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Il leur faudra néanmoins trouver des acheteurs, qui ne peuvent être que des sociétés qui
auront la capacité de gérer et optimiser les opérations des actifs cédés.
« Le nombre d’acheteurs potentiels est aujourd’hui réduit. Ceux qui ont les capacités
financières requises ont une belle fenêtre d’opportunités », indique Antoine Rostand. « Les
entreprises, y compris certaines compagnies nationales (NOCs), pourraient profiter de ce
contexte difficile pour sécuriser leur accès aux ressources naturelles ou étendre le champ de
leurs opérations en pénétrant sur le marché US ; les investisseurs financiers, eux, pourraient
accélérer le rythme de leurs opérations, notamment dans les services. Si une hausse des
prix du pétrole devaient survenir et se maintenir ne serait-ce que sur deux trimestres,
le nombre de deals devrait croître de manière conséquente ».
Les indépendants aux bases solides auront l’opportunité d’acquérir des actifs pétroliers à
des prix très attractifs du fait des contraintes financières des vendeurs.
Les investisseurs financiers vont eux aussi chercher à faire fructifier leur capital et viser un
mix intéressant de retours sur investissement à travers une stratégie variée de M&A,
notamment dans les services pétroliers.
Les compagnies pétrolières internationales vont se concentrer sur la réduction des coûts
structurels et la constitution de portefeuilles d’actifs de qualité en sélectionnant
rigoureusement leurs acquisitions et en continuant leurs programmes de désinvestissement
d’actifs non stratégiques, notamment dans le midstream. BP, Chevron et Shell, par exemple,
ont annoncé plus de 45 milliards de dollars de ventes d’actifs à moyen-terme.
La géopolitique aura un impact majeur sur l’activité des fusions-acquisitions, selon le rapport
d’A.T. Kearney. Ainsi, au Moyen-Orient, l’austérité fiscale limitera cette activité, quand en
Chine des décisions opportunistes sont à prévoir, en phase avec la vision « One Belt One
Road » de Xi Jinping.
Enfin, les consolidations devraient se multiplier en 2016, les entreprises de taille moyenne
devenant des cibles directes ou commençant elles-mêmes à envisager des stratégies
innovantes de financement.
« De nombreux opérateurs sont affaiblis et peinent à rester compétitifs. S’ils veulent survivre,
il leur faut prendre des décisions difficiles», conclut Antoine Rostand. « Pour ceux qui auront
l’audace et la volonté de mettre en place des stratégies innovantes, cette année sera une
année de grande transformation. Pour ces entreprises, 2016 sera à marquer d’une pierre
blanche ».
A propos de ce rapport
Ce rapport est basé sur une étude globale d’A.T. Kearney et une analyse de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie
pétrolière et gazière mondiale (grandes compagnies pétrolières internationales, compagnies nationales, leaders indépendants
des services et investisseurs financiers) ainsi qu’une enquête auprès de 500 grands dirigeants de cette industrie.
Ce rapport prend en compte les fusions-acquisitions dans l’industrie pétrolière et gazière entre janvier 2003 et décembre 2015
et utilise les codes de la Standard Industrial Classification (SIC).
Transactions ne figurant pas dans cette analyse
• Operations où les deux acteurs (ou leur groupe) n’appartiennent pas à l’industrie gazière et pétrolière
• Operations considérées comme des rachats par Dealogic
• Opérations annoncées hors des délais de cette analyse
La plupart des transactions recensées le sont sur une base annuelle, sauf contre-indication. La date d’annonce, plus proche de
la période de négociations, a été préférée à la date de réalisation.
Dealogic est la principale source de données concernant les fusions-acquisitions. Les données concernant les stocks, les
domaines économiques et la production ainsi que les éléments permettant de qualifier les acteurs indépendants proviennent de