E SOMMAIRE Avril 2016

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N° 198
Avril
2016
nd
de la régio
du préfet
E
SOMMAIR
RISQUE INONDATION
E
n un an, l’État territorial et ses
partenaires ont fait avancer de
nombreux chantiers stratégiques
indispensables au développement et au
rayonnement de l’Île-de-France.
p. 2
EU Sequana : un exercice unique
EMPLOI ET ENTREPRISES
p. 3
Mobilisation pour l’économie et pour l’emploi
LAÏCITÉ
p. 4
Former à la laïcité
ÉTUDE
Ligne 16 : les gares, lieux de vie économique
DOSSIER
aris
réfet de P
p
,
e
c
n
ra
’Île-de-F
p. 4
Dans un contexte économique toujours
difficile, nous avons accéléré et accentué
ensemble nos actions en faveur de l’emploi et
du développement économique. Aujourd’hui,
notre engagement s’intensifie.
Un plan d’urgence pour l’emploi a été
annoncé le 18 janvier dernier par le Président de la République avec
notamment, parmi les mesures annoncées, la mise en place de l’aide
Embauche PME pour accompagner le développement des TPE/PME.
Plus de 315 000 entreprises sont potentiellement concernées dans
notre région. Près de 2 600 entreprises franciliennes en ont d’ores et
déjà fait la demande.
En écho à ce plan d’urgence, j’ai réuni le 16 mars dernier, au Conseil
économique social et environnemental, de nombreux acteurs de
l’économie francilienne pour les appeler à se mobiliser pour l’emploi et
l’économie et leur présenter les différents dispositifs existants pour les
accompagner et les soutenir dans leurs projets d’embaucher, de former
et d’investir en Île-de-France.
D’ici 2030, le Grand Paris c’est plus de 100 milliards d’euros d’investissement pour notre région, et donc de formidables opportunités de
croissance et de développement pour les entreprises franciliennes !
C’est donc maintenant qu’il faut agir !
Renforcer la cohésion sociale républicaine et apporter à nos concitoyens les plus en souffrance des réponses efficaces et concrètes aux
difficultés économique et sociale qu’ils rencontrent fait également
partie de nos priorités, ne l’oublions pas.
Cette ambition, j’ai souhaité la traduire par un plan d’actions concrètes en
faveur des trois zones de sécurité prioritaires de Paris, dont les six orientations principales vous sont présentées dans le dossier de cette Lettre.
L’avenir de la République se joue dans ces quartiers, comme il se joue
dans une centaine d’autres quartiers de diverses villes et banlieues en
France, pour lesquels le gouvernement a décidé, en octobre dernier, de
déployer des moyens spécifiques, dont le Pacte de la deuxième chance.
RENFORCER LA COHÉSION
SOCIALE RÉPUBLICAINE
Ensemble, soyons les acteurs de notre avenir, poursuivons nos efforts
pour améliorer notre capacité de vivre ensemble au sein de notre
modèle républicain auquel nous sommes si attachés.
Jean-François CARENCO
Préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris
RISQUE INONDATION
BRÈVES
NOMINATION
Marie-Christine Parent,
©DR
diplômée de l’École nationale de la statistique et de
l’administration économique
(Ensae), a été nommée directrice régionale de l’Insee Île-de-France. Elle
a pris ses fonctions le 15 février 2016.
SANTÉ
VIRUS ZIKA
Vous souhaitez vous rendre dans les pays
concernés par l’épidémie du virus zika ?
Avant de partir, consultez les «Conseils aux
voyageurs» et le dossier «Maladie à virus
Zika» sur les sites web des ministères des
Affaires étrangères et de la Santé.
> Conseils aux voyageurs :
www.diplomatie.gouv.fr
EU Sequana : un exercice unique
L
e risque d’inondation est le
premier risque naturel majeur
en Île-de-France. Si les crues
sont des phénomènes naturels des cours
d’eaux, leur impact sur la vie quotidienne
des habitants, sur l’activité économique
ou sur l’organisation sociale peut être
considérable, notamment dans la région francilienne qui héberge 12 millions
d’habitants, 1/3 de l’activité économique
nationale et les principaux lieux de
décision économique et politique.
