LES MUSCLES EPITROCHLEENS

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MAITRISE EN SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
M.S.B.M
MEMOIRE POUR LE CERTIFICAT D’ANATOMIE, D’IMAGERIE ET DE MORPHOGENESE
2002-2003
UNIVERSITE DE NANTES
LES MUSCLES EPITROCHLEENS
Par
Laurène LECLAIR
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LEBORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Pr. O. ARMSTRONG
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Pr. A. DE KERSAINT-GILLY
Pr. B. DUPAS
Pr. Y. HELOURY
Pr. J.P. MOISAN
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Ceran :
Mlle M.GARCON – Assistant Ingénieur
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN – Collaboration Technique
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MAITRISE EN SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
M.S.B.M
MEMOIRE POUR LE CERTIFICAT D’ANATOMIE, D’IMAGERIE ET DE MORPHOGENESE
2002-2003
UNIVERSITE DE NANTES
LES MUSCLES EPITROCHLEENS
Par
Laurène LECLAIR
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LEBORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
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Pr. O. ARMSTRONG
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Pr. A. DE KERSAINT-GILLY
Pr. B. DUPAS
Pr. Y. HELOURY
Pr. J.P. MOISAN
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Ceran :
Mlle M.GARCON – Assistant Ingénieur
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN – Collaboration Technique
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I.
RAPPELS ANATOMIQUES
A. Disposition globale des muscles antébrachiaux
B. Vascularisation du segment antébrachial
II.
DISSECTIONS
A. Matériel et méthode
B. Rapports de dissection
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Vue d’ensemble des muscles épitrochléens
Le muscle rond pronateur
Le muscle fléchisseur radial du carpe
Le muscle fléchisseur commun superficiel des doigts
Le muscle long palmaire
Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe
III. ANATOMIE FONCTIONNELLE
A. Action globale des muscles épitrochléens
B. Action du rond pronateur
C. Action du fléchisseur radial du carpe
D. Action du fléchisseur commun superficiel des doigts
E. Action du long palmaire
F. Action du fléchisseur ulnaire du carpe
IV. APPLICATIONS CLINIQUES ET CHIRURGICALES
A.
B.
C.
D.
E.
Les syndromes des loges du segment antébrachial
Les ténosynovites des muscles fléchisseurs
La maladie de Dupuytren
Traitement chirurgical des rétractions en flexion du coude
Le syndrome du canal carpien
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les muscles de l’avant-bras commandent à distance l’unité anatomique fondamentale qu’est
la main ; leurs insertions se situent à divers niveaux et selon des orientations variables mais tous
concourent à la mobilisation harmonieuse de la main, permettant ainsi un mouvement délié et fin
reposant sur des bases stables et solides.
Cette masse musculaire présente un plan superficiel, directement au contact du revêtement
cutané, et un plan profond, au contact du squelette antébrachial : le radius et l’ulna.
On distingue schématiquement deux ensembles fonctionnels pour les muscles superficiels
du segment antébrachial : les muscles de la loge postérieure et latérale ayant principalement une
fonction d’extension du poignet et de supination de l’avant-bras et les muscles de la loge antérieure
et médiale réalisant la flexion du poignet et la pronation de l’avant-bras.
Ces deux ensembles fonctionnels correspondent aussi à des ensembles anatomiques : les
muscles postérieurs et latéraux sont appelés les épicondyliens en raison de leur insertion sur
l’épicondyle (latéral) de l’humérus ; les muscles antérieurs et médiaux sont les muscles
épitrochléens car ils s’insèrent sur l’épitrochlée ou épicondyle médial de l’humérus.
Nous allons étudier l’ensemble anatomique que sont les muscles épitrochléens. Ceux-ci sont
au nombre de cinq, avec de dehors en dedans : le rond pronateur (ou pronator teres), le fléchisseur
radial du carpe, le fléchisseur commun superficiel des doigts, le long palmaire, et le fléchisseur
ulnaire du carpe.
Les muscles épitrochléens sont les muscles de l’avant-bras s’insérant proximalement à la
face antérieure de l’épitrochlée ou épicondyle médial. L’épitrochlée est une saillie osseuse située à
la partie médiale de la palette humérale, en dedans de la trochlée humérale. La nappe musculaire
constituée par les muscles épitrochléens recouvre la partie antérieure et médiale du segment
antébrachial et s’étend jusqu’au radius et à la main.
I.
RAPPELS ANATOMIQUES
A. Disposition globale des muscles antébrachiaux
Selon les auteurs, il est possible de différencier deux ou trois loges regroupant les muscles
du segment antébrachial. Ainsi, H.ROUVIERE et A.DELMAS individualisent trois groupes
musculaires : antérieur, externe et postérieur tandis que P.Kamina considère les deux loges
antérieure et postérieure.
•
•
•
La classification selon H.ROUVIERE est axée à des fins fonctionnelles. Il distingue :
le groupe musculaire antérieur constitué par les épitrochléens, le fléchisseur commun profond
des doigts, le long fléchisseur du pollex et le carré pronateur ;
le groupe musculaire externe avec le supinateur, le court extenseur radial du carpe, le long
extenseur radial du carpe, et le muscle brachio-radialis ;
le groupe musculaire postérieur avec un plan profond (long abducteur du pollex, court extenseur
du pollex, long extenseur du pollex, extenseur propre de l’index) et un plan superficiel (muscle
extenseur commun des doigts, extenseur propre du cinquième doigt, extenseur ulnaire du carpe,
et l’anconé).
Le groupe musculaire antérieur a principalement une fonction de flexion de la main et des
doigts et une fonction de pronation. Le groupe musculaire externe réalise principalement la
supination de l’avant-bras, l’extension et l’abduction du carpe, par ailleurs le brachio-radialis est
responsable de la flexion du poignet. L’extension et l’adduction sont globalement effectuées par le
groupe musculaire postérieur.
P.KAMINA répartit les muscles du segment antébrachial en loge antérieure (regroupant les
muscles antérieurs de la classification de ROUVIERE en y ajoutant le brachio-radialis et le
supinateur) et loge postérieure (groupe musculaire postérieur, long extenseur radial du carpe et
court extenseur radial du carpe).
Cette classification semble moins judicieuse que la précédente, car elle est uniquement
topographique, de plus les muscles supinateur et brachio-radialis prennent leur insertion à la partie
postérieure de l’épicondyle huméral (pour le supinateur) ou de la partie distale de la diaphyse
humérale, puis viennent recouvrir la partie latérale du segment antébrachial d’avant en arrière.
Par ailleurs, à partir de la classification de ROUVIERE, les ensembles anatomiques et
fonctionnels épicondyliens et épitrochléens sont mieux mis en évidence. Les muscles épicondyliens
sont représentés par le plan superficiel du groupe musculaire postérieur, ainsi que le supinateur et le
court extenseur radial du carpe. Ils sont recouverts par le brachio-radialis et le long extenseur radial
du carpe (groupe musculaire externe).
