rompues, ou encore étirées…De plus, ces patients présentent d’autres lésions
notamment des lésions de la région sous-clavière.
Dans la plupart des atteintes sévères du plexus brachial, des lésions des
vaisseaux sub-claviers coexistent. L’ischémie résultante du membre aggrave la
lésion du tissu nerveux.
Jusqu’à ces deux dernières dizaines d’années, le pronostic des
traumatismes dévastateurs du plexus brachial de l’adulte était mauvais,
pessimiste en raison de résultats insatisfaisants et la majorité des patients étaient
finalement amputés. En 1961, YEOMAN et SEDDON recommandaient même
une amputation précoce et la mise en place d’une prothèse appropriée. Certains
auteurs recommandent toujours une amputation afin de soulager les syndromes
douloureux post-traumatiques. La nouvelle façon d’agir, par contraste, consiste
en une intervention chirurgicale précoce et très évoluée :
microneuroanastomoses chirurgicales directes ou utilisant des greffons nerveux
d’interposition vascularisés ou non, neurolyses, réparation de
nerfs,…L’amputation ne doit plus être pratiquée pour soulager la douleur
précoce post-traumatique car c’est habituellement une douleur de
déafférentation, d’origine centrale et ainsi non soulagée par l’amputation
périphérique. De plus, les patients demandent rarement à être amputés même si
leur membre est totalement paralysé et anesthésié.
Depuis ces dernières années, les chirurgiens essaient d’améliorer les
reconstructions du plexus brachial qui consistent à redonner de façon la plus
complète possible de la force et des mouvements d’abduction du bras, de flexion
de l’épaule, de flexion-extension de l’avant-bras, et les mouvements
fonctionnels de la main. Pour cela, plusieurs techniques chirurgicales sont
utilisées conjointement : neurotisation, arthrodèse, ténodèse, transfert de muscle
libre vascularisé, etc. La procédure chirurgicale inclut premièrement une analyse
précise de l’étendue des lésions (cf. score vu précédemment). La neurolyse est
réalisée quand les nerfs périphériques sont en continuité et que des signes de
fibrose sont présents. Selon l’importance de la fibrose, le but chirurgical est
d’enlever ou de déplacer la fibrose autour des faisceaux nerveux. S’il n’y a
aucun faisceau indemne, la résection du segment nerveux endommagé et une
greffe de nerf sont réalisées. Les autres indications pour les greffes de nerfs sont
les ruptures de racines ou de troncs nerveux. Les greffons sont obtenus à partir
du nerf sural, des nerfs sensitifs de l’avant-bras, des nerfs sensitifs de la région
claviculaire et du nerf ulnaire vascularisé dans certains cas. Dans les cas de
traumatismes sévères avec avulsions de racines, la neurotisation peut être
effectuée utilisant des nerfs non lésés du plexus cervical, des nerfs crâniens, ou
des nerfs intercostaux. Le concept thérapeutique vise à rétablir un contrôle actif
de l’épaule, une flexion active du coude et la restauration d’une simple prise,