
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009
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Échos des congrès
la qualité de la prise en charge des sujets diabétiques 
de type 2 évolue de façon favorable en France, mais 
que de nombreux efforts restent à mettre en place, en 
particulier pour favoriser les interactions entre médecins 
généralistes et spécialistes. Pour plus de précisions, 
l’ensemble des données communiquées à Strasbourg 
est disponible en ligne sur le site de l’institut de veille 
sanitaire (www.invs.santé.fr).
Innovations thérapeutiques : le point sur 
les greffes d’îlots et les voies alternatives 
d’administration de l’insuline
Les représentants du réseau GRAGIL ont rapporté 
les données de suivi de 39 patients ayant bénéficié 
d’une greffe d’îlots de Langerhans entre juillet 2002 et 
décembre 2006 dans un contexte de transplantation 
rénale (n = 17) ou de diabète de type 1 instable (greffe 
isolée, n = 22). Le protocole d’immunosuppression était 
standardisé, associant tacrolimus et sirolimus après 
traitement d’induction par daclizumab. En dépit d’une 
insulino-indépendance transitoire, la greffe d’îlots a 
permis un contrôle métabolique optimal et prolongé, 
avec disparition des hypoglycémies : à 2 ans, la reprise 
d’une insulinothérapie à faible dose s’est avérée néces-
saire dans la majorité des cas, permettant le maintien 
d’une HbA1C inférieure à 7 %. De façon intéressante, 
54 % des patients greffés à Genève étaient insulino-
indépendants à 1 an, contre 30 % des sujets greffés 
en France. Permettant d’expliquer cette disparité, le 
nombre d’îlots greffés dans les centres français était 
inférieur à celui de l’équipe suisse, et la durée de trans-
port des îlots était trois fois supérieure pour atteindre 
les centres français. 
La recherche de voies alternatives pour l’administration 
d’insuline se poursuit, et la perspective d’une adminis-
tration par voie orale semble se préciser. Afin de per-
mettre à l’hormone de franchir les barrières chimiques 
et physiques gastro-intestinales, un principe de double 
encapsulation des molécules d’insuline est en effet en 
cours de développement. La première encapsulation, 
qui permet de franchir la barrière intestinale, donne 
naissance à des nanoparticules qui sont elles-mêmes 
encapsulées dans un véhicule d’alginate gastrorésistant 
leur permettant d’échapper à la dégradation par les 
enzymes gastriques. Des résultats incitant à la poursuite 
du développement de ce concept technologique ont 
été obtenus chez le rongeur, avec une biodisponibilité 
de 20 % et un effet hypoglycémiant encourageant dans 
des conditions d’administration chronique (15 jours) 
chez le rat diabétique.
Nouveaux concepts : la flore intestinale  
au centre des préoccupations !
Parmi les nouvelles pistes physiopathologiques per-
mettant d’expliquer la survenue d’une obésité et d’un 
diabète de type 2, F. Baeckhed (Stockholm), P. Cani 
(Bruxelles) et R. Burcelin (Toulouse) ont illustré, à la 
lumière de leurs derniers travaux, le rôle crucial de la 
flore intestinale. Les résultats récemment obtenus dans 
les modèles de souris axéniques ont en effet révélé 
l’influence majeure du microbiote intestinal sur le méta-
bolisme glucidique. De plus, chez le rongeur, l’adminis-
tration d’une alimentation hyperlipidique entraîne des 
modifications importantes de la flore microbienne, avec 
pour conséquences une majoration de la perméabilité 
intestinale et l’installation de troubles du métabolisme 
glucidolipidique. De façon tout à fait originale, des don-
nées cliniques préliminaires semblent indiquer que des 
sujets présentant un profil d’insulinosensibilité ou d’in-
sulinorésistance (défini lors d’un clamp hyperinsulinémi-
que) sont caractérisés par des profils très spécifiques en 
termes de microflore bactérienne au niveau du cæcum, 
suggérant une véritable signature métagénomique 
associée au statut d’insulinorésistance. Enfin, chez la 
souris, la composition de la flore intestinale influence 
directement la production locale de proglucagon, affec-
tant ainsi les taux de GLP1 et GLP2. Or, le GLP2 exerce un 
effet trophique sur la muqueuse intestinale, favorisant 
ainsi le maintien de sa fonction de barrière intestinale. 
Cet effet trophique pourrait expliquer l’effet favorable 
de certains prébiotiques sur le plan métabolique. En 
effet, l’administration d’un antagoniste spécifique du 
récepteur du GLP2 annule les effets bénéfiques de ces 
molécules en termes de perméabilité intestinale. À 
l’inverse, l’administration d’un agoniste du récepteur 
du GLP2 à des souris Ob/Ob permet de réduire de façon 
significative la perméabilité intestinale et les taux plas-
matiques de LPS (lipopolysaccharides).  
L’Alfediam change de nom
Une fois n’est pas coutume, une des informations 
majeures du congrès 2009 n’est pas d’ordre scientifi-
que. En effet, le conseil d’administration a profité de 
cet événement pour proposer de modifier le nom de 
notre société afin d’optimiser sa visibilité thématique, 
en particulier par les instances politiques et adminis-
tratives. L’assemblée générale ayant donné son accord, 
l’Alfediam est donc rebaptisée en “Société francophone 
du diabète” et nous donne rendez-vous pour son pro-
chain congrès à Lille en 2010. 
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