche : paysages et territoires, l’exposition pourrait constituer la sortie terrain appropriée pour conduire les cours sur les échelles de la ville, - habiter la ville, habiter les littoraux, habiter un espace à fortes contraintes l’exposition pourrait constituter un support pour l’une des études de cas conseillées. TROISIÈME Histoire : Le monde depuis 1914 et 1990, représentation d ‘une ville impactée par les changements politiques des 50 dernières années. Géographie : - Habiter la ville : multiples exemples de choix d’aménagement, - organisation du territoire français : l’exposition peut servir de comparatif à l’étude détaillée de l’agglomération parisienne qui est conseillée. TOUS NIVEAUX Arts Plastiques : Découverte de l’urbanisme et de l’architecture de la ville. Travail autour de la perspective et de l’aménagement de l’espace tridimensionnel. LYCÉE SECONDE Géographie : - Aménager la ville : les problématiques (croissance urbaine, des transports et de la mobilité...) de cette thématique du programme occupent une place centrale de l’exposition, - gérer les espaces terrestres : question de la présence sur les littoraux et sur leur préservation. PREMIÈRE S, ES ET L Géographie : - Approches des territoires du quotidien : vision globale de l’aménagement et de ses implications dans un territoire familier pour les élèves : leur ville. Vision sur la longue durée de l’aménagement, - la France en villes : comment les mouvements de population peuvent influencer l’aménagement urbain, les différents phases et formes de développement de la villle... TERMINALE ES ET L Histoire : - Thématique du patrimoine comparaison des centres villes de Marseille et Paris, de leur développement, de leur conservation... -­ 14 -­ L’atelier pour les écoles primaires La visite et l’atelier seront encadrés par une animatrice. Les instituteurs et accompagnateurs seront inclus à part entière dans l’atelier, afin que ce dernier se passe dans des conditions optimales pour tous. La visite D’une durée d’une heure environ, s’articule autour des cinq séquences chronologiques retenues par l’Agam, en s’appuyant sur les trois grands thèmes fédérateurs : besoins du quotidien, centralité et attractivité de la ville. La visite est ponctuée par la présentation et le commentaire des documents tels que frises chronologiques, cartes et photos aériennes. Elle s’achève par un jeu d’une quinzaine de minutes pendant lequel les enfants tentent de répondre à des questions en évoluant librement dans l’espace de l’exposition. L’atelier Programmé à la suite de la visite de l’exposition, cet atelier, d’une durée d’une heure, se déroulera dans la salle attenante au hall d’exposition. L’objectif L’atelier a pour but d’élargir la connaissance et la vision de la ville de Marseille par l’enfant à travers des lectures, un échange à l’oral et une activité pratique. Chaque élève pourra ainsi exprimer ses perceptions, imaginer et évoquer ses idées et les réaliser sous la forme d’une fresque collective. Déroulement de l’atelier Présentation des livres-supports à la réflexion et à la création - Popville, un livre animé paru aux éditions Hélium en 2009. Un album avec des pop-up pour découvrir, page après page, la transformation d’un village en très grande ville. Accompagné d’un texte poétique. - 1, 2, 3 Marseille !, un livre-jeu édité en 2011 par les éditions Imbernon proposant une série de trois balades pour découvrir et comprendre la ville de Marseille. - Ma ville du futur, une fresque à colorier éditée par Les apprentis rêveurs en 2010. Un monde urbain imaginaire peuplé de machines, de véhicules et de personnages en ébullition. Pour nourrir l’imaginaire des participants. Echange et restitution à l’oral A partir de la présentation de ces trois livres mêlant poésie, ludisme et données documentaires, l’atelier vise à rendre compte de la propre représentation de la ville que s’est construite chaque enfant. Il s’agit de restituer, à l’oral ce qui constitue la ville et ce que pourrait être la ville de demain, en intégrant les différents aspects de l’espace urbain : le patrimoine architectural, l’habitat, les déplacements, mais aussi l’ouverture sur le monde et le