830 000 Franciliens, plus de 55 000
entreprises et 620 000 emplois se
trouvent en zone inondable. Aujourd’hui,
une crue de type 1910 (crue centennale de référence) causerait jusqu’à 30
milliards d’euros de dommages directs
et jusqu’à 60 milliards sur cinq ans, selon
une étude de l’OCDE. Cinq millions de
personnes seraient impactées dans leur
vie quotidienne et 1,5 million d’entre
elles se retrouveraient sans électricité.
> Dossier «Maladie à virus Zika» :
L’État mobilisé
www.social-sante.gouv.fr
Si une crue est inéluctable, les pouvoirs
publics, les entreprises et les particuliers sont néanmoins en mesure
d’adopter des mesures de protection
et d’anticipation.
Organisé par la préfecture de police, du
7 au 18 mars derniers, l’exercice EU
Sequana 2016 s’est inscrit dans cette
optique. Il visait tout à la fois à
tester la gestion de crise qu’à
sensibiliser la population au risque
d’inondation.
Première cause de mortalité, le cancer
représente chaque année environ 21 500
décès en Île-de-France. De nombreuses
disparités infra-régionales existent. L’ORS
publie un diagnostic mené à échelle fine,
réalisé à partir des données de mortalité et
d’affection de longue durée (ALD).
Les couvertures vaccinales des enfants
franciliens sont globalement supérieures
aux valeurs nationales mais des progrès
sont encore possibles pour les vaccinations
RRO, hépatite B, méningocoque C.
En savoir plus : www.ors-idf.org
AMÉNAGEMENT
D’ici 2030, de Paris à l’aéroport Charles-deGaulle, les forts besoins en déplacements
engendreront une congestion généralisée du
réseau routier. L’étude sur l’aménagement et
les déplacements du Nord francilien, pilotée par
la DRIEA*, propose de modifier profondément
les pratiques de déplacement, en complément
des actions de développement des transports
collectifs déjà prévues.
Ce premier exercice* zonal européen
de gestion de crise simulant une crue
centennale de la Seine en Île-de-France
fut un franc succès. L’ensemble des 90
participants franciliens, opérateurs publics
et privés mais également européens
(Espagne, Belgique, Italie, République
Tchèque) a joué le jeu tout comme des
milliers de Franciliens. Cet exercice grandeur nature, coordonné par le Secrétariat
général de la Zone de Défense et de sécurité de Paris, et financé en grande partie
par la Commission européenne, a mis en
lumière le remarquable travail accompli
depuis des mois et a permis de procéder
à des ajustements de méthode en cas de
crise réelle.
Les enjeux pour la préfecture
de région
La préfecture de la région d’Île-de-France,
préfecture de Paris est particulièrement
concernée par le risque d’inondation
puisque son bâtiment est directement
situé en zone inondable.
En écho à l’exercice EU Sequana 2016,
les services de la préfecture de région ont
donc participé jeudi 10 mars à un exercice de simulation pour tester le Plan de
continuité d’activité des services (PCA)
et le Plan de protection contre les inondations (PPCI) de la préfecture. Ce fut
également l’occasion de tester les plans
d’évacuation d’un centre d’hébergement
en lien avec la Direction régionale et
interdépartementale de l’hébergement
et du logement (DRIHL).
* Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience collective, à l’échelle européenne, notamment à la suite des inondations exceptionnelles à Prague en 2002 et à Londres
en 2007. Avec l’entrée en vigueur de la directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation en novembre 2007, des avancées significatives ont été réalisées
en Île-de-France. Une stratégie locale, déclinant la directive européenne et la loi d’application, a
donné lieu à la mise en place d’une gouvernance du risque inondation, co-pilotée par le préfet
de région et le préfet de police.
En savoir plus : www.driea.ile-de-france.
developpement-durable.gouv.fr
©PRIF
*Direction régionale et interdépartementale de
l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France.
Cellule de crise de la préfecture de région à l’occasion de l’exercice de simulation
EU Sequana - Jeudi 10 mars 2016.
