Origine Ambroisie à feuilles d’Armoise (Asteracées) Ambrosia artemisiifolia appelée aussi Ambroisie levée, herbe à poux Description générale L’Ambroisie est une plante herbacée, annuelle et monoïque (fleurs mâles et femelles séparées sur le même pied. Les fleurs mâles étant visibles au sommet produisent le pollen, les fleurs femelles n’étant pas visibles, situées à l’aisselle des feuilles). Ses racines à pivot sont plus ou moins apparentes. Taille de 40 cm à 2 m Feuilles 3 à 10 cm de long, poils courts, triangulaires à ovales dans leur contour et dentées Tiges souvent rougeâtres, velues, pourvu de sillons Fleurs vert pâle à l’extrémité des tiges, inflorescence en forme d’épi Abondance moyenne Reproduction/propagation L’Ambroisie se reproduit de façon sexuée. La fructification se produit d’octobre à novembre. Il s’agit d’une plante anémochore, c’est-à-dire qu’elle dissémine son pollen à l’aide du vent. Les graines (3 000 graines sur un plant de taille moyenne) sont dispersées dans un rayon de trois mètres autour du plant mère. Elle présente une floraison tardive, ce qui peut concurrencer les cultures de printemps, en puisant les ressources nécessaires dans le sol. Habitat L’Ambroisie est une plante pionnière, opportuniste et colonisatrice. Elle affectionne les sols secs, riches en nutriments, meubles, et aussi salins. Elle se rencontre dans des endroits perturbés avec des surfaces à sol nu, décombres, plates-bandes, bords de chemin, buissons, champs des régions de basse altitude, de l'étage collinéen jusqu’à une altitude de 1 000 m. Elle remonte depuis le Sud de la France via les terre-pleins des autoroutes. Origine En provenance de l’Amérique du Nord, elle aurait été introduite en 1863 simultanément en Allemagne et en France par un lot de graines de trèfle rouge. Dès 1865 elle est observée dans le Beaujolais et est alors considérée plutôt comme une curiosité botanique. Pendant longtemps la population est restée anecdotique : les pratiques agricoles ne lui laissaient que peu de place et elle ne pouvait pénétrer dans les villes dont l’habitat dense ne lui convenait pas. Elle s’est maintenue discrètement et s’est naturalisée. Mesures préventives Nuisances Sur le milieu naturel Son fort pouvoir colonisateur (une seule plante produit environ jusqu’à 60 000 graines, qui peuvent rester jusqu’à 40 ans dans le sol avant de germer), ce qui peut entraîner une réduction de la biodiversité. Sur l’Homme La plante cause de violentes allergies, en particulier par l'intermédiaire du pollen mais aussi par contact de la peau avec l’inflorescence qui contient le pollen. Dans le pire des cas, elle peut conduire à une dyspnée (essoufflement) ou des crises d’asthme. Le pollen d’Ambroisie est plus allergisant que celui des graminées. La floraison tardive rallonge d’au moins deux mois la période pendant laquelle les personnes allergiques souffrent. « mauvaise herbe » redoutée dans certaines cultures comme par exemple: tournesol, betterave fourragère, fève, maïs, soja et aussi dans les jachères. - Ne pas disséminer cette espèce par semis ou par transplantation, - L’éliminer des jardins en portant des gants, avant le développement des fleurs, - Brûler les restes de cette plante, ne pas les composter ou les déposer comme déchets de jardin, - Contrôler régulièrement les endroits où les oiseaux sont nourris (les mélanges de graines contiennent souvent des semences d'ambroisie), - Limiter l’extension des stations de l’espèce en ensemençant les terres nues avoisinantes par des espèces indigènes. - Faucher 2-3 fois dans l’année. L’Association française d’étude des Ambroisies s’est donnée pour but de lutter contre les dégâts qu’elles peuvent occasionner. Conseil pour une culture : la laisser en prairie pour le pâturage ou bien faire des céréales d’hiver. Concernant les bords de route avec la présence de l’Ambroisie, avancer le broyage des bords de route, si possible avant la floraison.