Muscle biceps
brachial
Muscle brachioradialis
Rond
pronateur
Fléchisseur radial
du carpe
Long palmaire
Fléchisseur
ulnaire du carpe
Fléchisseur
commun
superficiel des
doigts
Rétinaculum des
fléchisseurs
Artère
brachiale
Artère radiale
Fléchisseur
commun
superficiel des
doigts
Artère ulnaire
Figure 1a et 1b : Vue antérieure du segment antébrachial
(a : muscles superficiels, b : muscles profond)
•
•
•
•
Pour le groupe antérieur, H.ROUVIERE et A.DELMAS distinguent quatre plans :
le plan des muscles épitrochléens, ou épicondyliens médiaux, superficiels : le pronator teres, le
fléchisseur radial du carpe, le long palmaire, le fléchisseur ulnaire du carpe ;
Le plan du muscle fléchisseur commun superficiel des doigts ;
Le plan des muscles fléchisseurs profonds : le fléchisseur commun profond des doigts, les
muscles lombricaux, le muscle long fléchisseur du pollex ;
Le plan profond, représenté par le rond pronateur.
Ainsi, selon ROUVIERE, les muscles épitrochléens ne sont que les quatre muscles du plan
superficiel, nous y adjoindrons le muscle fléchisseur commun superficiel des doigts. En effet nous
avons constaté dans nos dissections que le tendon huméral du fléchisseur commun superficiel était
solidaire des tendons des autres épitrochléens, de plus d’autres descriptions de référence considèrent
cinq muscles épitrochléens.
Selon la disposition modale, au niveau du plan superficiel, on retrouve de dehors en dedans : le
muscle rond pronateur, le fléchisseur radial du carpe, le long palmaire, et le fléchisseur ulnaire du
carpe. Ils naissent tous par un tendon commun au niveau de l’épitrochlée (ou épicondyle médial) où
ils sont unis puis se séparent et forment une nappe musculaire antérieure et médiale qui occupe
toute la largeur de l’avant-bras.
A la partie profonde de ces quatre muscles, s’étend le muscle fléchisseur commun superficiel
des doigts dont le tendon huméral est joint à celui des autres épitrochléens à leur partie profonde et
inférieure.
Nous étudierons plus loin le détail des insertions décrites dans la littérature comparativement à
nos dissections.
B. Vascularisation du segment antébrachial
Nous allons rappeler la disposition de la vascularisation du segment antébrachial, afin de
pouvoir apprécier les différents rapports entre les pédicules vasculo-nerveux et les muscles
épitrochléens.
1. Vascularisation artérielle
La vascularisation du membre supérieur dépend essentiellement de l’artère brachiale, ou
artère humérale.
En effet, elle fait suite à l’artère axillaire au bord inférieur du muscle grand pectoral, puis
descend dans la région antérieure et médiale du bras, accompagnée du nerf médian, pour traverser
le sillon bicipital médian. Le sillon bicipital médian est un espace séparant le muscle pronator teres
(médialement) du muscle biceps brachial (latéralement), l’artère brachiale chemine dans ce sillon, à
la surface du muscle brachial. Elle se termine enfin à environ 3cm au-dessous du pli du coude et se
divise en une artère radiale et une artère ulnaire.
L’artère humérale laisse une branche artérielle importante, l’artère brachiale profonde, à la
moitié supérieure de l’humérus ; celle-ci participera à la vascularisation du segment antébrachial par
des anastomoses avec les artères radiale et interosseuse commune, participant ainsi au cercle artériel
péri-articulaire du coude.
Trois artères prennent en charge la vascularisation de la face antérieure du segment antébrachial,
de dedans en dehors :
•
L’artère ulnaire est la première branche naissant de la division terminale de l’artère humérale,
elle est responsable de la vascularisation de la partie médiale de l’avant-bras. Son calibre est
habituellement supérieur à celui de l’artère radiale.
Elle s’engage à sa naissance sous le muscle rond pronateur puis sous l’arcade du fléchisseur
commun superficiel et descend médialement dans la région antérieure de l’avant-bras ; elle a
alors pour rapports les tendons du fléchisseur commun superficiel et du fléchisseur ulnaire du
carpe. Au niveau du poignet, l’artère ulnaire chemine avec le nerf ulnaire dans le canal ulnaire
ou loge de Guyon, recouvert par une expansion palmaire du rétinaculum des extenseurs.
•
L’artère interosseuse antérieure naît du tronc interosseux commun, branche collatérale de
l’artère ulnaire, se divisant au-dessus de la membrane osseuse antébrachiale.
Elle descend verticalement en avant de cette membrane, dans l’interstice qui sépare le
muscle fléchisseur profond des doigts du muscle long fléchisseur propre du pollex, à la face
profonde du fléchisseur commun superficiel des doigts. A la partie inférieure de l’avant-bras,
elle traverse la membrane interosseuse et se termine en s’anastomosant avec l’artère
interosseuse postérieure à la face dorsale du poignet.
•
L’artère radiale est l’artère principale latérale de l’avant-bras, elle chemine entre en avant le
ventre du muscle brachio-radialis pour sa partie supérieure, et en arrière de nombreux muscles
dont le supinateur, le rond pronateur, le fléchisseur commun superficiel des doigts, le long
fléchisseur propre du pollex, et le carré pronateur. Elle parcourt ensuite la gouttière du pouls
radial, entre les tendons du brachio-radialis en dehors et du fléchisseur radial du carpe en
dedans.
Les artères ulnaire et radiale se terminent au niveau du carpe en formant les arcades palmaires
superficielle et profonde, responsables de la vascularisation des muscles intrinsèques de la main.
De l’arcade superficielle, partent une artère principale du pouce, une artère radiale de l’index,
des artères digitales palmaires communes (pour les doigts II, III, IV, V). Ces artères s’anastomosent
avec les artères métacarpiennes palmaires (issues de l’arcade palmaire profonde) puis se divisent en
deux artères digitales palmaires propres et cheminent en avant du plan nerveux, le long des bords
adjacents des doigts.
2. Vascularisation veineuse :
Le réseau veineux du membre supérieur est réparti en deux plans : les veines superficielles et les
veines profondes.
Ce sont deux réseaux qui communiquent par de nombreuses anastomoses dépourvues de
valvules ; ils se rejoignent au niveau du creux sous-claviculaire, quand l’artère céphalique
(superficielle) se jette dans l’artère axillaire (profonde) pour former l’artère subclavière.
•
Les veines superficielles sont nombreuses, indépendantes des artères et sont situées au-dessous
du fascia superficiel.
Le réseau veineux superficiel de la main se draine dans trois artères principales au niveau de
l’avant-bras, qui sont, de dedans en dehors : la veine basilique, la veine céphalique, et la veine
médiane du coude. Elles cheminent à la face antérieure du segment antébrachial jusqu’au pli du
coude pour former le M veineux, puis les deux veines superficielles du bras.
•
Les veines profondes accompagnent les artères et portent le même nom qu’elles. Les deux
veines correspondant à une artère sont reliées en elles, de distance en distance, par de courtes
anastomoses transversales.
L’anatomie des troncs nerveux sera vue au cours du rapport des dissections, le trajet des nerfs
périphériques étant moins complexe que la vascularisation du membre supérieur.
II. DISSECTIONS
A. Matériel et méthode
Nos dissections ont été réalisées sur trois pièces anatomiques :
un membre supérieur gauche d’un sujet féminin frais puis formolé
un membre supérieur gauche injecté au latex rouge d’un sujet masculin formolé
un membre supérieur droit d’un sujet féminin frais (dont aucune photo ne figure dans ce
mémoire)
La figure 15 est issue du travail de dissection de Pierre-Henri DACULSI, il s’agit d’un membre
supérieur droit d’un sujet féminin frais.
