N° 198 Avril 2016 nd de la régio du préfet E SOMMAIR RISQUE INONDATION E n un an, l’État territorial et ses partenaires ont fait avancer de nombreux chantiers stratégiques indispensables au développement et au rayonnement de l’Île-de-France. p. 2 EU Sequana : un exercice unique EMPLOI ET ENTREPRISES p. 3 Mobilisation pour l’économie et pour l’emploi LAÏCITÉ p. 4 Former à la laïcité ÉTUDE Ligne 16 : les gares, lieux de vie économique DOSSIER aris réfet de P p , e c n ra ’Île-de-F p. 4 Dans un contexte économique toujours difficile, nous avons accéléré et accentué ensemble nos actions en faveur de l’emploi et du développement économique. Aujourd’hui, notre engagement s’intensifie. Un plan d’urgence pour l’emploi a été annoncé le 18 janvier dernier par le Président de la République avec notamment, parmi les mesures annoncées, la mise en place de l’aide Embauche PME pour accompagner le développement des TPE/PME. Plus de 315 000 entreprises sont potentiellement concernées dans notre région. Près de 2 600 entreprises franciliennes en ont d’ores et déjà fait la demande. En écho à ce plan d’urgence, j’ai réuni le 16 mars dernier, au Conseil économique social et environnemental, de nombreux acteurs de l’économie francilienne pour les appeler à se mobiliser pour l’emploi et l’économie et leur présenter les différents dispositifs existants pour les accompagner et les soutenir dans leurs projets d’embaucher, de former et d’investir en Île-de-France. D’ici 2030, le Grand Paris c’est plus de 100 milliards d’euros d’investissement pour notre région, et donc de formidables opportunités de croissance et de développement pour les entreprises franciliennes ! C’est donc maintenant qu’il faut agir ! Renforcer la cohésion sociale républicaine et apporter à nos concitoyens les plus en souffrance des réponses efficaces et concrètes aux difficultés économique et sociale qu’ils rencontrent fait également partie de nos priorités, ne l’oublions pas. Cette ambition, j’ai souhaité la traduire par un plan d’actions concrètes en faveur des trois zones de sécurité prioritaires de Paris, dont les six orientations principales vous sont présentées dans le dossier de cette Lettre. L’avenir de la République se joue dans ces quartiers, comme il se joue dans une centaine d’autres quartiers de diverses villes et banlieues en France, pour lesquels le gouvernement a décidé, en octobre dernier, de déployer des moyens spécifiques, dont le Pacte de la deuxième chance. RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE RÉPUBLICAINE Ensemble, soyons les acteurs de notre avenir, poursuivons nos efforts pour améliorer notre capacité de vivre ensemble au sein de notre modèle républicain auquel nous sommes si attachés. Jean-François CARENCO Préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris RISQUE INONDATION BRÈVES NOMINATION Marie-Christine Parent, ©DR diplômée de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), a été nommée directrice régionale de l’Insee Île-de-France. Elle a pris ses fonctions le 15 février 2016. SANTÉ VIRUS ZIKA Vous souhaitez vous rendre dans les pays concernés par l’épidémie du virus zika ? Avant de partir, consultez les «Conseils aux voyageurs» et le dossier «Maladie à virus Zika» sur les sites web des ministères des Affaires étrangères et de la Santé. > Conseils aux voyageurs : www.diplomatie.gouv.fr EU Sequana : un exercice unique L e risque d’inondation est le premier risque naturel majeur en Île-de-France. Si les crues sont des phénomènes naturels des cours d’eaux, leur impact sur la vie quotidienne des habitants, sur l’activité économique ou sur l’organisation sociale peut être considérable, notamment dans la région francilienne qui héberge 12 millions d’habitants, 1/3 de l’activité économique nationale et les principaux lieux de décision économique et politique. 830 000 Franciliens, plus de 55 000 entreprises et 620 000 emplois se trouvent en zone inondable. Aujourd’hui, une crue de type 1910 (crue centennale de référence) causerait jusqu’à 30 milliards d’euros de dommages directs et jusqu’à 60 milliards sur cinq ans, selon une étude de l’OCDE. Cinq millions de personnes seraient impactées dans leur vie quotidienne et 1,5 million d’entre elles se retrouveraient sans électricité. > Dossier «Maladie à virus Zika» : L’État mobilisé www.social-sante.gouv.fr Si une crue est inéluctable, les pouvoirs publics, les entreprises et les particuliers sont néanmoins en mesure d’adopter des mesures de protection et d’anticipation. Organisé par la préfecture de police, du 7 au 18 mars derniers, l’exercice EU Sequana 