L’être vivant dans son environnement
Guillaume BECARD, Maria Elena MARTINO et Flora VINCENT
Guillaume Bécard est professeur de biologie à l'Université Toulouse III – Paul Sabatier
et membre senior de l’Institut universitaire de France. Chercheur au Laboratoire de
recherche en sciences végétales (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), il
étudie une symbiose végétale très ancienne et très répandue qui associe les racines des
plantes et certains champignons du sol appelés champignons mycorhiziens
arbusculaires. Cette symbiose améliore la nutrition et la santé des plantes. Avec son
équipe de recherche, il a contribué ces dernières années à la découverte des signaux
moléculaires et de certains mécanismes ancestraux impliqués dans la reconnaissance
entre la plante et le champignon. Au travers de collaborations industrielles, ses travaux
visent également à promouvoir l'utilisation agronomique de la symbiose mycorhizienne
pour réduire les besoins en irrigation, engrais chimiques et pesticides.
Contact : becard@lrsv.ups-tlse.fr - 05 34 32 38 20
Dans un contexte où notre planète nous apparaît comme de plus en plus petite, comprendre comment les êtres
vivants interagissent entre eux et avec leur environnement, depuis les échelles cellulaires les plus petites
jusqu’aux aux écosystèmes les plus grands, est un enjeu plus que jamais d’actualité. Grâce à de nouvelles
technologies pour explorer le vivant, écologues et biologistes se rapprochent et font évoluer nos conceptions
dans des domaines tels que l’agriculture, la médecine, ou la conservation des espèces.
Maria Elena Martino a obtenu un master en biotechnologie à l'université de Padoue
(Italie), suivi d'un doctorat en sciences vétérinaires. Elle s’attache à comprendre les
processus qui sous-tendent l'évolution des bactéries et leur adaptation à de nouveaux
environnements. Le début de sa carrière de recherche a consisté en la génération de
méthodes pour différencier des espèces bactériennes au niveau moléculaire ; son
projet de thèse s'est basé sur l’étude de l’évolution du genre Aeromonas, bactérie
pathogène pour l’homme et pour plusieurs animaux. En 2014, elle a démarré un
contrat postdoctoral sur le thème de l’évolution expérimentale microbienne à l'Institut
de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard
Lyon 1). Elle travaille actuellement à caractériser les mécanismes génétiques de
l'interaction mutuellement bénéfique entre les bactéries commensales et leurs hôtes animaux.
Certaines bactéries nous font du bien ! L’homme entretient une liaison étroite avec son « microbiote », dont on
connait bien certains bénéfices, comme la production de vitamines. Toutefois, les mécanismes génétiques et
moléculaires déployés par ces bactéries sont encore très peu connus. La recherche fondamentale reste
essentielle pour caractériser le rôle du microbiote intestinal ainsi que pour identifier et valider des souches
probiotiques qui pourraient être utilisés chez l'homme.
Flora Vincent est ingénieure agronome diplômée d’AgroParisTech et actuellement en
troisième année de doctorat à l’Institut de biologie de l’École normale supérieure
(CNRS/ENS/Inserm). Ses travaux portent sur l’analyse des données récoltées lors de
l’expédition Tara Océans, en particulier sur l’importance des diatomées, micro-organismes
responsables d’un quart de la production d’oxygène chaque année. En couplant des
approches théoriques et expérimentales, elle tente de comprendre comment les
interactions entre ces organismes structurent la communauté du plancton. Elle est par
ailleurs co-présidente de l’association WAX Science, qui promeut les sciences et la mixité
en science à travers le développement d’outils innovants, au ton ludique et décalé.