•
•
•
Le schéma d’incision est le suivant :
•
Une grande incision médiane antérieure partant du milieu de l’humérus descendant jusqu’à
l’articulation radio-ulno-carpienne.
•
quatre incisions transversales :
- à la moitié de l’humérus
- 2 cm au-dessus du coude
- 2 cm au-dessous du coude
- au niveau du poignet
•
La main a été incisée selon deux schémas différents :
- trois incisions partant de la partie proximale du carpe jusqu’à chacun des quatre espaces
interdigitaux,
- une incision médiane allant de la partie proximale du carpe jusqu’au troisième espace
interdigital.
Nous avons utilisé afin de réaliser nos dissections :
- un bistouri avec des lames de taille 23
- des pinces à disséquer
- de nombreuses pinces à clamper : pinces repères, pinces en cœur, ombres d’âne, etc…
- porte-aiguille avec du safil green, ou dagrofil, ou monocryl…
- paires de ciseaux
Les photos de dissections sont toutes des vues antérieures (antéro-médiales et antéro-latérales) de
membres supérieurs gauches disposés selon une même orientation :
dehors (bord radial)
haut (épitrochlée, bras)
bas (main)
dedans (bord ulnaire)
B. Rapports de dissection
1. Vue d’ensemble des muscles épitrochléens
Les muscles épitrochléens forment, au premier abord, une nappe musculaire solidaire, à la
partie médiale et antérieure de l’avant-bras. Cet ensemble est recouvert d’une aponévrose
commune, fibreuse et solide, dont on distingue deux plans : un superficiel transversal s’étendant au
tiers proximal du segment antébrachial et un profond longitudinal s’étendant au contact des corps
musculaires sur toute leur longueur.
Le muscle long
palmaire
Le muscle brachioradialis
Le rond
pronateur
Le muscle fléchisseur
radial du carpe
L’épitrochlée
humérale
Rétinaculum des
fléchisseurs
L’aponévrose
palmaire
L’olécrâne de
l’ulna
Le muscle fléchisseur
commun superficiel des
doigts
Le muscle fléchisseur
ulnaire du carpe
Figure 2 : vue antérieure du segment antébrachial
•
•
•
•
•
•
L’ensemble des muscles épitrochléens a pour rapport :
En dedans : le fascia superficiel, le réseau veineux superficiel, le tissu sous-cutané et la peau ;
En dehors : les muscles brachio-radialis et long extenseur radial du carpe, l’artère radiale et les
veines radiales, et le segment proximal du nerf médian ;
Recouvrant les muscles : le fascia superficiel, le réseau veineux superficiel, le tissu sous-cutané
et la peau ;
A la partie profonde des muscles : le fléchisseur commun profond des doigts et le muscle
fléchisseur propre du pollex ;
En haut : les muscles fléchisseurs du coude : le biceps brachial et le muscle brachialis ;
En bas : le rétinaculum des fléchisseurs, les muscles intrinsèques de la main, et le carpe.
Nerf médian
Fléchisseur
commun
superficiel
des doigts
Rond pronateur
Fléchisseur
radial du carpe
Long
palmaire
Epitrochlée
Fléchisseur
ulnaire du
carpe
Nerf ulnaire
Figure 3 : insertion des muscles épitrochléens sur l’épitrochlée humérale
On délimite artificiellement des aponévroses respectives pour chacun des muscles
épitrochléens afin d’individualiser les corps musculaires. Nous observons de dehors en dedans : le
muscle rond pronateur, le muscle fléchisseur radial du carpe, le muscle fléchisseur commun
superficiel des doigts, le muscle long palmaire, et le fléchisseur ulnaire du carpe.
Le long palmaire étant un muscle très inconstant et variable, il est retrouvé dans la plupart
des cas dans un plan antérieur et superficiel au muscle fléchisseur commun superficiel des doigts.
2. Le muscle rond pronateur
Le rond pronateur est le plus latéral des muscle épitrochléens, et sa forme est grossièrement
celle d’un trapèze, avec une base large, divisée en deux chefs, et un sommet étroit représenté par
son tendon distal unique.
Ainsi l’insertion proximale est composée de deux chefs : le premier, huméral, est le chef
superficiel, d’épaisseur importante, prenant son insertion sur l’épitrochlée humérale en dehors des
autres muscles épitrochléens et sur le septum intermusculaire qui le sépare du muscle fléchisseur
radial du carpe; tandis que le chef profond ulnaire, beaucoup plus fin, s’insère sur la coronoïde de
l’ulna (son tendon est visible sur la figure 14).
Après la réunion de ces deux chefs, au niveau de la face antérieure de l’ulna, le rond
pronateur continue sa direction oblique de dedans en dehors, et de haut en bas ; pour aller s’insérer
sur le radius, au niveau proximal de la diaphyse (à l’union du tiers proximal et du tiers moyen), sur
une largeur d’environ 2cm.
Le tendon du rond pronateur se constitue progressivement, et au niveau de son insertion sur
le radius, on trouve, pour la moitié superficielle, des fibres tendineuses et, pour la moitié profonde,
d’authentiques fibres musculaires.
Le muscle
brachio-radialis
surélevé
Diaphyse radiale à
l’union 1/3
proximal-1/3 distal
Nerf médian
Fléchisseur
radial du carpe
Artère radiale
Epitrochlée
Figure 4 : Insertions proximale et distale du rond pronateur et corps musculaire
Le rapport immédiatement antérieur du rond pronateur est le passage de l’artère radiale et
des veines radiales (celles-ci sont réclinées latéralement sur la figure 5). L’artère radiale abandonne
de nombreuses branches vascularisant le rond pronateur sur toute sa longueur, la partie proximale
reçoit aussi quelques branches artérielles provenant de l’artère humérale.
Les veines, issues du rond pronateur, se drainent vers les veines radiales, satellites de
l’artère, qui rejoindront le réseau veineux superficiel.
Artère radiale
Veines satellites
de l’artère radiale
Artère humérale
Le muscles rond
pronateur soulevé
et retourné
Nerf médian
Rameaux nerveux
Figure 5 : Vascularisation et innervation du rond pronateur
Le nerf médian qui provient de la face antéro-latérale du coude passe entre les deux chefs
musculaires du rond pronateur (voir figure 6). Il rejoint ensuite la partie antérieure et médiane du
segment antébrachial, où il circulera à la face profonde du fléchisseur radial du carpe, puis du
muscle fléchisseur commun superficiel des doigts.
Avant de traverser le canal formé par les deux couches musculaires, le nerf médian laisse, à
la partie proximale du rond pronateur, quelques rameaux nerveux (environ quatre ou cinq branches
nerveuses) qui innerveront l’ensemble du muscle.
Artère radiale
Chef ulnaire du
rond pronateur
Artère humérale
Chef huméral
du rond
pronateur
Nerf médian
Figure 6 : passage du nerf médian entre les 2 chefs du rond pronateur
3. Le muscle fléchisseur radial du carpe
A la partie médiale du rond pronateur nous trouvons le fléchisseur radial du carpe ; c’est un
muscle fusiforme, s’étendant verticalement à la face antérieure et médiane du segment antébrachial.