2016 s’est inscrit dans cette optique. Il visait tout à la fois à tester la gestion de crise qu’à sensibiliser la population au risque d’inondation. Première cause de mortalité, le cancer représente chaque année environ 21 500 décès en Île-de-France. De nombreuses disparités infra-régionales existent. L’ORS publie un diagnostic mené à échelle fine, réalisé à partir des données de mortalité et d’affection de longue durée (ALD). Les couvertures vaccinales des enfants franciliens sont globalement supérieures aux valeurs nationales mais des progrès sont encore possibles pour les vaccinations RRO, hépatite B, méningocoque C. En savoir plus : www.ors-idf.org AMÉNAGEMENT D’ici 2030, de Paris à l’aéroport Charles-deGaulle, les forts besoins en déplacements engendreront une congestion généralisée du réseau routier. L’étude sur l’aménagement et les déplacements du Nord francilien, pilotée par la DRIEA*, propose de modifier profondément les pratiques de déplacement, en complément des actions de développement des transports collectifs déjà prévues. Ce premier exercice* zonal européen de gestion de crise simulant une crue centennale de la Seine en Île-de-France fut un franc succès. L’ensemble des 90 participants franciliens, opérateurs publics et privés mais également européens (Espagne, Belgique, Italie, République Tchèque) a joué le jeu tout comme des milliers de Franciliens. Cet exercice grandeur nature, coordonné par le Secrétariat général de la Zone de Défense et de sécurité de Paris, et financé en grande partie par la Commission européenne, a mis en lumière le remarquable travail accompli depuis des mois et a permis de procéder à des ajustements de méthode en cas de crise réelle. Les enjeux pour la préfecture de région La préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris est particulièrement concernée par le risque d’inondation puisque son bâtiment est directement situé en zone inondable. En écho à l’exercice EU Sequana 2016, les services de la préfecture de région ont donc participé jeudi 10 mars à un exercice de simulation pour tester le Plan de continuité d’activité des services (PCA) et le Plan de protection contre les inondations (PPCI) de la préfecture. Ce fut également l’occasion de tester les plans d’évacuation d’un centre d’hébergement en lien avec la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL). * Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience collective, à l’échelle européenne, notamment à la suite des inondations exceptionnelles à Prague en 2002 et à Londres en 2007. Avec l’entrée en vigueur de la directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation en novembre 2007, des avancées significatives ont été réalisées en Île-de-France. Une stratégie locale, déclinant la directive européenne et la loi d’application, a donné lieu à la mise en place d’une gouvernance du risque inondation, co-pilotée par le préfet de région et le préfet de police. En savoir plus : www.driea.ile-de-france. developpement-durable.gouv.fr ©PRIF *Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France. Cellule de crise de la préfecture de région à l’occasion de l’exercice de simulation EU Sequana - Jeudi 10 mars 2016. EMPLOI / ENTREPRISES Mobilisation pour l’économie et pour l’emploi ©PRIF Chaque jour, l’État mobilise tous les acteurs de l’économie francilienne afin que cette formidable opportunité bénéficie aux entreprises de la région et contribue à l’emploi de tous les Franciliens. Une grande rencontre a également été organisée mercredi 16 mars dernier, au Conseil économique, social et environnemental (CESE), avec les organisations patronales et professionnelles pour faire connaître les nouvelles mesures instaurées pour faciliter l’embauche, notamment dans les TPE-PME, et l’investissement. Rencontres pour l’économie et l’emploi CESE, 16 mars 2016. Des mesures phares pour les entreprises Afin que ces formidables opportunités bénéficient aux entreprises, les services de l’État* sont mobilisés pour mettre en œuvre toutes les mesures gouvernementales (prime embauche PME, Pacte de responsabilité et de solidarité, Crédit d’impôt ©PRIF D ans les prochaines années, les projets liés au Grand Paris vont représenter un investissement sans précédent. Entre la création de quatre lignes de métro express et le développement de l’actuel réseau de transport, l’aménagement de nouveaux quartiers autour des futures gares, la construction de 70 000 logements par an, les travaux liés aux transitions énergétique et numérique pour faire de la région capitale une « Smart City », la Chambre de commerce et