développement durable. Atelier de création Atelier de dessin sous forme de fresque collective visant à restituer la propre représentation de la ville de demain et de ses enjeux que se sera construite chaque enfant. Production Les fresques produites pourront être prises en photo et mises en ligne sur le blog de la manifestation. Elles seront également affichées sur le lieu de l’exposition pour une durée déterminée. Les enseignants qui le souhaitent pourront par la suite récupérer les travaux de leurs classes. -­ 15 -­ Informations pratiques: Durée : 2H - 30 enfants maximum de 6 à 11 ans, Les vendredis de 9h à 11h ou de 14h à 16 h 60€ par groupe (accompagnateurs compris) Paiement possible sur facture. La visite pour les collèges et lycées Un dispositif dédié aux classes de collège et lycée est mis en place. Durant 2h30, les élèves encadrés par leurs professeurs et deux étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille visiteront l’exposition et feront une ballade urbaine dans le quartier environnant le hall Castel. La visite Formés par la Compagnie des rêves urbains et riches de leur bagage universitaire les étudiants de l’ENSA (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille) guideront les classes à travers l’exposition. Cette visite d’une heure environ permettra aux élèves de se familiariser avec le monde de l’urbanisme et avec l’histoire de Marseille et de son territoire métropolitain. La balade urbaine Le quartier de la gare Saint Charles et de l’université fut profondément remodelé durant le XXe siècle et un parcours à travers ce dernier est un complément appréciable à la visite de l’exposition. C’est une occasion pour les élèves de voir dans les faits ce qu’est l’urbanisme. - Parmi une sélection de photos de bâtiments, dire lesquels n’ont pas été construits à notre époque ou ont été construits à une époque déterminée - Retrouver la légende d’une photo - Compléter une photo ou une image en dessinant ce qui manque Autour de l’architecture - Dire dans quel matériau a été fait un bâtiment - Donner la couleur d’un bâtiment, sa forme - Chercher un intrus parmi une sélection de bâtiments ou d’éléments de bâtiments - Donner des ordres de grandeur - Placer des dates sur une frise, donner une date (de construction par exemple) - Donner la définition d’un mot Autour des livres (Cf. bibliographie) - comparer plusieurs ouvrages autour d’un même thème (la ville, l’architecture…) - présenter individuellement ou en groupe un thème à partir d’un ouvrage - réaliser des poèmes autour d’un thème (la ville…) - réaliser des saynètes ou une pièce de théâtre autour d’un lieu, d’un thème Activités de création - réaliser des cartes en pop-up représentant la ville ou un bâtiment - réaliser une fresque de la ville - réaliser une maquette d’un lieu ou d’un quartier (en papier, en carton ou à partir de jeux de construction type Jenga) Informations pratiques: Durée : 2H 30 (1h de visite, 1h30 de balade urbaine) Réservations sur demande : 04 88 91 92 31 [email protected] Activité hors exposition Idées d’activités autour de la ville Pour plus d’idées sur les activités pour découvrir l’architecture et l’urbanisme, rendez-vous sur le portail de A partir de photos et plans - Repérer des quartiers, des arrondissements de la ville - Situer un bâtiment la fédération des CAUE http://www.fncaue.fr/spip.php?rubrique87 -­ 16 -­ Glossaire Agglomération : Une «agglomération de population» est un ensemble d’habitations tel qu’aucune ne soit séparée de la plus proche de plus de 200 mètres et qui comprend, au moins, 50 habitants. Une «agglomération multicommunale» (au sens de l’INSEE) est une unité urbaine constituée de plusieurs communes. Aire urbaine : une aire urbaine mesure l’influence de la ville au sens économique du terme. Elle est constituée d’un pôle urbain qui offre, au moins, 5 000 emplois sur son territoire et d’une couronne périurbaine qui regroupe toutes les communes alentour dont, au moins, 40% de la population résidante ayant un emploi travaillent dans l’ensemble de l’aire (pôle ou communes attirées par celui-ci). ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine ; établissement public organisant et finançant le programme national de rénovation urbaine de quartiers de grands ensembles et de quartiers anciens dégradés en lien avec les collectivités et les bailleurs sociaux. Centralité : action d’un élément central sur sa périphérie. Cet élément peut être un centre urbain ou un équipement polarisant plus spécialisé (centre commercial, culturel, administratif...). La centralité dépend du pouvoir d’attraction ou de diffusion de cet élément qui repose à la fois sur l’efficacité du pôle central et sur son accessibilité. Densité : Rapport théorique entre un indicateur statistique (nombre d’habitants, d’emplois, d’entreprises, de mètres carrés de plancher...) et l’espace occupé (logement, surface de terrain brute ou nette, surface de terrain cessible ou autres indicateurs de superficie à différentes échelles géographiques (Vincent Fouchier, 1997). Desserrement urbain : mouvement de la population qui quitte le cœur de l’agglomération - notamment la ville centre - pour s’installer à une distance de plus en plus éloignée de ce cœur. Grands ensembles : Unité d’aménagement résidentielle de un ou plusieurs centaines de logements qui appartiennent pour une grande part - parfois en totalité -, au secteur social et qui sont réalisés sous l’autorité d’un aménageur unique. L’urbanisation sous forme de grands ensembles résulte d’une politique délibérée lancée vers 1953/1955. Métropole : Au sens d’un espace fonctionnel polycentrique et non institutionnel caractérisé par l’intensité des échanges entre les territoires qui le composent en matière d’économie, de déplacements, d’habitat, … Périurbanisation : Qualificatif d’un phénomène général de localisation d’établissements humains (habitat, activités) hors des zones urbanisées mais vivant en relation étroite et quotidienne avec celles-ci. Renouvellement urbain : C’est un des principes fondateurs de la loi SRU qui poursuit essentiellement trois objectifs : contrebalancer la dévalorisation et la ségrégation urbaine en reconstituant des lieux de vie dotés d’équipements collectifs et publics ; lutter contre le développement anarchique des villes, en densifiant les parties urbanisées de façon à recréer des quartier ayant une fonction de polarité ; permettre la réutilisation des sites industriels pollués et friches industrielles et militaires. Site propre : Emplacement de voirie dédié exclusivement à la circulation des transports en commun. Tissu urbain : Dans une agglomération, résultat du cumul et de l’imbrication des éléments d’aménagement de l’espace et de leurs relations les uns avec les autres : disposition et typologie des édifices, parcellaire, voirie, forme des espaces libres et leurs rapports, expression des contraintes du site comme l’hydrographie et le relief. Trame verte et bleue : La Trame verte et bleue est l’outil d’aménagement qui permet de préserver et/ou restaurer les réseaux écologiques dans les territoires. -­ 17 -­ Bibliographie (établie par ordre chronologique de date de parution) Architecture - * L’architecture, Philippe Madec, éd. Autrement, 2004. - Promenade en architecture, Véronique Antoine Andersen, Actes Sud, 2006. - Jeu de piste à Volubilis, Max Ducos, Sarbacane, 2006. - Iggy Peck, l’architecte, Andrea Beaty, David Roberts, Sarbacane, 2009. - Architecture en pop up, Maurice Mathon, Dessain et Tolcra, 2010. - L’architecture, de la hutte au gratte-ciel, Vincent Melacca, Olivier Fabry, Luc Savonnet, Milan Jeunesse, 2008. - Les trois petits cochons, Steven Guarnaccia, éd. Hélium, 2010. - Toutes les maisons sont dans la nature, Didier Cornille, éd. Hélium, 2012. - *L’architecture du XXe siècle : un patrimoine, CRDP de l’académie de Créteil/CNDP, 2004 - *Le Corbusier, livre-dvd, CNDP, 2006 - *Une création, un architecte, livre-dvd, CNDP, 2009 La ville - La ville à petits pas, Nathalie Tordjman, Michèle Le Duc, Actes Sud, 2003. - Circuler en ville, Habiter en ville, Se distraire en ville et Les parfums de la ville, Michel Da Costa Gonçalves, Geoffrey Galand, éd. Autrement, 2004. - 365 contes en ville, Muriel Bloch, Ricardo Mosner, Gallimard Giboulées, 2006. - La ville aux 100 poèmes, Alain Serres, Edmée Cannard, Rue du monde, 2006. - Créacité, Koen