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Sommaire
Cet essai traite des bioindicateurs, ces organismes ou groupes d’organismes qui donnent des
renseignements sur les conditions environnementales dans lesquelles ils vivent. Les
bioindicateurs sont des mesures biologiques de substitution. Ils permettent d’évaluer un stress
sans le mesurer directement. Plusieurs qualités des bioindicateurs les rendent très avantageux :
ils sont économiques, donnent une réponse intégrée (dans le temps et dans l’espace) et
détectent les synergies possibles entre plusieurs stress.
Les écosystèmes coralliens sont des écosystèmes extrêmement diversifiés et riches. Qui plus
est, une grande partie de la population humaine mondiale dépend de ces richesses pour leur
survie. Il est donc très important de garder ces écosystèmes dans un bon état de santé. Pour
cela, une surveillance s’impose. L’objectif principal de cet essai était de découvrir s’il existe
des bioindicateurs récifaux qui pourraient qualifier l’état de l’écosystème.
Les poissons ont été choisis parce que ce sont de bons bioindicateurs aquatiques. Ils exhibent
toute une gamme de réponses aux stress, des biomarqueurs aux bioindicateurs du niveau de la
communauté. En effet, leurs hormones, leur morphologie, leur comportement ou leur
abondance varient en fonction de stress plus ou moins spécifiques. Ces variations permettent
de poser un diagnostic.
Cependant, malgré l’abondance de littérature concernant les bioindicateurs ichthyens d’eau
douce, celle concernant les bioindicateurs des écosystèmes coralliens en est encore au stade
embryonnaire. Tout d’abord, la recherche sur la bioindication en général se focalise trop sur
les stress chimiques. Certes, les récifs coralliens sont victimes de la pollution, mais ce n’est
qu’une des menaces importantes auxquelles ils font face. La sédimentation, les changements
climatiques et la surpêche ont également un gros impact sur la santé de ces systèmes. D’autre
part, peu de bioindicateurs récifaux sont reconnus. Les familles des Chaetodontidae, les
poissons-papillon, et des Pomacentridae, les poissons-demoiselle, semblent l’être.
L’assemblage de poissons reste sans doute le bioindicateur le plus utilisé.