Ce muscle prend son insertion sur l’épitrochlée humérale en dessous de celle du rond
pronateur, elle est confondue avec l’insertion du long palmaire ou celle du fléchisseur commun
superficiel (si le long palmaire est à la partie médiale du fléchisseur commun superficiel, et non pas
antérieure). Les fibres musculaires sont intriquées et recouvertes d’une aponévrose solide et très
adhérente.
Le fléchisseur radial du carpe descend verticalement, orienté de dedans en dehors, vers le
bord radial de la main. Son tendon solide se forme à partir de la moitié de la longueur de ce muscle,
il passe sous le rétinaculum des fléchisseurs et vient s’insérer par ses fibres tendineuses sur la face
palmaire du métacarpien du deuxième doigt (l’index). On peut, par une dissection fine, dégager
quelques fibres tendineuses s’étendant aux os avoisinants : le troisième métacarpien est notamment
concerné par ces expansions tendineuses.
Tendon du
fléchisseur
radial du carpe
deuxième
métacarpien
Extensions
tendineuses vers le
troisième
métacarpien
troisième
métacarpien
Figure 7 : insertion du tendon du fléchisseur radial du carpe sur le deuxième métacarpien
L’artère radiale chemine latéralement par rapport aux muscles rond pronateur et fléchisseur
radial du carpe. Elle donne des branches artérielles assurant la vascularisation du fléchisseur radial
du carpe pour la moitié distale de son corps musculaire (au niveau de la terminaison du rond
pronateur).
La vascularisation du tiers proximal du muscle est assurée par de petites artères perforantes,
destinées au rond pronateur, qui le traversent pour atteindre le fléchisseur radial du carpe.
Le tendon du fléchisseur radial du carpe est vascularisé, comme les autres tendons des
épitrochléens (à l’exception du rond pronateur), par de minuscules artères visibles de façon
intermittente sur la surface des gaines tendineuses recouvrant les tendons. (L’artère la plus caudale
sur la figure 8 est la dernière artère, destinée au fléchisseur radial du carpe, naissant de l’artère
radiale)
Le drainage veineux du muscle fléchisseur radial du carpe est calqué sur le modèle artériel,
on retrouve fréquemment deux veines satellites d’une artère.
Rameaux
vasculaires :
artériels et
veineux
Veines
satellites
Artère radiale
Fléchisseur
radial du
carpe
Rond
pronateur
Figure 8 : vascularisation du muscle fléchisseur radial du carpe
En réséquant l’aponévrose des muscles épitrochléens, nous pouvons artificiellement
individualiser les corps musculaires respectifs ; ainsi, nous trouvons des artères traversant le muscle
fléchisseur commun superficiel des doigts afin d’atteindre, par sa face médiale, le fléchisseur radial
du carpe. Ces artères proviennent de l’artère interosseuse antérieure, elle-même issue de l’artère
radiale. Les veines de la face médiale suivent le même trajet, en sens inverse.
Accompagnant les artères, nous découvrons deux ou trois rameaux nerveux, issus du nerf
médian. Celui-ci chemine à la face profonde du fléchisseur radial du carpe, oblique vers le dedans,
pour devenir médian, à la face profonde du muscle fléchisseur commun superficiel.
Nous avons cherché en vain d’éventuels rameaux nerveux plus bas situés, les racines
proximales sont seules responsables de l’innervation de ce grand muscle longitudinal.
Branches
vasculaires :
artérielles et
veineuses
Fléchisseur
radial du
carpe
Rond
pronateur
Fléchisseur
commun
superficiel
des doigts
Rameaux
nerveux
Figure 9 : innervation et vascularisation médiale du fléchisseur radial du carpe
4. Le muscle fléchisseur commun superficiel des doigts
Le fléchisseur commun superficiel des doigts est un muscle large qui s’étend à la partie
médiane du segment antébrachial de l’ulna au radius, recouvrant ainsi en partie le muscle
fléchisseur commun profond des doigts et le long fléchisseur du pollex (qui recouvrent la membrane
interosseuse antébrachiale).
Cette grande nappe musculaire, épaisse et puissante, est située en dedans du fléchisseur
radial du carpe et en dehors du long palmaire ou du fléchisseur ulnaire du carpe (selon les variations
du long palmaire). En effet, dans la plupart des cas, le long palmaire s’insère sur l’épitrochlée juste
en avant du fléchisseur commun superficiel des doigts. Dans d’autres situations, il peut s’insérer en
dedans du fléchisseur commun superficiel (situation sur la figure 10).
Fléchisseur
radial du carpe
Plan superficiel du
muscle fléchisseur
commun
superficiel
Les 4 tendons
du fléchisseur
superficiel
des doigts
Artère ulnaire
Plan profond du
muscle fléchisseur
commun
superficiel
Nerf ulnaire
Figure 10 : corps musculaire et tendons du fléchisseur commun superficiel des doigts
Fléchisseur
ulnaire du
carpe
La morphologie du corps musculaire subit quelques variations.
En effet, dans notre première dissection (membre supérieur féminin), le corps musculaire est
divisé en deux ventres : l’un profond destiné aux deuxième et cinquième doigts est une masse
rectangulaire dont la division en deux tendons s’effectue à l’union du tiers moyen et du tiers distal
du segment antébrachial ; l’autre superficiel lui est superposable, les deux tendons issus de sa
division sont destinés aux troisième et quatrième doigts. De plus, la constitution des tendons débute
à la division des deux ventres musculaires, ainsi quelques fibres musculaires sont encore présentes
au niveau du passage des tendons sous le rétinaculum des fléchisseurs. (Cette disposition s’aperçoit
sur la figure 2).
En revanche, dans notre deuxième dissection (membre supérieur masculin), le corps
musculaire n’est pas digastrique, mais divisé en quatre ventres correspondant à chacun des quatre
tendons. Ils sont disposés en deux plans : le plan profond est constitué de deux ventres accolés
destinés aux deuxième et cinquième doigts ; le plan superficiel, qui recouvre de chaque côté
(latéralement et médialement) les ventres profonds, correspond aux ventres destinés aux troisième
et quatrième doigts. Le passage des fibres musculaires aux fibres tendineuses est progressif et
débute à la moitié du segment antébrachial ; lors du passage sous le rétinaculum des fléchisseurs,
seuls des tendons sont présents. (Cette disposition est celle de la figure 10)
L’insertion proximale du fléchisseur commun superficiel des doigts est relativement
importante car constituée schématiquement de trois points d’insertion : deux médiaux et un latéral.
On distingue ainsi un chef huméro-ulnaire et un chef radial :
•
Le chef huméro-ulnaire, médial, prend son insertion sur l’épitrochlée humérale en dedans du
fléchisseur radial du carpe et en dehors du long palmaire ou du fléchisseur ulnaire du carpe ainsi
que sur la partie proximale de l’ulna. (figure 11)
•
Le chef radial, latéral, s’insère sur toute la moitié proximale et antérieure du radius par des
faisceaux musculaires et aponévrotiques formant des arcades dans lesquelles circulent les
artères et veines assurant la vascularisation du rond pronateur. Cette insertion est recouverte par
le rond pronateur et le fléchisseur radial du carpe. (figure 14)
Ces deux chefs sont reliés entre eux par une arcade musculaire, recouverte d’aponévrose,
concave vers le haut. Dans cette arcade passent le nerf médian pour aller à la partie profonde du
fléchisseur commun superficiel, l’artère ulnaire et les veines ulnaires qui se dirigent vers la partie
médiale du segment antébrachial.