d’industrie de Paris - Île-de-France estime à 100 milliards d’euros les investissements supplémentaires injectés dans l’économie francilienne. Les études prospectives évaluent, par ailleurs, à plus de 165 000 les besoins en recrutement du BTP pour répondre aux seuls besoins liés au développement du réseau de transport et à la transition énergétique. Jean-François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris conclut les Rencontres pour l’emploi et l’économie – 16 mars 2016. pour la compétitivité et l’emploi (CICE), nologies, les biotechnologies et le nuamortissement supplémentaire sur les mérique, mais aussi dans l’ensemble des investissements industriels, crédit d’imfilières industrielles et de services. pôt recherche…) qui permettront à la Par ailleurs, l’amortissement supplémenFrance de renouer avec la croissance, taire sur les investissements industriels d’améliorer la compétitivité et de dévepermettra aux entreprises, qui réalisent lopper l’emploi. des investissements entre le 15 avril 2015 Avec la Région et en lien avec les parteet le 14 avril 2016, un suramortissement naires sociaux, ils élaborent de 40 %. un vaste plan de formation Le Grand Paris, des demandeurs d’emploi D’autres mesures phares en fonction des besoins sont en préparation pour c’est plus de de main d’œuvre selon les permettre, notamment aux 100 milliards bassins d’activités. entreprises engagées dans d’euros En Île-de-France, le Crédit des dépenses de recherche d’impôt pour la compétifondamentale et de déved’investissement tivité et l’emploi (CICE), loppement expérimental, d’ici 2030. instauré en 2013, a bénéde bénéficier du crédit ficié à 269 276 entreprises d’impôt recherche (CIR). (2014) pour investir, embaucher, accroître les salaires ou améliorer leur compétivité Ce soutien actif de l’État doit permettre face à la concurence. aux quelques 313 000 TPE et PME franEn matière d’investissement, les enciliennes d’asseoir leur dynamisme treprises franciliennes bénéficient du pour conforter le rang international de soutien fort de Bpifrance qui leur offre la région francilienne, déjà à la 2e place des solutions de financement pour européenne pour les investissements donner vie à leurs projets, innover, se étrangers, et son rôle de locomotive de développer, exporter ou conquérir de l’économie française. nouveaux marchés. En 2014, en Île-de* La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, France, Bpifrance a ainsi accompagné de la consommation, du travail et de l’emploi, avec ses 14 581 entreprises investies dans des correspondants PME et ses chargés du développement de secteurs d’avenir comme les écotechl’emploi, et Pôle emploi, avec ses 600 conseillers entreprises. Pour en savoir plus : http://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france LAÏCITÉ Former à la laïcité P atrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a confié au Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) la mission de piloter et coordonner le plan national de formation « Valeurs de la République et Laïcité », destiné aux acteurs de terrain en contact avec les publics. Objectif national de ce plan : former 10 000 personnes par an au cours des deux prochaines années, via la diffusion d’un kit pédagogique qui se déploie en trois temps : > niveau 1 : formation nationale des « formateurs de formateurs » ; > niveau 2 : formation régionale des « formateurs » d’acteurs de terrain ; > niveau 3 : formation locale des acteurs de terrain. Au niveau francilien Au niveau régional, le déploiement de ces formations est assuré par la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). Il mobilise les services de l’État, les têtes de réseaux de la jeunesse, de l’éducation populaire, les associations, le mouvement sportif ainsi que les centres de ressources pour la politique de la ville. Les 10, 11, 12 février et 14, 15, 16 mars derniers, la DRJSCS a organisé ses premières sessions de formation de formateurs d’acteurs de terrain. À cette occasion, deux formatrices de la DRJSCS, habilitées « laïcité » par le CGET, ont formé une trentaine de candidats : des représentants des têtes de réseaux associatives (Ligue de l’Enseignement, CEMEA, foyers de jeunes travailleurs, centres sociaux...), les centres de ressource politique de la ville, des représentants du réseau sport (CREPS, INSEP...) et des agents de l’État (dont des délégués du préfet et des agents des DDCS ). Ces partenaires de la DRJSCS ont désormais pour mission de démultiplier le plan auprès de leur réseau en organisant des sessions de formation d’acteurs de terrain (éducateurs, informateurs jeunesse, animateurs, conseillers et éducateurs sportifs, bénévoles des petites associations de quartiers...) qui leurs permettront d’adopter un discours clair et univoque sur la laïcité et un positionnement adapté à leurs situations professionnelles. ÉTUDE Ligne 16 : les gares, lieux de vie économique L a ligne 16 du Grand Paris Express desservira dix gares au nord-est de Paris, de Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs. L’étude réalisée par l’Insee Île-de-France et l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), dans le cadre des travaux de l’Observatoire des quartiers de gare du Grand Paris, offre un portrait du tissu économique actuel afin de mesurer l’impact de ce nouveau réseau de transport dans les quartiers qui accueilleront ces gares. Fin 2012, les dix quartiers de gare de la ligne 16 regroupent 68 600 emplois salariés, dont la moitié à Saint-Denis Pleyel. Parmi eux, trois types de quartiers se distinguent de par leur activité économique. vran-Livry, Chelles, Noisy-Champs. À Sevran-Beaudottes, les activités liées à la santé prédominent, grâce au Centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger. À Noisy-Champs, c’est l’enseignement, d’où une présence importante de cadres. Les quatre autres quartiers correspondent à un centre-ville où se situent les mairies, qui constituent les premiers employeurs. > Trois quartiers avec de nombreux Trois types de quartiers emplois d’ouvriers et d’employés : le Bourget RER, Aulnay, Clichy-Montfermeil. Dans ces trois quartiers, la majorité des emplois relèvent des fonctions industrielles et support (commerce de gros, industrie et travaux de construction spécialisés) et des fonctions commerciales et de services de proximité. > Six quartiers, plutôt résidentiels, forte- > Saint-Denis Pleyel, un quartier de gare ment orientés vers les services publics : La Courneuve « Six Routes », Le Blanc-Mesnil, Sevran-Beaudottes, Se- atypique. Ce quartier se distingue des autres par son poids économique et son caractère PRÉFET DE LA RÉGION D’ÎLE-DE-FRANCE professionnel (huit emplois salariés pour un actif occupé résident). C’est aussi le seul à offrir de nombreux emplois dans les activités tertiaires supérieures, notamment dans le secteur des assurances, au sein d’un tissu économique diversifié. Les cadres représentent quatre emplois sur dix, soit la plus forte proportion parmi les dix quartiers de la ligne. Le contraste entre Saint-Denis Pleyel et les autres quartiers de la future ligne 16 s’accentue sous l’effet de la dynamique immobilière du secteur de Saint-Denis. Source : Insee, Clap 2012, traitement Apur. Pour en savoir plus Céline Calvier, Karl Pancarte (Insee), Stéphanie Jankel, Sophie Renouvel (Apur). « Le tissu économique des quartiers de gare de la ligne 16 du métro du Grand Paris. » « Une présence importante des services publics », Insee Île-de-France, Analyses n°28, février 2016. Directeur de la publication : Jean-Sébastien Lamontagne, directeur du cabinet du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris Directrice de la rédaction : Sandrine Khemici - Rédactrice en chef : Sylvie Marin-Lamellet 5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Site Internet : www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862 - Conception : Agence-École LVB2 Exécution graphique et impression : Préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris Avril 2016 nd de la régio du préfet aris réfet de P p , e c n ra ’Île-de-F RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE RÉPUBLICAINE Jean-François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris a présenté en janvier dernier, à la Philarmonie de Paris, un plan d’actions en faveur des territoires les plus en souffrance de la capitale parisienne. Parmi ces territoires, qui cumulent des difficultés d’ordre économique et social avec des difficultés liées à l’impact de faits de délinquance réitérés, une attention particulière est portée aux trois zones de sécurité prioritaires (ZSP) de Paris : > Barbès - Château rouge – Goutte d’Or dans le 18e arrondissement ; > Curial, Stalingrad, Cambrai dans le 19e ; > Orteaux Saint-Blaise Réunion dans le 20e. L’objectif de ce plan, axé autour de six orientations majeures, est de renforcer la cohésion sociale républicaine au profit des habitants de ces quartiers prioritaires. « L’avenir de la République se joue dans ces quartiers ! Pour que tous nos concitoyens partagent ces valeurs républicaines, il est indispensable que l’État renforce la cohésion sociale au profit de la population » rappelle Jean-François