de Pooter, Peter Gaude Saboos, Milan jeunesse, 2008. - Villes en poèmes, Michelle Daufresne, Seuil jeunesse, 2008. - Popville, Anouck Boisrobert, Louis Rigaud, Joy Sorman, éd. Hélium, 2009. - Ma ville du futur, illustrations de Pepa Prieto, éd. Les apprentis rêveurs, 2010. - Rhino des villes, Gaëtan Dorémus, Autrement jeunesse, 2010. - Rue Lapuce, Cécile Bonbon, Arnaud Roi, Didier jeunesse, 2010. - Dans ma ville, il y a…, Dans mon immeuble, là-bas…, Kochka, Fabienne Cinquin, éd. du Ricochet, 2011. - Dans ma ville, Les transports et Le chantier, Sophie Amen, Aurélien Débat et Charles Dutertre, Le Vengeur masqué, 2011. - Rapido dans la ville, Joëlle Jolivet, éd. Hélium, 2011. - *Histoire d’une ville : Marseille, Régis Bertrand (dir.), CRDP de l’académie d’Aix-Marseille/Ville de Marseille, 2012 (à paraitre) La maison - La maison à petits pas, Olivier Mignon, Aurélie Lenoir, Actes Sud, 2008. - Les maisons d’ailleurs racontées aux enfants d’ici, Caroline Laffon, Frédéric Malenfer, La Martinière jeunesse, 2009. - Mes maisons du monde, Clémentine Sourdais, éd. Le Sorbier, 2009. - Dans mon appartement, si tu viens…, Kochka, Fabienne Cinquin, éd. du Ricochet, 2011. L’environnement - Ma ville, ma nature, guide des petits gestes verts, Emilie Scheckel, Stéphan Martin, Delagrave, 2003. - Cherchons les petites bêtes : découvertes et activités au jardin, Anne-Sophie Baumann, Clémentine Sourdais, Actes Sud junior, 2009. Marseille - Marseille racontée aux enfants, Jacques Bonnadier, Thierry Ruiz, éd. A. Barthelemy, 2005. - * 1, 2, 3 Marseille ! Balades ludiques pour découvrir ta ville, Aurore Leconte, Lydie Illiou et Saskia Lindenau, éd. Imbernon, 2011. E-books - *Repères pédagogiques en architecture pour le jeune public 2007, Paris, MCC, 84 pages. Disponible à l’adresse suivante : http://www.fncaue.fr/ spip.php?rubrique109 * Ressources disponibles à la librairie d’Athènes CRDP de l’académie d’Aix-Marseille 31, bd d’Athènes 13001 Marseille Métro : gare Saint-Charles Ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 18 h. -­ 18 -­ Sites internet Le réseau Reflex , association de sept équipes françaises engagées dans l’étude et l’action sur le phénomène urbain, publie les Lettres Reflex sur la ville, le territoire, les politiques publiques : http://www.reseau-reflex.org/ Politiques publiques et territoires : ce site regroupant plusieurs urbanistes publie des études sur l’habitat, les services publics, l’insertion, la politique de la ville, le développement local, le bassin parisien : http://www.acadie-reflex.org/->http://www.acadie-reflex.org/>http://www.acadie-reflex.org/ Cyberarchi - Le magazine d’information des Architectes : http://www.cyberarchi.com/actus&dossiers/urbanisme/index. php?dossier=74 Le site du CRDP de Reims sur Charleville (cartes postales anciennes, vieux plans, chronologie…) http://www.crdp-reims.fr/ Le site de la documentation française sur la vie publique : http://www.vie-publique.fr/ La BPAU, bibliothèque des projets architecturaux et urbains: http://www.archi.fr/BPAU/request.php La Fédération Nationale des CAUE http://www.fncaue.fr Archimômes, site internet de la cité de l’architecture entièrement dédié au jeune public (7 à 12 ans) autour de l’architecture du moyen-âge à nos jours. http://www.archimomes.fr -­ 19 -­ Marseille de la ville à la métropole EXPOSITION TOUT PUBLIC 24 NOV. 2012 9 MARS 2013 lundi > samedi de 10h à 18h Entrée Libre Horaires : du lundi au samedi, de 10h à 18h (jusqu’à 21h les soirs de manifestations). Fermeture : du vendredi 21 décembre 2012 au soir au lundi 2 janvier 2013 au matin. L’exposition est accessible aux visiteurs à mobilité réduite ACCÈS Hall Castel - Bâtiment DDTM 13 et DREAL 16 rue Antoine Zattara 13003 MARSEILLE Métro : Saint Charles (lignes 1 et 2) Bus : Ligne 52, Arrêt : Bourdet Nédélec. Gare routière : Saint-Charles CONTACTS AgamMarseille Agam_marseille 04 88 91 92 31 [email protected] www.marseilledelavillealametropole.com LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS LAFARGE AVEC LA COLLABORATION TECHNIQUE DE SYNDICAT DES ARCHITECTES Bouches-du-Rhône Crédit Photo : Agam - IGN - Stéphane Couturier / Réalisation : Agam AVEC LE SOUTIEN DE