Lutte préventive : rotation, entretien intercultures, entretien jachères
En cultures d’hiver, l’ambroisie est rarement un problème car elle souffre de leur concurrence.
Cependant, en cas de lutte nécessaire, le diflufénicanil et le metsulfuron-méthyle pourront s’employer
sur céréales.
La lutte devra également prendre en compte les jachères dans lesquelles l’adventice peut proliférer à
la faveur de la dégradation de la jachère ou lors d’implantations de printemps. Outre la lutte chimique,
le broyage ou la fauche avant floraison de l’ambroisie constitue également une solution.
En interculture, la lutte peut s’avérer très importante. Pour ce faire, en présence d’ambroisie dans les
chaumes, il est conseillé d’avoir recours au déchaumage avant la floraison de l’adventice (fin juillet-
début août). En détruisant l’ambroisie, le déchaumage empêchera celle-ci d’émettre du pollen et de
produire des graines. Il est conseillé de le réaliser de façon superficielle et de rappuyer le sol pour
faciliter les levées d’adventices. L’emploi de glyphosate peut s’avérer nécessaire également, en
particulier en présence de vivaces. En conditions favorables d’application, à partir de 720 g/ha on
obtient 95 % d’efficacité. Le glyphosate est à appliquer avant la floraison.
Les techniques de faux semis peuvent aussi être mises en œuvre pour diminuer le stock
semencier du sol
La lutte préventive passe également par la surveillance des jachères, des friches mais
également des bords de champs.
Lutte chimique et mécanique en culture de printemps
Les solutions chimiques existent en fonction des cultures.
Sur maïs, beaucoup de matières actives présentent une bonne efficacité contre l’ambroisie :
isoxaflutole, acétochlore, sulcotrione, mésotrione, bromoxynil, bentazone.
Sur tournesol, le contrôle chimique est plus difficile en raison de l’absence de solutions chimiques en
post-levée. En pré-levée, les matières actives aclonifen et flurtamone sont à privilégier seules ou en
association avec la flurochloridone. Demain, de nouvelles solutions de désherbage en post-levée
seront un atout essentiel pour le contrôle de cette adventice.
Sur sorgho, bromoxynil et bentazone constituent les 2 matières actives disponibles pour lutter contre
l’ambroisie.
Sur pois de printemps, la lutte en prélevée est à privilégier, avec les matières actives telles que
l’aclonifen et la flurtamone. La bentazone pourra être employée en complément en post-levée.
Pour compléter la lutte chimique, il est possible d’avoir recours au binage en sachant que ce dernier
s’avérera insuffisant si la population d’ambroisie est élevée.
Il est à noter que la lutte contre cette adventice est l’affaire de tous. En effet, elle passe également
par la mise en place de moyens de lutte en zone non agricole.
Lutte en zone agricole
Document réalisé par la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire en collaboration avec
les Chambres départementales d’agriculture de la région et les instituts techniques Cetiom et Arvalis-
institut du végétal.
Sources : « L’ambroisie à feuilles d’Armoise invasive et dangereuse » – Publication de Poitou-Charentes Nature
« La lutte contre l’ambroisie » – Dossier d’information, guide méthodologique en région Rhône-Alpes - DRASS Rhône-
Alpes, Rhône-Alpes Région et Communauté Urbaine de Lyon.
Bulletin Cereop Pays de la Loire – Numéro 25 du 22 août 2008.
« Ambroisie vigilance » – Publication de la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire.
« Ambroisie : lutter sur tous les fronts » – Supplément Perspectives Agricoles n° 332 de mars 2007.
http://www.ambroisie.info/
http://www.cetiom.fr/index.php ?id=2419
Edition août 2009