NIE TIQUE ET LE NOME HUMAIN
Le génie génétique est un ensemble de techniques visant à isoler un ou plusieurs
gènes dun organisme, à en déterminer la quence exacte de manière à pouvoir réaliser
un transfert éventuel dans un autre organisme.
qLes gènes et les étapes du génie génétique
Les gènes sont des fragments dADN qui codent pour le plan de fabrication de pro-
téines responsables des caracres dun individu. Au nombre de 30000 chez l’homme,
chacun de ces gènes peut être identifié gce au génie génétique. Le génome humain est
connu dans son ensemble depuis avril
2003, non seulement on connt lempla-
cement des gènes tout au long des
chnes d’ADN, mais aussi la séquence
des quelque 3 milliards de nucotides
qui les composent.
Le transfert de nes étrangers nest
rendu possible que par l’universali du
code génétique : un sysme de corres-
pondance entre codage de l’ADN sous
forme de triplets de nucléotides et acides
aminés (éléments de bases des pro-
téines). Les bactéries deviennent
capables de produire des proines
humaines après avoir intégré la
séquence dADN codant pour cette pro-
téine, cest le cas célèbre de l’insuline.
qApplications de la connaissance du génome humain
Elles sont variées et porteuses despoir. Non seulement il devient possible de fabriquer
des médicaments de nature proique en utilisant des bacries, mais on peut apprendre
à connaître les proines dangereuses pour la santé (amas béta-amyldes dans la mala-
die d’Alzheimer ou LTC4 synthase pour l’asthme et le rhume des foins). De plus en
implantant des gènes «répas», on peut esrer guérir les malades atteints de maladies
génétiques (espoirs en ce qui concerne la mucoviscidose et certains cancers). Des actions
préventives peuvent être mees dans le dépistage de certaines maladies en vue de trai-
tements médicamenteux efficaces, on peut aussi mettre au point de nouveaux vaccins à
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LE GÉNIE GÉNÉTIQUE
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La biosphère se définit à trois échelles différentes avec une priorité don-
née à celle des espèces ; toutefois, la plus simple d’entre elles est celle
des gènes et on peut envisager d’avoir recours au génie génétique pour
sauver ou restaurer les écosystèmes endommagés.
Le clonage des gènes
Il faut d’abord découper l’ADN en frag-
ments plus courts, puis isoler les gènes
en les clonant, on intègre ensuite le
gène d’intérêt dans un plasmide et on
introduit ce plasmide dans des bacté-
ries qui produisent des protéines à des
fins trapeutiques.
Pour découper l’ADN, on utilise des
enzymes de restriction. Une autre
méthode permet d’obtenir un plus
grand nombre de fragments d’ADN très
rapidement grâce à une technique d’am-
plification en chaîne par une enzyme
polyrase.
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base d’ADN. Par ailleurs, l’utilisation des techniques de reconnaissance du nome peut
permettre de confondre criminels ou délinquants par la reconnaissance de leur ADN. On
peut réaliser également des tests de paternité.
NIE TIQUE ET BIOTECHNOLOGIES
Les nes sont consirés comme les briques élémentaires de la biodiversi et
deviennent grâce au génie gétique des ressources très prometteuses dans bien des
domaines industriels et scientifiques.
qDomaine agroalimentaire
Le génie génétique offre de grandes possibilis dans le domaine agroalimentaire et
permet d’aliorer les rendements des plantes et produits animaux avec la mise sur le
marché des OGM. Mais pour préserver les agro-systèmes, il y a nécessi de préserver la
biodiversi et le rendement à tout prix nest pas toujours compatible avec la sécurité ali-
mentaire. En effet, la culture traditionnelle menée par des communaus locales avait
lavantage de sélectionner par des croisements judicieux et innovateurs certaines plantes
et de maintenir la biodiversi à un niveau élevé, ce qui avait en plus limmense avantage
de pserver la fertili et la structure des sols. Le nie tique doit donc sinspirer
des modèles anciens en lectionnant des vars capables de sadapter aux nouvelles
conditions climatiques de la plate (plantes résistantes à la cheresse et aux stress
environnementaux) et surtout à maintenir une biodiversité correcte en misant davantage
sur la sécuri alimentaire avec des individus de quali que sur l’intensification de lagri-
culture. (Voir fiche suivante).
qAutres applications
Grâce aux recombinaisons des nes
in vitro, il devient possible de créer des
micro-organismes capables de fabriquer
des molécules rares et précieuses
(exemple: tissu en fil de toile daraignée).
Dautres applications pourraient per-
mettre d’améliorer l’environnement. On
pourrait créer des bacries pour lutter
contre les pollutions chimiques (traite-
ments de leau, des sols, recyclage des
déchets, dégradation de produits
toxiques). On pourrait lutter contre le réchauffement climatique en incitant les plantes
modifiées à recueillir davantage de dioxyde de carbone atmosprique et à en restituer
davantage au sol quand elles meurent ou se décomposent, de la même façon, on espère
créer de nouvelles variétés de bactéries capables de piéger le dioxyde de carbone atmo-
sphérique dans des compos enrichis en carbone.
Le génie gétique, souvent assimi de façon effrayante à la manipulation génétique,
peut devenir demain un passage obligatoire pour la survie des écosystèmes et de
lhomme.
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Jusqu’où l’homme peut aller
Des chercheurs ont réussi l’exploit de
reconstituer artificiellement tout le
génome d’une bactérie : mycoplasma
genitalium, cet organisme très simple
qui vit dans certaines cellules des mam-
mifères ne comporte en effet que
485 gènes. Cette technologie émer-
gente peut-elle conduire à la création de
nouvelles espèces? Cela reste encore
du domaine de la science-fiction.
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