Fléchisseur
radial du carpe
Insertion humérale du
fléchisseur commun
superficiel
Veine ulnaire
Artère ulnaire
Epitrochlée
Nerf ulnaire
Insertion ulnaire du
fléchisseur commun
superficiel
Artère récurrente
ulnaire
Long palmaire
et fléchisseur
ulnaire du
carpe
Figure 11 : insertion médiale du fléchisseur commun superficiel des doigts
Après leurs insertions proximales et leur réunion par l’arcade musculaire, les ventres du
muscle fléchisseur commun superficiel des doigts se dirigent verticalement en direction caudale.
Nous pouvons observer un changement de disposition des tendons destinés aux quatre derniers
doigts. En effet, les ventres musculaires destinés aux doigts les plus éloignés de la ligne médiane (le
deuxième et le cinquième) sont les ventres du plan profond donc médians, tandis que les ventres
correspondant aux doigts médians (troisième et quatrième) sont les ventres superficiels latéral et
médial.
Ainsi, à leur naissance, les tendons du fléchisseur commun superficiel des doigts sont
disposés de dehors en dedans : tendon du III, tendon du II, tendon du V, tendon du IV. Juste avant
ou au niveau du rétinaculum des fléchisseurs, il se produit une inversion : les tendons du III et du IV
croisent en avant respectivement ceux du II et du V vers la ligne médiane et se trouvent ainsi
disposés selon l’ordre naturel des doigts.
Après avoir cheminé dans le rétinaculum des fléchisseurs, les tendons se répartissent :
chaque tendon vers le doigt qu’il commande. Ils circulent à la face palmaire et superficielle des
doigts recouvrant le tendon du fléchisseur commun profond correspondant. Ils sont encadrés, de
chaque côté, par deux rameaux nerveux issus du nerf médian pour le deuxième et le troisième
doigts et la partie latérale du quatrième doigt, et issus du nerf ulnaire pour la partie médiale du
quatrième doigt et pour le cinquième doigt. L’ensemble des tendons du doigt est recouvert d’une
gaine fibreuse, dans laquelle nous pouvons distinguer la poulie métacarpienne, la poulie de la
première phalange, la poulie de la deuxième phalange, et des croisillons. (Nous pouvons apercevoir
cette gaine fibreuse sur le deuxième doigt de la figure 12).
Gaine fibreuse du
doigt : poulies et
croisillons
Tendon du
fléchisseur
radial du carpe
Tendon du
fléchisseur commun
superficiel destiné au
troisième doigt
Tendon du
fléchisseur commun
profond des doigts
Phalange moyenne
Phalange distale
Branches de
division du
nerf médian
Tendons du
fléchisseur commun
superficiel
Figure 12 : insertion distale du fléchisseur commun superficiel des doigts
Dans le doigt, le tendon du fléchisseur commun superficiel est superficiel jusqu’à sa division
à la face antérieure de la première phalange pour donner deux languettes. Ces deux languettes
s’écartent et se positionnent de chaque coté du tendon du fléchisseur commun profond, elles
deviennent profondes pour former une gouttière pour le tendon du fléchisseur commun profond.
Elles fusionnent par leur bord médial pour former le Chiasma tendinosum Camperi puis s’insèrent à
la partie distale de la deuxième phalange du doigt. Chaque tendon superficiel forme donc un
anneau, appelé alors tendon perforé, dans lequel passe le tendon correspondant du fléchisseur
profond, appelé tendon perforant.
Rameaux
nerveux (issus du
nerf interosseux)
Nerf médian
Artère interosseuse
antérieure, et ses
branches
Veine
interosseuse et
ses affluents
Fléchisseur
radial du carpe
Fléchisseur
commun
profond des
doigts
Chef radial
profond et chef
ulnaire du
fléchisseur
commun
superficiel
Figure 13 : Vascularisation profonde du fléchisseur commun superficiel des doigts
Le fléchisseur commun superficiel des doigts étant une masse musculaire large, à la fois
ulnaire et radiale, il reçoit sa vascularisation des trois artères de la face antérieure du segment
antébrachial : l’artère radiale et l’artère ulnaire, issues de la division de l’artère humérale, et l’artère
interosseuse antérieure, issue de l’artère ulnaire.
En effet, l’insertion médiale et les ventres médiaux sont vascularisés par l’artère ulnaire
qui chemine à la face profonde des ventres médiaux du fléchisseur commun superficiel. Elle laisse
au passage quelques branches destinées au fléchisseur ulnaire du carpe. La disposition veineuse suit
le même trajet, la partie médiale du fléchisseur commun superficiel se drainant vers la veine ulnaire.
De plus, on remarque que l’insertion médiale de ce muscle est contournée par les artères du cercle
artériel péri-articulaire du coude et notamment par l’artère récurrente ulnaire. (voir figure 11)
Entre le chef latéral superficiel et les ventres profonds du fléchisseur commun superficiel
des doigts, se trouvent l’artère et la veine interosseuses antérieures. L’artère interosseuse
antérieure donne de très nombreuses branches médianes qui se distribuent à l’ensemble du muscle
et le traversent pour atteindre les zones moins bien vascularisées ; ces branches sont accompagnées
d’une ou deux veines satellites. Le pédicule vasculaire interosseux antérieur suit le corps du muscle
fléchisseur commun superficiel.
La face latérale du muscle fléchisseur commun superficiel reçoit des branches artérielles
provenant de l’artère radiale, directement (après la terminaison du rond pronateur) ou via le
muscle rond pronateur. Ces quelques branches viennent en complément d’un apport vasculaire déjà
important. (voir figure 14)
Le fléchisseur commun superficiel des doigts reçoit son innervation par le nerf médian qui,
après avoir cheminé entre les deux chefs du rond pronateur, passe à la partie profonde du
fléchisseur radial du carpe puis dans l’arcade fibro-musculaire réunissant les deux chefs d’insertion
du fléchisseur commun superficiel. Après son passage sous le muscle fléchisseur radial du carpe, le
nerf médian laisse quelques rameaux nerveux très proximaux pour l’innervation du fléchisseur
commun superficiel.
Nous avons retrouvé nerveuses, à la face profonde du fléchisseur commun superficiel, de
fines branches issues du nerf médian via le nerf interosseux antébrachial antérieur (que nous
n’avons pas clairement identifié à la dissection).
Aucune innervation du fléchisseur commun superficiel provenant du nerf ulnaire n’a été
retrouvée. Les seules branches proximales et superficielles du nerf ulnaire étaient à destinée du
fléchisseur ulnaire du carpe et du fléchisseur commun profond.
L’innervation du fléchisseur commun superficiel des doigts est donc, contrairement à celle
des autres muscles épitrochléens, une innervation importante, surtout proximale, mais qui existe
aussi tout le long du corps musculaire.
