La prise en charge

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Magazine Racines, le temps de vivre près de chez vous
Par le Docteur
Fabien Curti
La prise en charge
des soins dentaires
Les maladies
de vos gencives
Se brosser les dents permet
d’éviter les caries. Mais une bonne
hygiène dentaire, c’est aussi l’assurance
de garder des gencives en bonne santé.
Les maladies parodontales sont des affections qui touchent les gencives et l’os qui
soutient la dent. Ce sont des affections fréquentes puisqu’elles touchent près de 80 %
des adultes.
C’est la plaque dentaire qui est en
cause : cette pellicule incolore remplie de
bactéries recouvre peu à peu les dents et
se glisse entre la gencive et la dent. La
plaque durcit ensuite et se transforme en
tartre provoquant avec le temps une inflammation de la gencive et de l’os retenant les
dents. N’attendez pas, les dégâts peuvent
aller jusqu’au déchaussement. Lorsque les
gencives saignent, enflent, il est nécessaire
de consulter. La destruction des tissus est
peut-être en route.
RACINES
Un Français sur cinq renoncerait à aller
chez le dentiste, faute de moyens. Chers,
les soins dentaires sont mal remboursés.
Le point sur les tarifs des actes dentaires et sur
leur prise en charge par l’Assurance Maladie.
L
es consultations chez un chirurgien-dentiste sont prises
en charge par l’Assurance
maladie et remboursées à 70 % sur
la base d’un tarif conventionnel.
Ce tarif est de 21 € actuellement.
La majorité des chirurgiens-dentistes sont conventionnés et appliquent par conséquent le barème
de la Sécurité sociale. Certains professionnels disposent d’un droit permanent à dépassement. Ces
dépassements d’honoraires pratiqués alors ne sont jamais pris en
charge par la Sécurité sociale. Mais
ils peuvent l’être par la complémentaire santé si le contrat souscrit le prévoit.
La participation forfaitaire de
1 €, montant retenu sur chaque
consultation ou acte réalisé par un
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médecin, ne s’applique pas au travail des dentistes.
Les soins dentaires comprennent
les soins dits “conservateurs” (détartrage, traitement d’une carie, dévitalisation…) et les soins chirurgicaux
(extractions…).
Ces soins sont pris en charge
par la Sécurité sociale à 70 % sur
la base de tarifs conventionnels.
Certains de ces tarifs sont différents
selon que le patient à moins ou plus
de 13 ans. Par exemple, le traitement d’une carie sur deux faces de
la dent est de 33,74 € pour un
enfant de moins de 13 ans et de
28,92 € pour des dents permanentes des enfants de plus de 13
ans.
Il faut également noter que ces
soins sont remboursés uniquement
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s’ils figurent sur la liste des actes et
des prestations remboursables.
Aucun soin esthétique (blanchissement des dents, pose de
facettes…) n’est remboursé.
Le coût des prothèses
Les prothèses dentaires (couronne, inlay-core, appareil dentaire)
sont prises en charge par
l’Assurance maladie à 70 % sur la
base d’un tarif, dit de responsabilité. En effet, le tarif des prothèses
dentaires est libre. Le chirurgiendentiste fixe lui-même ses honoraires qui seront donc remboursés
sur la base de ce tarif de responsabilité. On précise que ces tarifs
sont souvent inférieurs aux prix réels
pratiqués et que les remboursements effectués par les assurances
complémentaires sont extrêmement
variables selon les contrats.
Ces tarifs dépendent également
du type de prothèse : il est, par
exemple, de 107,50 € pour une
couronne et de 182,50 € pour un
appareil dentaire complet.
Le chirurgien-dentiste est tenu de
fixer ses honoraires “avec tact et
mesure” et d’en informer préalablement ses patients au moyen d’un
devis.
Certaines prothèses ne sont pas
prises en charge par l’assurance
maladie (implants dentaires ou
inlay-core (1) ) ou sous certaines
conditions (bridge).
Du côté esthétique
Si un bon état bucco-dentaire
contribue à un bon état de santé
général, il influe également sur
l ’ i m a g e d e l a p e r s o n n e . Les
concepts formels de beauté et
d’apparence peuvent conduire, les
plus jeunes notamment, à rejeter
particulièrement des personnes
âgées en raison de leur dentition.
L’esthétique et l’image de soi sont
des préoccupations de tout être
humain: chacun a besoin de se sentir beau pour avoir envie de vivre et
se sentir aimé. Des belles dents
saines y contribuent!
(1) Piton recouvert d’une couronne
L e B.A.-Ba du brossage
Les actes préventifs des
maladies parodontales
sont simples, efficaces et
peu onéreux. Faites contrôler vos
dents et les gencives régulièrement et
adoptez une bonne hygiène dentaire :
évitez de fumer et mangez sainement
et varié.
Le brossage est essentiel :
brossez-vous les dents au moins
deux fois par jour (matin et soir)
pendant trois minutes. Effectuez des
mouvements de rotation et placez
votre brosse à 45° pour bien éliminer la plaque au bord des gencives.
Terminez en utilisant le fil dentaire
pour nettoyer les espaces entre les
dents.
Le détartrage complète efficacement le brossage : il consiste
à éliminer le tartre durci. Deux
méthodes sont actuellement utilisées. Les ultrasons sont majoritairement employés : le dentiste passe
un fin embout qui vibre à très haute
fréquence, le tartre est ainsi décollé
et éliminé. La seconde méthode
vient souvent compléter les ultrasons : le dentiste utilise une curette
par une action de grattage.
Les dents et la nutrition
L’amélioration de la santé bucco-dentaire chez l’adulte répond
certes à des soucis esthétiques mais elle contribue surtout à maintenir ou à rétablir un bon état nutritionnel. La nutrition revêt en effet une importance vitale pour
l’état de santé général des personnes. Elle est garante du maintien d’une bonne
autonomie fonctionnelle et de la prévention de nombreuses maladies.
Chez les adultes âgés, les difficultés de mastication influencent considérablement la qualité et la quantité des aliments consommés. La majorité des études
met en évidence l’effet défavorable d’une mauvaise dentition, avec des difficultés de mastication ou une déshydratation de la bouche et des effets sur l’appétit,
le poids et l’alimentation. On estime que seulement 3 % de la population âgée
conservent une dentition saine. Ce chiffre souligne l’importance du phénomène :
une grande majorité présente donc des problèmes bucco-dentaires.
RACINES
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novembre 2007
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