EMPLOI / ENTREPRISES
Mobilisation pour l’économie et pour l’emploi
©PRIF
Chaque jour, l’État mobilise tous les
acteurs de l’économie francilienne afin
que cette formidable opportunité bénéficie aux entreprises de la région et contribue à l’emploi de tous les Franciliens. Une
grande rencontre a également été organisée mercredi 16 mars dernier, au Conseil
économique, social et environnemental
(CESE), avec les organisations patronales
et professionnelles pour faire connaître
les nouvelles mesures instaurées pour
faciliter l’embauche, notamment dans les
TPE-PME, et l’investissement.
Rencontres pour l’économie et l’emploi CESE, 16 mars 2016.
Des mesures phares pour les
entreprises
Afin que ces formidables opportunités
bénéficient aux entreprises, les services
de l’État* sont mobilisés pour mettre en
œuvre toutes les mesures gouvernementales (prime embauche PME, Pacte de responsabilité et de solidarité, Crédit d’impôt
©PRIF
D
ans les prochaines années, les
projets liés au Grand Paris
vont représenter un investissement sans précédent. Entre la création de quatre lignes de métro express
et le développement de l’actuel réseau
de transport, l’aménagement de nouveaux quartiers autour des futures gares,
la construction de 70 000 logements
par an, les travaux liés aux transitions
énergétique et numérique pour faire de
la région capitale une « Smart City », la
Chambre de commerce et d’industrie
de Paris - Île-de-France estime à 100
milliards d’euros les investissements
supplémentaires injectés dans l’économie francilienne. Les études prospectives évaluent, par ailleurs, à plus de
165 000 les besoins en recrutement du
BTP pour répondre aux seuls besoins
liés au développement du réseau de
transport et à la transition énergétique.
Jean-François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris conclut les
Rencontres pour l’emploi et l’économie – 16 mars 2016.
pour la compétitivité et l’emploi (CICE),
nologies, les biotechnologies et le nuamortissement supplémentaire sur les
mérique, mais aussi dans l’ensemble des
investissements industriels, crédit d’imfilières industrielles et de services.
pôt recherche…) qui permettront à la
Par ailleurs, l’amortissement supplémenFrance de renouer avec la croissance,
taire sur les investissements industriels
d’améliorer la compétitivité et de dévepermettra aux entreprises, qui réalisent
lopper l’emploi.
des investissements entre le 15 avril 2015
Avec la Région et en lien avec les parteet le 14 avril 2016, un suramortissement
naires sociaux, ils élaborent
de 40 %.
un vaste plan de formation
Le Grand Paris,
des demandeurs d’emploi
D’autres mesures phares
en fonction des besoins
sont en préparation pour
c’est plus de
de main d’œuvre selon les
permettre, notamment aux
100 milliards
bassins d’activités.
entreprises engagées dans
d’euros
En Île-de-France, le Crédit
des dépenses de recherche
d’impôt pour la compétifondamentale et de déved’investissement
tivité et l’emploi (CICE),
loppement expérimental,
d’ici 2030.
instauré en 2013, a bénéde bénéficier du crédit
ficié à 269 276 entreprises
d’impôt recherche (CIR).
(2014) pour investir, embaucher, accroître
les salaires ou améliorer leur compétivité
Ce soutien actif de l’État doit permettre
face à la concurence.
aux quelques 313 000 TPE et PME franEn matière d’investissement, les enciliennes d’asseoir leur dynamisme
treprises franciliennes bénéficient du
pour conforter le rang international de
soutien fort de Bpifrance qui leur offre
la région francilienne, déjà à la 2e place
des solutions de financement pour
européenne pour les investissements
donner vie à leurs projets, innover, se
étrangers, et son rôle de locomotive de
développer, exporter ou conquérir de
l’économie française.
nouveaux marchés. En 2014, en Île-de* La Direction régionale des entreprises, de la concurrence,
France, Bpifrance a ainsi accompagné
de la consommation, du travail et de l’emploi, avec ses
14 581 entreprises investies dans des
correspondants PME et ses chargés du développement de
secteurs d’avenir comme les écotechl’emploi, et Pôle emploi, avec ses 600 conseillers entreprises.
