DANS LES VAISSEAUX CAPILLAIRES. 107
aussi àun vaisseau capillaire qui naît immédiatement d'une ar-
tère ou qui se rend directement dans un tronc veineux. Dans
les veines la vitesse est. ordinairement un peu moindre que dans
les artères 1. Halïer 2et Spalïanzani 5sont loin d'être d'accord sur
les vitesses relatives du sang dans ces trois ordres de vaisseaux.
Lorsqu'on examine le cours des globules sanguins dans ies ca-
pillaires ,on voit ces globules, et cela dans le même vaisseau,
doués de vitesses très-différentes :ies uns offrent simultanément
deux mouvements, l'un de rotation, l'autre de translation ;d'autres
sont momentanément en repos : deux globules présentant d'abord
la même vitesse ne conservent qu'accidentellement ia distance qui
les sépare, et si ïa vitesse du sang permet de suivre le même glo-
bule ,on le voit dans ïe même vaisseau capillaire offrir quelquefois
ces différentes phases de mouvements.
Ces phénomènes divers de mouvements porteraient àpenser
que les globules sont doués d'un mouvement spontané, ou bien
que la cause du cours du sang, dans les capillaires ,est différente
de la cause unique qui préside au mouvement de ce liquide dans
ies gros vaisseaux.
Nous avons dû, dans l'examen de cette question, étudier avec
ia plus scrupuleuse attention ies causes auxquelles étaient attri-
bués les mouvements du sang dans ies parties isolées de l'action
du coeur par une ligature, ou séparées du corps par un instrument
tranchant; et ensuite déterminer quelle est l'influence du coeur et
des artères sur la circulation capillaire '\ Ces matières feront l'objet
i
1Lapetitedifférence
quiexiste
entreiesvitesses
dusang,considéréesdanslesvaisseaux
capillaires,
ies artèreset îesveines,ensupposant
quecettedifférencene dépendîtquede
l'étendue
relativedeces-trois
systèmes,
nousporteraitàpenser,contrel'opiniondesiatro-
matliématicicns,
quel'arbreartérielne formerait
pas,parsonensemble,
un cane, dontle
sommet
esta la naissancedel'aorteetla baseauxvaisseaux
capillaires,
maisbienun cône
tronqué,dontla petitebasecorrespondrait
au coeur,
etla grandeauxcapillaires.
Nousne
serions
passurprisqu'onrencontrât
peudedifférenceentrelesdiamètres
decesdeuxbases;
nousferonsla même
remarquepourl'arbreveineux.
2Mémoire
1e1',
surla circulationdusang,p.AI.Lausanne,1756.
3Expériences
surla circulation,etc.traduitparJ.Tourdcs,p.267,18°résultat.
Paris,
anvin.
4Lesrésultatsquenousontdonnéslesobservations
microscopiques,
surcepointdela
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