Carenco. Au-delà des mesures de sécurité, qui relèvent de l’action du préfet de police de Paris, l’État s’engage, via ce plan d’actions, à améliorer le quotidien des Parisiens qui vivent dans ces quartiers prioritaires et à redoubler ses efforts au profit de : > l’emploi et du développement de l’activité ; > du logement et de la mixité sociale ; > de l’accès à la culture ; > de la réduction des tensions dans l’espace public. L’État agit en partenariat avec la ville de Paris, co-responsable du contrat de ville 2015-2020 signé au printemps 2015, les associations et tous les citoyens qui s’engagent pour une communauté de destin, fraternelle et solidaire. POLITIQUE DE LA VILLE Le plan d’actions en faveur des zones prioritaires de Paris se décline autour de six orientations principales concrètes orientations principales concrètes et et opérationnelles. Le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris a par ailleurs nommé des responsables services de l’État pour assurer desdes services de l’État pour assurer un un suivi précis de mise en œuvre de ce plan et leur a fixé des objectifs à atteindre. L’État et ses partenaires ont ainsi collectivepartenaires ont ainsi collectivement ment une obligation de résultats. ©PRIF Plan ZSP : six orientations majeures Jeunes suivis dans le cadre du Pacte de la 2ème chance autour de Sophie Brocas, préfète, secrétaire générale de Paris - Décembre 2015. Orientation n°1 Orientation n°2 Orientation n°3 Accompagner les jeunes en voie d’exclusion : le Pacte de la deuxième chance Développer les actions en faveur de l’emploi Soutenir les entreprises L’objectif est ici de proposer aux jeunes placés sous-main de justice ou en probation, particulièrement sous qualifiés et en situation de délinquance avec un fort risque de récidive, des solutions immédiates et efficaces pour assurer leur réinsertion dans une vie stable et positive. Pour amener ces jeunes soit vers une formation qualifiante à très forte perspective d’emploi, soit vers un emploi aidé et in fine vers un emploi autonome et durable, les dispositifs existants (CIE, contrat apprentissage et de professionnalisation, emplois d’avenir et francs) sont mobilisés. Chaque année, dix-huit jeunes sont suivis et accompagnés par une cellule « emploi » de proximité (trois groupes de six jeunes en entrée-sortie permanente sont constitués, chaque groupe étant rattaché à une ZSP). Cette cellule, présidée par un membre du corps préfectoral et composée des services de l’État, se réunit chaque mois pour assurer le suivi de ces jeunes et de leur parcours. À ce jour, parmi les dix-huit jeunes suivis par cette cellule, neuf ont trouvé un emploi (deux CDI, sept CDD). Soutenir l’activité économique, l’implantation et l’épanouissement des entreprises au sein des ZSP est une priorité pour l’État. Dans les zones de sécurité prioritaires, le chômage est plus élevé qu’ailleurs. L’État y mène donc plusieurs actions en faveur de l’emploi : À cet effet, des moyens sont mobilisés dans le cadre des fonds de revitalisation et via la Caisse des dépôts et consignations (CDC) avec un double objectif : Le retour à l’emploi des jeunes diplômés bac + 2 en les accompagnant vers une première expérience professionnelle, notamment via les emplois aidés (CIE Starter, contrats d’avenir…). Pour l’embauche d’un jeune bac + 2 demandeur d’emploi, résidant dans une ZSP et accédant à un CDD de 12 mois avec 35 heures hebdomadaires à un salaire au SMIC (CIE Starter), une aide de prise en charge par l’État de 45 % du salaire est mise en place. Faciliter et soutenir l’implantation des entreprises en remédiant aux difficultés rencontrées pour trouver des locaux et recruter des salariés (financement des baux commerciaux, offres de logements à proximité des entreprises…). Favoriser la création d’entreprise et leur pérennité par l’accompagnement des porteurs de projets. Le réseau d’accompagnement à la création d’entreprise, BGE PaRIF, soutient les réseaux associatifs parisiens de créations d’entreprise avec la mise en place d’actions innovantes d’appui aux porteurs de projets telles que les couveuses-incubateurs d’entreprises ou les espaces de coworking. L’accompagnement vers l’emploi des jeunes sans diplôme et sans qualification en réservant des places au sein de l’École de la deuxième chance et des Établissements publics d’insertion de la défense (EPIDE). L’accompagnement vers l’emploi des chômeurs longue durée. Une Charte de parrainage des cadres de la préfecture de région s’engageant à parrainer des demandeurs d’emploi résidant en ZSP a par exemple été lancée au printemps 