Fléchisseur
radial du carpe
Rond
pronateur
Chef ulnaire
du rond
pronateur
(insertion sur
la coronoïde)
Branches du nerf
médian destinées au
fléchisseur commun
superficiel
Radius
Chef radial
du fléchisseur
commun
superficiel
Chef ulnaire
du fléchisseur
commun
superficiel
Nerf médian
Figure 14 : insertion latérale et innervation du fléchisseur commun superficiel des doigts
5. Le muscle long palmaire
Le long palmaire, anciennement appelé petit palmaire, est un muscle inconstant et variable,
c’est le plus grêle des muscles épitrochléens. On estime qu’il est absent dans environ 10% des cas.
Il est variable dans son insertion proximale. En effet, comme nous l’avons déjà explicité,
nous lui avons trouvé deux insertions différentes sur trois dissections.
Sur la première et la troisième pièces anatomiques, le long palmaire s’insérait
proximalement sur l’épitrochlée en dehors du fléchisseur ulnaire, en dedans du fléchisseur radial et
à la partie supérieure et antérieure du fléchisseur commun superficiel ; cette disposition semble être
la plus courante à la lecture de la plupart des ouvrages anatomiques.
Sur la deuxième pièce anatomique (dont sont issues la majorité des photographies,
notamment la figure 16), le long palmaire s’insérait entre le fléchisseur ulnaire du carpe en dedans
et le fléchisseur commun superficiel des doigts en dehors, avec des fibres ancrées sur le septum
intermusculaire (commun avec le fléchisseur superficiel des doigts). Ainsi, tous les muscles
épitrochléens étaient quasiment sur un même plan moyen.
Après son insertion sur l’épitrochlée, le long palmaire descend verticalement, légèrement
orienté vers le dehors ; son corps musculaire est grêle et son tendon se constitue progressivement un
peu avant la moitié du segment antébrachial
Le tendon du long palmaire est fin et descend à la face palmaire du rétinaculum des
fléchisseurs pour s’étaler au niveau du carpe en se continuant avec l’aponévrose palmaire. Là
encore nous avons constaté des variations. En effet, dans notre deuxième dissection, le tendon du
long palmaire rejoignait celui du fléchisseur ulnaire du carpe pour se confondre avec lui et s’étalait
sur l’aponévrose palmaire depuis le bord ulnaire du carpe.
Tendon du fléchisseur
ulnaire du carpe
Un des tendons du
fléchisseur commun
superficiel des doigts
Rétinaculum des
fléchisseurs
Tendon du
long palmaire
Tendon du fléchisseur
radial du carpe
Figure 15 : tendon du long palmaire et aponévrose palmaire (main droite)
Muscle court
palmaire
Aponévrose
palmaire
Muscle court
abducteur du
pouce
Le long palmaire reçoit une vascularisation et une innervation proportionnelles à son faible
calibre. Ainsi, nous n’avons trouvé qu’un seul rameau nerveux issu du nerf médian, ayant traversé
le fléchisseur commun superficiel pour atteindre le long palmaire.
De même, du point de vue vasculaire, seules quelques branches grêles assurent l’apport
artériel et le drainage veineux, elles atteignent aussi le long palmaire par l’intermédiaire du
fléchisseur commun superficiel.
Branche du
nerf médian
destinée au
long palmaire
Corps et
tendon grêles
du long
palmaire
Chef ulnaire
du fléchisseur
commun
superficiel
Epitrochlée
Nerf ulnaire
Branches artérielles
et veineuses du long
palmaire
Figure 16 : vascularisation et innervation du corps musculaire du long palmaire
Fléchisseur
ulnaire du
carpe
6. Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe
Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe est le plus médial des épitrochléens.
Son insertion est répartie en deux chefs : le chef huméral est constitué par l’insertion du
fléchisseur ulnaire du carpe sur le bord médial de l’épitrochlée, tandis que le chef ulnaire est
représenté par son insertion sur l’olécrâne, et le bord médial et postérieur de la diaphyse ulnaire
proximale. Ces deux chefs sont réunis par une arcade fibreuse, constituée de fibres aponévrotiques
qui se continuent en recouvrant le corps musculaire.
L’enveloppe aponévrotique antébrachiale adhère au corps musculaire du fléchisseur ulnaire
du carpe. Nous devons réséquer aux ciseaux cette enveloppe fibreuse afin de distinguer la
morphologie du fléchisseur ulnaire (voir figure 17). La forme de ce muscle est grossièrement
rectangulaire, il forme une nappe allongée le long du bord ulnaire du segment antébrachial, et ses
fibres musculaires sont dirigées vers le bas et le dehors.
Epitrochlée
Nerf ulnaire
Chef huméral du
fléchisseur ulnaire
Chef ulnaire du
fléchisseur ulnaire
Olécrâne
Figure 17 : insertion proximale et corps musculaire du fléchisseur ulnaire du carpe
Corps du
fléchisseur
ulnaire du
carpe
Fléchisseur
commun
profond des
doigts
Le tendon du fléchisseur ulnaire du carpe se constitue à partir de son bord latéral,
progressivement l’épaisseur musculaire diminue de manière importante tandis que le calibre
tendineux augmente faiblement. Lors du passage sous le rétinaculum des fléchisseurs, il y a toujours
une majorité de fibres musculaires par rapport aux fibres tendineuses et ce n’est que quelques
millimètres avant son insertion sur l’os pisiforme que le tendon est véritablement et uniquement
constitué de fibres tendineuses.
Depuis son insertion sur le pisiforme, lui-même étant articulé avec le triquetrum, le tendon
du fléchisseur ulnaire du carpe envoie des fibres tendineuses vers le rétinaculum des fléchisseurs
latéralement ; de plus, nous pouvons éventuellement distinguer des fibres tendineuses se dirigeant
vers le cinquième métacarpien.
Tendon du
fléchisseur
radial du carpe
Veine ulnaire
Nerf ulnaire
Tendons du
fléchisseur
commun
superficiel
Os pisiforme
Tendon du muscle
fléchisseur ulnaire
du carpe
Expansion
aponévrotique (vers
le rétinaculum des
fléchisseurs) du
tendon du fléchisseur
ulnaire du carpe
Fibres tendineuses
dirigées vers le
cinquième
métacarpien
Figure 18 : insertion distale du tendon du fléchisseur ulnaire du carpe
La vascularisation du fléchisseur ulnaire du carpe est très particulière car presque
uniquement proximale et se résumant à une branche artérielle issue de l’artère ulnaire. Cette
branche artérielle part depuis le plan profond du fléchisseur commun superficiel, croise en avant le
nerf ulnaire, et se dichotomise plusieurs fois (trois fois dans nos observations) avant d’atteindre le
fléchisseur ulnaire du carpe.
Nous avons retrouvé une branche artérielle distale très fine (visible sur la figure 17). Par
ailleurs, le tendon est vascularisé, comme les autres tendons épitrochléens, par de fines artères
courant à la surface des gaines tendineuses.
Le drainage veineux est calqué sur le modèle artériel, les veines étant satellites des artères.
La grande particularité du fléchisseur ulnaire du carpe est son rapport étroit avec le nerf
ulnaire. En effet, le nerf ulnaire qui est postérieur au niveau du coude, dans la gouttière épitrochléoolécrânienne (en dedans de l’olécrâne et en dehors de l’épitrochlée) redevient antérieur : il s’insinue
entre les deux chefs du fléchisseur ulnaire du carpe.