Pour en savoir plus :
http://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france
LAÏCITÉ
Former à la laïcité
P
atrick Kanner, ministre de la Ville,
de la Jeunesse et des Sports, a
confié au Commissariat général
à l’égalité des territoires (CGET) la mission de piloter et coordonner le plan
national de formation « Valeurs de la
République et Laïcité », destiné aux acteurs
de terrain en contact avec les publics.
Objectif national de ce plan : former
10 000 personnes par an au cours des
deux prochaines années, via la diffusion
d’un kit pédagogique qui se déploie en
trois temps :
> niveau 1 : formation nationale des
« formateurs de formateurs » ;
> niveau 2 : formation régionale des
« formateurs » d’acteurs de terrain ;
> niveau 3 : formation locale des
acteurs de terrain.
Au niveau francilien
Au niveau régional, le déploiement
de ces formations est assuré par la
Direction régionale de la jeunesse, des
sports et de la cohésion sociale (DRJSCS).
Il mobilise les services de l’État, les têtes
de réseaux de la jeunesse, de l’éducation
populaire, les associations, le mouvement
sportif ainsi que les centres de ressources
pour la politique de la ville.
Les 10, 11, 12 février et 14, 15, 16 mars
derniers, la DRJSCS a organisé ses
premières sessions de formation de
formateurs d’acteurs de terrain.
À cette occasion, deux formatrices de la
DRJSCS, habilitées « laïcité » par le CGET,
ont formé une trentaine de candidats :
des représentants des têtes de réseaux
associatives (Ligue de l’Enseignement,
CEMEA, foyers de jeunes travailleurs,
centres sociaux...), les centres de ressource politique de la ville, des représentants du réseau sport (CREPS, INSEP...) et des agents de l’État (dont des délégués
du préfet et des agents des DDCS ).
Ces partenaires de la DRJSCS ont
désormais pour mission de démultiplier le
plan auprès de leur réseau en organisant
des sessions de formation d’acteurs de
terrain (éducateurs, informateurs jeunesse,
animateurs, conseillers et éducateurs
sportifs, bénévoles des petites associations de quartiers...) qui leurs permettront
d’adopter un discours clair et univoque
sur la laïcité et un positionnement adapté
à leurs situations professionnelles.
ÉTUDE
Ligne 16 : les gares, lieux de vie économique
L
a ligne 16 du Grand Paris Express
desservira dix gares au nord-est
de Paris, de Saint-Denis Pleyel
à Noisy-Champs. L’étude réalisée par
l’Insee Île-de-France et l’Atelier parisien
d’urbanisme (APUR), dans le cadre des
travaux de l’Observatoire des quartiers de gare du Grand Paris, offre un
portrait du tissu économique actuel
afin de mesurer l’impact de ce nouveau
réseau de transport dans les quartiers qui
accueilleront ces gares.
Fin 2012, les dix quartiers de gare de
la ligne 16 regroupent 68 600 emplois
salariés, dont la moitié à Saint-Denis Pleyel.
Parmi eux, trois types de quartiers se distinguent de par leur activité économique.
vran-Livry, Chelles, Noisy-Champs.
À Sevran-Beaudottes, les activités liées à la
santé prédominent, grâce au Centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger.
À Noisy-Champs, c’est l’enseignement,
d’où une présence importante de cadres.
Les quatre autres quartiers correspondent
à un centre-ville où se situent les mairies,
qui constituent les premiers employeurs.
> Trois quartiers avec de nombreux
Trois types de quartiers
emplois d’ouvriers et d’employés : le
Bourget RER, Aulnay, Clichy-Montfermeil.
Dans ces trois quartiers, la majorité des
emplois relèvent des fonctions industrielles et support (commerce de gros,
industrie et travaux de construction
spécialisés) et des fonctions commerciales et de services de proximité.
> Six quartiers, plutôt résidentiels, forte-
> Saint-Denis Pleyel, un quartier de gare
ment orientés vers les services publics :
La Courneuve « Six Routes », Le
Blanc-Mesnil, Sevran-Beaudottes, Se-
atypique.
Ce quartier se distingue des autres par
son poids économique et son caractère
PRÉFET
DE LA RÉGION
D’ÎLE-DE-FRANCE
professionnel (huit emplois salariés pour
un actif occupé résident).