2015. L’offre de stages de découverte aux élèves de 3e issus des ZSP. ©DR (cf. interview et témoignage en page 4) Espace de coworking. POLITIQUE DE LA VILLE Orientation n°4 Orientation n°5 Orientation n°6 Favoriser la mixité économique et sociale Favoriser l’accès à la culture Renforcer la médiation sociale en milieu scolaire Annoncé par le Premier Ministre lors du Comité interministériel (CIM) du Grand Paris le 15 octobre 2015, le jumelage entre de grands établissements publics culturels (EPC) et chacune des 21 zones de sécurité prioritaires de la région constitue assurément la mesure la plus symbolique de la démarche de démocratisation de l’accès à la culture que doit incarner le Grand Paris. Pour réduire les écarts entre la situation économique et sociale des ZSP et celle des autres quartiers de Paris, la recherche de la mixité sociale doit nécessairement accompagner les actions conduites en faveur de l’emploi. Pour cela, l’État, la ville de Paris et les bailleurs sociaux mettent en place des conventions spécifiques d’attribution des logements sociaux et la préfecture de région encourage désormais les fonctionnaires à se loger en ZSP. Le 10 décembre 2015, le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris a réuni 22 établissements publics culturels franciliens pressentis pour s’inscrire dans ce projet de jumelage. Des propositions concrètes de jumelages ont été confirmées, dont notamment celui entre la Philharmonie de Paris et la ZSP du 19e arrondissement. Un effort particulier doit également être fait pour améliorer le cadre de vie et l’habitat dans les ZSP, tant dans le parc privé que dans le parc social. L’État améliore le cadre de vie et l’habitat. Zoom sur… La médiation sociale vise à réguler les comportements à risques dans et aux abords des établissements scolaires, à réduire la violence et à renforcer l’expression citoyenne. En liaison avec la mission académique sur l’éducation prioritaire, un médiateur est installé dans chaque ZSP concernée. Des formations sont organisées à destination des équipes pédagogiques et des élèves-médiateurs désignés dans chaque établissement. Et le sport ? Le sport représente pour les jeunes une opportunité de formation et d’emploi. C’est une discipline attractive pour leur devenir, aussi bien pour son sens pédagogique, de développement personnel et d’apprentissage collectif des règles. Des actions pour l’intégration par le sport seront prochainement mises en place. Pour les logements privés, l’État met en œuvre un plan d’actions pour repérer les copropriétés fragiles, avec l’appui de l’ANAH, des collectivités et de la préfecture de police. Il accompagne également les copropriétés en décrochage, via le Programme opérationnel de prévention et d’accompagnement des copropriétés (POPAC) pour résorber les dysfonctionnements le plus en amont possible, et lutter contre la précarité énergétique. Concernant le parc de logements sociaux, le dispositif d’abattement de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), dont bénéficient les bailleurs sociaux, est renforcé, en contrepartie de la mise en œuvre d’actions contribuant à améliorer la qualité de services aux locataires (financement de la vidéoprotection, de personnels de proximité et de projets associatifs, renforcement de l’entretien des pieds d’immeuble, sécurisation des parties communes, développement de chantiers éducatifs et d’insertion, médiation locative…). Le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) est lui aussi renforcé. ©Vincent N’Guyen ©DRIHL Les projets sont conçus librement par les grandes structures culturelles. Ils doivent porter une grande ambition : permettre aux publics ciblés de participer à la création culturelle et renforcer ainsi leur sentiment d’appartenance à la République. La question de la violence à l’école et du harcèlement entre élèves est particulièrement sensible en ZSP. Jumelage Philharmonie de Paris - ZSP du 19e Ce partenariat artistique et culturel s’adresse à des jeunes de plus de 14 ans en décrochage scolaire. Immergés dans l’univers professionnel du spectacle et de la culture, ces jeunes prennent part à diverses activités artistiques, dont notamment la création musicale, via un usage appuyé des nouvelles technologies (création sonore et musicale assistée par ordinateur, etc.). Deux autres disciplines, danse et théâtre, sont également proposées. En complément, des stages dans les services de la Philharmonie leur sont offerts pour découvrir les différents métiers. Expression individuelle, création collective, contact direct avec la vie professionnelle… Une