Le corps musculaire du fléchisseur ulnaire barrant la partie médiale de l’avant-bras, le nerf
ulnaire vient s’accoler à la face profonde de ce muscle puis chemine à la surface du fléchisseur
commun profond en restant protégé par le fléchisseur ulnaire du carpe.
Naturellement le nerf ulnaire va abandonner quelques rameaux nerveux destinés à
l’innervation du fléchisseur ulnaire. Nous avons trouvé deux branches très proximales (mises en
évidence sur la figure 19) et aucune autre branche ne naît par la suite du nerf ulnaire avant son
arrivée à la partie distale du segment antébrachial (les branches qu’il donne alors ne concernent pas
le fléchisseur ulnaire).
Branches artérielles
et veineuses du
fléchisseur ulnaire
du carpe
Branche du nerf ulnaire
destinée au fléchisseur
commun profond
Branches du nerf
ulnaire destinées au
fléchisseur ulnaire
du carpe
Figure 19 : vascularisation et innervation du fléchisseur ulnaire du carpe
Long palmaire
Nerf ulnaire
Fléchisseur
commun
profond
Fléchisseur
ulnaire du
carpe
III. ANATOMIE FONCTIONNELLE
A. Action globale des muscles épitrochléens
L’insertion du groupe musculaire des épitrochléens prend son origine sur l’épitrochlée ou
épicondyle médial, et selon les muscles, se termine à la face latérale du radius, à la face antérieure
du carpe ou à la face antérieure des phalanges. Dès lors, les insertions des muscles et l’orientation
des fibres musculaire suggèrent une action globale de flexion de la main sur l’avant-bras et de
pronation de la main.
B. Action du rond pronateur
De part ses insertions sur l’épitrochlée humérale et la coronoïde de l’ulna, sa terminaison sur
le bord latéral du radius ainsi que l’orientation de ses fibres musculaires (de haut en bas et de
dedans en dehors), nous voyons que le rond pronateur tend à amener le bord latéral de la diaphyse
radiale vers l’avant et le dedans et à le rapprocher de l’ulna. Ce mouvement du radius entraîne un
croisement antérieur de l’ulna, et donc une rotation du bord latéral de la main en avant et en
dedans ; l’action réalisée est la pronation de l’avant-bras.
C. Action du fléchisseur radial du carpe
Le fléchisseur radial du carpe s’insère sur l’épitrochlée pour se terminer sur le deuxième
métacarpien, sa direction est donc vers le bas et le dehors. Il aura donc pour effet une flexion de
l’avant-bras avec une abduction, accompagnées d’une légère pronation car il aura tendance à
amener le bord radial du carpe vers la ligne médiane par l’avant.
D. Action du fléchisseur commun superficiel des doigts
Le fléchisseur commun superficiel prend son insertion sur l’épitrochlée, l’ulna et le radius puis
barre toute la face antérieure du segment antébrachial jusqu'au passage de ses tendons sous le canal
carpien. Ceux-ci cheminent à la face antérieure et superficielle des doigts jusqu’aux phalanges
moyennes (des doigts II, III, IV, V) où s’insèrent les deux bandelettes tendineuses issues de la
division d’un tendon. Le fléchisseur commun superficiel fléchit la phalange moyenne sur la
phalange proximale puis la phalange proximale sur le métacarpien et enfin la main sur l’avant-bras.
E. Action du long palmaire
Le long palmaire est un muscle grêle, vertical et médian, son tendon s’étale sur l’aponévrose
palmaire, sa contraction induira une tension de l’aponévrose palmaire et une flexion de la main.
F. Action du fléchisseur ulnaire du carpe
L’origine du fléchisseur ulnaire est l’épitrochlée, donc médiale. Il descend verticalement à la
face médiale de l’avant-bras pour s’insérer sur l’os pisiforme. L’action du fléchisseur ulnaire du
carpe est une flexion de la main sur l’avant-bras avec une adduction.
IV. APPLICATIONS CLINIQUES ET CHIRURGICALES
Afin d’illustrer notre travail d’anatomie topographique, nous avons choisi quelques
exemples de pathologies et de techniques chirurgicales dans lesquels interviennent les muscles
épitrochléens.
A. Les syndromes des loges du segment antébrachial
Les syndromes de loges sont définis par une ischémie d’un groupe musculaire des membres,
par compression dans une loge ostéo-aponévrotique inextensible. On distingue trois cadres
nosologiques dont le point commun essentiel est l’augmentation de la pression d’un compartiment
fermé, perturbant la fonction et/ou la viabilité de ces tissus : le syndrome aigu de loge, le syndrome
de loge chronique ou récurrent, et le syndrome de Von Volkmann.
La physiopathologie permet d’expliquer ce phénomène qui, selon le contexte, s’explique par
une augmentation du contenu (œdème lié à une ischémie locale, hématome dû à un traumatisme,
augmentation physiologique du volume lors de l’effort, etc…), et/ou par une diminution du
contenant (bandages, plâtres, compressions prolongées…).
Le mécanisme du syndrome de loge et ses conséquences auto-entretiennent un cercle vicieux
aggravant le tableau clinique. En effet la diminution de la perfusion tissulaire induit une diminution
du drainage lymphatique et une souffrance musculaire favorisant l’œdème ; ces phénomènes
aggravent l’augmentation de la pression intra-musculaire, responsable de l’ischémie tissulaire…
Le syndrome de loge aigu correspond aux symptômes aigus présents lors de l’augmentation
pathologique de la pression intra-musculaire ; le mécanisme physiopathologique une fois déclenché
est irréversible.
Le syndrome de loge chronique ou récurrent est retrouvé lors d’hyper-utilisation de muscles
chez certains sportifs (moto, planche à voile…), les manifestations sont temporaires et réversibles à
l’arrêt de l’effort. Elles sont dues à un conflit contenu-contenant qui s’explique notamment par
l’augmentation du volume musculaire de 20 à 30% lors de l’effort physiologique associé à une
absence de phase de récupération et de relâchement permettant d’éviter ces conflits.
Le syndrome de Volkmann est l’ensemble des manifestations séquellaires, tardives et
ultimes sous la forme d’une rétraction ischémique des loges musculaires de l’avant-bras.
L’anatomopathologie permet d’individualiser, dans le cas des syndromes aigus, deux types
d’atteintes : les lésions musculaires et les atteintes nerveuses
•
Le lésions musculaires sont chronologiquement : une réaction inflammatoire aiguë avec un
œdème et une dégénérescence du muscle. Puis ces lésions s’aggravent et deviennent définitives
au bout de 8 heures ; dans les jours qui suivent, on observe une dégénérescence myofibrillaire
installée et enfin une phagocytose par les macrophages et une régénérescence myéloblastique.
L’importance des lésions dépend de la sévérité et de la durée de l’ischémie due à une
occlusion vasculaire. L’atteinte successive des muscles antébrachiaux débute par le
compartiment antérieur profond, le compartiment antérieur superficiel des muscles
épitrochléens est secondairement touché, avec une rétraction musculaire et un effet ténodèse
sur les fléchisseurs des doigts.