C’est aussi le seul à offrir de nombreux
emplois dans les activités tertiaires
supérieures, notamment dans le
secteur des assurances, au sein d’un
tissu économique diversifié. Les cadres
représentent quatre emplois sur dix,
soit la plus forte proportion parmi les
dix quartiers de la ligne.
Le contraste entre Saint-Denis Pleyel et
les autres quartiers de la future ligne 16
s’accentue sous l’effet de la dynamique
immobilière du secteur de Saint-Denis.
Source : Insee, Clap 2012, traitement Apur.
Pour en savoir plus Céline Calvier, Karl Pancarte (Insee), Stéphanie Jankel, Sophie Renouvel (Apur).
« Le tissu économique des quartiers de gare
de la ligne 16 du métro du Grand Paris. »
« Une présence importante des services
publics », Insee Île-de-France, Analyses n°28,
février 2016.
Directeur de la publication : Jean-Sébastien Lamontagne, directeur du cabinet du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris
Directrice de la rédaction : Sandrine Khemici - Rédactrice en chef : Sylvie Marin-Lamellet
5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Site Internet : www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france
Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862 - Conception : Agence-École LVB2
Exécution graphique et impression : Préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris
Avril 2016
nd
de la régio
du préfet
aris
réfet de P
p
,
e
c
n
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’Île-de-F
RENFORCER LA COHÉSION
SOCIALE RÉPUBLICAINE
Jean-François Carenco, préfet de la région
d’Île-de-France, préfet de Paris a présenté en
janvier dernier, à la Philarmonie de Paris, un
plan d’actions en faveur des territoires les plus
en souffrance de la capitale parisienne.
Parmi ces territoires, qui cumulent des difficultés d’ordre économique et social avec des
difficultés liées à l’impact de faits de délinquance réitérés, une attention particulière est
portée aux trois zones de sécurité prioritaires
(ZSP) de Paris :
> Barbès - Château rouge – Goutte d’Or
dans le 18e arrondissement ;
> Curial, Stalingrad, Cambrai dans le 19e ;
> Orteaux Saint-Blaise Réunion dans le 20e.
L’objectif de ce plan, axé autour de six orientations majeures, est de renforcer la cohésion
sociale républicaine au profit des habitants de
ces quartiers prioritaires.
« L’avenir de la République se joue dans ces quartiers ! Pour que tous nos concitoyens partagent
ces valeurs républicaines, il est indispensable que
l’État renforce la cohésion sociale au profit de la
population » rappelle Jean-François Carenco.
Au-delà des mesures de sécurité, qui relèvent
de l’action du préfet de police de Paris, l’État
s’engage, via ce plan d’actions, à améliorer
le quotidien des Parisiens qui vivent dans
ces quartiers prioritaires et à redoubler ses
efforts au profit de :
> l’emploi et du développement de l’activité ;
> du logement et de la mixité sociale ;
> de l’accès à la culture ;
> de la réduction des tensions dans l’espace
public.
L’État agit en partenariat avec la ville de
Paris, co-responsable du contrat de ville
2015-2020 signé au printemps 2015, les
associations et tous les citoyens qui
s’engagent pour une communauté de destin,
fraternelle et solidaire.
POLITIQUE DE LA VILLE
Le plan d’actions en faveur
des zones prioritaires de Paris
se décline autour de six
orientations
principales
concrètes
orientations
principales
concrètes
et
et opérationnelles. Le préfet
de la région d’Île-de-France,
préfet de Paris a par ailleurs
nommé des responsables
services
de l’État
pour
assurer
desdes
services
de l’État
pour
assurer
un
un suivi précis de mise en œuvre
de ce plan et leur a fixé des
objectifs à atteindre. L’État et ses
partenaires
ont ainsi
collectivepartenaires
ont ainsi
collectivement
ment une obligation de résultats.
©PRIF
Plan ZSP : six orientations majeures
Jeunes suivis dans le cadre du Pacte de la 2ème chance autour de Sophie Brocas,
préfète, secrétaire générale de Paris - Décembre 2015.
Orientation n°1
Orientation n°2
Orientation n°3
Accompagner les jeunes
en voie d’exclusion :
le Pacte de la deuxième chance
Développer les actions
en faveur de l’emploi
Soutenir les entreprises
L’objectif est ici de proposer aux jeunes
placés sous-main de justice ou en
probation, particulièrement sous qualifiés et en situation de délinquance avec
un fort risque de récidive, des solutions
immédiates et efficaces pour assurer
leur réinsertion dans une vie stable
et positive.
Pour amener ces jeunes soit vers une
formation qualifiante à très forte perspective d’emploi, soit vers un emploi
aidé et in fine vers un emploi autonome
et durable, les dispositifs existants (CIE,
contrat apprentissage et de professionnalisation, emplois d’avenir et francs)
sont mobilisés.
Chaque année, dix-huit jeunes sont
suivis et accompagnés par une cellule
« emploi » de proximité (trois groupes de
six jeunes en entrée-sortie permanente
sont constitués, chaque groupe étant
rattaché à une ZSP). Cette cellule, présidée par un membre du corps préfectoral
et composée des services de l’État, se
réunit chaque mois pour assurer le suivi
de ces jeunes et de leur parcours.
À ce jour, parmi les dix-huit jeunes suivis
par cette cellule, neuf ont trouvé un emploi
(deux CDI, sept CDD).
Soutenir l’activité économique, l’implantation et l’épanouissement des entreprises au
sein des ZSP est une priorité pour l’État.
Dans les zones de sécurité prioritaires, le
chômage est plus élevé qu’ailleurs. L’État y
mène donc plusieurs actions en faveur de
l’emploi :
À cet effet, des moyens sont mobilisés dans
le cadre des fonds de revitalisation et via la
Caisse des dépôts et consignations (CDC)
avec un double objectif :
Le retour à l’emploi des jeunes diplômés bac + 2 en les accompagnant vers
une première expérience professionnelle,
notamment via les emplois aidés (CIE
Starter, contrats d’avenir…).
Pour l’embauche d’un jeune bac + 2
demandeur d’emploi, résidant dans une
ZSP et accédant à un CDD de 12 mois
avec 35 heures hebdomadaires à un salaire
au SMIC (CIE Starter), une aide de prise
en charge par l’État de 45 % du salaire est
mise en place.
Faciliter et soutenir l’implantation des
entreprises en remédiant aux difficultés
rencontrées pour trouver des locaux et
recruter des salariés (financement des
baux commerciaux, offres de logements à
proximité des entreprises…).
Favoriser la création d’entreprise et
leur pérennité par l’accompagnement des
porteurs de projets.
Le réseau d’accompagnement à la création d’entreprise, BGE PaRIF, soutient les
réseaux associatifs parisiens de créations
d’entreprise avec la mise en place d’actions
innovantes d’appui aux porteurs de projets
telles que les couveuses-incubateurs d’entreprises ou les espaces de coworking.
L’accompagnement vers l’emploi des
jeunes sans diplôme et sans qualification
en réservant des places au sein de l’École
de la deuxième chance et des Établissements publics d’insertion de la défense
(EPIDE).
L’accompagnement vers l’emploi des
chômeurs longue durée. Une Charte de
parrainage des cadres de la préfecture de
région s’engageant à parrainer des demandeurs d’emploi résidant en ZSP a par
exemple été lancée au printemps 2015.
 L’offre de stages de découverte aux
élèves de 3e issus des ZSP.
©DR
(cf. interview et témoignage en page 4)
Espace de coworking.
POLITIQUE DE LA VILLE
Orientation n°4
Orientation n°5
Orientation n°6
Favoriser la mixité
économique et sociale
Favoriser l’accès à la culture
Renforcer la médiation sociale
en milieu scolaire
Annoncé par le Premier Ministre lors du
Comité interministériel (CIM) du Grand
Paris le 15 octobre 2015, le jumelage entre
de grands établissements publics culturels (EPC) et chacune des 21 zones de
sécurité prioritaires de la région constitue
assurément la mesure la plus symbolique
de la démarche de démocratisation de
l’accès à la culture que doit incarner le
Grand Paris.
Pour réduire les écarts entre la situation économique et sociale des ZSP et celle des autres
quartiers de Paris, la recherche de la mixité
sociale doit nécessairement accompagner les
actions conduites en faveur de l’emploi.
Pour cela, l’État, la ville de Paris et les
bailleurs sociaux mettent en place des
conventions spécifiques d’attribution des
logements sociaux et la préfecture de
région encourage désormais les fonctionnaires à se loger en ZSP.
Le 10 décembre 2015, le préfet de la région
d’Île-de-France, préfet de Paris a réuni 22
établissements publics culturels franciliens
pressentis pour s’inscrire dans ce projet de
jumelage. Des propositions concrètes de
jumelages ont été confirmées, dont notamment celui entre la Philharmonie de Paris et
la ZSP du 19e arrondissement.
Un effort particulier doit également être
fait pour améliorer le cadre de vie et
l’habitat dans les ZSP, tant dans le parc
privé que dans le parc social.
L’État améliore le cadre de vie
et l’habitat.
Zoom sur…
La médiation sociale vise à réguler les
comportements à risques dans et aux
abords des établissements scolaires, à
réduire la violence et à renforcer l’expression citoyenne.
En liaison avec la mission académique sur
l’éducation prioritaire, un médiateur est
installé dans chaque ZSP concernée. Des
formations sont organisées à destination des équipes pédagogiques et des
élèves-médiateurs désignés dans chaque
établissement.
Et le sport ?
Le sport représente pour les jeunes une
opportunité de formation et d’emploi.
C’est une discipline attractive pour leur devenir, aussi
bien pour son sens pédagogique, de développement
personnel et d’apprentissage collectif des règles.
Des actions pour l’intégration par le sport
seront prochainement mises en place.
Pour les logements privés, l’État met en
œuvre un plan d’actions pour repérer les
copropriétés fragiles, avec l’appui de l’ANAH,
des collectivités et de la préfecture de police.
Il accompagne également les copropriétés
en décrochage, via le Programme opérationnel de prévention et d’accompagnement des copropriétés (POPAC) pour
résorber les dysfonctionnements le plus en
amont possible, et lutter contre la précarité
énergétique.
Concernant le parc de logements sociaux, le
dispositif d’abattement de la taxe foncière sur
les propriétés bâties (TFPB), dont bénéficient
les bailleurs sociaux, est renforcé, en contrepartie de la mise en œuvre d’actions contribuant à améliorer la qualité de services aux
locataires (financement de la vidéoprotection,
de personnels de proximité et de projets
associatifs, renforcement de l’entretien des
pieds d’immeuble, sécurisation des parties
communes, développement de chantiers
éducatifs et d’insertion, médiation locative…).
Le fonds interministériel de prévention de
la délinquance (FIPD) est lui aussi renforcé.
©Vincent N’Guyen
©DRIHL
Les projets sont conçus librement par les
grandes structures culturelles. Ils doivent
porter une grande ambition : permettre
aux publics ciblés de participer à la création
culturelle et renforcer ainsi leur sentiment
d’appartenance à la République.
La question de la violence à l’école et du
harcèlement entre élèves est particulièrement sensible en ZSP.
Jumelage Philharmonie de Paris - ZSP du 19e
Ce partenariat artistique et culturel s’adresse à des jeunes de plus de 14 ans en décrochage scolaire.
Immergés dans l’univers professionnel du spectacle et de la culture, ces jeunes prennent part à diverses activités artistiques,
dont notamment la création musicale, via un usage appuyé des nouvelles technologies (création sonore et musicale assistée
par ordinateur, etc.). Deux autres disciplines, danse et théâtre, sont également proposées.
En complément, des stages dans les services de la Philharmonie leur sont offerts pour découvrir les différents métiers.
Expression individuelle, création collective, contact direct avec la vie professionnelle… Une expérience partenariale
unique, construite avec les associations du quartier, pour redonner confiance à ces jeunes, leur permettre de renouer avec
l’institution scolaire et favoriser leur insertion sociale et professionnelle.
POLITIQUE DE LA VILLE
PACTE DE LA DEUXIÈME CHANCE
Rencontre avec Jacques Wadrawane
Sous-préfet, chargé de mission auprès du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris
notamment des jeunes mineurs, il y a
encore de réelles difficultés à proposer aux
jeunes des solutions à la fois efficaces et
réactives pour leur permettre une réelle
insertion sociale et lutter contre la spirale
de l’économie souterraine.
©PRIF
Le Pacte de la deuxième chance a l’ambition d’apporter à ces jeunes une « réponse
à la carte » afin de les remobiliser puis de
les amener soit vers une formation qualifiante, soit un emploi aidé et enfin vers un
emploi autonome. Il s’agit donc d’un suivi
proche, réactif et sur la durée.
En quoi consiste le Pacte de la deuxième
chance ?
Combien de personnes bénéficient de ce
dispositif et quels profils sont recherchés ?
La prévention de la délinquance et de la
récidive reste une grande priorité nationale. Malgré l’étendue de la palette de
solutions aujourd’hui disponible et la diversité des intervenants (autorité judiciaire et
services de la PJJ ou du SPIP, État, collectivités territoriales compétentes, services
de prévention spécialisés et associations)
pour l’accompagnement des jeunes, et
Ce dispositif s’adresse aux jeunes vivant
dans les quartiers prioritaires de la
politique de la ville et très éloignés de
l’emploi. Notre « cœur de cible » ce sont
les jeunes placés sous-main de justice ou
en probation, en âge de travailler (18 à
25 ans). Ce sont des jeunes qui ont déjà
franchi le pas de la délinquance et sont
placés sous l’autorité de la justice.
Comment ce travail s’articule-t-il avec les
entreprises ?
Un travail d’inventaire des entreprises a
été effectué et des contacts avec les chefs
d’entreprises ont été noués par les délégués du préfet afin de les sensibiliser à ce
programme. Une fois identifiés, les chefs
d’entreprises intéressés par un partenariat
avec l’État s’engagent à accueillir un à deux
jeunes par an sur la base d’une convention
de partenariat établie entre le chef d’entreprise et le préfet. À ce jour, une soixantaine
d’entreprises est répertoriée dans le Pacte
de la deuxième chance.
L’État va-t-il étendre ce pacte ?
Ce dispositif a été lancé le 1er juillet 2015
par Jean François Carenco, préfet de la
région d’Île-de-France, préfet de Paris. À ce
jour, on atteint un taux d’insertion de l’ordre
de 85 %. La circulaire interministérielle
n° 2015/326 du 8 décembre 2015 étend
désormais le Pacte de la deuxième chance
à l’ensemble des départements de métropole et d’Outre-Mer. Témoignage de Raphaël, entré dans le dispositif
« J’étais sans projet d’avenir, en contrôle
judiciaire, sous liberté surveillée avec beaucoup de difficulté et aucune qualification
ni ambition particulière. Grâce au Pacte de
la deuxième chance mis en place par le
préfet de région, Jean-François Carenco, j’ai
retrouvé la motivation de m’en sortir grâce
à l’aide et la sincère intention de m’aider
venant de la part du préfet et de ses délégués présents sur ce dispositif.
PRÉFET
DE LA RÉGION
D’ÎLE-DE-FRANCE
Très vite, j’ai été contacté et j’ai pu m’exprimer sans gêne sur mon passé et mes
difficultés et l’aide qui m’a été apportée fut
précieuse. Assez rapidement, j’ai décroché
un emploi, appris d’autres choses et pu
saisir des opportunités que, seul, je n’aurais
pas pu obtenir.
Je découvre, aujourd’hui, un autre mode de
vie tout en gagnant suffisamment d’argent
pour subvenir à mes besoins et à ceux de
ma famille. J’ai fait de nouvelles rencontres
et cette aide m’a vraiment permis de me
réinsérer. Contrairement à ce qu’on peut
entendre comme fausses promesses, toutes
celles que l’on m’a faites ici ont été tenues.
Un grand merci à toutes les personnes qui
ont œuvré et qui œuvrent pour nous aider
et qui tendent la main aux gens comme moi
qui veulent s’en sortir mais qui n’ont pas de
quoi se faire entendre. Merci beaucoup. »
Directeur de la publication : Jean-Sébastien Lamontagne, directeur du cabinet du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris
Directrice de la rédaction : Sandrine Khemici - Rédactrice en chef : Sylvie Marin-Lamellet
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