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CLASSE DE 6e
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Michel-Ange, Le Déluge, 1508-1512
Fresque, 280 cm x 570 cm, voûte de la Chapelle Sixtine, Vatican (Rome, Italie).
05 : 52 min
Période historique : Renaissance (XVIe siècle)
Grand domaine artistique : Arts du visuel
Thématique : Arts, créations, cultures
I – Contexte
L’artiste de la Renaissance italienne 00 : 06 min
Les grands artistes de la Renaissance italienne étaient souvent des artistes complets, à la
fois peintre, sculpteur, architecte, théoricien et poète. Ils s’inspiraient des œuvres antiques,
s’intéressaient aux mathématiques pour maîtriser la perspective et pratiquaient parfois des
dissections pour connaître l’anatomie. Leurs œuvres étaient toutes des commandes
destinées à glorifier leurs mécènes. L'Italie du XVIe siècle est divisée en cités-États et en
royaumes gouvernés par des familles qui cherchent montrer leur puissance. Au début du
XVIe siècle, Rome prend une importance croissante grâce au mécénat du pape.
Michel-Ange (1475-1564) 00 : 43 min
Né le 6 mars 1475 en Toscane, Michel-Ange est le fils d’une famille de nobles florentins. À
l’âge de treize ans, il entre comme apprenti dans l’atelier du peintre Domenico Ghirlandaio. À
la fois peintre, sculpteur, architecte, il a surtout œuvré à Rome et à Florence, menant
toujours de front plusieurs projets. En 1508, le pape Jules II lui confie le décor de la voûte de
la Chapelle Sixtine. La fresque gigantesque est achevée en 1512. Michel-Ange décède à
Rome en 1564, après avoir réalisé de nombreux chefs-d’œuvre parmi lesquels La Pietà, le
David de Florence, le Tombeau de Jules II et la basilique Saint-Pierre de Rome.
La Chapelle Sixtine 01 : 27 min
La Chapelle Sixtine se trouve dans les palais pontificaux du Vatican ; les cardinaux s’y
réunissent en conclave pour élire le nouveau pape. La chapelle mesure environ 40 mètres
de long sur 13 mètres de large et son plafond culmine à 20 mètres de hauteur. Elle doit son
nom au pape Sixte IV qui la fit restaurer à la fin du XVe siècle : les plus grands artistes de
l’époque, dont Sandro Botticelli et Le Pérugin, ont participé à son décor. En 1508, le pape
Jules II décide de modifier les fresques de la voûte et confie les travaux à Michel-Ange.
L’artiste choisit d’y peindre neuf épisodes de la Genèse.
II – Analyse de l’œuvre
Les rescapés 02 : 05 min
La fresque se lit de gauche à droite, puis vers le fond. La scène se déroule dans un vaste
paysage inondé. À gauche, quelques familles ont réussi à regagner le rivage. Ce sont des
rescapés, la terreur se lit sur leurs visages et dans leurs attitudes. Une femme tient
étroitement dans ses bras un enfant tandis qu’un autre s’agrippe à sa jambe. Une foule,
quasiment nue, se presse devant et derrière elle : certains portent sur leur dos ceux qui ne
peuvent marcher, d’autres essaient désespérément de sauver leurs biens matériels. Les
torsions des drapés et des corps accentuent le côté dramatique de la scène.

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Différents comportements face au danger 02 : 43 min
D’autres personnages ont trouvé refuge sur une île et cherchent à s’abriter du vent sous une
tente de fortune. Bien qu’à l’étroit sur leur rocher, ils s’entraident tous : un homme à la
musculature puissante vient de sortir de l’eau un noyé ; un vieillard et une femme tendent
leurs bras pour le recueillir. De l’autre côté, un rescapé s’agrippe à des racines, qui
ressemblent à un faisceau de mains tendues. Contrastant avec la compassion et la fraternité
qui règne sur cette île, le groupe central est engagé dans une lutte féroce sur un frêle esquif
qui, visiblement surchargé, est en train de couler.
L’arche 03 : 18 min
À l’arrière-plan se trouve un vaste bâtiment à la structure solide et régulière : ce sont les
seules lignes verticales et horizontales de la fresque. Ce vaisseau d’une grande stabilité
s’oppose au frêle radeau rond et désordonné qui tente de le rejoindre. Des hommes ont
abordé sa plateforme et essaient d’y pénétrer de force. Ici aussi, la lutte fait rage : les gestes
sont violents, certains repoussent ceux qui veulent monter, d’autres s’apprêtent à les frapper.
Ce bâtiment qui représente leur salut, c’est l’arche de Noé. Tous les personnages cherchent
à se sauver du Déluge, la punition de Dieu racontée dans la Genèse.
III – Portée de l’œuvre
Représenter le Déluge 03 : 57 min
La Bible raconte que Dieu, déçu du comportement des Hommes, décida de faire pleuvoir
pendant quarante jours et quarante nuits. Il n’épargna qu’un homme sage, Noé, et sa
famille ; et il leur demanda de construire une arche pour sauvegarder un couple de chacun
des animaux du monde. Michel-Ange représente l’épisode du Déluge de manière
dramatique : il ne choisit pas de peindre Noé et son arche, mais tous ceux qui sont voués à
disparaître. Ses personnages tentent, par l’entraide ou la lutte, d’échapper au châtiment de
Dieu. En vain.
Les fresques de la Chapelle Sixtine 04 : 29 min
La voûte de la Chapelle a été peinte en deux temps, car le grand échafaudage de Michel-
Ange ne permettait de travailler que sur une moitié de la surface. Les neuf histoires centrales
représentent des épisodes de la Genèse. Elles sont réparties selon trois thèmes. Les
fresques du premier groupe représentant la création de l’univers sont dominées par la
présence de Dieu. Dans les fresques du deuxième groupe sur les origines de l’Homme,
Adam et Ève apparaissent dans leur nudité, symbole de l’innocence qui sera perdue avec le
Péché originel. Les trois dernières fresques montrent la chute de l’humanité et sa
renaissance grâce à Noé.
La Renaissance en Europe 05 : 07 min
Née en Italie, la Renaissance se diffuse dans toute l’Europe. En France, François Ier fait
appel à des peintres et décorateurs italiens pour le château de Fontainebleau. La présence
de ces artistes à la cour en fait un grand centre culturel. Cette période se caractérise par la
redécouverte des œuvres et des textes de l’Antiquité. L’Homme et le monde deviennent
alors le centre des préoccupations des savants humanistes et des artistes. Ces derniers
cherchent à représenter le monde tel qu’ils le voient : ils emploient la perspective en
peinture, et étudient l’anatomie pour mieux représenter la figure humaine.