•
L’atteinte nerveuse est présente très précocement, et se caractérise d’abord par des troubles
sensitifs, les lésions des fibres motrices de calibre inférieur sont secondaires. Les lésions
histologiques sont proportionnelles à la gravité du syndrome de loge et se présentent sous la
forme de dégénérescence wallérienne : œdème endoneuronal, puis démyélinisation segmentaire
et perte de la continuité axonale, survient enfin la nécrose cellulaire. La régénération axonale est
impossible, elle est empêchée par la prolifération fibreuse endoneuronale et par la compression
due à la fibrose musculaire périphérique.
Le nerf le plus vulnérable est le nerf médian, suivi de la lésion du nerf ulnaire. L’atteinte est
de type paralytique avec une attitude en flexion-pronation du coude, flexion du poignet et des
interphalangiennes, pouce adductus et fléchi dans la paume.
B. Les ténosynovites des muscles fléchisseurs
La ténosynovite est une inflammation d’une gaine synoviale entourant un tendon. Cette
gaine est un tunnel fibreux qui permet le glissement des tendons, en diminuant les forces de
friction ; elle est aussi responsable de la lubrification et de la nutrition des tendons.
La gaine synoviale est fermée à ses deux extrémités, où elle se réfléchit sur le tendon, et
constitue ainsi une cavité virtuelle lubrifiée par le liquide synovial. Il existe des gaines digitales
pour les trois doigts médians, une gaine digitocarpienne externe entourant le long fléchisseur du
pollex et une gaine digitocarpienne interne qui entoure, dans le canal carpien, les tendons
fléchisseurs de tous les doigts longs (entre les plans fléchisseurs superficiel et profond), elle s’étend
jusqu'à la base de la troisième phalange du cinquième doigt.
On distingue plusieurs mécanismes d’inflammation de cette gaine synoviale : le surmenage
(dû à une utilisation intensive), l’infection aiguë, l’infection chronique, la surcharge (ou
ténosynovite métabolique), l’irritation (frottement d’un tendon fléchisseur sur une épine osseuse
irritative) et le doigts à ressaut, avec des formes prolifératives ou sténosantes.
Nous pouvons évoquer, par exemple, le mécanisme de la ténosynovite infectieuse aiguë ou
phlegmon : une plaie pénétrante ou une infection de voisinage peut être à l’origine de l’infection de
la gaine synoviale. L’agent le plus classique est le Staphylococcus aureus ; cependant d’autres
germes peuvent provoquer des phlegmons, dans un contexte d’immunodépression (Candida
albicans, le gonocoque…), de diabète ou bien à l’occasion d’une morsure par un animal
(Pasteurelles). La classification de Michon permet d’individualiser trois stades dans l’évolution de
la ténosynovite.
Un autre type est celui des ténosynovites de surcharge, dues à une accumulation excessive
de substance. Elles sont associées au diabète, à la maladie goutteuse ou encore à la sarcoïdose ; elles
se voient aussi dans l’amylose, chez les insuffisants rénaux en hémodialyse, avec des dépôts
amyloïdes qui entraînent une inflammation des gaines synoviales.
C. La maladie de Dupuytren
La maladie de Dupuytren est une fibrose rétractile irréductible de l’aponévrose palmaire de
la main avec rétraction et flexion des doigts, perceptions de nodules durs et épaississement de
l’aponévrose palmaire moyenne. L’aponévrose palmaire constituée par l’étalement du tendon du
long palmaire, est située entre les tendons des fléchisseurs superficiels et la peau. La maladie de
Dupuytren bloque les doigts en flexion et entraîne un déficit d’extension.
L’étiologie de cette maladie est encore mal déterminée. Des facteurs génétiques, des
microtraumatismes professionnels, des affections nerveuses, le diabète ou encore l’alcoolisme sont
évoqués.
La thérapeutique de la maladie de Dupuytren peut être chirurgicale ou médicale ; le
traitement chirurgical consiste en une section des tissus malades, « aponévrectomie » sélective, et la
conservation des aponévroses saines recouvrant les tendons des fléchisseurs superficiel et profond
des doigts. Le risque de cette intervention est la section des artères et nerfs sensitifs des doigts
impliqués dans la trophicité et l’innervation des tendons des fléchisseurs.
D. Traitement chirurgical des rétractions en flexion du coude
Certains enfants sont atteints d’une rétraction congénitale des avant-bras et des mains en flexion
maximale. L’impotence fonctionnelle induite par la flexion à environ 150° est majeure et, pour
redonner une fonction au membre supérieur de ces enfants, il est possible de recourir à la chirurgie.
En effet, l’intervention consiste à désinsérer l’ensemble fonctionnel et anatomique des
muscles épitrochléens pour les insérer artificiellement sur la diaphyse de l’ulna.
Ce geste chirurgical diminue ainsi la flexion du coude et du poignet et permet une position
du membre supérieur à environ 90° de flexion, correspondant à la position fonction, c'est-à-dire
celle permettant la plus grande fonction quand le membre est immobile.
E. Le syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien est une entité clinique en rapport avec une compression du
nerf médian au poignet. Cette pathologie est fréquente chez la femme de plus de 50 ans et elle
s’exprime par des acroparesthésies nocturnes.
Certaines de ses étiologies concernent les muscles épitrochléens : une ténosynovite des
fléchisseurs, des anomalies anatomiques musculaires (fléchisseur commun superficiel, fléchisseur
radial du carpe) ou encore des causes traumatiques.
Le traitement chirurgical consiste en l’ouverture du rétinaculum des fléchisseurs qui peut
être associé au nettoyage des gaines tendineuses dans le cas de ténosynovites par exemple.
BIBLIOGRAPHIE
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française de la chirurgie de la main, 1996 ; tome 8, Editions scientifiques et médicales Elsevier
SAS.
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DAVID-CHAUSSE J., PICOT C. Le syndrome du canal carpien. EMC Appareil Locomoteur 41609 – 15006 A10
DHEM A. GOUAZE A. Sobotta, atlas d’anatomie humaine ; tome 1, tête, cou et membre supérieur.
4ème édition, Editions Médicales Internationales, 2000.
GREEN J.H. SILVER P.H.S Manuel d’anatomie humaine, MASSON, Paris, 1986.
KAMINA P. Précis d’anatomie clinique, tome 1, anatomie générale, organogenèse des membres,
membre supérieur, membre inférieur. Editions Maloine, 2002
NETTER F.H. Atlas d’anatomie humaine. 2ème édition, ICON learning systems.
PELISSIER P. Les ténosynovites des fléchisseurs (à l’exclusion de la polyarthrite rhumatoïde).
Cahier d’enseignement de la société française de la chirurgie de la main, 2001 ; tome 13, Editions
scientifiques et médicales Elsevier SAS.
ROUVIERE H. DELMAS A. Anatomie humaine descriptive, topographique te fonctionnelle 15ème
édition, tome 3, membres. Editions Masson
Nous tenons à remercier Monsieur le Professeur ROGEZ pour son attention, sa disponibilité
et ses conseils lors de la réalisation de ce travail.
Nous remercions Messieurs Stéphane LAGIER et Yvan BLIN pour leur gentillesse et l’aide
précieuse qu’ils nous ont apportée.
Nous souhaitons remercier les étudiants avec qui nous avons travaillé au laboratoire pour
leur soutien et leur présence ; et parmi eux, Pierre-Henri DACULSI pour le prêt d’une photographie
de dissection.
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