expérience partenariale unique, construite avec les associations du quartier, pour redonner confiance à ces jeunes, leur permettre de renouer avec l’institution scolaire et favoriser leur insertion sociale et professionnelle. POLITIQUE DE LA VILLE PACTE DE LA DEUXIÈME CHANCE Rencontre avec Jacques Wadrawane Sous-préfet, chargé de mission auprès du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris notamment des jeunes mineurs, il y a encore de réelles difficultés à proposer aux jeunes des solutions à la fois efficaces et réactives pour leur permettre une réelle insertion sociale et lutter contre la spirale de l’économie souterraine. ©PRIF Le Pacte de la deuxième chance a l’ambition d’apporter à ces jeunes une « réponse à la carte » afin de les remobiliser puis de les amener soit vers une formation qualifiante, soit un emploi aidé et enfin vers un emploi autonome. Il s’agit donc d’un suivi proche, réactif et sur la durée. En quoi consiste le Pacte de la deuxième chance ? Combien de personnes bénéficient de ce dispositif et quels profils sont recherchés ? La prévention de la délinquance et de la récidive reste une grande priorité nationale. Malgré l’étendue de la palette de solutions aujourd’hui disponible et la diversité des intervenants (autorité judiciaire et services de la PJJ ou du SPIP, État, collectivités territoriales compétentes, services de prévention spécialisés et associations) pour l’accompagnement des jeunes, et Ce dispositif s’adresse aux jeunes vivant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et très éloignés de l’emploi. Notre « cœur de cible » ce sont les jeunes placés sous-main de justice ou en probation, en âge de travailler (18 à 25 ans). Ce sont des jeunes qui ont déjà franchi le pas de la délinquance et sont placés sous l’autorité de la justice. Comment ce travail s’articule-t-il avec les entreprises ? Un travail d’inventaire des entreprises a été effectué et des contacts avec les chefs d’entreprises ont été noués par les délégués du préfet afin de les sensibiliser à ce programme. Une fois identifiés, les chefs d’entreprises intéressés par un partenariat avec l’État s’engagent à accueillir un à deux jeunes par an sur la base d’une convention de partenariat établie entre le chef d’entreprise et le préfet. À ce jour, une soixantaine d’entreprises est répertoriée dans le Pacte de la deuxième chance. L’État va-t-il étendre ce pacte ? Ce dispositif a été lancé le 1er juillet 2015 par Jean François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris. À ce jour, on atteint un taux d’insertion de l’ordre de 85 %. La circulaire interministérielle n° 2015/326 du 8 décembre 2015 étend désormais le Pacte de la deuxième chance à l’ensemble des départements de métropole et d’Outre-Mer. Témoignage de Raphaël, entré dans le dispositif « J’étais sans projet d’avenir, en contrôle judiciaire, sous liberté surveillée avec beaucoup de difficulté et aucune qualification ni ambition particulière. Grâce au Pacte de la deuxième chance mis en place par le préfet de région, Jean-François Carenco, j’ai retrouvé la motivation de m’en sortir grâce à l’aide et la sincère intention de m’aider venant de la part du préfet et de ses délégués présents sur ce dispositif. PRÉFET DE LA RÉGION D’ÎLE-DE-FRANCE Très vite, j’ai été contacté et j’ai pu m’exprimer sans gêne sur mon passé et mes difficultés et l’aide qui m’a été apportée fut précieuse. Assez rapidement, j’ai décroché un emploi, appris d’autres choses et pu saisir des opportunités que, seul, je n’aurais pas pu obtenir. Je découvre, aujourd’hui, un autre mode de vie tout en gagnant suffisamment d’argent pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. J’ai fait de nouvelles rencontres et cette aide m’a vraiment permis de me réinsérer. Contrairement à ce qu’on peut entendre comme fausses promesses, toutes celles que l’on m’a faites ici ont été tenues. Un grand merci à toutes les personnes qui ont œuvré et qui œuvrent pour nous aider et qui tendent la main aux gens comme moi qui veulent s’en sortir mais qui n’ont pas de quoi se faire entendre. Merci beaucoup. » Directeur de la publication : Jean-Sébastien Lamontagne, directeur du cabinet du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris Directrice de la rédaction : Sandrine Khemici - Rédactrice en chef : Sylvie Marin-Lamellet 5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Site Internet : www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862 - Conception : Agence-École LVB2 Exécution graphique et impression : Préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris