Le traitement des conflits par la géographie. 2eme partie

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Géographie des conflits
Introduction : penser les conflits en géographie.
1ere partie
Penser le conflit c’est envisager différentes échelles, des acteurs locaux qui le dépasse
complètement, être à l’aise sur un planisphère. Se tenir informé sur l’actualité
internationale, connaitre les principales zones, la nature des conflits, lire les journaux, les
magazines, courrier internationale, The economist.
Le monde est une arène, un lieu de rapport de force qui évolue parfois sur la mode de la
contestation. Pendant 45 ans l’histoire mondiale a été gouverné par le système Bipolaire
(jusqu’à la fin de la guerre froide), entre concurrent idéologique avec un équilibre de la
terreur à travers le prisme de ce système bipolaire relativement stable, mais ça a entrainé
des décalages économiques, le tiers monde influent des deux blocks. L’ONU bloquait tout
conflit, un certain nombre de conflits ont été résolus ; entre 1990 et 1992 l’effondrement de
l’URSS. 1991 cesser le feu, arrêt des hostilités (Sierra Leone, Angola, Mozambique. Un
moment charnière autour duquel les cartes ont été redistribuées. Non seulement les cartes
mais aussi le mode de conflit entre état.
Penser les conflits dans un monde post guerre froide.
1991 La fin de l’histoire ? Ouvrage de Fukuyama, selon lui la fin guerre froide marque la
victoire de la démocratie et du libéralisme sur les autres régimes politique. A la fin 1991 on a
cru qu’avec le block de l’est effondré, la démocratie libérale allait se répandre sur le monde et
l’arrêt des conflits devait suivre (chute des dictatures, restauration de la démocratie au Brésil
1983, fin de Pinochet…). La démocratisation s’est réellement engagé, fin de l’histoire. Mais
très rapidement la réalité est apparue.
En Birmanie la ligue pour la démocratie de Aung San Su Kie remporte les élections de 1989
mais elle est vite été privée du pouvoir par une junte militaire de Than Shwe ; Massacre de
Thien Amnen en Chine ; Blocage en Corée du Nord ; Cuba ; Afghânistân …
L’ouverture de l’Europe de l’est est source de conflits. La situation sur le terrain s’est
dégradée. Certain dirigeants sont arrivés démocratiquement au pouvoir mais par la suite ils
ont renforcé leur régime. L’ouverture brusque du bloc de l’est va être source de
nombreux conflits (Yougoslavie, guerre du Caucase).
Au Zaïre le régime semble démocratique mais en réalité c’est un régime autoritaire et
contrôlé. La Somalie en 1991 avec la chute du dictateur Siyad Barre, les différentes tribues
sont incapables de désigner un successeur de manière démocratique, on a un échec total de
l’état et de l’ordre institutionnel qui règne encore aujourd’hui.
Dans le nouvel ordre international qui sont nos ennemis ? Pour Huntington (et son concept
de choc des civilisations) se serait pour les Américains les islamo-confucéens. Un monde
dans lequel les Etats Unis n’auraient pas la primauté connaitrait plus de violence et de
désordre, moins de démocratie et de croissance économique sauf si les Etats Unis continuaient
comme aujourd’hui à avoir plus d’influence sur les affaires globales que tout autres pays.
L’idée est d’affirmé que les EU sont la nation « nécessaire » pour assurer l’ordre
mondiale. Ca reprend une idéologie plus ancienne : la destinée manifeste, apparue en
1840 selon laquelle la nation américaine devait répandre la démocratie vers l’ouest. Il y a
des fins internes ; les Etats Unis doivent coloniser l’ouest, porter leur image. C’est tout
simplement une vision manichéenne du monde. Ca s’inscrit dans la continuité de
l’opposition est-ouest. Le tiers monde n’est pas acteur de conflit mais un terrain
d’opposition, dans le titre le choc des civilisations. Ce choc est ancien : le péril Jaune avec les
Chinois, reprise de la vision de 1840 du péril jaune. Huntington a été critique sur plusieurs
points. La supériorité quasi absolue des européens peut-être discuté :
En 1886 échec de l’Italie face à l’Ethiopie pour la première fois les africains battent les
européens. 1905 Les Japonais battent la Russie. 1991 retours en force de civilisations
négligées auparavant sur la scène internationale. En désignant les civilisations comme
protagoniste de l’histoire, Huntington oublie de dire que le triomphe de la vision européenne
de l’état nation a profondément stabilisé certaines civilisations. Certaines civilisations ont été
incapable de former un ensemble institutionnelle cohérent : Nasser avec son panarabisme est
un échec, la ligue arabe est créée en 1944 mais depuis cette date rien ne s’est renforcé à part
de puissantes rivalités entre états (Jordanie, Arabies Saoudite, Tunisie, Egypte, Lybie (non
démocratique avec pas d’élection). Il existe une profonde inimitié entre les Etats Unis et la
Turquie, L’Iran, des mouvements avec le Hamas, Al Quaida.
Hostilité évident mais est-elle Structurelle ? Le discours racial a été transféré sur le domaine
religieux. Huntington qualifie de confucéens les gouvernements asiatiques qui font l’impasse
au régime séculaire, des réalités différentes de ces grandes idées idéologiques (la Chine et les
Etats Unis sont partenaires mais les ambiguïtés s’affichent. Existe-t-il une civilisation
occidentale ? Est-ce qu’on ne distinguerait pas plutôt une civilisation Nationale ou
infranationale ?
La situation en Europe n’est que le constat d’une inadéquation entre Orthodoxes, musulmans,
catholiques, protestants.
Brezinski et les principes de Mackinder
Il analyse la situation de différente manière, les Etats Unis sont le seul empire mondial,
mesurable en terme de puissance économique, financière, militaire, culturel, avance
économique, impact des télécommunications, système internationale (FMI, ONU, banque
mondiale) Il fait un analyse des différents empires qui se sont succédés. Pour lui aucune
puissance n’a eu autant d’influence sur le monde. Hard Power la puissance militaire
(première armée mondiale, alliés …) Mais la puissance est aussi le soft power (Joseph Nye)
Pouvoir de séduction à travers la langue, le cinéma, son régime politique qui a servi de
référence avec la constitution américaine qui a servi de référence à d’autre états. Il s’inspire
de la vision du monde de Mackinder, selon lui il exist=e un pivot qui permet de contrôler
l’ensemble du monde  l’ensemble eurasiatique. Cet ensemble des terres émergées,
75% de la population mondiale, la majeure partie des ressource 2/3 de la production
mondiale, cette zone qui possède les six premiers budgets militaires, économiques après les
Etats Unis, Pour lui qui contrôle l’Eurasie contrôle le monde. Le but des Etats Unis est
d’empêcher une force de la contrôler. Empêcher toute force de prendre le contrôle, l’extension
stratégie de la guerre froide containment. L’attaque de l’Allemagne avait pour but de prendre
position sur le Caucase jusqu’à Sébastopol et ainsi contrôler les gisements de pétrole. Il
identifiait un anneau, il distingue après un monde insulaire : relation centrepériphérique. En 1991, c’est une zone centrale qui connait l’anarchie politique, économique.
Les grand empires jusqu’à l’empire britannique se sont trouvés sur cette zone. Les Etats Unis
sont le seul empire à être étranger à cette masse continentale. La stratégie américaine est
d’éviter qu’un état ou groupe d’état deviennent hégémonique. Le but est de désenclaver les
ressources en particuliers en Asie Centrale. Il distingue également les états pivots (Ukraine,
Pologne, Roumanie, Russie).
Pour Brezinski l’enjeu géopolitique mondiale c’est l’Eurasie. Il considère l’Amérique latine
comme une pax americana sauf cuba. Il ne considère pas l’Afrique. Les Etats Unis sont pour
lui capable d’intervenir partout dans le monde au travers des points névralgiques. Dans les
années 1950 le régime d’Iran était pro américain, depuis ils considèrent avoir perdu du terrain.
La rétraction spatiale est considérable et c’est la même chose pour la Russie et le bloc de l’Est
en 1989, après l’adoption de la démocratie en Europe de l’est. De plus en 1991 s’opère un
deuxième repli stratégique de l’URSS avec l’abandon définitif de l’idéologie communiste en
Russie.
Emanuel Todd La fin de l’empire.
Il répond à Huntington et Fukuyama.
« Les Etats-Unis sont un problème, on s’habituait à voir en eux la solution mais c’est un
facteur de désordre international, entretenant incertitudes et conflits ». Stabilité compromise
pas la transition démographique brusque pour certain pays en voie de développement
(La Tunisie a le taux de fécondité le plus bas des pays arabes, taux qui a très vite baissé, il
leur a fallu 20 ans au lieu de 100 par rapport à l’Europe), il prédit la chute de l’URSS, la
crise économique, en s’appuyant sur la démographie.
Nombreuses provocations répéter à travers les Etats Unis (bouclier anti missile), provocation
pour la Chine avec le bombardement de l’ambassade chinoise à Belgrade en 1999 ;
intimidation de la France en 2003 ; refus de condamnation d’Israël. Même les alliés sont
même gênés. Principe d’unilatéralisme américain (unipolarité)  le pays agit en
autonomie sans l’avis d’une autre entité étatique et sans justification du seul fait qu’il est le
centre/pole/cœur le plus puissant. Depuis 2001, l’attentat du [9/11] a justifié un état de guerre
permanent à l’échelle planétaire, avec une incapacité permanente à résoudre ses conflits par
un moyen autre que la violence. Pourquoi les Etats Unis sont si actifs ou déstabilisateurs ?
Est-ce une toute puissante ? Sur le déclin ? Peur d’être marginalisé ? D’être plus
indispensable ? Les Etats Unis deviendraient-elle inutile ? Selon lui le déclin des Etats Unis
est inéluctable du fait de l’émergence de nouvelles forces qui sont sources de conflits ellemême.
Le traitement des conflits par la géographie.
2eme partie
I)
Conflits de territoires.
La géographie militaire détient un lien fort avec le politique, les territoires sont source de
conflits. L’extension du territoire nationale était un moyen d’accroitre la puissance de
l’état. Les territoires étaient un enjeu de sécurité pour les états. Vauban crée une ligne de
fortification transnationale. Le système à vocation définit constitue une ligne de front pour
les extensions à venir. Il faut assurer ses bases pour lancer des expéditions au-delà, on a pu le
voir durant la guerre du pacifique avec Midway, Heiwajima. En 1979-1984 La Bolivie perd
son accès au profit du Chili. Au XIXe siècle se sont les ressources qui sont le plus
déterminant. La volonté de la France de Controller les régions singulières (la Sarre) pour
s’assurer le contrôle des mines de charbon. En 1923 La France est intervenu militairement
pour contrôler la Ruhr.
L’accès à la mer est devenu un enjeu majeur, avec l’extension territoriale du Chili, depuis
la Bolivie est enclavée, cependant elle continue à entretenir une marine. 1919-20, La Bulgarie
perd l’accès à la mer Egée. Le Cameroun est créé pour que les Allemands aient accès au lac
Tchad de plus l’établissement de la bande de Caprini donne accès à l’Allemagne au Sambese
 Le territoire est pensé pour des conflits potentiels.
La question des échelles, identification des échelles : Berlin, la construction d’un mur
(système local a première vue afin d’empêcher la contrebande de passer de l’ouest à l’est)
mais c’était plutôt pour empêcher la population de l’est de passer à l’ouest. La portée devient
mondiale avec la visite de Kennedy en 1961 à Berlin
II)
Géographie militaire
Lacoste rapporte des liens étroits de la géographie avec la guerre. Les premières cartes
avaient pour fonction la guerre, La dimension géographique des conflits s’applique
essentiellement sur le territoire, pour Napoléon c’est les états. La dimension géographique
des conflits s’appuyaient sur une base territoriale. En 2011 l’OTAN et OTSC
(Organisation du traité de sécurité collective) sont les principales organisations militaires du
monde. Le budget militaire des Etats Unis est particulièrement écrasant avec 580 Milliards,
néanmoins les effectifs militaires sont plus fort en Orient, là où les conflits sont plus réguliers.
La Grèce est l’état européen qui dépense le plus militairement en proportion de son PIB,
dépense due à l’existence de tension avec la Turquie.
Carte de l’arme atomique : désarmement et non-prolifération en 2010 qui montre les états des
rapports de force dans le monde.
Carte du nombre de bases militaires : lutte contre les pécheurs pirates (convention de
montenegrobay).
L’impact spatial d’un conflit : Répartition ethnique de la Bosnie : pays multiethnique
aux populations dispatchées mais après les années 1990 ; on a des formations, des
regroupements en blocs ethniques monolithiques et ça n’arrête pas de changer. Le
déplacement de population crée des ensembles vastes et plus homogène mais aussi le
maintien d’enclave dû à une imperméabilisation des ensembles. Il subsiste des
imbrications des différentes communautés, très morcelées. Regroupement volontaire ou
obligé on simplifie la trame démographie de la Bosnie. Même chose pour le Soudan, dont le
Darfour a rééquilibré la donne ethnique.
La question des réfugiés.
Plus du tiers des Zimbabwéens ont fait le choix d’immigrer au Royaume Uni pour des raisons
post coloniales. Même chose pour le Pakistan avec le Royaume Uni.
III) Réponses spatiales aux conflits
La Zambie (territoire n’ayant aucun accès à la mer) est bénéficiaire de gisements importants
de cuivre. Durant le XIXème siècle les Britanniques ont développé tout un réseau ferré
passant par la Rhodésie (Zimbabwe) et l’Afrique du sud. Mais l’Afrique du sud passe sous
sanctions internationales durant l’apartheid. Donc il n’est plus possible pour la Zambie
d’exporter son minerai, ce qui la contraint de construire sur la Tanzanie (le Tanzam) une autre
voie ferrée sur des pays à vocation socialiste. L’exportation est-elle toujours aussi rentable
pour la Zambie ? Ce qui est sûr c’est que l’exploitation du cuivre génère principalement son
économie. La crise Ivoirienne Avec le coton qui descendait vers Abidjan, avec problème de
l’opposition nord-sud entre Gbagbo et Ouattara contraint l’acheminement du coton à la mer
par le Ghana, la Togo ou le Bénin.
Ccl : Carte du territoire marocain, selon le Maroc ou selon l’ONU, difficulté de
définition.
Des types de conflit armé.
3eme partie
Typologie des conflits armés :
- Sécessionniste/Séparatiste :
Quand un groupe de culture/langue/religion/ethnie… décide de créer une nouvelle frontière.
Sentiment d’être victime de discrimination. Ex : région du cou du poulet en Inde privée
d’accès à la mer, territoire coincé entre Chine et Bengladesh. Depuis l’indépendance de l’Inde
en 1947, on a plusieurs mouvements : chaque état est à l’origine d’un mouvement.
Conflit latent, instabilité chronique : activités illégales, terrorisme.
Les Comores : archipel et Etat en 4 îles : fédération /République des Comores. Seule Mayotte
a décidé de restée française. Les Comores détiennent le record du monde de coup d’état (une
vingtaine), essentiellement dû à une grande instabilité politique et aux rivalités inter-îles.
Rapport conflictuel entretenu avec la capitale. La population entretien le sentiment que la
capitale garde tout pour elle. En 1997 : île d’Anjouan a demandé son indépendance et à
redevenir française (cas unique). Tout ça sur fond de pauvreté, surpopulation, fort taux de
chômage… Poche de pauvreté. Phénomène aggravant Mayotte a refusé d’être territoire
d’Outre-mer, son statut est bancal. En 2009 : référendum, Mayotte va devenir le 101e
département français en mars 2011.Depuis 20 ans, elle ne se reconnait pas dans les
République des Comores et l’écart de niveau de vie s’est creusé entre les autres îles et
Mayotte bénéficie de l’aide de la France (économique, stabilité, politique). Mayotte est
devenue une sorte d’El Dorado pour les Comoriens qui migrent sur les kwassa-kwassa
(barque). Migration illégale (de Mayotte ont été expulsé 28 000 migrants illégaux.
Le Sri Lanka : rébellion du tigre Eelam Tamoul, le conflit s’est terminé par un bain de
sang en 2009.
Philippines : mouvements séparatistes dans les zones éloignées de la capitale (Marillel,
rivalités structurelles entre les deux grandes villes. Musulmans au sud, hostilité face à la
capitale car apparait les richesses.
Conflits bilatéraux :
Se disputent les mêmes terres, Deux territoires d’égale force. Ex : Erythrée et Ethiopie,
l’Ethiopie a perdu son accès à la mer, c’est un état désormais enclavé. En 1991 l’Erythrée a
joué un rôle dans la chute du dictateur mais les deux états ne sont pas d’accord sur la
frontière, ce qui justifie l’envoie des nations unies.
Conflits emboites complexes :
Le Yémen, sous la réunification du Yémen nord et du Yémen sud en 1991. Le sud est
moins peuplé, tendance sécessionniste. Nord : rébellion outiste + la présence d’Al Qu’Aïda
qui soutient les outistes. Rivalités également tribales. Régime autoritaire (régime du président
Saleh au pouvoir depuis 30 ans). Piratages au large dans le détroit stratégique de Bal-elMandeb. Ce qui amène de multiples acteurs et de multiples conflits dans ce pays à risque.
Af-Pak (Afghanistan/Pakistan) homogénéité ethnique à cheval sur les deux états (à
majorité Pachtoune) Région à risque car le Pakistan n’a pas de pouvoir juridique sur cette
zone. Egalement l’Afghanistan est un état enclavé et la région est peu sure.
Conflits « institutionnalisés » :
Conflits qui existent depuis plus de 50 ans sans réelle issue : Corée du Nord, Israël. La Corée
du Nord est officiellement toujours en guerre contre les Etats Unis. Le régime est perçu
comme dangereux car il est possible qu’il détienne la bombe atomique. Mais l’existence du
régime nord-Coréen peut-être un atout. C’est une excuse pour les Etats Unis pour le
maintien de sa force militaire dans cette région. Les Japonais non plus n’ont aucun intérêt à la
réunification des deux Corée, qui deviendrait plus forte, plus nationaliste, histoire
conflictuelle entre les deux nations. Même chose pour la Chine, qui dispose d’un moyen de
pression au niveau international car on lui prête une influence sur le régime NordCoréen. La Corée du Sud n’y a pas d’intérêt car la réunification lui empêchera d’assurer sa
place internationale actuelle en raison de la remise à niveau de la Corée du Nord qu’il faudrait
(énormes écarts de richesse et de développement).
La géographie offre un mode d’étude du conflit à plusieurs échelles. Essaie de
comprendre les logiques spatiales, les acteurs, les enjeux et non les enjeux directs, la
chronologie. Il est intéressant d’établir les notions de guerre sainte, illégale,
psychologique, cyber guerre, guerre juste, totale.
Le monde en 2011 : Conflits et tensions
Le monde n’a jamais été aussi instable : hausse de la conflictualité mais surtout de la
part des acteurs non étatique. Nouvelles données : possession de l’arme nucléaire, lutte
pour accès aux ressources, bataille médiatique, terrorisme internationale, impact des opinions.
On a vu ressurgir d’ancien conflit : affrontement de religion, de frontière, guerre ethnique,
résurgence des nationalistes.
Cette conflictualité est aussi le résultat du passage entre la triade et un monde
multipolaire. Emergence de nouveaux acteurs étatiques issus de l’ancien tiers-monde qui
réclame leur « place au soleil » (Bismarck). Parmi ces états un groupe a été créé : Le BRIC
(Brésil, Russie, Inde, Chine) constitué de Puissances émergentes, en fortes croissances
économiques depuis une dizaine d’année. Cela change le gouvernement mondial : On passe
du G8 au G20, de 1975 à 1999. Mais le maintien de la prédominance du nord. Cependant le
résultat de l’émergence de nouvelles puissances et les anciennes puissances doivent redéfinir
et remettre en avant leur puissance : nostalgie, sentiment de frustration pour faire entendre
leur voix, ces anciens ont effectué une propre carte mentale : OCDE, groupe de Cairns.
I)
Des projets géopolitiques en concurrence.
Les Etats Unis sont les seuls à avoir un projet, une présence mondiale à travers une
présence économique, militaire, un réseau d’ambassade le plus important du monde. C’est
aussi une force de frappe : arme nucléaire. Siège à l’ONU. Il joue sur le Hard Power et le Soft
Power, avec une dimension de la force et une dimension séductrice (Hollywood, mode de vie,
musique, pays attractif dû à sa richesse ; sur les pays proches comme les pays éloignés).
Vision du monde qui s’appuie sur leurs intérêts : sécuritaires (des voies de terre, de leurs
ressortissants et de leurs intérêts). Ils peuvent l’appuyer sur un réseau mondial d’alliés :
Canada, Australie, Japon, Europe, Turquie, Golfe de Guinée, Afrique Centrale et réserves
minières. Présence en Asie centrale pour éviter l’accaparement chinois ou Russe.
Scénario géostratégique euro-atlantique, pour 2025 selon les USA il s’agirait d’arrimer
l’Union européenne au navire américain, plutôt l’ensemble de l’Europe sauf la Russie ou
avec… projet plutôt complexe et surprenant (Avec l’Ukraine, Turquie, Etats du Caucase).
Le Projet géopolitique russe : Il reste orienté vers ce qu’a été le traumatisme russe. Elle a
perdu son statut de centre du monde, son influence sur certains états de l’est. Il ne reste plus
que les pays communistes : Vietnam, Chine, Cuba, Corée du nord. La Russie a dû s’adapter à
une nouvelle configuration : elle est empruntée de sa façade maritime en partie. Base navale à
Sébastopol en Crimée, appartenant à l’Ukraine. Des populations russes vivent en dehors des
frontières russes que l’Etat utilise comme moyen de pression sur les autres Etats : En Ukraine,
au pays Baltes, au Kazakhstan, en Moldavie. Population que l’on appelle les pieds rouges. La
Russie considère toujours l’OTAN comme une menace. Les anciennes démocraties populaires
sont à l’OTAN en partie. Elle se sait également menacée par le bouclier anti-missile des USA.
Plus de grandes coopérations avec les USA depuis Obama. Cependant La Russie est engagée
dans un processus pour redevenir une puissance régionale voir mondiale. La Russie a
réorganisée une puissance militaire en Asie avec l’OTSC. Elle s’appuie sur les Etats clefs
comme le Venezuela (hostile au Etats Unis). L’Union européenne est le 1er partenaire
économique surtout pour le gaz. Elle s’est engagée cependant dans une diversification de ses
partenaires car elle est trop dépendante de l’Europe. La Russie émet un projet d’infrastructure
pour exporter son gaz vers l’Asie avec des réseaux d’oléoduc jusqu’à Daqing en Manchourie
en projet notamment. Egalement d’autres partenaires clefs dans le monde arabe : Egypte,
Algérie, Lybie (entre pays autoritaires).Il n’y a pas de grandes unions avec l’Union
européenne mais elle est pour elle un gage de modernisation. La Russie place ses avoirs, ses
biens dans les banques européennes. Mais la Russie a une histoire lourde à assumé qui pèse
dans les rapports entre les Etats : Pologne (massacre de Katyn), Etats Baltes (déportation en
union soviétique, répression des soulèvements), Ukraine (Holodvor, grande famine des années
20, Staline les a affamé).
L’Europe est également un grand projet économique : Gazoduc sous la baltique (le nord
stream) pour communiquer avec l’Allemagne sans passer par la Pologne notamment, le south
stream par les ports de la mer noire en Novorossisk pour rejoindre l’Italie via les Balkans.
La Russie conforte la puissance avec la CEI, projet avec le Belarus a échoué mais la
suppression des frontières entre le Belarus et le Kazakhstan a fonctionné. La Russie joue un
rôle dans les différends entre pays limitrophes : Transnistrie, Haut Karabakh. Sa principale
faiblesse serait sa démographie, 140 Millions d’habitants mais elle en perd 1 M tous les deux
ans (vieillissement, grosses baisses de population dans certaines régions). L’écart de niveau
de vie se creuse notamment avec la Chine mais surtout avec l’Europe.
La Chine : Son projet géopolitique : La nouvelle doctrine serait « la Chine aux asiatiques »
approche régionale. Elle a cependant une stratégie mondiale, elle s’est lancée dans un
programme de séduction avec l’Afrique pour des aides (investissement productifs, récréatifs,
infrastructure). C’est la Chine qui s’empare des marchés. Elle se présente comme états du sud
et ne porte pas de jugement politique (notamment sur les dictatures). Stratégie d’image :
organisation des JO à Pékin, exposition universelle en 2010 à Shanghai. Ouverture de deux
nouvelles bases en Antarctique. Statut d’observateur en Arctique. Elle détrône Las Vegas
avec Macao. Promotion culture et langue chinoise, ouverture d’institution Confucius. On
trouve en Chine des « terres rares », richesses minières pour les révolutions technologiques.
A l’échelle régionale, elle marque un retour en force. La Chine met fin aux questions de ses
frontières qui ont été faite par les puissances extérieures. La Chine a augmenté
considérablement sa puissance militaire : base « secrète » dans la mer de Chine. Elle participe
à la lutte contre la piraterie dans la mer d’Oman (pas commun comme démarche pour eux,
normal c’est par là qu’il importe leur pétrole. La Chine a des prétentions également dans la
défense de ses zones territoriales : contentieux avec le Vietnam, Malaisie, Japon…
Les ambitions de la Chine sont le desserment américain et son emprise régionale : détroit
de Malacca, Taïwan. Il faut aussi développer la Chine intérieure, on constate de fort écart
entre provinces, villes et monde rural. Etablissement de facilité avec l’océan indien : rapport
amicaux établis, accord avec plusieurs Etats pour avoir des facilités portuaires : « collier de
perle ». Abolition des droits de douane souvent : développement des infrastructures de la
Chine internationales pour les relier au pays limitrophes de l’Océan indien, la région est reliée
notamment au Vietnam. Il existe une route la Karakorom highway reliant la Chine au
Pakistan. Mais elle se heurte aux ambitions régionale de l’inde qui se faisant à l’impression
d’être encerclée par la Chine.
L’Inde a des dissensions internes, des conflits non résolus (Cachemire, Bengladesh). Le
système de castes est toujours établit. La diaspora est cependant très active. Alliances
régionales avec le Brésil et la Russie.
Brésil : puissance douce comme militaire. Il a changé en 20 ans. L’Est est devenu la puissance
de l’Amérique Latine. Consolidation mondiale mais aussi économique, culturelle,
linguistiques : union lusophone pour accéder à l’Europe (petit frère Portugais), indépendant en
1975. Pays neuf, différentes cultures, populations avec les familles d’anciens esclaves, d’où
une coopération avec l’Afrique, tournée par Lula en Afrique impériale. Stratégie pour le
moment mondiale plutôt que régionale car présence des USA. On a cependant le
MERCOSUR. Modernisation du pays à grande vitesse (ligne à grande vitesse, corridor
multimodaux en construction pour trouver de nouveaux débouchés maritimes).
CCL : des visions et des représentations de soi différentes, projets et moyens qui entrent
en concurrence, zones de friction, modèle de développement différent qui entrent en
concurrence, zones en mal de projet et de puissance organisatrice (monde arabe) pour
stabiliser la région.
Conflits et territoires : Aspects des conflictualités actuels.
I)
Crises et conflits contemporains
Un conflit peut-être militaire, juridique, idéologique sur lequel la géographie offre une grille
d’analyse : Quels enjeux ? Territoire ? Échelles ? Causes supposées ou réelles ? Quelles
actions ? Quels moyens ?
Conflit de basse intensité ou latent : actions dispersés, actes individuelles, à l’écart des
médias.
Formes de contestation ponctuelle vis-à-vis du gouvernement : manifestation…
Conflits armés : Organisation même minime, disposant de relais économiques efficaces
(trafic d’armes, budget…) et les mouvements prennent l’appellation d’armée.
Conflits réguliers ou codifiés : d’Etat à Etat, acte juridique, déclaration de guerre, acte
conventionnel, armées régulières, règles internationales (respect des populations civiles, accès
pour la croix rouge, traitements des prisonniers…) On a de moins en moins de ces types de
conflits.
Conflits inégaux : dysmétrie de puissance, issue prévisible. Ex : EU/Irak en 2003,
Russie/Géorgie en 2008. Situation de crise dans la puissance à l’origine du conflit : la grande
puissance. Cas aussi entre 1979-1988 entre URSS et Afghanistan, ou la guerre d’hiver en
Finlande contre l’URSS où la Finlande arrive à tenir tête en 1940.
Conflit ethnique : ambiguïté sur la définition de l’ethnie et souvent stéréotypées. Il s’agit
souvent de conflit économique.
Conflits territoriaux frontaliers : Conflits de délimitation des frontières. Conflits de
plusieurs partis sur un territoire. Cela peut juste être une revendication. Revendication entre
Grande-Bretagne/Argentine/Chili, Ethiopie/ Erythrée.
Conflits séparatistes : Indonésie, Comores.
Conflits linguistiques : Rarement violent, tensions sociales… Belgique, Lettonie.
Conflits liés à la recherche d’un leadership régional : Maroc/Algérie, Inde/Pakistan.
Compétition économique et politique. Le poids démographique important.
Conflits liés à des mémoires douloureuses ou effet d’alliance : mémoire qui ressurgit, Non
règlement de choses liées à l’histoire : Japon/Chine, Arménie/Turquie, Episode du sac de
Nankin, ou du massacre de Katyn entre la Pologne et la Russie.
Conflit lié à une concurrence spatiale et économique : Darfour.
Conflit colonial : Lutte d’un groupe dont le territoire est dominée politiquement et exploité
par une puissance extérieure. A-t-il disparu ? L’URSS était-elle une puissance coloniale ? A
Bornéo, sur l’île de Madura, on a un front de colonisation = transmigration.
Carte power point : Différents conflits en état de guerre ou de crises graves. On a une bande
de conflit. Il est difficile de reconnaître une zone comme une zone de guerre pour des raisons
d’assurance ou d’impact sur les coûts.
II)
Le moyen de la sécurité internationale
De quels outils disposent les Etats ou l’ONU ?
On a un grand nombre d’Etat faible, aux ressources limitées, qui ont du mal à créer une
identité civique : Haïti, Niger, Tchad, parfois le Pakistan, le Timor. Le cas extrême est celui
de l’Etat « failed » ou « Failed State » : Haïti ou la Somalie. Où il n’y a plus d’Etat réel. Ce
qui fut le cas de la république démocratique du Congo pendant longtemps après la mort de
Mobutu, on a eu la création d’un protectorat international géré par les administrateurs
internationaux pour reconstruire un Etat, comme pour le Kosovo, Timor, Bosnie.
Idée que l’ordre internationale repose sur des Etats et non sur des groupes en positions
de forces même s’ils exercent parfois des prérogatives d’Etat et constituent des pseudos-Etats
: Hamas en Palestine, Hesbollah au Liban, groupes qui s’occupent de la sécurité, de l’aide
sociale, de la reconstruction…
Existence des zones de non droit dite grise, où la souveraineté des Etats reste théorique
ou imparfaites. En Amérique latine avec Frémont Andin avec les farcs, frontières du
Paraguay/ Bolivie/ Brésil. Bande Shararo-Saélienne, République démocratique du Congo,
Somalie, Zones tribales du Pakistan, les bidonvilles en Inde ou dans les pays en
développement (favelas), où sévissent les règlements de compte.
Il y a une volonté de contrôler ces territoires : Les Etats souhaitent de nouveaux s’affirmer
ce qui crée ou réanime des conflits, ou s’accentue. Motivation : contrôler leur territoire pour
pouvoir l’exploiter, recherche de nouvelles ressources ou de route d’approvisionnement. Ex :
au Myanmar, anciennement Birmanie où il existe des culs de sacs vers les pays limitrophes.
Situation de centre et de périphéries. Projet de gazoduc traversant le Myanmar accentuation
du conflit.
Mission de paix de l’ONU qui se sont multipliées. La plus ancienne date de 1949 avec les
casques bleus au Cachemire. Aussi bien des soldats que des civils. C’est en Afrique que l’on a
le plus grand nombre de missions. Au Darfour, 21 000 personnes envoyés, Ex : MINUAD au
Darfour, MENUKO au Congo… Les effectifs dépendent du besoin, vote à l’ONU de la
reconduction, de la redéfinition de l’objectif de la mission qui peut éventuellement changer de
nom, Ex : MENUC à MENUSCO au Congo. MINUK au Kosovo.
Mission de l’OTAN et de l’Union européenne : pour l’OTAN, l’action est plus ciblée comme
la FIAS en Afghanistan, la KFOR au Kosovo, la Corne de l’Afrique vers la piraterie du
Comores. L’Union européenne dans le cadre de l’ONU peut voter des lancements contre des
Etats ou contre des ressortissants de ces Etats : Corée du Nord, Myanmar, Belarus. Gel des
avoirs, déplacement de certains représentants, interdiction de vente d’arme. Parfois peu
d’effet surtout en Corée du Nord.
III) Enjeux de contrôle terrestre
Il n’y a plus de terres à découvrir. Aujourd’hui on compte 196 Etats avec certaines régions
peu peuplés où des tensions ont lieu. Certains Etats souhaitent découvrir de nouvelles
ressources. EX : Canada/Russie qui ont des projets d’exploitation où vivent les Samoyèdes,
les Sami (lapons). Peuples pénalisés par un projet minier d’exploitation de l’uranium dans le
secteur fox-trott au Canada, c’est aussi l’espace des Inuites. Le Nunauut regroupe des îles au
nord du Canada et elle est devenue une province nouvelle du Canada avec la capitale Iqalvit.
Face à la modernité, c’est groupes ethnique sont confrontés à une perte de leur identités et
subissent l’assimilation. Même phénomène dans les zones récemment contrôlé au Brésil, en
Finlande, en Suède avec les Samis qui revendiquent leur espace face à des projets
d’exploitations des Etats. Exploitations du schiste bitumineux qui ont menacé l’écosystème
comme dans la vallée du Mackensie au Canada.
Autres enjeux de surveillance terrestre, Ex : Montée du trafic de drogue en Russie à partir
du Kazakhstan avec une frontière très poreuse car l’Etat n’a pas les moyens de la surveiller et
d’autant plus que la frontière avec la Chine est une grande zone d’émigration.
Maitrise de l’espace : crise civile comme les feux de forêts en 2010, en Russie durant l’été.
Question de la sécurité civile. Le parc national peut-être une mode de résolution des conflits.
Ex : entre EU et Russie sur le détroit du Béring, Afrique du Sud avec le parc Kruger qui a
empêché l’afflux Mozambicain de population car le parc est composé de lions, on a comme
un frontière « sécurisée » car dangereuse en raison de la faune. Même chose entre la Pologne
et le Belarus qui ont des ours et des loups du parc naturel Bialowieza.
Contourner les passages maritimes : Les routes maritimes sont les lieux principaux des flux
économiques mondiaux. On a des resserrements, des embouteillages, des pirateries. Les Etats
souhaitent éviter ces problèmes stratégiques et sécuriser les approvisionnements. Ex : au
Moyen Orient dans le détroit du Bosphore, Dardanelles : La convention de Montreux, ou
selon son titre officiel convention concernant le régime des détroits, est un accord
international multilatéral signé le 20 juillet 1936 dans la ville suisse de Montreux. Elle est
entrée en vigueur le 9 novembre 1936 et le demeure jusqu'à ce jour. Elle détermine l'exercice
de la libre circulation dans les détroits: Dardanelles et Bosphore, ainsi que dans la Mer Noire.
Détroit d’Ormuz pour l’Arabie Saoudite qui est dangereux avec la création d’oléoduc pour
éviter la navigation sécurisée et éviter les autres détroits critiques. En Asie du Sud-Est au
détroit de Malacca est essentiellement de la piraterie, avec le développement de route terrestre
et d’oléoduc par la Chine.
CCL : Aspect de conflictualité : complexité des situations. Outils de gestion imparfait,
enjeux différencies selon les Etats.
Des permanences et données structurelles sources de conflits.
I)
Répartition des richesses et des hommes.
Maintien des inégalités, mondialisation des images et flux, diffusion des modes de vie des
pays riches qui peuvent provoquer des tensions par des envies, des jalousies qui entretiennent
des rancœurs. Idée d’un pillage des ressources du sud par les pays du nord, héritage de la
décolonisation. On a beaucoup parlé d’Haïti indépendante depuis 1804, mais le jeune Etat a
dû payer pendant 50 ans les Français pour dédommager les colons, dette qui a retardé le
développement d’Haïti.
Rôle des conflits dans les retards en développement ?
On constate que les zones les moins touchées par les conflits ont plus vite avancé. EX : Le
Costa Rica est resté à l’écart des conflits, ils n’entretiennent pas d’armées pour éviter les
coups d’Etat et les prises de pouvoir. Les Etats qui se relèvent de plusieurs décennies de
guerre partent d’ « en dessous de 0 ». La guerre provoque un bouleversement des structures
sociales. Ex : Mozambique, Angola, Cambodge, Bosnie, Pakistan, Palestine, Liban…
Les migrations humaines sont aussi sources de développement, les réfugiés vont à l’extérieur
du pays, les déplacés restent à l’intérieur. Création de Diaspora notamment arménienne depuis
le conflit en 1915, le Sri Lanka avec 20 ans de rébellion (le mouvement Eetam Tamoul)
Facteur de déstabilisation ? Probablement et certainement.
Après 1848 avec la création de l’Etat d’Israël qui créé des camps de réfugiés au Liban et en
Jordanie à cause de la guerre avec la Palestine. Parfois on a 2 générations qui sont nées dans
les camps de réfugiés. Ce qui a entrainé des incursions Israéliennes dans les territoires
Libanais, pression sur le Liban qui abriterait des combattants Palestiniens.
Le cas du Rwanda est plus révélateur, durant le génocide de nombreux réfugiés ont fuient au
Congo, Tanzanie et Burundi. Déstabilisation du Zaïre (République démocratique du Congo) à
cause du génocide, les conflits provoquent une contamination sur les voisins.
Attention ce ne sont pas forcément les réfugiés qui migrent le plus mais surtout des groupes
en quête d’une vie meilleure. Apparition de groupes immigrés dans les pays qui créent des
conflits (manifestation) dans les pays d’accueil. Ex : Turc/Kurdes, manifestation des
sympathisants en France pour l’un des deux dirigeants de la Côte-d’Ivoire. Implantation de
mafia dont la Cosa nostra aux Etats Unis.
II)
Démocratie et dictatures : sources de conflictualités ?
La dictature est-elle à chaque fois source d’instabilité ? La démocratie est-elle forcément
source de stabilité ?
La dictature assure la longévité et stabilité au pouvoir, maintien l’ordre et soude la population
autour de son chef. La démocratie expose à des changements de majorité, d’orientation
politique et économique, des grèves et des blocus d’université. Les dictatures sont stables tant
qu’elles n’ont pas de visés expansionnistes (Cuba, Franco, Salazar, Mobutu au Zaïre, Kadhafi
mais c’est plus le cas à l’heure où je tape le cours… Mugabe au Zaïre). L’expansionnisme
leur est souvent fatale : Milosevic, Dada, Saddam Hussein).
L’installation de la démocratie a été source de conflits : Algérie en 1991, les islamistes sont
arrivés en tête, Somalie en 1991 avec renversement de la dictature et depuis on est dans une
espèce d’anarchie….
CCL : La représentation comme sources de conflits. Le monde contemporain est
organisé par des utopies stabilisantes. Des utopies car il y a un ressentiment et une
mémoire dite longue : colonisation, déportation, massacres, génocides… Le traumatisme
de 1991. Alimentation de discours de victimisation. Lecture des conflits récents avec
arrière-pensée de conflits anciens. Transposition des conflits anciens. Egalement : réalité
structurelle de longue durée comme Etats Unis/ Brésil… Conflit de très longue durée qui
continue à organiser les espaces mondiaux. Mémoire : resurgissement du vocabulaire de
la seconde guerre mondiale.
L’Europe et les conflits.
L’Europe a un lourd passé en matière de guerre et conflit, il y a peu de période de paix en
2000 ans d’histoire. La guerre a façonné la géographie et les Etats d’aujourd’hui. Des
Etats ont disparu, se sont agrandis, ont été amputé, voir sont nées récemment. Ce continent à
longtemps utilisé la guerre pour résoudre les conflits. Il est aussi à l’origine d’une codification
juridique de la guerre avec des traités, des conventions internationales (La première
Convention de Genève date de 1864. Cependant les textes en vigueur aujourd'hui ont été
écrits après la Seconde Guerre mondiale. Sept textes en cours en ce moment : les quatre
Conventions de Genève du 12 août 1949, les deux protocoles additionnels sont du 8 juin
1977). Les deux conflits mondiaux ont marqué les sociétés européennes, devenues
aujourd’hui les plus pacifistes du monde. Depuis la seconde guerre mondiale on a une paix
durable avec la construction de l’Union Européenne et le renoncement de l’armée comme
mode résolution des conflits entre membres, L’Europe vit en paix depuis 60 ans.
Pourtant la guerre et les conflits sont toujours présents autour de l’Europe et dans le monde
impliquant les pays européens. Ex : Royaume-Uni en guerre avec L’Argentine pour les
Malouines.
I)
Les conflits territoriaux en Europe.
1) Des zones de conflits persistantes.
EX : La guerre Russo-Géorgienne d’aout 2008 est une guerre asymétrique courte, elle est
symbolique car elle a éclaté le 08/08/2008. Date du début d’un grand évènement : Les JO de
Pékin, au moment de l’ouverture, alors que tout le monde avait les yeux rivés sur la Chine. De
la part de la Géorgie, essai de guerre pour un problème qui a lieu depuis 10 ans. Le dirigeant
arrivé au pouvoir en 2003 après la révolution des roses, le renversement est un échec, la
Géorgie choisit le recours à la force comme ultime solution de récupération du territoire=
l’Ossétie est indépendante mais elle est reconnue seulement par 3 Etats dont la Russie. Même
chose pour l’Abkhazie.
Depuis l'arrivée d'un pouvoir pro-occidental à Tbilissi en 2004, l'Ossétie du Sud est devenue
un enjeu politique entre le président géorgien Saakachvili, qui souhaite la réintégration des
régions sécessionnistes au sein du territoire de la Géorgie, et les indépendantistes ossètes,
majoritaires en Ossétie du Sud (le choix de l'indépendance fut validé par deux
référendums, en 1992 et en 2006), qui souhaitent une indépendance non seulement de facto,
mais aussi de jure.
Après plusieurs jours d'accrochages frontaliers entre séparatistes ossètes et armée régulière
géorgienne, les hostilités ont commencé dans la nuit du 7 au 8 août 2008 par un assaut des
troupes géorgiennes qui a fait 12 morts dans les forces de maintien de la paix de la CEI (à
prépondérance russe) et 162 victimes sud-ossètes selon le bilan officiel de la Justice russe
donné en fin d'année 2008 (le ministère russe des affaires étrangères avait déclaré, le lundi 11
août 2008, environ 1 600 victimes civiles). La tentative géorgienne de reprendre par la force
le contrôle de sa région séparatiste a entraîné une riposte immédiate de l'armée russe,
stationnée dans la région en vertu du mandat de maintien de la paix confié à la CEI en 1992.
Se fondant sur le fait que la grande majorité des Ossètes du Sud ont un passeport de la
Fédération de Russie, le président russe, Dimitri Medvedev, ordonna à ses troupes d'intervenir
afin de protéger la population de l'Ossétie du Sud et de contraindre la Géorgie à la paix. Après
quatre jours d'avancée rapide des forces russes et de bombardements sur plusieurs villes
géorgiennes, Medvedev annonce que ces objectifs sont atteints et que les troupes russes
resteront sur les positions définies par l'accord de 1992 pour garantir la paix dans la région.
On a des enjeux emboités : Offensive Russe jusqu’à Gori, le pays est coupé en deux qui
provoque un bouleversement politique et régionale, coupure des routes menant aux ports et
également des réseaux d’énergie, blocus des flottes Russes pour asphyxier le pays et
remise en cause en cause du projet du gazoduc du Nabucco. Dégâts collatéraux : la
sympathie pour l’occident de la Géorgie, isole l’Arménie alliée traditionnelle de la Russie.
Conflit « gelé » : La Transnistrie, en 1991, éclat de l’URSS, indépendant des anciennes
républiques socialistes soviétiques, association Moldavie et Transnistrie (Moldave et
russophone qui ne sont pas convaincu de cette association et font sécession. Conflit toujours
présent, la 14e armée Russe s’y maintient toujours. Organisation héritée du soviétisme. On a
plusieurs projets de règlement du conflit. Un des conditions de réunification de la Moldavie
pour la Russie et sa non adhésion à l’OTAN.
Chypre : 1974, division en raison de l’opposition Grèce/Turquie. Au sud la république de
Chypre, au nord la Turquie, et Deux bases britannique. Chypre devient indépendante dans les
années 1960 avec plus de grecs mais également des minorités turques en son sein. Les Turcs
craignent les expulsions de population et envoie d’une armée au nord et renvoie des Grecs au
sud. On a un statut quo avec des soldats de l’ONU sur la frontière (ligne verte). Projet de
fédération refusée.
2) Des zones de tensions récentes.
Cas du territoire ex-Yougoslave : plusieurs conflits imbriqués, provoquant le morcellement
étatique de cet espace. L’élément de déclanchement est la sécession de la Croatie et de la
Slovénie. L’intervention armée de Belgrade est brève en Slovénie mais elle se prolonge de 4
ans en Croatie. On a également des grands écarts de développement en raison de la
politique de Tito qui a segmenté les différentes activités économiques dans les différentes
spécialités dans chaque république. Les républiques qui bénéficient d’un secteur tertiaire
important se sont les plus vite relevées. Ce sont les républiques riches qui prennent le large en
premier, on a une volonté étatique mais aussi économique.
Différents conflits : Serbie/Croatie, Serbes de Croatie/Croates. Globalement le champ de
bataille se déplace dans les différentes républiques :
CroatieBosnieKosovoMacédoine.
L’un des aspects de ce conflit est l’affront de deux projets : Créer une grande Serbie avec
Milosevic pour créer un continuum terrestre et en intégrant le Monténégro avec les Serbes de
Croatie et de Bosnie, pour la Croatie on a le même processus pour réunir les peuples croates.
Territoire particulier : Le corridor de brcko qui appartient ni à l’entité serbe, ni Croate.
On a la confrontation de différents projets nationaux dont la dimension terrestre a fait
longtemps débat, soumis à des disputes de territoires.
Ex : Bulgarie accorde l’indépendance Macédonienne mais pas celle des populations. Elle
considère que les Macédoniens sont Bulgares. D’ailleurs les Macédoniens acceptent d’avoir
un passeport bulgare et ce pour accéder à la libre circulation de l’Union Européenne. Même
chose pour la Roumanie avec la Moldavie.
En 1992/93, la Macédoine a proclamé son indépendance mais la Grèce a fermé sa frontière
et n’accepte pas cette indépendance, de peur que la Macédoine revendique des territoires à
elle. Le veto grec touche au non possibilité pour la Macédoine d’adhérer à l’Otan et à l’UE.
Dans les Balkans on a encore de nombreuses questions encore non résolues en 2011. Les
problèmes de question de jugement de génocide, d’indépendance du Kosovo… sont renvoyés
au jugement des instances internationales car les résolutions bilatérales ne fonctionnent pas.
EX : Accès à la mer par un couloir pour la Slovénie et rectification de sa frontière.
Conflits autres : problème de succession d’Etat, 1er principe : les Etats héritent de ce qu’ils ont
sur leur territoire. Mais si on a le problème des dettes, des avoirs dans les banques, des
représentants diplomatiques à l’étranger… On a encore des conflits d’intérêts.
3) Nouvelles Menaces ?
Ensemble d’éléments qui peuvent atteindre au bon fonctionnement international :
terrorisme, trafic de drogues, mafias…
Menace Iranienne : Pays qui veut se doter de l’arme nucléaire, en réaction l’OTAN
projette de construire un bouclier anti-missile à l’est entre République Tchèque et la Pologne.
Projet contesté par les Européens et la Russie. Les Russes ont menacé d’installer des missiles
à Kaliningrad puis ils ont proposés d’installé un dispositif en Azerbaïdjan. Ce projet de
bouclier reste lié à George W Bush.
Dans quelle mesure le danger iranien est-il réel ?
Mafias et crimes organisés : Contrôle de l’économie qu’on ne peut quantifier (secteur
économique opaque), gangrène au sein d’un état privée de retombés fiscales. En France on a
la French connexion autour de Marseille, violence en Corse avec le FLNC.
II)
Des conflits de basse intensité
1) La montée des revendications nationalistes, régionaliste et sécessionnistes.
- Groenland : autonomie par référendum depuis 2008. C’est 5500 habitants et 2
députés au parlement Danois. Gros espoirs en exploitation pétrolières, lieux encore
non explorées. Velléité d’indépendance.
- Iles Féroé : 45000 habitants, économie de pêche et tourisme, territoire aux faibles
impositions fiscales.
- Åland : Entre Suède et Finlande, ils sont Finlandais mais il parle le Suédois. Ils
votent leurs propres lois. Territoire qui a également des velléités d’indépendance.
Statut fiscal privilégié.
2) Egalement des conflits qui se sont apaisés : conflits religieux.
Irlande : catholique/protestants, statut autonome au Royaume Unis. Mais on a encore les
stigmates du conflit et les murs de la paix (séparation net des communautés dans les
villes).
Espagne : Communautés autonomes. On n’a pas eu de processus unitaire au XIXe siècle.
L’Etat central est resté faible et les régions se sont développées économiquement de
manières différentes. On a aussi des langues différentes, moyen de se décentraliser du
pouvoir.
Les pays Basques, de Navarre et de la Catalogne sont des bastillons républicains avec
des partis politiques autonomes. La nouvelle constitution après Franco donne à chaque
régions sa propre volonté législative, on a des communautés plus ou moins autonome (la
Catalogne et les Baléares sont très autonomes).
Dans quelle mesure l’UE favoriserait les autonomes régionales ? Car les aides se font par
règlement. De plus les Slovènes sont 2 millions et ont un commissaire à l’UE, les catalans
sont 7 millions et ils ont personne.
3) Conflits linguistiques.
Question belges, populations russophone dans les pays baltes : héritage de l’occupation
soviétique, les populations russes sont parfois restées (30 à 40 % en Lettonie et Estonie).
Problème de définition du terme de Russe ou russophone. Russophone : langue
maternelle Russe ou maitrise de la langue russe. Superposition ethnique et linguistique
et civique (Russe qui parle letton et qui a un passeport russe).
On a plusieurs types de Russes :
- Vieux croyants (XVIIIe) qui n’acceptait pas l’orthodoxie du patriarche et qui ont
migré dans les Etats baltes, ils sont citoyens des Etats Baltes.
- Ouvriers et commerçant (fin XIXe, début XXe) russophones qui se sont installés
pour des raisons économiques.
- Russes blancs (1920).
- Colons Soviétiques : 1947-1964. La Russie Soviétise ces régions par l’URSS :
population qui n’ont pas obtenue la citoyenneté lettone ou estonienne (il faut être
présent avant 1940 sur leur territoire.
- Nouveaux riches et homme d’affaires des années 2000.
- Réfugiés tchétchène.
Trois statuts différents : passeport letton, passeport russe, passeport letton de non citoyens
(pas de droit civique). Ils peuvent se lancer dans un processus de naturalisation mais ces
populations sont vielles.
Autres problèmes : on a encore des naissances de non-citoyens, les parents doivent faire une
demande de naturalisation. En 89%, les lettons ethniques ne représentaient plus que 52% de la
population totale.
Le conflit vient de la demande de l’éducation : loi qui oblige les établissements
russophones d’avoir un enseignant letton au minimum car les enfants sont les citoyens
de demain. Les russophones ont pris ça pour une volonté d’extermination de la langue russe.
La répartition de la population est significative : quartiers où sont concentrés les russes. A
Riga, en 1949, 47,3% de Russes contre 36,5% de Lettons. En 2010 le rapport s’inverse
légèrement :
- Pratique et célébration distinctes : 9 mai et ruban de Saint George
- Lors du référendum sur l’adhésion à l’UE, les régions à majorité russophone, ont voté
largement en faveur du NON sauf pour des villes comme Riga (population aisée).
Question des Roms : groupe présent sur l’ensemble du territoire européen mais qui ne
dispose pas d’un Etat, impliqué dans différents types de conflit. Une des raisons pour
lesquelles la France et l’Allemagne ne veulent pas que la Roumanie accède à l’espace
Schengen.
Tensions minoritaires en Europe centrale et orientale avec le problème des Turcs en
Bulgarie (15%, population marginalisée, paupérisée), population hongroise hors Hongrie
(1,5M en Roumanie) : héritage de l’ancien empire austro-hongrois, Albanais en dehors de
l’Albanie qui nourrit de nouvelles peurs de revendication.
4) Guerres métaphoriques.
« Guerre du gaz » : Russie tributaire de l’Ukraine, de la Turquie et du Belarus. Fixation
des tarifs toujours en débat. Projet de construction de nouvelles infrastructures : gazoduc nord
Stream et South Stream, infrastructures lourdes, cause de conflits et de discussions.
Nouvelles « guerres de la morue » : Compétition pour zone de pêche.
III) L’Union Européenne, les Etats européens et la gestion des conflits
1) L’union et la paix.
La guerre reste présente en Europe et dans l’Union Européenne et également dans les
mémoires. L’Union Européenne se veut un outil de règlement des conflits. Elle ne peut
pas non plus rester stoïque face aux conflits qui l’entourent. A-t-elle des outils ? On lui a
longtemps reproché de ne pas être intervenu dans les Balkans.
Depuis 1992, l’UE à des outils de gestion des crises, dans le traité de Maastricht on voit la
mise en place de la PESC (politique européenne de sécurité commune) et de la PESD.
On a aussi la « dimension septentrionale » de la PESC en 1997 qui inclut la Russie dans
la gestion des crises. Elle l’équipe aussi d’un « monsieur PESC », J Solena, représentant de la
défense commune en 2000.
Le conflit yougoslave a pesé sur la mise en place de cette institution.
2) L’union face au conflit yougoslave.
Dans les années 1990, l’Union Européenne est aux premières loges dans les conflits des
Balkans. On a une certaine hypocrisie dans un premier temps avec un jeu d’alliance. La
France était notamment plutôt proserbe en raison de la seconde guerre mondiale. L’UE a été
une terre d’immigration, ce qui les a effrayé. Question d’une Union Européenne impuissante
dans les années 90 et aujourd’hui médiatrice mais là encore la médiation reste limité
(Croatie/Russie).
3) Prévention et gestion, une stratégie de sécurité mondiale.
Plusieurs Etats européens disposent d’une présence militaire et diplomatique mondiale.
La France a le plus grand réseau de diplomatie mondiale. Les anciens pays coloniaux ont
conservé des bases militaires dans le monde même si elles sont moindres que celles des Etats
Unis. En Afrique elles se concentrent à Djibouti, Gabon, Tchad. Autre exemples : le Biot,
archipel britannique sous souveraineté américaine. Autres bases : Gibraltar et Chypre pour les
Britanniques. Antilles, Guyane, Malouines pour la France, mais aussi, Abu Dabi, Mayotte, La
Réunion.
Plus généralement les Etats de l’Union Européenne contribuent à plusieurs missions de
maintien de la paix, des missions militaires mais plutôt civilo-militaire et de reconstruction,
aide technique et de protection des civils. On envoie plus de gendarmes que des soldats. Ex :
en Géorgie après 2008, en Moldavie pour la surveillance frontalière entre la Transnistrie et la
Moldavie et aussi entre Transnistrie et l’Ukraine contre la contrebande et les différents trafics
illicites.
On a aussi des représentants spéciaux pour différents pays ; Balkans, Moyen Orient, Asie
Centrale ou Grands lacs. L’Union Européenne adopte aussi des sanctions : Côte-d’Ivoire
avec le gel des avoirs au niveau européen des gouvernements.
Face à la multiplication des conflits, les solutions mettent du temps à émerger, d’où
certaines lenteurs dans la mise en place des mesure commune : Lybie en 2011. La
question se pose toujours sur la mise en place d’une défense européenne. Le problème est que
certains pays sont neutres dans leur constitution (militairement). On a également des clauses
d’exemption sur la politique commune de certains Etats : Danemark qui a quitté le Kosovo car
la politique de mise en paix n’était plus en adéquation avec un traité signé en l’Union
européenne et le Danemark. On a aussi la présence de l’OTAN dans les Etats européens font
majoritairement partie. Un autre obstacle est celui des différentes stratégies mondiales, quand
on regarde les budgets militaires on observe qu’il y a un déséquilibre entre Etats membres et
l’union Européenne. En 2009, seule la Suède à une évolution négative pour le budget
militaire. Par opposition, la Lettonie est à + de 200% d’évolution de 1999 à 2009 pour le
budget militaire (attention il a fallu qu’elle se modernise, le matériel post-soviétisme est
obsolète). Le budget des Etats Unis est équivalent à celui des 30 premiers Etats ajoutés.
Répartition du budget de l’OTAN : Etats Unis : 22%, Allemagne : 16%, France : 12,5%,
Italie : 8%, reste (29%).
L’Union Européenne comme nouveau type de puissance : attribue de la puissance par des
réseaux de diplomatie, des outils liés à la politique commune.
On a un forum d’Etat mais à l’échelle mondiale on a une arène, avec des rapports de
force stricte. Alors que l’Union Européenne fonctionne sur le compromis (malgré des
désaccords). Question du lien OTAN/Etats-Unis ? Certains pays ne veulent pas de
superposition à l’OTAN et d’autres se pose la question d’une création d’une armée
européenne alors qu’on a déjà l’OTAN, c’est une question idéologique.
L’arc de Crise
I)
Une approche régionale européenne.
1) Aspects démographiques.
On constate un déclin démographique de l’Union Européenne avec le plus fort
vieillissement, avec une baisse de population importante. Mais on a une forte croissance
démographie de sa périphérie (non immédiate) : En Afrique centrale, on a d’un côté un
continent vieillissant avec des salaires importants et de l’autre un continent jeune avec une
jeunesse de plus en plus formée qui n’aura pas en totalité du travail, future pression
migratoire, pression foncière locale, hausse potentielle des conflits. Cela aurait des impacts
directs sur l’Union Européenne.
2) Des préoccupations européennes.
On a des préoccupations localisée sur des pays. Ex : enjeu migratoire dans les enclaves
espagnoles africaines, succession dynastique dans les monarchies du Golfe du Moyen Orient,
problème du programme nucléaire iranien, trafic de drogue…
On a une première ceinture : Afrique du nord, Etat candidat, l’Est… Mais aussi une
deuxième ceinture : Proche et moyen Orient, Caucase, Afrique Centrale. Attention d’après le
livre blanc de l’Europe cet arc de crise est une construction de l’esprit : Etat faible,
dictature… Volonté démocratique et modernisation politique achevée, l’union Européenne a
cependant du mal à y être efficaces.
3) Un arc de crise
De Dakar au Cachemire, on a un des zones de guerre : Afghanistan, Somalie, Irak, Erythrée.
Des Etats déstabilisateurs : Soudan, Iran, Syrie. Au-cour de la dernière décennie, les conflits
violents sont permanents, de la présence terroriste, d’Etats faible ou fragiles et des nombreux
conflits non résolus. Dans le livre blanc de l’Union Européenne, l’arc de crise est considéré
comme un ensemble cohérent, une construction unifiée des différents théâtres. Il existait déjà
cette expression mais dite la « croissance de crise » Au Etats-Unis, dans les années 1970, mais
pour un espace plus réduit de l’Inde à la corne de l’Afrique. Dans ce « croissant de crise » Les
Etats Unis avaient instrumentalisé les membres islamiques contre leur ennemi communiste.
Près de la moitié des conflits graves dans le monde se concentre dans ce croissant
« américain ». C’est aussi dans cette région que se concentrent les gisements pétroliers. De
fait il existe un groupe, Al Quaïda, qui a ouvert les « succursales » dans différents Etats, avec
pour idée d’une unification dans ces zones par des groupes transnationaux. On a aussi comme
mode d’action, des attentats suicides qui font de gros dégâts. Au cœur de cette
interconnexion, il émerge une idée selon laquelle la résolution du conflit israélopalestinien serait au cœur du système et permettant enfin la paix. L’Union Européenne
veut donc réintégrer les ennemis dans le champ politique. Ex : Intégrer des talibans modérés
dans le gouvernement afghan = volonté pragmatique.
II)
Crises juxtaposée, système en crise, système de crise.
1) La bande Saharo-sahélienne.
Zone à très faible densité de population (climat sec) avec des groupes d’humains non
permanents sur les territoires (pas d’indentification), zone de transition en Afrique. Présence
faible des Etats. L’unité vient des groupes humains présents : Maures, Touareg, Toubous.
Conflit de la Casamance entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, velléité sécessionniste. Les
groupes de population sont organisés d’est en ouest alors que l’Etat est organisé de nord à sud.
Isolement de ce territoire entre Sénégal et Gambie. Se rajoute un conflit entre la Maurétanie
sur le fleuve Sénégal. De plus les populations noires africaines de Maurétanie sont réfugiées
au Sénégal car elles sont exilées. La Guinée-Bissau est devenue une plaque tournante du trafic
de drogue (narco-Etat).
Conflit Niger/Touaregs : fortes densités dans le sud, vastes espaces au nord où il y a des
Touaregs marginalisés économiquement et politiquement. Ils ne d’identifient pas à l’Etat
nigérien. L’Etat y est de peu, voir absent. Ce sont des zones de marges sauf quelques îlots.
Arlit est le puits d’uranium, le poumon du Niger, les retombées économique vont cependant
au sud.
Touaregs, Maures et Toubous ne sont donc pas considérés (économiquement, politiquement,
socialement) d’où des rebellions contre l’Etat en place. De plus leurs zones d’habitat sont
éloignées de tout, les villes sont peu nombreuses, infrastructures restreintes et donc un lourd
handicap dans le développement. Economie de trafics : armes, pétrole, cigarettes, êtres
humains, drogues en direction de l’Europe. Présence aussi de groupes transnationaux de type
Al Quaïda qui ont des stratégies d’alliance avec les tribus locales (Touaregs…) qui leur sert
de sécurité sur cette bande. Ce sont des groupes très mobiles et peu contrôlés car les Etats sont
quasi absent sur cette zone.
Instabilité au Nigeria : Etat riche au niveau régional, fournisseur d’hydrocarbure.
Tchad, région du Centrafrique : territoire très dangereux car le gouvernement ne contrôle pas
le capitale et dispose de peu de ressources. Zone de rébellion à l’est à la frontière loin de la
capitale. Les président Deby est issu du nord, ses ennemis les Zaghawas (tribus de l’est). Les
rebelles sont protégés au Soudan, dans la région du Darfour. En Centrafrique, la capitale est
également à l’extrême sud et le nord est totalement rebelle. Les Etats sont faibles de plus car
ils ont des soucis pour payer les salaires. Les non payés se rebellent aussi.
2) Afrique de l’est : Corne de l’Afrique.
Le soudan, pays le plus vaste du continent, organisé par l’axe du Nil. Des groupes
différents avec les chrétiens animistes au sud, musulmans noirs et arabes au nord. 3
zones avec des conflits multiples : Darfour, zone avec Khartoum et le sud-Soudan.
Gouvernement répressif, absence de liberté, un des plus répressifs du monde.
L’Ethiopie : vieil Etat, multiethnique qui s’est étendue sur les Etats périphériques,
montagneux, la capitale est au centre : Addis-Abeba. Elle n’avait pas d’accès à la mer avant.
Seul Etat non colonisé. 1945 l’Erythrée est rattachée à l’Ethiopie (ancienne colonie italienne)
pour donner un accès à la mer au pays. Présence de groupes ethniques très différents, des
oppositions religieuses (entre chrétiens et musulmans). En 1970 le conflit se solde par
l’indépendance de l’Erythrée en 1993, cependant le conflit demeure.
Problème de l’Ogaden : groupes Somaliens marginalisés que le gouvernement Ethiopien a
voulu affamé. Ethiopie c’est 80 Millions d’habitants avec une économie en croissance.
Somalie, absence d’Etat, deux territoires qui ont proclamés soit leur indépendance, soit leur
autonomie, prise en main des tribunaux islamique après la milice de Mohamed Farah Aïdid.
Pays de refuge.
Yémen : superposition de conflit, réunifié en 1991 mais laisse de grandes frustrations, avec
des rebellions chiites, islamistes, piraterie sur la cote, réfugiés somaliens, structures claniques
rivales, grande pauvreté. Pays le plus pauvre de la péninsule Arabique.
3) Israélo-palestinien.
Liban : Etat crée au départ pour les chrétiens d’orient. En 1923 la France sépare le Liban de la
Syrie. Indépendant, le Liban emprunte à la Syrie un grand accès à la mer. Le pouvoir est
séparé par la constitution selon les groupes ethniques de 1926. Problèmes : les différents
groupes ont évolués démographiquement avec les chrétiens avant majoritaires qui sont
devenus minoritaires, au profit des chiites.
La question kurde : population à cheval sur plusieurs Etats. En 1920, le traité de Sèvre qui
stipule la constitution d’un Etat turc est refusé par la Turquie. Dans la constitution Turque
actuelle, les kurdes ne sont pas définit comme une minorité car ils sont musulmans et on dont
la religion d’Etat (les minorités sont définis selon la religion en Turquie donc pas de
reconnaissance culturelle et ils sont dans la zone la moins développé du pays. On a une
diaspora importante en Europe.
Irak, on a trois Irak : Kurdistan au nord (stable, en paix), sud majoritairement chiite et le
centre sunnite : Etat communautaire.
Iran : Etat héritier d’un empire, myriade de minorité surtout dans les zones périphériques :
population arabe, chiite, kurde, turmaine, balouste, un des principaux foyers d’instabilité
régionale mais poids lourd régionale malgré une politique instable.
Afpak : Afghanistan/Pakistan : zone de conflit international, poudrière, mosaïque de rebelles,
Un des enjeux est des routes d’accès sures pour ravitailler les troupes américaines.
4) Caucase et Asie centrale : les Balkans eurasiens.
Zone de confrontation de plusieurs puissances riveraines. L’Asie centrale, indépendante
depuis peu, régime autoritaire mégalomane avec des bases américaines et russes, aux
ressources minières et énergétiques importantes. Etats sous tensions car créer de tout pièce par
Staline et qui ne coïncide pas avec les différences ethniques : Frontière incohérente au
Ferghana.
CCL : Un Moyen Orient Américain ? Vastes réseaux de bases, flottes, ont des alliés
indéfectibles (Israël, Arabie Saoudite…) Union Européenne impuissante. Chine qui
opère une percée (contrat pétrolier en Irak avec notamment la compagnie CNPC)
Frontières des conflits.
Dans quelles mesures sont-elles cause de conflits ?
Nombreuses guerres avaient pour motif la remise en cause de frontières = guerre Iran – Irak,
Thaïlande et Cambodge pour un temple Khmer, Ethiopie et Erythrée.
I)
Production de frontières cause ou conséquence de conflits ?
a) Un processus continu dans l’histoire.
Un processus de production de frontières, 195 Etats reconnus dans le monde, linéaire
frontalier très important qui ne cesse d’évoluer. Processus ancien, un des fonctions de la
frontière est de protéger. Carte tracé frontalier au XVIe. Les conflits ont contribué à faire
avancer, reculer ou faire disparaitre les Etats, cause d’affrontement. Dans le processus de
production les frontières actuelle sont très récentes produite au cours XXe siècle, échelle
européenne, les plus anciennes sont à l’ouest du continent. La plus ancienne frontière actuelle
est la frontière Iran Irak. A l’échelle du continent européen l’essentiel du continent frontalier
date de 1789, puis au XXe. Rare ont été les cas de frontières négociées (La frontières
franco-Suisse est fixée de façon particulier, les Genevois ont refusé d’intégrer des territoires
français, ne pas intégrer des catholiques dans un territoire calviniste). Depuis 90’s des
territoires sont apparu ensemble eurasiatique. Conséquence de l’empire, éclatement de
fédération, création d’états nations. Asie centrale plusieurs milliers de KM de frontières
nouvelles. Frontières Ethiopie Erythrée depuis 1993, conflit toujours lattent.
Dans le cas de la frontières Namibie-Afrique du Sud, limite statut administrative
provinciale au statut de limite étatique a amené des luttes armée.
Disparition de frontières entre deux Allemagnes et les deux Yémen. Raffestin « la frontières
est tantôt coupure tantôt couture. Divorce à l’amiable tchéco Slovaque et apparition de
frontière.
b) Créer une frontière pour résoudre un conflit ?
Il peut se créer à l’échelle d’un état d’une région des tensions pouvant évoluer en confit,
la création d’une nouvelle entité peut envisager la création d’une nouvelle frontière. La
création d’Etat ont permis de résoudre des conflits, ou alors source de conflit. 1991,
déclaration d’indépendance Slovénie, Croatie guerre. Après plusieurs décennies de conflits
création d’entité.
Le Timor annexé par l’Indonésie, mouvement armé qui se développe est qui aboutit à la
création d’un Etat.
Source de conflit : Kosovo, forme une entité séparée depuis 1999, indépendant depuis 2008.
Majoritairement Kosovar (langue, religion différente des Serbes), en retard de développement.
Intervention de Milosevic, fuite et importante migration. Refus des Kosovars d’être sous la
même entité étatique que les Serbes. Résolution du conflit ? Réside toujours au Kosovo une
minorité serbe qui présente des configurations différentes. Au nord zone ou les Serbes sont
majoritaires. Ailleurs ils sont disséminés sur certains endroits, ils ne forment pas un
continuum. Aujourd’hui encore les Serbes du Kosovo refusent de reconnaitre le
gouvernement Kosovar, refus de voter, utiliser la monnaie, réclame l’attachement à Belgrade.
Renforcement de la Serbie comme Etat nation. La Serbie a gagné en homogénéité de
population. Belgrade ne reconnait pas le Kosovo, problème déplacé vers la minorité serbe du
Kosovo. A l’échelle internationale, reconnaissance de l’Etat du Kosovo, indépendance s’est
faite avant tout sur supervision américaine (bombardement, troupe de l’OTAN avec le camp
Bondsteel) La question du Kosovo ne fait pas consensus à l’échelle mondiale. Une majorité
d’Etat européens 22/27 reconnaissent plus quelques voisins immédiats. Le EU et leurs alliés
traditionnels (Japon, Corée du Sud, Arabie S, Malaisie) reconnaissent. La Somalie ? Le
Malaouie ? Etrange qu’ils s’en préoccupent.
Révélateur de quoi ?
Les états arabes sont partagés sur la question ceux qui ont reconnus le Kosovo sont plutôt des
régimes proches des Américains soit modérés (Jordanie). Pas de régime révolutionnaire.
Reconnaissance des petites Etats (solidarité entre petits ?) Comment interpréter les vides ?
Etats Africain, Ex pays Union Soviétique. Chine et Russie s’opposent toujours à la
reconnaissance du Kosovo. L’Afrique phénomène de l’héritage de la Yougoslavie. Durant la
Guerre Froide Belgrade avait des relations particulières avec des pays africains, peut-
être garde-t-elle une influence. La question du Kosovo à l’échelle mondiale n’est pas encore
tranchée.
Le Sud Soudan. On a ici création d’une frontière, qui n’est pas d’origine coloniale. Un
des principes c’est le principe de l’intangibilité des frontières, dont le sud Soudan est une
première qui remet en cause cette intangibilité. Territoire de marge, processus tardif de
découverte du continent, tardivement exploré, contrôlé. Ancienne zone de capture d’esclave
par la suite la traite a perduré. Soudan indépendant depuis 1956 (colonisation angloégyptienne Condominium) depuis les 80’s le pouvoir Soudanais entreprenant de renforcer
l’islamisation au nord comme au sud, sud marginalisé économiquement et politiquement.
Conflit armée qui éclate en 1983 avec John Garang crée le SPLM, conflit dure pendant 20
ans. Morts, déplacés… 2005 accord de cesser le feu. Le projet de Garang n’était pas la
sécession du Sud Soudan mais d’en faire un Etat fédéral. Réunion par Garang des
mouvements rebelle des périphéries contre le centre, avec le soutien des Etats voisins. Projet
de créer une fédération démocratique.
Accord de 2005 offre la possibilité au Sud Soudanais de se prononcer en vue d’une éventuelle
indépendance, référendum voté majoritairement pour l’indépendance. Résolution entre les
deux Etats ? Non. Frontières encore superflues au sud. De quelles ressources dispose ce
nouvel Etat pour assurer les fonctions régaliennes, son nom ? République du Nil ? Sud
soudan ? Il devient enclavé, les infrastructures existantes le relie au nord en particulier
l’oléoduc, les gisements d’hydrocarbure sont à cheval entre les deux régions… source de
conflit, le sud utilise les infrastructures du nord, le nord exploite au sud, donc solution
création d’un nouvel oléoduc pour le relier au Kenya (LAMU). Le sud comment va se
passer la partage ? Comment un nouvel état va pouvoir assurer sa stabilité et la cohabitation
entre différent groupe ? La partition du pays signe l’échelle la politique des dirigeants
soudanais actuels qui potentiellement risque de se déstabiliser car perte de territoire. A
l’échelle interne du nord Soudan question du devenir d’autres régions rebelles avec l’est ou le
Darfour  effet domino. Quel impact en Afrique ? Revendication n’en manque pas dans le
domaine de sécession. Que vont devenir les 2M5 de Sud Soudanais qui vivent au nord ? Vontils restés ? Va-t-on les faire partir ? Les autorités du Sud Soudan ont-ils le moyen de
Controller leur pays  implication de la communauté internationale. Sa demande un savoirfaire institutionnel, mettre en place une constitution, des institutions…
c) Et demain ?
Ils existent dans le monde un certain nombre d’Etats qui sont susceptible de devenir
indépendant et créer de nouvelles frontières ?
Nevis vote majoritairement pour l’indépendance mais taux de participation insuffisant. Aux
Bermudes indépendance refusée par référendum. Absence de taux de participation suffisante,
des considérations d’ordre fiscale ou bénéficie de l’aide financière du centre. Gibraltar, les
habitants ont fait le souhait de rester Britannique.
II)
Etat des lieux en 2011
a) Le règlement des frontières : des progrès réels.
Où en est-on dans l’état actuel ? Le nombre de KM ne cessent de s’accroitre, le nombre de
frontières à problème à diminué. 2010 Accord entre la Norvège et la Russie, mer de Bahreïn,
intérêt commun, zone riche en hydrocarbure, moyen d’exploiter les ressources en fixant une
frontière. Nigéria et Bakassi affrontement militaire entre les deux, puis par la suite cours
de justice, prise en compte que l’usage de la force n’est pas exclusif. Cameroun 1884
colonie allemande, Nigéria Britannique, donc délimitation entre eux. 1919, fin de première
guerre mondiale. Français et Britannique se partage le Cameroun. La frontière change à
plusieurs reprises par la suite par des votes. Le Bakassi est attribué au Cameroun qui
exploite directement le territoire.
Chine et Russie accord en 2006-08 dispute de possession de territoire sur la frontière, fleuve
Amour. Ville de Khabarovsk proche de la frontière, certains habitants perdent leurs terres et
sont indemnisés, accord en vertus duquel la Russie cède à la Chine des îles. Mettre fin à des
litiges qui trainait futilement … Les bonnes frontières font les bons amis.
b) Des litiges persistants.
Ancien, Cachemire 40’s, ou nouvellement réapparu ou réactivé. La Russie, visite les îles
Kourile que Staline prend au Japon en 1945, dont les Japonais réclament toujours ses trois
principales îles. Medvedev fait une visite considéré comme une provocation par Tokyo.
Mayotte revendiquée par les Comores, Maroc avec Ceuta et Melilla. Les îles Malouines entre
Argentine et Britanniques. Réactivé par l’exploitation de ressources minières prospectées.
Existence de frontière fermées, décision bilatérale, ou idéologie, issue de conflit non réglées.
La dernière en date est celle du Soudan et Lybie. Les deux Corée 1953, Arménie et Turquie.
Depuis 1948, la question du Cachemire, tout ça remonte à la partition de l’Inde Britannique.
Dans le cadre du choix de la partition sur une base religieuse, le Cachemire relèverait de
l’Inde sur un malentendu, le rajah du Cachemire était indou alors que la population était
majoritairement musulmane. Instantanément revendication du Pakistan sur ces territoires,
donc guerre. Intervention Chinoise pour récupérer l’Aksaï Chin, accord entre Chine et
Pakistan pour fixer une ligne. L’Inde revendique les territoires occupés par la Chine, le
Pakistan eux le Cachemire, s’ajoute à cela des mouvements d’indépendantiste
cachemirie.
Estonie deux frontières établies qui se séparent de plusieurs kilomètres. 1991, l’Estonie
indépendante se proclame dans le cadre du territoire administrative du temps de l’Union
Soviétique mais elle a inscrit son indépendance dans la continuité légale et juridique de sa
première indépendance en 1918-1940. Traités entre Estonie et Union Soviétique qui fixe les
frontières les plus éloignées de son pays. 1944 Staline décide de territoire peuplé
majoritairement de russe, de s’attribuer les territoires à la Russie, mais ce redécoupage c’est
fait sans que soit consulté l’assemblée d’Estonie, processus illégale. L’Estonie n’a pas de
revendication sur ces territoires, simplement à ce jour le seul traité frontalier n’a toujours pas
été ratifié. Dans la mesure où le seul traité frontalier valide remonte à 1920 l’Estonie détient
virtuellement les territoires sur la Russie. Accusation des russes de faire figurer sur leur billet
une partie de paysage Russe Les deux rives de Narva, justification des Estoniens par leur
traité de 1920. Pareil pour la représentation des pièces de l’euro.
c) Les frontières fermées
Maroc-Algérie 1994, Une partie de cette frontière qui est discuté, l’Algérie n’a pas ratifié la
convention de 1972. Pas de possibilité de franchit la frontière de manière légale. Ca traduit
un conflit idéologique ancien, dispute du leadership, Maros proche des EU, Algérie
proche du bloc soviétique. Opposition des deux états sur le Sahara occidental. L’Algérie
accuse le Maroc de faire passer des terroristes en Algérie durant la décennie sanglante.
Conséquences appauvrissement des régions frontalières, la fermeture est une entrave
économique et n’insiste pas les entreprises étrangères de s’installer. Le Maroc perd deux
points de PIB par an.
Arménie Turquie : Arménie indépendante 1991, vie 3 ans avec une frontière ouverte à avec la
Turquie. En solidarité avec l’Azerbaïdjan la Turquie décide de fermer la frontière,
conséquences, l’Arménie s’est appauvrie. Accrue écart de développement entre Turquie et
Arménie.
III) Murs et clôtures, aspects de conflits non résolus aux frontières
a) Séparer : Une pratique ancienne.
La grande muraille de chine IIIe av JC, 6700 km de long. 6 à 7 m de hauteur, 4 à 5 m de
largeur. Le mur d’Hadrien 122 ap JC construit en pierre et en tourbe. 4m50 de haut sur 2m70
de large sur 117 km, but de protéger l’empire Romain sur les peuplades écossaises. LE rideau
de fer, à l’échelle intra-urbaine, à l’échelle de deux états séparation elle-même coupant en
deux le continent et par conséquent une extension de monde bipolaire. Dispositif selon une
logique de bande, c’est une zone de 10 ou 100 m de large. Ensemble du dispositif construit
sur la RDA. Officiellement empêcher l’ouest d’attaquer l’est… officieusement empêcher
les habitants de l’est de partir. Palestine, choix de la partition.
b) Clôturer, une pratique en expansion.
Pour un mur abattu, combien en construction ? On distingue plusieurs types de clôtures, ça
peut-être des clôtures dans des territoires disputés, moyen de consolider ses positions : mur du
Sahara occidentale, construit par les Marocain pour se protéger des attaques des rebelles
sahraouis. Inde-Pakistan (faire passer les terroristes), villes d’Irlande du nord. Barrière Post
conflit Chypre, barrières anti-migratoire (Chine et Corée du nord, Australie du nord,
Bengladesh et Inde). Ceuta financement par l’UE, gestion des frontières anti-migratoires
couteuses. Pratique de la clôture qui connait un vrai succès, Egypte et Gaza pour empêcher la
contrebande. Grèce-Turquie
c) Fonction symbolique, fonction mémorielle.
Rappeler le conflit, voire de l’entretenir. Mur de la paix en Irlande du Nord. Entretien des
rancœurs entre les groupes. Complexifie le renforcement de l’entité urbaine.
CCL : Les frontières interviennent dans les conflits d’une manière différentes
d’autrefois, elle entretienne l’image du conflit, elle sert de vitrine, rappelle la non
résolution d’un conflit à travers l’actualité, elles font l’Object d’une politique de la part
des Etats. Lieux où se joue l’action d’un gouvernement, une visite peut appeler la
souveraineté d’un territoire (Juan Carlos à CEUTA). Lieu où le pouvoir se monte. Ses
nouveaux enjeux sont médiatisés. Objet de curiosité (les touristes chinois vont à la
frontière nord-coréenne pour voir, entretenir la rancœur des américains, stratégique de
discours de la frontière.
Les conflits sur l’eau des fleuves internationaux.
I)
Un inégal accès à l’eau.
1) La nécessité de l’irrigation.
L’eau n’est pas disponible sur toutes les latitudes de la même manière. Quand la quantité
d’eau est inférieure à 1700m3/par habitant/ par an, on est en stress hydrique. L’arc de crise est
le lieu où l’eau manque le plus. Mais cela peut concerner aussi les pays « riches »comme
l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, Etats-Unis.
Une réalité contemporaine est le recours à l’irrigation et sa génération pour éviter les crises
hydrique. La seule solution qu'ils ont trouvé c'est l'irrigation pour éviter d'être en crise et
pouvoir entretenir leur culture. L’irrigation est utilisée sur une large bande d’Afrique et en
Asie. Problème : ca nécessite beaucoup d’eau. Le phénomène El Niño donne de plus des
situations changeantes pour l’eau (grosses pluies, grosses sécheresses alterne).
2) Des bassins hydrographiques en situation critique.
Question du partage des eaux causes des tensions entre les pays voisins. Plusieurs fleuves
mondiaux font l’objet de projet et causes de conflit. On parle ici de bassin car on parle du
fleuve et de ses affluents constituant une région hydrographie.
On n’a pas de règles inter fixées pour gérer les organismes fluviaux qui parcourt souvent de
nombreux Etats et acteurs différents. On a 4 principes cependant : doctrine de la souveraineté
absolue où le pays en amont s’arroge tous les droits d’usage et de l’aménagement, intégrité de
l’Etat naturel soit le pays le plus en aval à droit de veto sur opération programmée en amont,
supériorité des premiers usagés (1er arrivé, 1er servi) mais il doit se préoccuper des intérêts des
autres, doctrine du « juste usage » qui prend en compte l’ensemble des niveaux de
développement, des besoins des riverains en cherchant un usage optimal et concerté (partage
équitable de la ressource).
II)
Approche régionale : deux bassins majeurs du Nil et de la Mésopotamie.
1) Contexte régional.
Régions réputées les plus arides avec des précipitations quasi-nulles, l’eau provient de
ressources exogènes (l’Afrique équatoriale et tropicale et les monts du Taurus). Rares sont
les cours d’eau pérennes. On a cependant des nappes phréatiques mais elles sont profondes et
longues à se renouveler voir inrenouvelables.
E : Projet de rivières artificielles en Libye dans les années 80 grâce à l’eau des nappes
phréatiques mais celles-ci s’épuisent et elles sont souvent polluées. On a aussi recours au
dessalement mais le dispositif est couteux, il faut 1 litre de pétrole pour faire un litre d’eau
donc polluant en plus. De plus, on a une population en forte croissance : l’Egypte passe de 80
à 85 M d’habitants et atteindrait les 120 M en 2040. Cette population s’urbanise donc besoin
croissant pour l’approvisionnement des villes. La croissance économique provoque aussi des
besoins en eau.
2) Le Nil
De la Méditerranée à l’Afrique centrale. Bassin du Nil de 2M900 000 km² sur une longueur
de 6671km. A cheval sur 10 Etats et bientôt 11. Son orientation nord/sud fait qu’il traverse
plusieurs climats, ses caractéristiques font que le débit évolue : zone équatorial, débit régulier
grâce aux précipitations, zone tropicale avec un régime saisonnier mais à la zone aride on a
une évaporation importante, donc un débit variable de l’amont vers l’aval. 86% des eaux qui
s’écoulent en Egypte proviennent de la zone tropicale. C’est aujourd’hui par ce fleuve que
pourrait se déclencher une guerre selon Al Sadate en 1979. Boutros Ghadi, ministre des
affaires étrangères pense la même chose en 1997. L’Egypte est la première à aménager le Nil
au XXe pour faire face aux crues. Le président Nasser décide de créer le haut barrage
d’Assouan (1956-1971). Aujourd’hui on fait de nouveaux projets pour irriguer l’ouest du
pays. Ce barrage a une capacité des 162 milliards de m3, qui correspond à 2 fois le taux du
débit annuel. Mais aboutissement d’un nouveau problème, en retenant les limons, le Nil n’est
plus fertiliser de façon naturelle, donc utilisation d’engrais chimique, la retenue d’eau est
également un problème car l’évaporation d’eau est plus important (aujourd’hui 90 milliards
de m3). Ce qui motive l’Egypte est qu’aujourd’hui encore des actifs sont agricoles et
l’autosuffisance alimentaire de l’Egypte n’a cessé de baisser : aujourd’hui l’Egypte importe
56% de son blé.
Le Nil traverse la zone sud Soudan, zone de marais où l’exploration est très proche, L’Egypte
projette une déviation des eaux par un canal (canal de Jongleï). Il s’agit de construire un canal
de 370 km pour limiter l’évaporation et permettre d’avoir plus d’eau au Soudan et en Egypte.
Le chantier est aujourd’hui à l’abandon à cause des sabotages des rebelles du sud-Soudan. De
plus la population est plus occupée à se battre plutôt que de s’occuper du problème des eaux.
En 1991, la chute du dictateur éthiopien Mengistu.
L’Ethiopie : 65M d’habitants, prévision de 120M en 2025. Pays où seulement 2,2% du
territoire est irrigué. Les cours d’eau ne sont pas exploités après la chute de Mengistu, on
discerne la construction d’un barrage. Ils ont le principe de souveraineté des eaux. Problème :
le principe de souveraineté des eaux ne plait pas à l’Egypte, et on entre en conflit entre les
deux pays car toutes constructions de barrage risqueraient de baisser les ressources en eau
pour l’Egypte.
Même si on entrevoit des accords sur l’eau, aucun n’est fait avec l’Ethiopie. Il y a des accords
Egypte/Soudan en 1929 pour le partage des eaux selon les débits relevés de l’époque. En
vertu de cet accord, le Royaume-Uni s’engage à ne pas construire d’infrastructures pouvant
diminuer l’accès à l’eau de l’Egypte. Puis en 1969 on s’accorde entre les 2 pays car le Soudan
devient indépendant mais une nouvelle fois l’Ethiopie et les pays du sud pas encore
indépendant ne sont pas consultés, l’accord se fait donc sans eux et il est considéré comme un
accord qui ne les concerne pas.
Avec la consultation de l’Egypte, le Soudan a construit 2 autres barrages en 1964 (Tekase) et
en 1966 (Roseires). Mais leur vol utile à barré de 15% en 20 ans. D’autres constructions de
barrages suivent. De plus le Soudan soutient les projets de barrages Ethiopiens.
Aujourd’hui, on aurait 2,9 d’hectare de terres en projet d’irrigation en amont de l’Egypte et
tous financés par Israël (le comble ^^). Le pays en amont de toute façon sont contre les
accords signées sans eux, contre la politique d’eau Egyptienne qui utilise 80% de son eau
pour l’agriculture d’autant plus que les cultures choisies sont particulièrement gourmandes en
eau, l’eau est également gratuite pour les agriculteurs et le goute à goute est peu utilisé.
 Dénonciation du caractère archaïque de la gestion de l’eau égyptienne. Mais l’Egypte fait
tout pour garder les acquis de ses accords ce qui est impossible, mais elle décide quand même
de créer la communauté du Nil comme organe consultatif pour limiter les tensions. L’Ethiopie
se fait cependant plus forte par sa puissance militaire, son ancienneté entant qu’Etat et la
présence du siège de l’union africaine sur son sol.
3) Le Tigre et l’Euphrate.
Faut-il considérer les deux fleuves comme un bassin versant ? La Turquie et la Syrie sont
pour contrairement à l’Irak. L’Euphrate c’est 2700m, le Tigre lui : 1899km. Fleuves qui
prennent leur source dans le Taurus. Ce qui constitue pour la Turquie un château d’eau
régionale, fleuves qui passent par des régimes singuliers. En Irak on a peu de précipitation,
entre mars et mai 53% du volume annuel s’écoule. Et d’une année sur l’autre le débit peut
varier de 1 à 4. Comme pour l’Egypte, l’Irak s’identifie à ses deux fleuves (Mésopotamie=
Tigre et Euphrate/Egypte = Le Nil). A l’entrée en Syrie, le débit est de 28 km3, en Irak il
tombe à 14km3 dans le sud de l’Assyria (Irak).
Le Tigre dispose d’affluents, d’où les apports en eau provenant des montagnes. Le débit passe
de Samara avec 46 km3 à 18m3 à Bagdad, pour finir à 7m3 à Amara.
Partage des eaux : acteurs : Iran mais pas concerner, Turquie qui a les 2 sources et donc
détient le principe de souveraineté des eaux, Syrie et Irak qui sont totalement dépendant des 2
fleuves. Pendant longtemps cette région ne concernait peu la Turquie. Ces deux fleuves ont
une importante charge alluviale, depuis l’antiquité on estime que le rivage a reculé de 40 km.
Les aménagements se sont fait de l’aval à l’amont, les plus anciens sont en Irak, lancé par les
Britanniques vers 1937-39. Pour protéger les villes irakiennes des crues, on lance la
construction d’un canal allant vers le lac Tharthar. Problème de salinisation et la part de l’eau
dans le liquide de fleuve diminue. L’irrigation favorise l’évaporation, sans oublier les rejets
des villes, avec les problèmes de la santé des fleuves d’où la mise en place de canal de
drainage de 557km.
La Syrie se lance en 1960 dans la construction d’un barrage et crée la ville de Raqqa.
Les Syriens n’ont jamais réussi à remplir le lac Assad à cause des Turcs. Le projet GAP : série
de barrage sur les deux fleuves pour la production d’énergie, et permettre l’irrigation de
nouveaux périmètres. Le barrage d’Atatürk construit en 1992 est le plus grand. Pour la
Turquie, c’est un projet d’importance nationale car il faut répondre au mal-être des
populations nationales (migration, contestation…) Modification et développement
économique. Problème de déplacement de population, village, nouage de sites archéologiques
mais ce projet permet d’éliminer les groupes armés kurdes dans la région. Ces projets vont de
plus réduire les débits, on aura une augmentation des pollutions des fleuves.
Contexte géopolitique : Logique de blocks et de sanction contre l’Irak ce qui laisse les
mains libres à la Turquie. Passé Ottoman de la région, conflit postcolonial (le Sandjak
d’Alexandrette, territoire turc au contact de la Syrie avant ce territoire appartenait à la Syrie.
La France donne ce territoire au Turcs en 1939 mais la Syrie conteste cette passation de la
France, conflit de légitimité de ce territoire. Il n‘existe ici pas non plus d’accord de partage
des eaux. Présence d’accord bilatéraux entre Turquie et Syrie pour le partage des débits.
La dimension environnementale : Marais Irakien, un projet d’asséchement par Saddam
Hussein pour avec de nouveaux territoire irrigués mais aussi pour contrôler les groupes
armée, ce qui a provoqué une catastrophe environnemental, les populations locales ont dû
s’adapter au changement de productions agricoles.
III) D’autres zones de tensions.
1) La dimension hydrologique des conflits israélo-palestiniens et israélo-syriens.
La politique israélienne : s’assurer la maitrise des nappes souterraines. Mais les Israéliens
n’ont aucune limite de forge contrairement aux autres pays. Israël a une agriculture riche et
irriguée contrairement aux autres pays, dont les paysages sont beaucoup plus verts. Ce qui
souligne les grands écarts de développement et aussi de droits et d’accès.
On a également une diminution de la mer morte. Le niveau ne cesse de diminuer. On a un
phénomène d’effondrement, projet de canal pour acheminer de l’eau de la mer rouge à la mer
morte. Mais cette solution semble mauvaise, ça pose un problème de destruction des
écosystèmes locaux, et ça ne contribuerait pas réellement à éviter l’assèchement de la mer
morte mais qui reste en projet.
2) Le Colorado.
Fleuve qui traverse différents Etats américains au poids démographique et économique
différent, dont le plus important est celui de la Californie. Fleuve américain depuis les années
30. 2300 km de long, fleuve considéré comme sauvage, par ses dépressions s’est formé le lac
Salton. Dans les années 30, on construit le barrage Hoover pour approvisionner la Californie.
Mais aujourd’hui les autres Etats demandent le reportage des eaux à cause de l’augmentation
de la population. Dans le cas du Colorado le conflit Mexique/Etats-Unis passe au second plan
à cause des conflits entre Etats américains. Le Mexique accuse toujours les Etats-Unis de ne
pas toujours respecter les quotas d’eau.
3) Alimenter Barcelone.
La ville de Barcelone est en stress hydrique et doit chercher son eau de plus en plus loin.
Entreprise de différents projets de désalinisation. Basculement des eaux atlantique à
Méditerranée provoquant un conflit d’usage. On a un projet de transfert les eaux du Rhône à
Barcelone par un tube mais là bien sûr aboutissement d’un autre problème entre agriculteurs
espagnols et français, et également problème de bouleversement des paysages.
4) Vallée de Fergana (Asie Centrale)
Fleuve tortueux du Syr-Daria qui est pollué. En aval on a la mer d’Aral mal gérée pendant la
période soviétique (culture du Cotton gourmande en eau qui provoque des assèchements).
5) Autour de l’Himalaya.
Source avec suite de plusieurs grands fleuves à partir du plateau du Tibet. Le Mékong est très
convoité avec beaucoup de barrage.
6) Lac Tchad.
Forte pression à différents Etats : Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun, aux eaux très saumâtres.
Religion et conflit
Les religions interviennent dans de nombreuses interprétations d’un conflit, elle est utilisée
comme grille de lecture, elle détermine la représentation des acteurs. 2004 réélu G W
Bush = croisade contre les Etats autoritaires et la promo de la démocratie.
Une orientation dans la logique des liens avec Bush et les courants évangéliques américains,
face à lui les appels au Jihad contre les troupes en Irak Afghanistan, Somalie, autrement dit
des deux côtés la religions est légitimé pour déclencher les guerres.
I)
Constat de violences et de conflits dans le monde sur fond religieux.
1) Un monde qui a été façonné en partie par les grandes religions.
Regard historiques sur l’évolution spatiale des grandes aires religieuses des religions
monothéistes. Dynamismes des expansions. Processus de diffusion islamique, on repère des
espaces où la diffusion des idées se fait facilement, ou alors elle se heurte à des barrières,
filtres (Empire Byzantin). Cette expansion accompagne la création d’un empire Omeyyades,
Abbassides. Associer un dynamisme d’expansion à une dynamique territoriale d’un empire
qui se forme.
Poursuite de la dynamique à partir des zones conquises en direction de l’Afrique saharienne,
Afrique de l’est, Balkans, Inde, Indes orientales. Expansion par les commerçants. Diffusion
internationale de l’Islam. Expansion religieuse qui s’accompagne de progrès technique, de
structures sociales et de la langue vernaculaire. Expansion continue jusqu’au XVIe.
Le christianisme, expansion de la chrétienté progressive depuis l’empire romain, avec les
voyages avec les différents pères de l’église (Anatolie, Italie…) au IIe. Cadre de support à la
religion qui a survécu à l’empire romain, convention progressive des peuplades dites barbares.
Définition de l’occident : premier occident : 1er empire romain, après cette notion va être
reprise sur base religieuse.
Mais début de confrontation avec l’Islam Espagne, Reconquista, Croisades : tentative de
reconquête des lieux d’origine du christianisme, dimension religieuse mais aussi territoriale.
1453 : chute de Constantinople, le rempart tampon tombe. Motivation des grandes
découvertes au XVIe est de chercher à contourner le monde musulman pour accéder à
l’Inde, un des principes qui va guider les grandes découvertes donc double objectif.
Certains Etats avaient peu de possession territoriale mais qui envoyaient de forts contingents
de mercenaires (Hollandais). Rivalités qui ont guidés l’intervention de plusieurs Etats
(Portugais catholiques) qui envoient des missionnaires à grandes échelles. L’Angleterre qui
cherche en Afrique à empêcher la création d’un bloc Portugais, qui entraine une croissance
des stratégies d’annexions en Afrique, formation de Malaoui. La géographie religieuse peut
se lire à travers les traitements des minorités : expulsion de Juifs et Maures d’Espagne,
Edit de Nantes qui autorise les places fortes protestantes (La Rochelle) Louis XIV révocation
de l’édit de Nantes en 1685. Une perte considérable et très dommageable puis ce que les
départs de protestants se sont fait en direction des puissances ennemis de la France
(Angleterre, Pays-Bas), impact sur l’aspect territoriale contemporain, les Huguenot en Afrique
du Sud, Australie introduise le vignoble, un savoir-faire, donc conséquences indirectes :
départ de religions, diffusion de cultures nouvelles. A l’échelle locale nombreuse
discrimination, certaine exterminée (Vaudois, Cathares, Hussites).
En Russie le Stelt, dans certain état la présence de Juifs est autorisée. Mouvement de
peuplement volontaire OuestEst, apparition de région « confins » d’Europe de l’est, à
cheval sur les différents Etats, qui ont pour caractéristiques d’importante minorités juives,
voir des villes même majoritaires : éléments qui a marqué l’identité de ses régions (détruites
sous la 2eme GM) apparition de formation urbaine (Ghetto).
Rôle des religions dans le développement et la pratique dans l’abolition de l’esclavage.
Dans le cas du christianisme la pratique de l’esclavage à longtemps eu une justification
par des considérations religieuses (les noirs ont pas d’âme). Dans le monde musulman les
esclaves essentiellement masculin étaient destinés à en faire des eunuques, pour garder les
harems, lié à une structure sociale du Sultan. Certaines ethnies se sont spécialisées dans la
capture d’esclaves. Les Portugais qui vont voir des relais locaux, (ce qui aujourd’hui explique
toujours des tensions entre certaines ethnies en Afrique).
A l’intérieure de chaque religions différentes évolutions, différents clivages (sunnites, shiites).
Dans le cas de l’Europe géographie durable entre les grands ensemble religieux, une
Europe du sud restée fidèle au catholicisme romain, zone partagées (Allemagne),
Orthodoxes à l’est, réformés en Scandinavie et Pays Baltes. D’une manière générale les
grandes frontières religieuses fixées ont été les plus pérennes et ont durement marqué.
« Limites civilisationelles » : Pays Baltes : avec la Frontières ultimes de l’UE. Depuis 600
ans les frontières religieuses sont des limites très durables a-t-elle point que la limite est
presque la même que celle de l’Union Européenne. Même choses dans les Balkans.
A l’échelle mondiale contemporaine. Lecture qui a ses partisans, explication structurelle, le
croissant contre la croix, le croissant contre le croissant (monde sunnite et shiite), Israël et
monde arabe qui fixe des rivalités structurelles sur la longue durée.
2) Une carte politique en partie modelée par le religieux.
Le principe des séparations des pouvoirs Eglise/Etat est un concept récent qui ne fait pas
l’unanimité. Il existe toujours des Etats théocratique, organisation séculière est calquée sur
une organisation religieuse (Jusqu’au XIXe les Etats pontificaux) en concurrence avec des
seigneurs. Conséquence de la prise des Etats pontificaux par Napoléon : excommunication de
Pie VII. Mais a aussi permis de créer un précédent en vue de l’unification de L’Italie en 1870
prise de Rome, apparition « question romaine ». Il a existé des Etats à caractère religieux de
statut moindre comme les évêchés, principautés, ex : Liège dont l’évêque est même électeur
du SERG. Le territoire allemand a abrité de nombreux évêques souverains. Richelieu,
Mazarin, Talleyrand, évêque d’Autun et qui est ministre sous Napoléon. L’ordre teutonique,
ordre de Livonie, ordre religieux (civiliser par la force). Dans la pratique cet ordre est
militaire et religieux, fonction sur deux niveau.
Des territoires qui relevait de L’ordre de Livonie est des territoires relevant du pouvoir
séculiers qui disposait de territoires propres (comme Liège), donc conflit d’intérêt entre
les deux, pour tirer des profits. Effet d’aubaine, la ville de Riga fondée au XIII qui participe
au développement, le pape interdit le commerce avec les ports païens, et là Riga va avoir la
seule exclusivité, donc source d’enrichissement considérable pour l’Ordre. En conflit avec
l’évêque, le maitre de l’ordre décide d’adopté la réforme, il va devenir séculier et devient un
prince, qui s’accompagne de la confiscation des biens des congrégations religieuse, des
évêques (stratégie d’enrichissement personnel). A partir de ce moment-là la géographie
religieuse à permit la diffusion de la religion et de l’alphabétisation, dans la cadre de la
réforme il faut que le livre soit accessible à tous sans le clergé, il faut que les textes sacrée soit
accessibles et traduit dans la langue vernaculaire, donc bouleversement, les textes les langues
vernaculaire se structure grammaticalement au profit de latin, usage de ces langues qui
devient vecteurs d’évangélisation. Importante construction d’école est l’Europe du nord à des
taux, d’instruction beaucoup plus élevés et aujourd’hui encore. Les aspects religieux
encourageaient l’égalité homme/femme dans la religion, conséquence aujourd’hui l’Europe
du nord a été le plus avancé en matière de législation sur l’égalité des sexes. En suèdes 50%
de femmes ministres, et même des femmes prêtres.
3) Le fait religieux et le pouvoir.
Intervenue dans les règlements des conflits dès le XVIIe (guerre de 30 ans, achevée en 1648).
Après avoir ravagé le nord de la France et l’Italie, trouver un compromis entre politique et
religieux, un des principes est celui « cujus regio ejus religio » dans la nouvelle géographie
politique il s’agit de faire coïncider religion est entité politique, la population doit avoir la
région de son prince. Toute la population doit appliquer ce principe : entrainement de conflit.
Guerre du nord : retournement d’alliance (roi de Pologne, Suède, Prusse) qui entretiennent des
instabilités. Louis XIV s’appuie sur l’Espagne contre les états protestants. De même manière
avec les stratégies matrimoniales princières. Il est inconcevable qu’un prince français épouse
une « schismatique »Orthodoxes. Il y a eu ensuite le rôle de la région dans l’émancipation
de certains peuples et la création de nouveaux états : Ex : XVI indépendance des provinces
Unis. 1830 : La Belgique catholique fait sécession par rapport aux Pays-Bas protestant. Dans
les Balkans La Grèce, Serbes, Monténégrins, Bulgares, Roumains contre la domination
Ottomanes. Emergence de l’Irlande catholique. 1974 : Chypre fait partition. 1991 : La
Slovénie et Croatie font sécession de la Yougoslavie, les deux pays catholique face aux
Orthodoxes. Milosevic dénonce un complot mené par l’Allemagne et le Vatican. Timor 1999
petit îles de l’archipel évangélisé par les portugais en Indonésie majoritairement musulmane,
Sud-Soudan animiste et chrétien contre le nord musulman ? Sécession sur bases de
considération religieuse.
Dans une lecture du monde contemporaine, il existe un nombre de conflit armée ou latent sur
fond de lutte interreligieuse : provoquer le combat, motiver les troupes et attirer les alliances :
Les musulmans du sud de la Thaïlande ont intérêt à présenter leur combat établit sur fond
religieux. Ethiopie (psychologie d’assiégé) et Erythrée. Arménie aussi menacée de toute part.
Quelles la source réelle du conflit ??? Religieuse ou d’autres éléments qui interviennent en
parallèles ? Question du sous-développement, question pour des terres. Aux Philippines et
Thaïlande, les régions musulmanes sont peu intégrées dans la revendication
internationales, zones les moins développées, les plus paupérisée. Les conflits les plus
violents ne sont pas interreligieux mais intrareligieux (Irak, Irlande de nord, Iran shiite et le
reste du monde arabe). Wikileaks la principale crainte du monde arabe ce n’est pas Israël mais
l’Iran.
Principaux groupes dont leur idéologie est essentiellement religieuse Al Quaida et Lord’s
resistance army secte religieuse et militaire crée en 1987, crée par Joseph Kony qui se prétend
messager de Dieu, qui veut établie un état théocratique qui se base sur les 10
commandements, à partir de ce moment ce groupe s’est lancée dans des enlèvements,
mutilation, lavage de cerveau des enfants soldats : reconnu comme organisation terroriste. La
secte des assassins (Haschischins) : En 1094, à la suite d'une scission importante dans le
chiisme ismaélien fatimide, une nouvelle prédication (da‘wa al-jadîda) fut organisée par
Hasan-i Sabbâh, à partir du fort érigé sur le mont Alamut, au sud-ouest de la mer Caspienne.
À la fin du Moyen Âge, le développement de la communauté ismaélienne se poursuivit
clandestinement sous le couvert du soufisme et a coïncidé avec l'essor de l’ismaélisme
oriental (vingt-cinq millions de fidèles de nos jours), avec à leur tête l'Aga Khan.
La conflictualité à Chypre c’est les habitants du nord qui proteste contre les turcs du
continent, c’est due aux politiques de renforcement démographique qui place les vrais
chypriotes en minorités, fin de l’état d’exception renvoie des militaires et de certain collons.
Malgré leur différences de religions les chypriotes du nord (musulman) se rendent compte
peut-être qu’ils ont plus de point commun culturels avec ceux du sud qu’avec les turcs.
II)
Les facteurs de conflit
1) La poursuite de dynamiques religieuses.
Déclin de la pratique religieuse (depuis les lumières), le religieux devient une affaire privée.
Lever des tabous dans les débats sociaux (sexualité, travail dominicale, abus des prêtres, place
de la femme dans la société et l’église, décalage entre la doctrine officielle et les pratiques
sociales : condamnation de certains religieux, vieillissement et non remplacement des prêtres,
aspect financier, question de l’entretien des bâtiments, du culte) Mais en même temps il existe
une perception du lien entre débat du religieux et identité. La population sont prêtes à donner
de l’argent pour la restauration d’édifice, entretenir le patrimoine religieux plutôt que pour un
quartier salubre = aspect identitaire.
Retour de la sphère religieuse dans l’ancien monde communiste. Le pouvoir en place avait
tendance à réprimer tout ce qui pouvait avoir une stratégie religieuse, à Bucarest les
principales églises sont en retrait dans bâtiments principaux. En Russie où le système
soviétique est en place plus précisément, on reconstruit des villes sans églises. L’Eglise
cherche à reprendre pieds, retour du religieux vient combler le vide créé par une disparition de
l’idéologie communiste.
Poussées des évangélistes, qui renouvellent la donne chrétienne, ceux-ci faisant du
prosélytisme dans l’Amérique du Sud catholique. Nouvelles méthodes d’évangélisation
(chant, vidéo, évangéliste charismatique). Mais toutefois des abus avérés.
Poussé de l’Islam en Afrique subsaharienne, Europe au sein de communautés émigrées,
l’ensemble de ses phénomènes ont un impact sur l’échelle locale sur fond de conflictualités
(discrimination, manifestation, profanation, dégradation de lieux de cultes…).
Choix revendiqués par les dirigeants, mise en avant de l’appartenance religieuse, fait de ne
pas révéler aussi (Obama avec sa conversion supposée… Bush qui met lui en avance son
église évangélique). Chose qui peut contribuer à orienter les choix du pays. Au Soudan El
Béchir veut appliquer la charia, sont action politique se base sur les interprétations religieuse,
le pays entier se trouve commandé par la décision dans le domaine religieux.
2) Blocages et débats sociaux
Comportement différenciés face au dynamiques religieuses, 4 Etats athées (Chine, Cuba,
Laos, Vietnam/Religion perçue comme facteur de dissidence ou d’opposition, même si elle
est enracinée ou contribue à l’identité (Eglise baroque de Cuba).
Etats confessionnels, une religion est inscrite dans la constitution, ce qui crée de fait une
inégalité entre citoyen, perception d’un impôt religieux, difficulté administrative, surveillance
des lieux de culte, voir impossibilité de pratiquer un culte (Arabie Saoudite, on ne peut
pratiquer autre que l’Islam). Dans le cadre du partage religieux du pouvoir la lutte est parfois
après (Liban, Irak)
Blocage sociaux, sociétaux, le refus des conventions, mariage mixte, pratique de
bannissement, violence physique. Ca alimente des phénomènes de migration sélective.
Sous-représentation des minorités dans les instances religieuse sont autant de problèmes
engendrés par la religion (en France un seul député musulman) : Mayotte.
Se pose également la question de la représentation religieuse dans les instances différentes.
Financement de la construction d’édifice de culte, question du principe même de nouveaux
lieux de cultes qui pose débat au niveau local.
En Europe c’est davantage la place de la religion dans l’Etat et la société plus que les
conflits entre religions qui a pris le dessus dans les débats. La question de laïcité, du statut des
religions minoritaires est souvent débattue : système concordataire italien, laïcité intégrale
française…
La constitution irakienne de 2005 précise que l’Islam est une source principale de la
législation, une religion est mentionnée mais pas de manière exclusive.
Question d’intégration pour la Turquie, avec l’apparition d’argument religieux alors que
même ces arguments n’entrent pas dans le débat. Une partie de la population européenne se
refuse à l’intégration d’un pays musulman, islam religion d’Etat. Du club chrétien, critique
sur la question des visas dans les Balkans. Discrimination aux états balkanique à majorité
musulmane, décision de Bruxelles interpréter comme cela.
Norvège qui refuse l’intégration à l’Union Européenne. Crainte de voir des hordes papistes
venant profité des conditions de travail.
Statut des homosexuels en Europe. Les héritages culturel liés à la religion, l’Espagne est un
cas à part l’association Franco-église s’est discrédité et adopte des avancés sur certains sujets
sur lesquels l’église s’oppose actuellement.
Actuellement la répartition en nombre, le poids de l’Europe tant à diminuer, alors que celui de
l’Afrique et de l’Asie tant à augmenter. Institution qui connait une crise de légitimité par
rapport à la production et à la représentation. Représentation de baptêmes c’est en Afrique et
Amérique latine que l’on distingue les représentations des grands ensembles religieux et les
représentations de plus en plus inégalitaires, idem pour la répartition des cardinaux.
3) Religions et pouvoir.
Comment expliquer que l’influence en Pologne augmente alors qu’en Espagne elle diminue.
1984 l’Eglise est réprimée par la force communiste, répression, arrestation de prêtres,
fermetures d’édifice. Mais rôle de l’église dans la contestation du monde communiste. 1981
est élue JPII encourage l’église Polonaise dans sa dissidence, et après 1989 l’Eglise est
apparue comme une des forces s’opposant au communisme, processus de démocratisation,
l’église Polonaise a pu se réinvestir dans l’espace médiatique. Critique radical en Espagne,
certains milieu espagnols affrontent l’institution religieuse (Almodóvar), en Pologne c’est
impossible, retrait des crucifix, autorisation de l’avortement.
CCl : réflexion sur la religion facteur d’émancipation ou d’oppression des populations.
Cela entraine des abus. Le régime Iranien actuel, en cas de changement en Iran, les
changements serait radicaux, à l’heure actuelle le taux de fécondité des Iranienne est
très bas. Facteurs d’oppression. Place de la religion dans l’implication du conflit qui ne
peut pas être ignoré mais qui doit être recontextitutionalisé.
Drogues et terrorismes
Deux aspects de la conflictualité mondiale, qui entrent dans les nouvelles menaces « new
threats » ne relève pas d’acteurs étatique traditionnelle, entrent dans les problématiques du
monde contemporain.
I)
Les terrorismes
1) Problème de définition.
Voir définition de l’Union Européenne. Violence en tant de paix et qui touche indifféremment
civile et militaire et avec une finalité, contraindre un gouvernement ou une organisation à
faire quelque-chose. Il ne peut pas y avoir de terrorisme d’état, les opérations militaires ne
peuvent s’apparenter à des formes de terrorisme. Le principe c’est que l’histoire est écrite
par les vainqueurs. Manifestation de patriotisme ou un acte de libération. La toussaint rouge
en Algérie, vague d’attentat vu comme des actes de guerre, vu de France acte de terroriste,
pour les Algériens ca marque le début de l’indépendance nationale. De manière générale le
terrorisme comme mode d’action ayant un projet politique incompatible avec un projet
politique actuel et souhaité. Le terrorisme est une manifestation violente de problèmes nonrésolus, mais à partir de quel moment considère-t-on un problème comme non résolu ? Au
XIXe les terroristes sont principalement Italiens. Réponse = répression qui a pour effet une
radicalisation des actions.
Il y a toujours une idéologie présente, un savoir-faire, des réseaux. On assiste au rôle croissant
de la médiatisation des attentats, ça peut frapper une personne, un maximum de personnes, ou
toucher l’opinion, parfois il n’est pas nécessaire de tuer pour faire parler de soi. Attentat
déjoué soit le groupe est infiltré, soit que l’objectif du groupe et de montrer son incapacité à la
faire.
2) Géographie des attentats dans le monde.
Localisation qui introduit les grands enjeux de pouvoirs, se trouve superposer à ces espaces de
terrorisme : des zones à problèmes, des états en situation dominante à échelle mondiale contre
lesquels sont mené les actions. On retrouve l’arc de crise élargit, l’Inde connait le plus d’acte
terroriste entre 2007-08, Russie, Algérie. Phénomène ancien et mondial. Distinction entre acte
terroriste et acte isolé. Certains actes ont marqué profondément l’opinion publique, impact
fort sur le bouleversent de l’histoire, acte et lieux symbolique. La mémoire de l’évènement est
conservée dans l’espace publique.
Naxalites en Inde
En Indonésie, différent mouvements qui ont eu recours aux terroristes. Enlèvement de
touristes dans le sud des Philippines.
Personnalité qui a été victime d’attentat : Kennedy en 1963 à Dallas, JPII à Rome, De Gaulle.
3) Terrorisme ou terrorismes ? Diversité des formes ou des idéologies.
Identification et définition : 39 selon le Canada, selon l’Union Européenne on a 35 groupes,
ou organisations de terroriste. Ne sont plus considérés comme terroristes les organisations qui
se situent sur le continent européen. (les radicaux Italien, IRA, ETA, en Grèce). Organisation
qui ne figure pas le Hesbollah, reconnue plutôt comme organisation politique : on a là des
difficultés dans la définition de terrorisme… Selon les Etats-Unis : 83 organisations
terroristes !!! Certaines sont déclassées, d’autres perdent en dangerosité, certains groupes se
sont dissout, d’autres démantelés, d’autres se sont divisées entre différentes branches,
reconversion politique (Kosovo, parti de la résistance, certains dirigeant sont considérés
comme terroristes par Belgrade).
Les actes terroristes dans l’UE. Etats plus exposés que d’autres au terrorisme (France,
Espagne, RU) Etats impliqués dans la gestion de conflits internationaux, troupes en guerre.
Ou alors présence de groupes indépendantistes. Terrorisme essentiellement issu de l’extrême
gauche en Grèce, Allemagne dans les années 60.Terrorisme d’extrême droite au Portugal,
Hongrie. Russie extrême droite et islamistes.
Le terrorisme fonctionne grâce à l’existence de base arrière (préparation), sanctuaire où les
terroristes se forment, s’entrainent, parfois avec le soutien ou la tolérance de pouvoir politique
en place. 90’s apparition de nouvelles définition : Etat voyou : tentative d’acquérir des armes
de destruction massive, soutien groupe terroriste, mauvais traitement de la population,
animosité déclarée contre le Etats-Unis. Concept d’axe du mal de George Bush : Etat
autoritaire, hostile aux Etats-Unis. 2005 : Poste avancé de la tyrannie : régime autoritaire.
4) Le terrorisme, un parcours géographique ?
Idée directrice : un terroriste est le produit d’une époque, d’une situation internationale,
nationale, familiale. Des personnes sont devenues célèbres : Bob Denard, Carlos : parcours
géographique d’un terroriste.
Terrain d’action les même (Lybie, Yémen, Comores pour Denard).
CCl : Par rapport à la campagne américaine, Les américains qui cherchent à associer un
ensemble d’Etat.
II)
Les drogues.
1) La drogue, une réalité plurielle.
Deux conflits : Guerres de l’opium 1839-42. Achevé par le traité de Nankin, 1856-60.
Canonnière. Traité inégaux, qui s’inscrive avec le déclin de la Chine et de la dynastie des
King.
Trois zones de production : opium triangle d’or, pavot, cocaïne (croissance d’or). A cela
s’ajoute Maroc (Cannabis). Le QAT : plante euphorisante dont on mâche les feuilles. Zone de
transit. Lieu de production que de lieux de transit que ce situe un certain nombre de conflits ,
aussi bien au niveau local comme entre Etats. Zone grise : échappe contrôle de l’état, des
rebelles s’y cachent, enjeu des trafiquants : assurer le transport lucratif risqué pour que les
cargaisons arrivent à destination. Les itinéraires sont de plus en plus difficiles pour les
trafiquants, donc itinéraires alternatif (+ long mais + sur), donc nouvelles plaques tournantes,
impact sur conflit locaux (Balkans, Afrique de l’ouest). Caractéristiques, zones de faiblesse du
pouvoir politique, de fragilités sociales, sensible au phénomène de corruption. Guinée-Bissau
(narco-Etat), les trafiquants Colombiens font ce qu’ils veulent. Contrôle aérien inexistant,
acquisition de la bienveillance des autorités locales. Les zones de transit deviennent parfois
zone de consommation. Acheminement de la production colombienne en Europe, donc
création en Afrique de nouvelles zones de consommation.
Conflits et hydrocarbures
Rôle crucial des hydrocarbures au niveau mondial. Ils sont présents sur tout les continents
mais inégalement. Contexte de hausse de la demande mondiale en particulier dans les pays
émergents. On assiste à des épuisements de gisement anciennement exploité. Le spectre de
l’épuisement des ressources hante les esprits dans le monde entier. Nouveaux acteurs qui
cherchent à s’assurer de nouvelles ressources. Volonté des Etats établit de consolider leur
position => recherche de nouveau gisement dans des territoires longtemps inaccessible et
longtemps prospecter et lutter entre puissance pour accéder à cette ressources. Ex : guerre en
Irak à reliant pétrolier, crise gazière entre Russie et Etats de transites.
Hydrocarbures comme sources du conflit ? Pétrole est-il une malédiction ?
I.
Des types de conflits impliquant les hydrocarbures
1. L’accès aux ressources
Les guerres du pétrole sont des guerres territoriales comme celle de la guerre du Chaco
(1930-1935). Sur la base de rumeurs selon lesquelles on aurait trouvé du pétrole au Chaco, la
Bolivie avec les USA (cartel des 7 sœurs) et le Paraguay avec les Britanniques. La Bolivie
perd le Chaco à la fin de cette guerre mais aucune goute de pétrole n’a été trouvé.
Autre guerre : guerre du Golfe (1990-1991) : destruction des infrastructures koweitiennes et
bombardement en Irak qui ont affecté la production nationale de pétrole.
On assiste à une compétition entre Etat. Ex : offensive de compagnie chinoise dans des Etats
où les compagnies pétrolières étaient peu présentes. Comme la Chine n’est pas très regardante
vis-à-vis des droits de l’homme, elle s’installe au Myanmar, au Tchad notamment. La Chine a
notamment soutenu un groupe rebelle replié au Darfour, les FUC, et leur ont fourni des armes.
Ces rebelles ont ensuite lancé une offensive sur la capitale du Tchad et c’est la France qui a
repoussé les rebelles. Le président du Tchad (Idriss Deby Itno) a donc plus reconnu Taiwan
mais la Chine a pu signer un contrat pour la construction d’un oléoduc au Tchad. Depuis plus
d’attaque de rebelles ! Bizarre !
Conflit aux Canada : sur le fleuve du Mackenzie avec des gisements de schistes
bitumineux. Ils existent des communautés Inuits dans le Nord du Canada et ont un usage du
fleuve important notamment pour la pêche. C’est une zone de confins qui est d’ailleurs la
seule région à ne pas être une province. Zone de front pionnier en quelque sorte. C’est devenu
un nouvelle El Dorado pétrolier pour le Canada, mais la production est très polluante et on a
donc pollution du bassin du Mackensie. Réaction des associations de défense locale.
Demande d’arrêt de certaine production.
Choc de l’explosion de la plateforme « Deepwater Horizon » dans le Golfe du Mexique.
Affectation des côtes de la Floride et alentour. Remise en cause de certain type de forage et un
moratoire à été décider de 6 mois sur les forages en eaux profondes.
Mais aux USA c’est l’Alaska qui concentre l’essentiel de la tension. En Novembre 2005, la
chambre des représentants à renoncer à la mise en place d’une zone de production pétrolière
dans une zone protégée. Mais face à une demande grandissante de pétrole l’exploitation a été
ouverte vers l’Ouest. Ainsi pour la protection d’une zone, d’autres ont été délabrées. Une
association de défense se bas pour éviter l’agrandissement de ces zones de production
pétrolière comme l’Alaska Wilderness League. L’Alaska est la principale zone de production
de pétrole des USA. C’est aussi une zone considéré encore comme une zone de front pionnier
mais c’est aussi une zone de refuge, protégée que les américains veulent sauvegarder.
Autre exemple : les Iles Falkland qui appartiennent au Royaume Uni, au large de l’Argentine.
Les Britanniques ont prospecté des zones autour de cet archipel pour faire de la production
pétrolière ce qui mécontente les Argentins qui voient d’un mauvais œil cela et comme une
prise de leurs propres ressources.
2. Le partage des ressources.
Lorsqu’il s’agit d’une redistribution à l’intérieur d’un pays. La présence d’hydrocarbure
peut favoriser des accords entre Etat pour le partage des ressources. Cela peut avoir un
effet sur la résolution des conflits car il faut régler les conflits pour pouvoir exploiter les
hydrocarbures. Ex : entre la Finlande et la Russie dans la mer du Barents. Depuis ont a
une entente cordiale entre les 2 pays pour pouvoir mettre en place des exploitations.
Autre exemple :
 résolution du conflit entre le Nigéria et le Cameroun sur la péninsule de Bakassi
au profit du Cameroun grâce aux instances internationales.
 Entre le Timor et l’Australie dans la mer du Timor où on a un partage entre les deux
pays. Permet au Timor de se développer et de sortir de l’isolement et à l’Australie
d’entrer en contact avec eux.
 Cas des gisements off-shore au large d’Israël. Accord entre Gaza et Israël pour que
gaza puisse avoir sa part d’exploitation grâce à une nouvelle frontière maritime.
C’est une des façons de régler le conflit.
On a en revanche d’autre endroit où ça ne se passe pas aussi bien :
 Dans la mer de Chine méridionale : on a une multiplicité des acteurs (Chine, Vietnam,
Philippines, Malaisie, Brunei, Taïwan), un poids militaire et commerciale important de
la Chine, un manque de coopération et de dialogue. Chaque Etat à sa propre
définition des limites de leurs eaux territoriales.
 Irak : problème à l’intérieur de l’Etat même. Le Sud (chiite) et le Nord (kurde) qui
sont pourvus et entre les deux la zone sunnite avec quasiment rien. C’est un des enjeux
de la reconstruction de l’Irak. Les kurdes ne veulent pas que le pétrole profite à
Bagdad. Les raffineries sont présentes dans différentes zones du pays ce qui peut
favoriser un facteur de cohésion car ils ont besoin des uns des autres.
 Nigeria : la concentration dans une seule région peut engendrer des tentatives de
sécessions. La région du Biafra dans le Delta du Niger est production mais la
distribution va surtout à la capitale => les populations locales sont réfractaires et
boycott la production, opération de sabotage qui occasionne autant de destruction sur
les raffineries que sur les personnes et l’espace par la pollution.
 Angola/ Namibie : pétrole et diamants permettent de financer la guerre.
3. L’acheminement des ressources
Si la ressource n’est pas traitée elle ne sert à rien. Il faut donc trouver des possibilités pour
l’acheminement.
 Myanmar : on a du pétrole au Sud-ouest, au large. On a deux projets concurrents, un
Chinois, un indien. La Chine a gagné. L’acheminement vers la Chine va passer par
une zone hors contrôle. La construction d’un tube vers la Chine va devoir bénéficier
d’un contrôle plus important du gouvernement Myanmar pour la maîtrise du territoire
où il était peu présent afin de protéger cet acheminement.
 Problème d’acheminement entre le Pakistan et l’Inde pour le gaz et dans le cadre
d’organisation, le IPI et le TAPI dans lesquelles ces deux pays font obstruction.
 Russie/ Etat de transite accusé de détourner les hydrocarbures mais aussi de ne pas
payer la note. Cela entraine des détournements de gazoducs et oléoducs. On des
concurrences notamment entre les projets russes South Stream et North Stream
et celui Nabucco (projet occidental).
 Carte du monde des routes du pétrole : passages stratégiques qui sont aussi des
passages congestionnés car d’autres passage sont plus dangereux (piratage,
conflits…). Les routes sont de moins en moins sures. Les actes de piraterie se
multiplient. Face à cela et dans la perspective d’un réchauffement climatique, il existe
de nouveaux projet de routes maritimes : le passage du Nord est (passant par
Norvège/Russie) et le passage du Nord ouest (passant par Danemark/Canada/USA)
qui sont bien plus cours que les passages actuels => réduction de la distance et donc
du coût et du temps de transport. On n’a pas encore de risque de piratage et pas en
présage et ce sont des pays développés. Mais ses passages ne sont pas encore baliser et
il n’y a pas de couverture satellite. L’avantage vient aussi du fait que le nombre d’Etat
traversé est faible mais l’usage de ses routes rend les pétrolier soumis au bon vouloir
de ses Etats=> droit de regard des Etat côtiers sur le passage car plein exercice de leur
souveraineté.
II.
Les hydrocarbures : source de stabilité ou d’instabilité ?
1. Hydrocarbure et développement
Bruneï : revenu par habitant grâce au revenu pétrolier = 25 000 $/an alors qu’en Malaisie = 11
800 $/an ; Qatar= 33 000$ ; Emirats Arabes Unis : 29 000$; Oman = 18 800$ ; Jordanie =
5 500 $; Yémen = 759$ (en 2007)
 Grands écarts de développement=> flux de population depuis les pays non producteurs
à producteurs. Ces populations contribuent au développement du pays mais qui n’ont
que peu de droits voire pas du tout. Sont des laissés pour compte. Leurs révoltes sont
réprimées et ils sont souvent expulsés (Kadafi).
2. Etats rentiers, Etats fragiles ?
Les ressources contribuent au développement du pays et si le pays est intelligent et
redistribuent ses ressources, souvent par cette source de richesse ils construisent des
infrastructures ayant un effet structurant et développement les autres régions des pays sans ou
quasi sans ressources et permettant le développement d’autres sources de développement et la
diversification de l’économie avec notamment le tourisme.
Mais cela n’est pas toujours le cas. Le poids de l’économie pétrolière dans les Etats est
souvent important. La forte dépendance des Etats aux ressources d’hydrocarbures soumet les
pays aux variations des cours et aux chocs pétroliers notamment. C’est ce qui s’est passé dans
les années 80. Les cours avaient beaucoup augmenté mais ils ont commencé à beaucoup
baisser ensuite ce qui a entrainé un endettement des pays trop dépendants des hydrocarbures.
Cette production entraine aussi des jalousies, des convoitises, des corruptions, un clientélisme.
Une élite au pouvoir est souvent présente qui accapare cette économie : ex : clan Obiang en
Guinée équatoriale. La population ne profite donc pas ou peu de la manne ce qui entraine
des révoltes.
3. Un facteur de stabilité ?
Facteur de stabilité pour les compagnies pétrolières car elles ont d’abord regardé la stabilité
du lieu avant d’investir car cette production est vu sur le long terme dans la mesure où un
gisement ne s’épuise pas vite.
Les Etats mènent des politiques de soutien des prix ce qui est source de stabilités. Les
hydrocarbures sont un facteur de stabilité politique car il est plus difficile de renverser un
dictateur car il a du pétrole.
La péninsule ibérique.
Les guerres napoléoniennes ont durablement brisé la puissance de l’Espagne et du Portugal,
bâtie sur les océans et outre-mer. Coupés de leur métropole, l’Amérique hispanique et le
Brésil ont acquis leur indépendance entre 1822 et 1824. Réduites à quelques poussières
d’empire, Madrid et Lisbonne ont été accaparées et affaiblies par une contestation intérieure
chronique. Les deux pays ont perdu toute incapacité d’influence extérieure et sont devenus
l’enjeu d’intérêts étrangers. L’affirmation démocratique des 70’s 80’s, en consolidant l’Etat, a
permis, à la péninsule ibérique de retrouver une identité internationale, fondamentalement
européenne et atlantique.
Un territoire enjeu.
Les Etats-Unis et l’Allemagne se sont partagé les ultimes reliquats extérieurs de l’Espagne en
1898 et 1899. Un temps convoitées par l’Angleterre, les colonies africaines du Portugal ont
basculé vers une indépendance liée à l’URSS entre 1974 et 1975. En Asie, l’Indonésie a
occupé et annexé le Timor en 1975. La guerre froide a durci les contraintes extérieures, cette
fois-ci nord-américaines. Le Portugal entre dans l’Alliance atlantique en 1950. L’Espagne et
les US ont signé un traité de défense en 1953. Etats périphériques, l’Espagne et le Portugal
ont été le terrain commode d’affrontements qui les dépassaient. En 1823, La France
intervenait, au nom des puissances absolutistes, pour rétablie Ferdinand VII écarté par une
révolution libérale. En 1870, la succession d’Espagne a été à l’origine du premier bras de fer
franco-allemand. De 1936 à 1939, la guerre civile a servi de banc d’essai au second conflit
mondial et à la guerre froide. Au Portugal, la « Révolution des œillets » (1974) a matérialisé
les rêves inachevés des contestataires.
Pendant toute cette période seules les rivalités entre puissances ont permis aux deux Etats
ibériques de préserver une marge d’autonomie. Les bras de fer croisés ont donné à l’Espagne
la possibilité de participer au partage du Maroc. La France préférait l’Espagne à l’Allemagne
ou à l’Angleterre comme voisine de l’Algérie. Les mêmes considérations ont garanti au
Portugal le maintien de sa présence prolongée en Afrique australe.
Une puissance émergente.
Les ruptures politiques intérieures des 70’s 80’s ont consolidé les identités nationales. Elles se
sont accompagnées dans un premier temps d’un solde du passé colonial avec la complicité des
forces armées. Les colonies portugaises ont été reconnues comme Etats indépendants peu
après le coup d’Etat du 25 avril 1974. Quelques semaines après la mort de Franco, en janvier
1976, l’armée espagnole s’est retirée du Sahara occidental.
La diplomatie des gouvernements démocratiques a mis fin dans un certain désordre initial à
plusieurs dizaines d’années d’isolement. L’Espagne, liée par traité aux Etats-Unis, a assisté au
sommet des non-alignés de la Havane en 1979. Le Portugal membre de l’OTAN, a tenu un
discours progressiste militant. Mais une évaluation des contraintes et des marges d’autonomie
extérieures a progressivement conduit les équipes élues, démocrate-chrétienne ou socialiste, à
privilégier une insertion négociée à l’environnement immédiat de la péninsule, l’Europe et
l’Alliance atlantique. L’Espagne est entrée dans l’OTAN en 1982. Espagne et Portugal ont
adhéré à la CEE en 1986. Ce choix , attendu par les voisins et alliés des deux pays, leur a
permis d’accéder à une majorité internationale incontestée et d’entrer en concurrence
diplomatique avec leurs nouveaux partenaires. La conférence sur la sécurité et la coopération
en Europe (CSCE) a siégé à Madrid en 1980. L’Espagne a parrainé avec le Mexique le
premier sommet Ibéro-américain (1991), accueillie la première conférence de paix araboisraélienne (1991), collaboré avec les Nations unies pour le maintien de la paux en Afrique
australe, en Amérique centrale et en Bosnie, organisé l’Exposition universelle et les jeux
olympiques en 1992, servi de cadre à la première conférence euro-méditerranéenne en 1995 et
à une réunion de rénovation de l’Alliance atlantique en 1997.
Rien n’est pourtant acquis. Les deux pays n’ont pas les moyens de leur nouveau volontarisme
extérieur. Cette déficience est compensée par le croisement d’allégeances contraintes. Les
investissements, les coopérations militaires alternent partenariats européens, nord-américain
ou japonais. Mais la pression de l’émigration clandestine africaine, l’incertitude algérienne, la
présence problématique d’enclaves espagnoles sur le côte du Maroc, un chômage et une
inflation en décalage avec le reste de l’Union Européenne, la persistance de revendications
nationalistes en Catalogne et au Pays-Bas, constituent autant de facteurs affaiblissant les
ambitions européenne, méditerranéennes et latino-américaines de Lisbonne et Madrid. Le
recomposition d’une diplomatie espagnole active, bonifiant ses atouts ibéro-américains et
méditerranéens grâce à une insertion volontariste dans les groupes des fondateurs de l’Europe
Unie, a été affectée par les choix pro-américains effectués depuis 1996 par les gouvernements
dirigés par le Parti populaire. Le retour du PSOE au pouvoir en 2004 s’est accompagné d’un
réalignement européen et méditerranéen de la diplomatie espagnole. La montée en puissance
de l’économie espagnole a toutefois crée des incompréhensions dans ses zones d’influence, en
particulier en Amérique Latine. La pression migratoire venue d’Afrique du Nord et
d’Amérique ibérique a conduit l’Espagne à inventer une politique combinant régularisations,
massives, expulsions et co-développement.
Le cyberespace, nouveau territoire de conflits ?
Enthousiasme des médias pour la thématique du cyberespace. Evénements : cyberattaque en
Estonie en 2007, scandale Ghostnet en 2009 (un réseau chinois de cyberespionnage visant les
représentations diplomatiques du dalaï-lama), virus Stuxnet qui aurait ralenti le programme
nucléaire iranien en 2010, ont fait du domaine informatique un nouveau territoire de conflits.
Qui dit territoire, dit enjeux géopolitique, difficulté d’appréhender cet objet comme un milieu.
Cependant on a une émergence de la question cybernétique.
I)
Une nuisance technique devenue phénomène stratégique.
La notion de cyberespace comme domaine stratégique est aujourd’hui acquise, elle est le
résultat d’une lente évolution, au cours des 30 dernières années, un atout technique mais aussi
un véritable objet de compétition politique et militaire entre les Etats.
a) Les origines militaires du cyberespace.
Descendant d’un réseau développé en 1969, ARPANET, du nom de l’agence de Département
de la Défense américaine, conçu en pleine guerre froide, pour permettre de protéger les flux
d’informations entre bases militaires en créant un réseau d’ordinateurs qui pourraient
échanger des données via un protocole informatique nommé le NCP (Network Control
Protocol). 2 ans plus tard apparaît la naissance des emails. Au début des 90’s ARPANET est
devenu trop lent il est remplacé par un autre réseau NSFnet en parallèle de MILnet qui lui est
réservé uniquement à des fins militaires. 10 ans plus tard il se révèle que les réseaux
deviennent alors un accélérateur du processus décisionnel au sein des chaines de
commandement. Ce nouveau tempo oscille entre acquisition de renseignement (détection de
l’ennemi) et l’action militaire (destruction de ce dernier). Se précise au cours de la guerre du
golfe en 1991.
Les avancées technologiques, telles que la croissance exponentielle des processus
informatiques, engendrent un changement radical dans l’organisation du champ de bataille et
sa compréhension par le soldat. En conséquence, la guerre du XXIe siècle sera conduite d’une
manière novatrice et révolutionnaire. « Grâce aux nouvelles technologies, les soldats vont
pouvoir disposer d’un savoir optimal quant au fait est gestes de l’ennemi (Johnson, Libicki,
1995).
b) L’émergence des hackers ou quand le cyberespace devient un lieu
d’affrontement.
Le virus « I love you » en 2000 touche 350 000 ordinateurs partout dans le monde en 10
minutes. Nouvel outils de conflictualité qui sévit à l’échelle planétaire, avec un impact
planétaire avec une variable intensité non négligeable. Virus qui avec le temps font beaucoup
plus de victimes dans les systèmes informatiques, le virus confickter, en 2008 infecte de 2 à 3
millions d’ordinateurs aider par le développement d’internet, l’interdépendance entre ses
utilisateurs et augmentant les dégâts technique et financiers qui s’intensifient au fil des ans.
Les modes opératoires : Les Malwares (chevaux de troie, spywares : logiciel espion, logiciels
malveillants : malicious software) ; Les Pishing : des sites (loterie, arnaques, faux
investissements) qui profitent de la crédulité des gens afin de leur extirper les informations de
leur compte ; Les Botnets : utilisés pour bloquer ou couper les ordinateurs d’organisations
ciblées ou pour distribuer des spams.
Se pose aussi la question de sécurité préventive, qui obligé de s’aligner face aux modes
opératoiremalveillants afin de ne pas devenir obsolète, posant ainsi la question du coût
supportable d’investissement en cybersécurité, aux vues des bénéfices incertains.
c) Les cyberattaques, outil stratégique.
La révolution dans les affaires militaires des années 1990 le présente comme un outil décisif
de la puissance militaire mais ce sont les cyberattaques de 2007 contre l’Estonie qui constitue
le premier véritable événement à conséquences internationales (sur le plan médiatique mais
aussi diplomatique). Depuis le cyberespace n’est plus un espace virtuel déconnecté des
rivalités concrètes entre Etats : Les cyberattaques peuvent devenir la poursuite d’un conflit par
d’autres moyens.
LE 27 avril 2007, un flux hors du commun de messages électroniques est envoyé aux sites
gouvernementaux de l’Etat estonien. Ce pays balte, voisin de la Russie, se trouve être un des
Etats les plus « connectés » au monde, en termes d’utilisateurs, ses dirigeants n’hésitent pas à
qualifier fièrement le pays d’e-state. Les attaques (malgré la provenance de 50 pays
différents) sont vites suspectées d’avoir été lancées par la Russie suite aux tensions générées
entre l’Etat et la minorité russophone (25 % de l’Estonie) suite au déplacement du soldat de
bronze par Tallinn : image de la russie victorieuse mais assimilé par la population à
l’occupation russe. La veille de l’attaque une émeute avait éclaté entre nationalistes estonien
et faction pro-russe. Quelque semaine après , le Secrétaire de l’US Air Force, Mickael
Wygne, affirme que « la Russie semble être la première à s’être engagé dans la cyberguerre ».
En tant que membre de l’OTAN, peut-on invoquer l’article 5 du traité de l’Atlantique-Nord,
appelant l’ensemble des membres de l’Alliance à répondre ? problématique qui conduit
l’OTAN à créer une organisation dont le but est d’explorer les inconnues stratégiques
diplomatiques et techniques recouvrant les cyber conflits. Le cooperative cyber défense centre
of excellence est constitué à cet effet, en Estonie le 16 mai 2008.
La cyber-tactique de la guerre russo-géorgienne de 2008 (voir manuel).
Après la guerre russo-georgienne, non seulement les cyberattaques revêtent un caractère
politique certain, mais elles deviennent une véritable tactique au service d’un objectif
militaire. Dès lors le cyber-espace fait partie du champ de bataille, au même titre que l’espace
aérien, maritime ou terrestre.
Le scandale Ghostnet et la « menace » informatique chinoise : En mars 2009, est publié la
rapport canadien tracking ghostnet, consacré à un réseau de cyberespionnage couvrant un
milliers d’ordinateurs, dont une centaine comprendrait ceux des diplomates européens, de
représentants politiques, parmi lesquels le dalaï-lama. Les enquêtes menés par les ingénieurs
en informatique révèlent que 70% des serveurs à l’origine de ces intrusions provenaient de
serveurs chinois, Les 30% restante proviendraient d’adresses IP aux Etats-Unis, Suède, Corée
du sud et Taïwan. Evènements à nuancer malgré tout la preuve concrète d’une tentative de
cyberespionnage chinoise de grande envergure n’est pas certaine, il est même plausible que
les serveurs hébergés en Chine ait été employés à distance par un autre Etat ou des acteurs
non-étatique dans le but de nuire au gouvernement chinois. Mais déjà en 2003, les
renseignements américains détectent des cyberattaques en prévenances de la province de
Guangdong visant les laboratoires nationaux des industries d’armement telles que LockheedMartin.
Révolution des réseaux sociaux.
Ce panorama historique du cyberespace permet de saisir comment, à la faveur des derniers
événements médiatiques (cyberattaques en Estonie et Géorgie, cyberespionnage chinois,
révolutions twitter en Moldavie et Iran…), les Etats et les organisations internationales sont
aujourd’hui engagés dans une ambitieuse entreprise de prise en charge non seulement de la
cybersécurité mais de la cyberdéfense. Dans ce dernier cas, cela conduit à une militarisation
accrue de l’espace informatique.
II)
La militarisation accrue du cyberespace.
L’émergence de la cybersécurité fut une réponse à la propagation des virus dans le
cyberespace. Pour sa part, l’apparition de la cyber défense, entendue comme posture militaire
d’un Etat dans le cyberespace, se révèle, au cours de la décennie écoulée beaucoup plus
hasardeuse. Comme la cyber sécurité, son origine est cohérente : plus les cyberattaques
deviennent des outils stratégiques, plus les armées doivent reconsidérer leur emploi, et donc
plus généralement leurs processus de planification et leurs doctrines. Au-delà de ce constat
évident, un panorama de quelques pays engagés dans cette entreprise de rénovation (les EtatsUnis, la Chine, les pays européens) atteste des limites de celle-ci.
Les Etats-Unis et le développement d’un Cyber Commandement.
En raison de l’étendue de leur réflexion stratégique consacrée au cyberespace, les Etats-Unis
font figure de pays le plus avancé dans ce domaine. Arquilla et Ronfeldt, 1993 soutiennent
que la cyberguerre fondée et axée sur l’information diffusée par les interfaces électroniques ca
provoquer une refonte des organisations militaires. « La cyberguerre doit devenir un acteur
majeur de la politique des Etats-Unis » et présente les armes informatiques à mi-chemin entre
les armes conventionnelles et nucléaires.
III) Puissance et territoires dans le cyberespace.
La géopolitique consiste en une étude des rivalités de pouvoirs sur des territoires ou des
représentations que les acteurs se font de ces territoires. Or ce périmètre n’exclut-il pas le
cyberespace, domaine virtuel par définition et sans ancrage physique, si ce n’est les serveurs
informatique à son origine ?
Evidemment ce phénomène et plus particulièrement Internet conduit à la production
d’analyses euphoriques que les implications futures pour les théories des relations
internationales. Les anciennes notions de frontières et de souveraineté nationale perdraient
leur pertinence à l’ère du cyberespace. La puissance de la rapidité surpasserait la valeur de
l’espace et la géographie serait, par conséquent moins dimensionnée par le territoire que par la
vitesse.
Passé cette euphorie, il apparait que le cyberespace n’a aujourd’hui ni révolutionné ni rendu
obsolètes les traditionnelles grilles de lectures du système international. Les cyberattaques en
Estonie trouvaient leur raison dans des motifs géopolitiques classiques : la relation de l’Etat
balte avec son voisin via le déplacement de la statue du soldat de bronze. En 2010, l’usage du
logiciel malveillant, Stuxnet, aurait infecté les centrifugeuses iraniennes du site
d’enrichissement de Natanz. Il s’agit moins d’un tournant technique que de la démonstration
que la lutte informatique doit être comprise dans le contexte des rivalités entre les Etats-Unis
Israël et l’Iran. Enfin, les cyberattaques deviennent un des enjeux des rivalités sino-indiennes :
dans chacune de ces situation, cela relève plus de l’intégration d’une nouvelle source de
contentieux que de la transgression des rapports de force entre les pays concernés. Il importe
de se prémunir d’un déterminisme technologique qui ferait la clés de compréhension des
relations internationales. Les technologies soutiennent ou renforcent des jeux de pouvoir et
non l’inverse. Avant le cyberespace, le télégraphe facilita l’impérialisme anglais, européen et
consolida sa domination sur le monde. Il s’agit moins d’une révolution que de l’arrivée à
maturation de nouveaux modes de communication et de transmission de l’information.
Par conséquent, instrument inévitable, désormais, de l’arsenal des puissances, le cyberespace
est bien un nouveau territoire de conflits mais il n’altère pas les rapports de force préexistants.
Au contraire, tout porte à pense qu’il s’intègre au champ de bataille en se subordonnant
progressivement les logiques conflictuelles classiques.
Les conflits en République Démocratique du Congo.
Immense pays d’Afrique Centrale grand comme l’Europe de l’Ouest, la RDC (ex Zaïre) est en
proie à une série de conflits meurtriers ayant fait près de 4M de mort depuis le milieu des
90’s. Essentiellement interne au départ, ce conflit « oublié » a progressivement pris une
échelle régionale en impliquant par moments jusqu’à six pays africains en même temps.
Les conséquences du génocide rwandais.
Lorsque la guerre froide s’achève, le Zaïre du maréchal Mobutu se retrouve dans une position
délicate. Alors qu’il avait habilement su jouer de son importance stratégique auprès des
grandes puissances occidentales depuis son indépendance, le pays ne présente plus, après
l’effondrement de la puissance soviétique, un intérêt crucial. Ne pouvant plus compter sur le
soutien indéfectible de ses anciens alliés, fragilisé par l’échec de la transition démocratique
qu’il avait lancé en 1990, fortement impopulaire et à la tête d’un Etat affaibli, Mobutu doit
faire face à des mouvements d’opposition de plus en plus virulent. Dans l’est du pays, au
Kivu, des troubles ethniques opposent une importante population originaire du Rwanda, les
Banyarwanda, mis à l’écart de la société et à qui la nationalité zaïroise est souvent déniée, aux
zaïrois « de souche ».
C’est dans ce contexte que se produit le génocide des Tutsi chez le voisin rwandais. Le front
patriotique rwandais (FRP), mouvement rebelle majoritairement Tutsi, finit par vaincre les
extrémiste Hutu et s’empare du pouvoir de Kigali. Par peur des représailles, près d’un million
d’Hutu quittent le Rwanda pour le Zaïre et s’installent dans le nord Kivu. La frange la plus
extrémiste de ces nouveaux arrivants, largement impliqué dans l’exécution du génocide, prend
rapidement le contrôle des camps de réfugiés et en fait une base arrière de la lutte contre le
régime nouvellement établit à Kigali. On retrouve là un phénomène qui n’est pas nouveau :
Le Zaïre a souvent été une terre d’accueil pour les mouvements rebelles étrangers issus
d’autres pays limitrophes (Ouganda, Soudan, Burundi entre autres). Le Rwanda, fortement
préoccupé par la menace que représentent ces sanctuaires pour sa sécurité, alerte la
communauté internationale et le Zaïre, demande que les camps soient éloignés de la frontière
et se dit prêt à intervenir directement pour régler le problème.
La première guerre du Kivu (1996-1997)
Eté 1996, la situation dégénère, au sud Kivu, les Tutsis locaux sont violemment pris à parti
par le reste de la population, qui accuse le Rwanda d’ingérence systématique dans la région.
C’est incidents meurtriers incitent Kigali à intervenir en soutenant la rébellion Tutsi et lui
offrent l’opportunité d’éradiquer les « sanctuaires humanitaires » par la même occasion : les
camps de réfugiés bordant la frontière sont détruits, un demi-million de réfugiés sont rapatriés
de force tandis que 300 000 autres sont jetés sur les routes ou forcés de s’enfuir dans des
conditions alarmantes. En novembre l’attaque sur son territoire d’un groupe rebelle ougandais
basé au Zaïre agit comme un déclencheur pour l’Ouganda. Kampala a toujours vu d’un
mauvais œil la proximité entre son rival soudanais et Mobutu, et voit donc là une occasion
rêvée de se débarrasser du maréchal zaïrois. Le pays entre en conflit par l’intermédiaire de ses
forces armés (Uganda’s People Defence Force), et part à la conquête de la zone frontalière.
Profitant à plein de l’impopularité du gouvernement et de l’armée (les FAZ, forces armées
zaïroises), la rébellion (qui prend le nom d’Alliance des forces démocratiques pour la
libération du Zaïre, ou AFDL) trouve un écho important au sein de la population et prend une
dimension nationale. Acculé, Mobutu prend la fuite et est remplacé à la tête de l’Etat par le
porte-parole des rebelles, Laurent-Désiré Kabila.
L’arrivée au pouvoir de ce dernier ne règle en rien les problèmes de la République
démocratique du Congo (le nouveau nom du pays) : il reprend à son compte l’autoritarisme de
son prédécesseur, ne parvient pas à redresser l’économie et , surtout, n’apporte aucune
solution aux déchirements ethniques qui continuent d’animer le Kivu. Dès le printemps 1997,
de nouvelles attaques visant les Tutsi sont menées par des milices Maï-Maï, ce alors que le
problème des « sanctuaires humanitaires » n’a toujours pas entièrement disparu. Enfin Kabila
prend ses distances avec ses anciens alliés rwandais et ougandais, dont il dénonce les
ingérences sur son territoire.
Un conflit régional
Déterminés à faire tomber le gouvernement de Kabila, les rebelles rwandais s’unissent au sein
du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) tandis que l’Ouganda apporte son
soutien au Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Les rebelles
lancent une vaste offensive dans l’ouest du pays, instaurent un blocus sur Kinshasa,
reprennent les combats dans l’est mais ne parviennent pas à s’assurer le concours de la
population. Cette dernière voit en effet dans ce coup de force une nouvelle preuve des
ambitions tutsi. En grande difficulté, le gouvernement congolais répond en développant une
rhétorique anti-Tutsi agressive. Il est finalement sauvé par le Zimbabwe, l’Angola et la
Namibie, qui intervient, officiellement, au nom de la solidarité entre pays membres de la
SADC (Southern Africa Developent Community). La guerre prend une dimension résionale
encore plus marquée à mesure que le conflit s’enlise, aucun camp ne parvenant à l’emporter
sur ses adversaires de manière décisive. La moitié du territoire de la RDC se retrouve sous la
coupe de divers mouvements rebelles ou étrangers, tandis que massacres et exactions touchent
durement la population civile. La Mission des observateurs des Nations unies au Congo
(MONUC), qui pâtit de la faiblesse de ses effectifs et de son mandat, ne peut que constater les
dégâts. Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Khabila est assassiné par l’un de ses garde du
corps. Il est remplacé par son fils, Joseph, dont l’avènement au sommet de l’Etat laisse
espérer une relance du processus de paix de Lusaka. Ce dernier, initié en 1999, n’avait jamais
été suivi d’effets concrets. Populaire auprès des Congolais (il est réélu en 2006 au terme de la
première élection libre de l’histoire du pays, le nouveau président parvient à remettre le
dialogue inter-congolais sur les rails et bénéficie du soutien des Nations unies et de l’Union
africaine. En 2002, il signe un accord de paix avec le Rwanda (accord de Pretoria), puis avec
l’Ouganda (accord de Luanda). Les résultats de cette politique restent néanmoins mitigés, des
pans entiers du pays demeurant toujours aux mains de mouvements rebelles.
La dimension économique du conflit.
Si les motivations initiales des interventions rwandaise et ougandais étaient
fondamentalement sécuritaires (éradiquer la menace représentée par les sanctuaires
humanitaires du Zaïre), d’autres considérations sont venues se greffer par la suite et
expliquent la prolongation du conflit. La RDC, « scandale géologique », est un des pays les
plus pauvres du continent africain en termes de revenu par habitant, mais aussi l’un des mieux
pourvus en or, en diamant et en coltan. Le pillage de ces richesses s’est rapidement imposé
comme une nouvelle priorité pour les puissances étrangères. Le Rwanda et l’Ouganda,
notamment, ont mis en plus sous la supervision d’officiers militaires un vaste système
d’exploitation permettant de tirer profit de cette manne. La dimension économique du conflit ,
cruciale, explique donc la présence de forces rebelles ou étrangères dans des zones éloignées
des régions frontalières. Elle permet aussi de comprendre le refroidissement des relations
entre le Rwanda , dont l’économie est désormais dépendante de l’exploitation des richesses de
la RDC, et l’Ouganda : alliés au début des hostilités, les deux pays se sont ensuite durement
affrontés pour obtenir les contrôle de la ville de Kisangani, dont l’emplacement stratégique en
fait une plaque tournante du trafic de diamants. L’étendue de ces pillages pèse grandement sur
le redémarrage économique et la stabilisation de la situation politique en RDC.
Les conflits Israélo-arabes.
C’est à la fin du XIXe siècle, au sein de l’empire ottoman, qu’apparaît un nationalisme juif,
parallèlement à la montée des nationalismes turc et arabe. Ce phénomène, d’abord
essentiellement européen, gagne le proche orient avec le mouvement d’immigration juive en
Palestine.
Un « foyer national » juif.
La Première Guerre mondiale marque un tournant fondamental dans le développement du
mouvement sioniste international. Très ambiguë, la déclaration Balfour (novembre 1917), en
faveur de la création d’un « foyer national » juif en Palestine aura de très profondes
conséquences. A la fin de la guerre et après de complexes négociations la division du monde
arabe est consommée. Reprenant les termes de la déclaration Balfour, la SDN attribue le
mandat sur la Palestine à la Grande-Bretagne (1922) et lui assigne un objectif paradoxal :
favoriser le développement d’un foyer national juif sans porter atteinte aux droits de la
population arabe.
La colonie juive, très minoritaire en 1919 (65 000 membres) s’accroît très rapidement
(425 000 membres en 1939). Elle constitue un quasi-Etat et le mouvement sioniste mondial
devient un instrument de nationalisme des juifs installés en Palestine. Un rôle prépondérant
est donné à l’agriculture, qui incarne l’idéologie sioniste de contrôle du sol. Ainsi les terres
achetées par le fonds national juif se couvrent d’entreprises agricoles collectives : les
kibboutz. Nombres des cadres de ces villages coopératifs prendront une part très active dans
la création de l’Etat d’Israël.
L’hostilité à l’immigration juive s’amplifie. Expression en Palestine du nationalisme arabe,
elle témoigne aussi, pour les Palestiniens, de la nécessité d’assurer la survie de la société. En
effet, l’objectif de la colonisation sioniste n’est pas tant d’exploiter ou de dominer les Arabes
que de construire en Palestine une société différente où ceux-ci n’ont aucune place. Une série
de manifestations et d’émeutes éclatent en 1920, 21, 29. En 1936, une grève générale pour
l’arrêt de l’immigration et l’interdiction des achats de terres par les juifs se transforme en
insurrection durant plusieurs semaines. En 1937, l’apparition d’une guérilla entraîne l’arrivée
d’importants renforts anglais et l’exil de dirigeants du Haut-comité arabe (crée en 1936).
A partir de 1936, et surtout 1939, les forces mandataires britanniques sont de plus en plus
appelées à protéger la population arabe contre un afflux massif d’immigrants fuyant les
persécutions antijuives d’Europe.
Les plans de partage
A la fin de la guerre, en mai et juin 1945, les dirigeants sionistes adressent deux demandes
aux Britanniques : faire de la Palestine un Etat juif et autoriser l’entrée de 100 000
immigrants. Octobre 1945 la Haganah (organisation militaire clandestine de la colonie juive
de la Palestine) engage la lutte armée contre les anglais, coopérant ponctuellement avec
l’Irgoun (branche armée de la mouvance sioniste de droite) insurgée depuis 1944. Les
diverses tentatives de compromis élaborées en 1946 et 47 avortent et la question est portée
devant l’ONU.
Le rapport d’une commission ad hoc propose un découpage territorial de la Palestine tenant
compte de la perspective d’une forte immigration juive, attribuant 55% du territoire aux juifs
alors qu’ils ne représentent que 30% de la population du pays en 1947. Après quelques
modifications mineures, les EU et l’URSS acceptent ce plan de partage, refusé par les
Britanniques et les dirigeants arabes. Le plan est finalement voté le 29 novembre 1947 par 33
voix pour 13 contre et 10 abstentions.
Le Haut-Comité arabe, qui regroupe les différentes organisations politiques palestiniennes,
déclare ne lui reconnaitre aucune valeur juridique. S’ensuivent des affrontements qui se
prolongent jusqu’au départ des Britanniques. Impuissante à faire respecter sa décision de
partage, l’ONU essae de trouver une solution de rechange qui parvienne à éviter la guerre que
les gouvernements arabes menacent de déclencher dès la fin du mandant britannique. En vain.
L’Etat d’Israël est proclamé le 14 mai 1948 (il a été décidé deux jours plus tôt de ne pas
inclure dans la déclaration d’indépendance la reconnaissance des frontières définies par
l’ONU). Dans la nuit du 14 au 15 mai, le Haut-Commissaire anglais quitte la Palestine
mettant fin au régime de mandat.
1948-49 : La première guerre israélo-arabe.
Le 15 mai 1948, après des mois de violents combats entre les forces armées sioniste et
palestinienne, les armées de Transjordanie, de Syrie et d’Egypte appuyés par des bataillons
irakiens et libanais, pénètrent en Palestine. Israël, dont les troupes sont ravitaillées en armes
par la Tchécoslovaquie, prend vite l’avantage.
Les principales victimes sont les palestiniens. L’Etat hébreu voit son territoire agrandi d’un
tiers par rapport à ce qui avait été prévu lors du traité de partage et il occupe 78% du territoire
de la Palestine mandataire en 49%. A contario l’Etat arabe ne voit pas le jour, Israël et la
Transjordanie s’en étant partagé le territoire et les habitants. Presque la moitié des palestiniens
(725 000 selon l’ONU) quittent le territoire et deviennent réfugiés. La moitié des réfugiés se
trouve en Jordanie, l’autre moitié à Gaza, au Liban et en Syrie. En décembre 1948, l’ONU
adopte une résolution demandant que les réfugiés soient autorisés à rentrer chez eux ou
indemnisés. Elle ne sera jamais appliquée. Ce premier conflit crée les conditions des
suivantes.
1956 : la guerre de Suez
L’Etat d’Israël adopte d’abord une politique de non-alignement, ais il se rapproche
rapidement des puissances occidentales. Dans le même temps, de nombreux régimes arabes se
rapprochent du bloc soviétique et jouent, Nasser notamment, un rôle important dans la
création du mouvement des non-alignés. L’annonce par le chef d’Etat égyptien de la
nationalisation de la Compagnie du canal de Suez (juillet 1956), est un véritable coup de
tonnerre. En octobre français et britanniques préparent secrètement une intervention militaire
contre l’Egypte. L’accord entre ces deux puissances donne à Israël les alliés et les armes
modernes dont elle a besoin pour lancer une opération de grande envergure contre l’Egypte,
qui interdit aux navires israéliens l’accès au canal de Suez et au golfe d’Akaba. L’offensive
israélienne débute le 29 octobre 1956 et aboutit à l’occupation du Sinaï. LE 31 octobre, les
Français et les britanniques bombardent des objectifs égyptiens et débarquent à Port-Saïd le 5
novembre. Les pressions internationales, la menace soviétique et le refus des EU de soutenir
les puissances européennes les contraint à retirer leurs troupes le 22 décembre. Les israéliens,
pour leur part évacuent le Sinaï (décembre 56- mars 57).
L’échec politique de l’intervention sonne la fin des vielles puissances coloniales dans la
région et y renforce le rôle des deux superpuissances.
1967 : La guerre des Six-jours.
Après plusieurs mois d’exacerbation des tensions entre Israël d’un côté, la Syrie et l’Egypte
de l’autre, les israéliens arguent d’un encerclement de leur Etat. Le Jordanie et l’Irak viennent
de se rallier au pacte Egypto-syrien, du départ des casques bleus du Sinaï à la demande de
Nasser et de la fermeture du détroit de Tiran, pour déclenche une guerre éclair (5 juin). Les
aviations égyptienne, jordanienne et syrienne sont mises hors de combat en quelques heures ;
la péninsule du Sinaï et la Cisjordanie sont totalement occupées. Le 7 juin, le conseil de
sécurité adopte une résolution de cessez-le-feu qui est seulement effective le 10, après que
Tsahal (l’armée israélienne) a occupé le plateau du Golan syrien sur un quinzaine de km de
profondeur.
Cette écrasante victoire, profondément d »stabilisante pour les régimes arabes, constitue une
rupture qualitative dans la politique israélienne, l’Etat hébreu cessant de se réclamer de la
légitimité internationale conférée par l’ONU.
Après 5 mois de tractations, l’ONU adopte la résolution 242 qui proclame « l’inadmissibilité
de l’acquisition de territoire par la guerre », mais elle reste inappliquée. Les Palestiniens sont
les premières victimes de la situation et notamment de l’occupation de la Cisjordanie et de la
bande de Gaza. C’est à la suite de ce troisième conflit que l’OLP s’émancipe de la tutelle des
pays arabes.
1973 : La guerre du Kippour.
Cette quatrième guerre apparaît comme la conséquence de la situation crée par la victoire
israélienne de 1967. Les dirigeants syriens et égyptiens considèrent en effet que seuls les EU
peuvent faire pression sur Israël pour négocier son retrait des territoires et que seule une
nouvelle guerre peut influer dans ce sens.
LE 6 octobre, les blindés égyptiens traversent le canal et s’enfoncent dans le Sinaï, tandis que
les Syriens avancent de cinq kilomètres sur le Golan. Les Israéliens, surpris, marquent le pas
et il leur faut quelque temps pour réagir et lancer une contre-offensive victorieuse. Le 22
octobre, l’ONU adopte la résolution 338 demandant aux parties de mettre fin aux opérations
militaires, ce qui n’empêche pas les combats de se poursuivre jusqu’au 25. Les soviétiques
menaçant d’intervenir, les EU placent leurs forces nucléaires en état alerte.
Israël l’emporte. Mais la percée initiale est vécue du coté arabe comme la revanche des
humiliantes défaites précédentes et, comme le président égyptien Sadate l’avait espéré, des
négociations s’engagent. Après l’évacuation des deux rives du canal en janvier 1974, l’Egypte
ne récupère qu’une part minime des territoires perdus en 1967, mais c’est celle qui a les plus
d’importance économique. Surtout Sadate se rend à Jérusalem et prononce un discours en
faveur de la paix devant la Knesset (parlement d’Israël). Menées sous l’égide des Etats-Unis,
les négociations aboutissent à la signature avec Menahem Begin, des accords de paix de
Camp David (17 septembre 1978). L’Egypte et Israël se reconnaissent mutuellement et le
Sinaï est restitué. Mais les pays arabes refusent cet accord et l’Egypte et exclue de la ligue
arabe.
1982 : L’invasion du Liban.
Les accords de Camp David ne font pas avancer le règlement de la question palestinienne.
L’importance croissante de l’OLP, dans la diaspora palestinienne et les territoires occupés,
inquiète Israël. Le Premier Ministre Begin et son ministre de la Défense Ariel Sharon pensent
pouvoir venir à bout de l’OLP en frappant ses bases au Liban : Tsahal engage l’opération
« Paix en Galilée » (Juin 1982) qui vise initialement à éliminer l’OLP mais débouche sur son
encerclement dans Beyrouth. Le 30 août, Arafat et ses dernières troupes sont contraints de
quitter le Liban sous la protection d’un contingent franco-italien. Les troupes israéliennes
pénètrent dans la capitale le 15 Septembre, laissant les phalanges chrétiennes massacrer près
de 1500 personne dans les camps de Palestiniens de Sabra et Chalita.
Après 3 ans d’une occupation qui suscite une résistance de plus en plus massive, notamment
dirigée par les chiites du Hezbollah, Tsahal quitte une grande partie du Sud-Liban. Le but
initial d’Israël, la destruction totale et définitive de l’OLP n’est pas atteint.
L’intifada
1987 : Les israéliens s’apprêtent à fêter la quarantième anniversaire de la création de leur Etat.
La situation semble calme. La tension est pourtant à son comble. Fin Novembre, les
Palestiniens décident de manifester à l’occasion d’un double anniversaire : les 40 ans du plan
de partage de la Palestine et les 20 ans d’occupation de la Jordanie, de la bande de Gaza et de
Jérusalem-Est par l’armée israélienne.
Le 8 décembre, un véhicule militaire israélien heurte un taxi, tuant que le coup quatre
palestiniens : c’est l’embrasement. Toute une population se soulève, entrainée par la jeune
génération née dans les camps de réfugiés et sous l’occupation. D’abord limitée de la bande
de Gaza, l’Intifada, le soulèvement fait tache d’huile et gagne la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
D’abord surprise par la rébellion et la violence de la répression israélienne, l’opinion
internationale oublie vite la révolte des pierres. L’Intifada dure pourtant, sans qu’Israël puisse
en venir à bout, jusqu’à l’amorce du processus de paix.
L’échec du processus de paix.
C’est l’une des conséquences paradoxales de la guerre du Golfe de 1991 et de l’Intifada que
d’avoir engendré ce qu’on appelle communément le « processus de paix » entre Israël et ses
voisins arabes, au premier rang desquels se trouvent les Palestiniens.
Après six mois de négociations secrètes à Oslo entre Israël et l’OLP, les 9 et 10 septembre
1993, des lettres échangées entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin sont rendues publiques. Les
deux testes signés par Arafat reconnaissance « le droite de l’Etat d’Israël de vivre en pays et
dans la sécurité » et engagent l’OLP comme « représentant du peuple palestinien », sans
aucune référence au droit palestiniens à un Etat.
Les accords d’Oslo sont signés le 13 septembre 1993 à Washington entre Arafat et Rabin. Ces
accords reposent sur une « déclaration de principes sur les arrangements intérimaires
d’autonomie », accompagnée de quatre annexes, portant sur une période d’application qui ne
pourra excéder 5 années après son entrée en vigueur, le 13 octobre 1993.
Ces accords font l’objet d’une extraordinaire mobilisation médiatique. Cependant, dès le
début, d’importants retards se manifestent dans leur mise en œuvre. Les dirigeants travaillistes
israéliens, alors au pouvoir, affirment qu’il n’y a pas de « date sacrée » que la sécurité d’Israël
est prioritaire sur toute autre considération. Ces mois de retard sont ponctués de violences de
part et d’autre, et contribuent à effriter la confiance des opinions favorables au processus de
paix.
On est donc bien loin de l’ « esprit d’Oslo » quand, le Ier juillet 1994, Yasser Arafat,
jusqu’alors en exil, est autorisé à poser le pied sur la terre de Palestine : les territoires
autonomes de Gaza sont ruinés par 27 années d’occupation militaire, et le taux de chômage
s’élève à 60% de la population active. Politiquement très affaibli, le chef palestinien et sans
cesse contraint aux reculades.
C’est dans ce contexte que les accords dits « Oslo II » sont signés, de nouveau à Washington,
le 28 septembre 1995 près d’un an et demi après la date initialement prévue. Il s’agit
essentielement de planifier l’évacuation des principales localités de Cisjordanie et d’organiser
l’élection d’un Conseil palestinien de l’autonomie. Au total le bilan est maigre pour les
Palestiniens : outre les 70% de la bande de Gaza, l’autorité palestinienne ne contrôle
réellement que 3% du territoire de Cisjordanie et 20% de sa population. La situation est
encore aggravée par les bouclages à répétition des enclaves autonomes.
Par ailleurs, la résurgence des actions armées des islamistes les plus radicaux contribue à
raviver la violence de la droite extrémiste israélienne, qui fait assassiner Itzhak Rabin, le 4
Novembre 1995, jugé trop complaisant envers les Palestiniens.
Dans les mois qui suivent, son successeur, Shimon Peres, se trouve confronté à une vague
d’attentats du mouvement islamiste Hamas. Ce contexte entraîne la déstabilisation du
gouvernement travailliste israélien, puis sa défaite aux élections de 1996. La coalition droite,
extrême droite et partis religieux intégriste l’emporte. Peu coopérant avec Arafat et ne faisant
cas des résolutions de l’ONU, bloquent le processus de paix et provoquent à Jérusalem, à
Gaza et en Cisjordanie les plus graves affrontements entre Palestiniens et forces de l’ordre
israéliennes depuis la première Intifada. Celui qui, lors de sa campagne électorale, avait
promis « la paix dans la sécurité » n’arrive pas à ses fins.
Le général Ehoud Barak, nouveau premier ministre intronisé après la victoire écrasante du
Parti travailliste en mai 1999 se consacre prioritairement à régler des différends avec ses
voisins arabes, mais pas avec les palestiniens. Le sommet israelo-palestinien de Camp David
du 11 au 24 juillet 2000 est un échec total. Barak fait des propositions qualifiées de
généreuses par Israël, avec notamment l’acceptation d’évoquer le statut de Jérusalem, mais la
part des territoires occupés, qu’il entend conserver, est jugée trop importante par les
Palestiniens. La situation se dégrade davantage, suite à la visite du chef de l’opposition
israélien Ariel Sharon, sur l’esplanade des mosquées le 28 septembre 2000. Considérée
comme une provocation par les Palestiniens, elle suscite de violents affrontements qui
marquent le début de la seconde Intifada.
En Janvier 2001, un sommet Israélo-Palestinien à Taba permet de définir les bases générales
d’un accord. Cependant, l’approche de définir les bases générales d’un accord. Cependant,
l’approche des élections israéliennes compromet ses ambitions. En effet, Sharon, chef du
Likoud, intraitable sur la question palestinienne, est élu premier ministre le 6 février 2001 ;
puis réelu en 2003.
Depuis le début de la seconde Intifada, la répression de plus en plus lourde du côté israélien,
tout comme les attentats suicides palestiniens se sont intensifiés. L’évacuation unilatérale de
la bande de Gaza au cours de l’été 2005, la construction du mur de « sécurité »,
l’accroissement du mouvement de colonisation dans les territoires occupés indiquent
clairement le refus israélien de toute solution négociée avec les Palestiniens. Ces derniers,
affectés par la mort de Yasser Arafat en novembre 2004, confrontés à l’échec du processus de
paix et à la dégradation constante de leurs conditions de vie, connaissent un processus de
division politique. La victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006 marque
une incontestable modification des rapports de de force au sein de la population palestinienne.
L’embargo économique décidé notamment par les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Etat
hébreu va concourir à exacerber les tensions qui aboutissent au mois de juin 2007 à la division
politique entre la Cisjordanie, dirigée par le Fatah du président Mahmoud Abbas et Gaza
dirigée par le Hamas.
La guerre du Liban des 33 jours.
Alors qu’il essayait difficilement de se reconstruire après la guerre civile de 1975-89, le Liban
doit faire face à un conflit de grande ampleur avec son voisin israélien, du 12 juillet au 14
aout 2006. Il résulte d’une opération lancée par le bras armée du Hezbollah contre une
patrouille israélienne, au prétexte que celle-ci se serait trouvé du côté libanais de la frontière.
Lors de cette opération, 8 soldats israéliens sont tués, deux autres enlevés.
Le gouvernement israélien dirigé par Ehud Olmer refuse toute négociation avec le Hesbollah,
considéré comme mouvement terroriste, et qualifie cet acte de casus belli, justifiant à leurs
yeux un recours au droit de légitime défense, et décide de lancer le jour même une riposte de
grande ampleur. C’est seulement le 11 aout que le Conseil de sécurité adoptera la résolution
1701 imposant un cessez-le-feu aux belligérants et prévoyant le déploiement, aux côtés de
l’armée libanaise , d’une force de main de la paix de 12 000 hommes, la finul 2, dans les
zones tampon du sud liban. Le bilan de ces 33 jours, que certains ont qualifié de « sixième
guerre israélo-arabe », est lourd. Au Liban, l’ampleur des pertes s’élève à près de 1 200 morts
et 700 miliciens du Hezbollah, dont un tiers d’enfants. Parallèlement, l’offensive israélienne
aura fait plus de 1 millions de déplacés, soit un quart de la population totale. Les dégâts
matériels sur le territoire libanais sont estimés à près de 3,6 milliards de dollars. En Israël, 157
personnes ont perdu la vie, sont 118 soldats. Les 3970 roquettes lancées par le Hezbollah sur
le sol israélien auront provoqué des dégâts estimés à environ 1,3 milliards de dollars. L’armée
israélienne a voulu détruire les capacités du Hezbollah, et a engagé en outre une campagne de
destruction systématique des infrastructures du pays.
Pourtant, on constate a posteriori que les choix tactiques des autorités israéliennes ont été
contre-productifs : loin d’affaiblir le Hezbollah, la stratégie adopté par Israël n’a fait
qu’exacerber le ressentiment des Libanais à son encontre, tout en augmentant
considérablement la popularité du « parti de Dieu »
Les diasporas.
Le terme « diaspora » est dérivé du grec diaspeirô (dispersion) et peut-être défini comme
« une communauté d’hommes reliés par une même culture et une même origine, dispersés
dans le monde et gardant conscience des valeurs spécifiques qu’ils partagent ». La condition
diasporique implique la dispersion des groupes et s’accompagne d’une déterritorialisation du
politique de la culture et des réseaux d’échange. Sa caractéristique essentielle est le maintien
d’une identité ancrée dans la culture d’origine, où le « mythe du retour » est souvent présent.
Les diasporas sont multiples, plurielles et exercent pour certaines un poids non négligeable
sur l’ordre mondial. Parmi les diasporas les plus connues, on peut citer les diasporas
irlandaise, italienne, arménienne, africaine, chinoise, indienne, vietnamienne, mais encore
palestinienne ou libanaise. Pour certains groupes, le poids des diasporas est déterminant :
Irlandais, Libanais, notamment, ont plus de population à l’extérieur des frontières de leur Etat
d’origine.
Des communautés contraintes à l’exil.
A l’origine, le terme « diaspora » renvoie au phénomène historique de la dispersion des juifs
dans le monde. Deux phases sont reconnues pour cette dernière : l’essaimage des
communautés et la nécessité de fuir les persécutions, qui, du Moyen-Age à la Seconde guerre
mondiale, ont frappé les Juifs. Ces exils forcés de communautés ont été nombreux et ont
fortement influencé l’ordre du monde, à l’image des Arméniens d’Anatolie qui ont été
déportés, en 1915-16, par les Turcs craignant notamment une revendication d’autonomie
territoriale, ou encore de la diaspora chinoise qui s’est formé qui au XIXe siècle avec la
misère et les grandes famines. Les diasporas de constitution plus récente (Palestiniens,
Libanais) sont issues des guerres survenues dans leur pays d’origine.
Un des exemples symboliques de la diaspora contemporaine est certainement celui de la
dispersion du peuple palestinien toujours sans Etat-nation. Avec la création de l’état d’Israël
et la première guerre israélo-arabe, près de la moitié de la population palestinienne, selon
l’ONU, quitte la Palestine mandataire et acquiert le statut de réfugiés. Un statut spécial leur
sera d’ailleurs reconnu par l’UNRWA, englobant non seulement les personnes qui résidaient
en Palestine mandataire entre juin 1946 et 1948 ayant quitté leur région suite à la guerre de
1948-49, mais aussi leur descendant. Ainsi le nombre de réfugiés palestiniens est passé de
914 000 en 1950 à 4,4 millions en 2005. En l’absence d’un accord de paix israelo-palestinien
et de la création d’un Etat ils restent en exil. En attendant la construction d’un Etat-nation,
idée fédératrice des Palestiniens exilés, la diaspora s’est répandue surtout dans les pays du
Moyen-Orient (Jordanie, Liban, Syrie, Egypte, Koweït, ect…), mais aussi en Amérique du
Nord et en Amérique latine. L’afflux de ces fortes populations n’est bien souvent pas anodin
et fait peser un lourd poids sur la stabilité politique de certains de ces pays (Jordanie et Liban
en particulier.
Stratégie identitaire collective et identité culturelle.
Pour les membres des diasporas, les Etats d’origine sont souvent caractérisés par leur histoire,
des récits familiaux et des légendes qui tissent une représentation quasi-mythique du lieu. Les
« grands malheurs », souvent à l’origine de leur migration, cristallisent le rapport à la terre
lointaine, transcendent les différences, fédèrent les groupes. Les faits fondateurs de la
diaspora sont toujours intégrés dans la mémoire collective des communautés dispersées.
Les communautés en exil entretiennent leurs cohérences culturelles par des systèmes de
réseaux aussi bien religieux qu’économiques et culturelles. Les diasporas peuvent élaborer
des projets identitaires, inventer de « nouvelles traditions » et contribuer à des mobilisations
politiques pouvant produire de nouveaux rapports à la citoyenneté. A l’étranger, les
ensembles d’individus de même origine nationale se font souvent remarquer par une forte
mobilisation et la constante identification à leur pays d’origine. Ils génèrent ainsi de
nombreuses organisations communautaires, que ce soit par le biais d’écoles, d’associations,
ou encore de partis politiques. Les diasporas peuvent aussi maintenir leur cohésion culturelle
grâce à leur éventuelle religion commune.
Un poids géopolitique majeur.
Les diasporas peuvent exercer un poids géopolitique majeur. Elles sont une extension de la
puissance d’un Etat, permettant à ce dernier de vivre en dehors de ses frontières, et
s’inscrivant dans une dynamique d’exportation de l’identité nationale. Les pays ayant pris
conscience de l’importance stratégique de leur diaspora peuvent ainsi les utiliser comme des
outils de rayonnement et d’enrichissement des nations dont elles sont originaires, car les liens
ne sont pas rompus. Les diasporas les plus puissantes constituent un trait d’union entre pays
d’accueil et pays d’origine, et sont génératrices de nombreux réseaux.
Ainsi le poids de certaines diasporas peut fortement s’exercer sur des pays aussi importants
que les EU, à l’image de la politique qu’exerce la première puissance mondiale au MoyenOrient, en partie influencée par des les communautés juives américaines. Autre exemple,
l’importance de la communauté des Américains d’origine polonaise a accéléré l’intégration de
la Pologne à L’OTAN. Les Etats-Unis sont ainsi certainement le pays où l’influence des
diasporas est la plus visible, car admise et organisée.
Mais les diasporas peuvent également être génératrices de destabilisation tant démographique
que sociale ou politique des pays « hôtes ». Elles peuvent devenir un prétexte pour la
résurgence de l’orgueil national des populations d’accueil, pouvant avoir une incidence
considérable sur les relations internationales, et régionales. Le traitement des diasporas peut
être aussi un baromètre de l’équilibre des relations entre Etats.
Des liens avec le pays d’origine de plus en plus exploités.
Lord Action, théoricien et historien anglais, qualifiait les diasporas de « pépinières de
nationalisme ». Les Etats d’origine en sont de plus en plus conscient et tentent d’exploiter
cette filiation. Les diasporas peuvent constituer de formidable outil de développement
économique, favorisant les échannges entre le « pays » mère et le pays « hôte », et peser sur
certains secteurs d’activités. Au cours de ces dernières années, la mondialisation de
l’économie a ainsi valorisé les diasporas indienne, chinoise, arménienne ou juive. Le
rapatriement des bénéfices des activités commerciales des diasporas dans leur pays d’origine
est parfois essentiel pour des économies fragiles, dépendantes de ce soutien économique.
L’Arménie, avec un population d’un peu plus de 3 millions d’habitants, a une diaspora
estimée à 8 millions de personnes, ramenant au pays plus du double du budget de l’Etat, selon
la banque nationale arménienne. L’argent réservé par cette population, majoritairement établie
en Russie, France, Iran et Etats-Unis, est vital pour l’économie arménienne. Aux Etats-Unis,
la diaspora italienne dispose d’un poids économique considérable : elle y joue, en effet, le rôle
d’ambassadeur des produits de la Péninsule et répercute également vers sa mère-patrie les
connaissances acquises aux Etats-Unis. Les Chinois de la diaspora à eux, éclatés mais
terriblement soudés, ont un poids économique énorme : entre 200 et 500 milliards de dollars
par an selon les estimations. En Asie du Sud-Est, en particulier, les « Chinois de l’étranger »
sont une projection de la puissance commerciale de la Chine hors de ses frontières.
L’Etat indien n’est pas en reste et a tellement compris l’importance de sa diaspora, la
deuxième diaspora en nombre, après la chinoise, avec plus de 20 millions de personnes. Qu’il
a créé la Haute-Commission sur la diaspora indienne, ayant pour objectif de définir une
nouvelle politique à leur égard. Ainsi plusieurs chantiers ont été mis en place pour favoriser
les investissements culturels, renforcer les mécanismes de protection des citoyens expatriés,
ect. L’objectif est de transformer les membres de la diaspora en ambassadeurs de l’Inde, tout
en profitant de leurs transferts de compétences et de technologies. Par ailleurs, organisés en
groupes de pression, ils servent également les intérêts diplomatiques de « mother india » dans
leur pays d’adoption : la diaspora indienne a tendance à être sociologiquement et
politiquement plus nationaliste que la population indienne elle-même. Très différente de la
diaspora chinoise, celle-ci constitue désormais un atout important de l’expansion de la
puissance indienne dans le monde du XXIe siècle et force est de constater qu’elle est devenue
un facteur géopolitique majeur.
Villes et conflits.
Introduction :
Le 17 avril 2011, les bombardements à la bombe à fragmentation sur la ville de Misrata en
Lybie par les forces pro-Kadhafi sur les insurgés, manifestent clairement une action militaire
controversée par l’utilisation de matériel inadéquate en milieu urbain composé de civils ; au
sein d’une ville qui est aussi bastion de résistance symbolique, révélateur d’un climat de
révolte dans un pays actuellement en pleine instabilité.
Les villes ont toujours constitué des éléments, des acteurs des conflits. Dans tous les cas les
villes sont des acteurs des conflits. Aujourd’hui la guerre des « champs de batailles » en
marge des villes ne semble plus être d’actualité. Les lieux ne sont jamais de simples théâtres
et interfèrent toujours dans les conflits au même titre que les forces armées, les populations
civiles, les humanitaires…
Bien entendu le conflit ne se limite pas aux conflits armés même si il reste prédominant à
l’échelle médiatique. Le conflit en milieu urbain ne s’opère pas forcément par des forces
armées conventionnelles ou insurrectionnelles, le conflit peut être visible aussi entre
manifestants et forces policières. On suppose rester dans une échelle locale même si,
parfois le rapport avec la périphérie est à signaler. Toutefois il est à signaler que le conflit est
nécessaire à des fins politiques.
Les interférences conséquentes entre ville et conflits font-elles des villes des supports
favorisés, voir privilégiées à l’implantation des conflits ?
A l’heure actuelle il est évident que la ville, au profit du rural est un lieu plus sensible au
développement et à l’épanouissement du conflit ; les immixtions entre villes, conflits et
acteurs sont conséquentes, et la ville n’est pas un simple décor au litige ; cependant il est à
signalé le rôle de la périphérie face au conflit en ville.
I)
L’urbain, un support sensible à l’éclosion et l’épanouissement du conflit.
a) Un lieu commode à l’insurrection.
En pratique et contrairement à la théorie du mouvement insurrectionnelle (Lawrence d’Arabie
est un des premiers théoriciens); l’insurrection, la révolte ou l’émeute trouve naissance en
ville : Le 17 décembre 2010 la révolte de Sidi Bouzid en Tunisie qui permet la création d’un
embryon de la révolution tunisienne.
La ville offre une palette de cibles importantes : Marchés, commissariats, ministères,
ambassades…
L’insurrection est plus aisée à naitre en ville ; facilité à rassembler rallier des personnes, des
acteurs pour prendre part au conflit : Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises qui
sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005.
b) Une base pour l’action de paix.
L’essentielle des forces déployées est destinées à s’interposer entre les forces qui se
combattent. Elles ont aussi une action civile. Ces forces sont principalement dans les villes
car elles bénéficient d’infrastructures essentielle pour la logistique : Base de la FINUL au
Liban à Naqoura.  Conséquence politique : Le gouvernement concerné se retrouve
appuyé dans son action de contrôle.
L’essentielle des forces multinationales dans le maintien de la paix s’installent vers les
aéroports qui sont reliés aux villes : En 1970 le quartier général de l'ONU est installé sur
l'ancien aéroport de Nicosie, à l'ouest de la capitale.
Implantation des humanitaires en ville pour pouvoir s’occuper des populations civils. Ces
humanitaires ne s’implantent qu’en des lieux où les forces peuvent les protéger.
c) L’enjeu du symbolisme.
En temps de conflit une ville peut acquérir une valeur symbolique. Prendre une ville revient à
prendre le pouvoir, même si l’enjeu politique est faible : Bassorah en 2003 prise par les forces
Britanniques et américaine ; Pour les forces pro-Ouattara prendre Abidjan revenait à prendre
le pouvoir.
C’est en ville aussi que les symboles prennent naissances : Durant l’offensive du têt au
Vietnam, malgré la défaite militaire des forces nord-vietnamienne, c’est en reprenant des
images expressives (attaque de l’ambassade américaine à Saigon) que les forces nordVietnamiennes ont pris une sérieuse option sur le verdict final de la guerre. Les émeutes dans
le quartier de la Villeneuve à Grenoble révélatrices du symbole de l’échec des politiques de
mixité sociale voulue dans les grands ensembles dans les années 1960-1970
II)
Les immixtions entre lieux, acteurs et matériels.
a) Les Fonctions de la ville dans le conflit, témoins d’interférences.
Il y a des interférences entre ville et conflit, la ville et génératrice d’utilités aux conflits : trois
types de fonctions des villes face aux conflits:
Fonction de casernement : Bagdad en 1992 et 2003, centre où se rassemblaient les casernes
de la garde républicaine de Saddam Hussein.
Fonction de bases logistiques : entrepôts, aéroports, infrastructures fournisseuses d’énergie
(centrales électriques).
Fonction de refuge : les populations rurales de l’Est de la République Démocratique du
Congo ont trouvé refuge là elles vont trouver des organisations humanitaires (Saké, Kiroche,
Minova. Création de camps de refuges pour s’abriter, avoir des soins, se ravitailler.
b) La question de l’ajustement entre urbanisme, usage militaire, règles
d’engagement, une ouverture à la géographie militaire ?
La question de l’armement conventionnel et nucléaire : L’arme nucléaire est une arme qui est
à l’échelle des villes, Valeur systémique des villes, le nucléaire fait disparaitre un élément de
l’armature d’un réseau urbain. Détruire un nœud de contrôle et empêcher le fonctionnement
en système des territoires. L’armement conventionnel et les systèmes d’armes sont quasi
inadaptés aux conflits en ville (sauf pour l’aviation). L’avantage est toujours pour le
défendeur, nécessité de développer des tactiques de combat urbain pour les unités mobiles
(forces spéciales, fantassin régulier, polices…).
Nécessité de modifier les règles d’engagements selon les villes : 2e guerre d’Irak,
assouplissement brutal des règles d’engagement à Bassorah ; règles inadéquates pour Bagdad.
c) Actions des acteurs et conséquences sur le système ville.
Conséquences sur la trame urbaine : Implantation de murs, clôtures de séparation, « no
man’s land » (Jérusalem, Nicosie, Belfast) ; ou bien des divisions par des frontières naturelles
(Mitrovica). Frontière vectrices de rancœurs…
Conséquences foncières : Au Kosovo. Une fois les forces de sécurité serbes repoussées. Les
forces internationales s’installent à Pristina et en Macédoine à Skopje. Explosion de la valeur
du foncier en zone périurbaine louée aux installations. Cette hausse des loyers est un coût
rude pour les populations locales. Migrations intra-urbaines dues à enrichissement des uns
qui rachètent et se réinstallent dans d’autres quartiers et font déplacer d’autres qui se
réinstallent ailleurs : effet domino Jusqu’à ce que certains même retournent en zone rurale.
Les vrais lieux centraux deviennent les aéroports et plus les centres villes (redéfinition des
centres).
Conséquences économiques : Kaboul les forces de maintien s’implantent et
s’approvisionnent localement, le vendeur en profite, mise en place d’un commerce entre
vendeur et forces étrangères, créations de pôles économiques qui s’estompent en direction des
marges.
Conséquences sociales : Les forces se fournissent localement en main d’œuvre (traducteur,
cuisinier, chauffeur…) qui vont être mieux payés qu’un cadre local ; chamboulement de la
hiérarchisation dans les classes sociales qui ne se fait plus par des critères de compétences et
de qualifications.
Cas de Sarajevo : passage d’une capitale balkanique multiethnique à une capitale locale
divisée.
III) Villes et conflits, une association favorable mais pas exclusive.
a) Périphéries réceptrices et impulsives.
Nécessité de développer un sanctuaire (lieu protecteur, de repos pour le combattant, insurgé,
terroriste) généralement en périphéries ou en marge du centre.
Le prélèvement d’argent pour entretenir un mouvement armé est presque impossible en zone
urbaine, prélèvements de pourcentage dans le monde rural permettant de se substituer au
pouvoir : Les Talibans en Afghanistan s’implantent en zones rurale où ils continuent
d’implanter des sanctuaires et prélèvent des sommes sur des échanges, prélèvement sur
production à forte valeur ajoutée (pavot). En 2005 les Britanniques entrent en lutte contre la
culture du pavot qui s’implante dans les fonds montagnards reculés et engagent des talibans
pour protéger les champs et leur permettant de devenir propriétaire fonciers et devenir acteur
de la chaine productrice de la filière de drogue vendue en occident. Lutte contre le pavot qui a
permis un mouvement insurrectionnel qui va se retrouver une seconde force et être impulsive
en milieu urbain.
b) Du rural à l’urbain.
Transfert du conflit du monde rural à la ville : Darfour : El Fasher, capitale régionale du
Darfour soudanais, implantation de force de maintien de la paix couvert pas l’ONU et l’Union
africaine ; migration massive de réfugiés en ville et on a un risque d’apporter le conflit en
monde urbain.
A Mogadiscio, après l’échec de la succession à Siad Barre, le seul terrain où l’opposition des
tribus se fasse militairement se trouve en ville. Le conflit somalien se limite à Mogadiscio, le
théâtre du conflit c’est uniquement la ville. Raison principale : la valeur foncière symbolique
pour les espaces urbains est nulle, la ville est un terrain neutre, aucune association de valeur
avec la terre. Les milices chacune ont implanté leurs aéroports et leurs centres en ville,
délaissant le conflit en zone rural.
c) L’urbain, un acteur exclusif du conflit ?
Si la ville prend part au conflit, elle ne constitue pas forcément un pôle centrifuge ou
gravitationnel du conflit. De plus dans la théorie des mouvements insurrectionnels la place
des villes n’est pas une place privilégiée. Il s’agit de promouvoir des classes opprimées et
elles se trouvent majoritairement dans les campagnes. Pas n’importe quelle campagne mais
des campagnes qui subissent un contrôle faible des autorités (zone frontière, marges…). En
ville on a des forces de sécurité et d’organisation qui empêche la construction d’un
embrigadement.
Durant l’opération « rolling thunder » au Vietnam, 1965-1968 les bombardements massifs
américain sur le Nord-Vietnam se sont opérés exclusivement en milieu rural. Lacoste analyse
les bombardements américains, en s’appuyant sur la thèse de Gourou : il montre qu’ils sont
très ciblés, sur les nœuds d’approvisionnement, pour paralyser l’économie vietnamienne ; ces
nœuds sont exclusivement implantés en milieu rural.
Sur une moindre échelle : le conflit exposant l’enjeu environnemental du parc national de
Müritz. Il y une épanouissance du conflit dans un milieu rural, se situant en marge de la
métropole donc l’association ville et conflit n’est pas forcément exclusive.
Pour conclure, on peut dire qu’actuellement le cadre urbain est un lieu propice à l’éclosion
des conflits. En particulier pour les actes terroristes, insurrections, coups d’Etat ou
manifestations des acteurs en signe de protestation. Les interactions entre ville et conflits
apportent des changements sur la forme, notamment dans la modification de la trame urbaine
avec l’érection de mur ou de division entre groupes ethniques ou religieux ; mais aussi en
profondeur avec des conséquences économiques, sociales et foncières qui vont parfois
redéfinir les centres urbains ; donc on a des interférences capable de modifier la systémique
des villes jusqu’à parfois remodeler la géographie économique et sociale d’un pays (Darfour).
Toutefois la ville n’est pas un acteur particulier à la création de conflit, les conflits en milieux
ruraux existent toujours. On a des transferts, impulsions et expulsions entre cœur et périphérie
cependant le milieu rural génère indépendamment des conflits à son tour. Néanmoins à
l’heure actuelle, le conflit est d’autant plus épanouissant en ville ; comme si dans l’avenir
pourrait-on parler de rayonnement ou de « majesté » d’un conflit, le conflit suit-il la diffusion
de la ville.
La géopolitique des religions.
La religion peut être considérée comme un ensemble d’idées et de croyances reliant une
communauté, religare en latin, et représente à ce titre, une idéologie parmi de nombreuses
autres. Si la diversité caractérise l’ensemble des religions du monde, celles-ci ont cependant
en commun une influence sur la géopolitique mondiale.
Les Eglises chrétiennes.
Regroupent environ 2,2 milliards de baptisés, les Eglises chrétiennes se distinguent en trois
courant majeurs illustrant sa diversité géopolitique.
L’Eglise catholique, 1 milliard de fidèles, s’est diffusée à travers le monde à la faveur des
colonisations entreprises, entre autres, par l’Espagne, la France et le Portugal. Elle possède un
statut unique, disposant d’un Etat : le Vatican à Rome, et d’une représentation
diplomatique incarnée par la fonction papale. Cette centralisation poussée lui permet
d’exercer un rôle international non négligeable, en représentant le ciment de nombreuses
organisations diverses et en inspirant certains courants politiques telle l’Internationale
démocrate chrétienne.
Les Eglises protestantes, apparues au XVIe siècle sous l’impulsion des réformateurs, se
structurent en grands ensembles transnationaux (385 millions d’adeptes) dont les plus
importants sont : la commission anglicane, l’Eglise luthérienne, l’Eglise réformée, les
méthodistes et les baptistes. Depuis longtemps le protestantisme apparaît comme le lien solide
entre divers ensemble régionaux, marqués par une cohésion culturelle et religieuse
prononcée (Amérique du Nord, Monde germanique, Scandinavie).
L’orthodoxie, trouve son origine dans le schisme d’Orient de 1054 et compte aujourd’hui
215 millions d’adeptes. Traditionnellement présente dans les régions slaves et balkaniques,
son expansion géographique s’est néanmoins effectuée au gré des émigrations grecques,
russes et arabes.
L’Islam
« Soumission à une volonté divine » en arabe, rassemble 1,5 milliard de croyant à travers le
monde. Objet d’une expansion continue que favorise une forte démographie, il n’est pas
limité au monde arabe. En effet, les pays musulmans les plus peuplés comme le Bengladesh
ou l’Indonésie, témoignent de la diversité de ses aires géographique et développement.
A la mort du prophète Mahomet, une lutte politique pour sa succession fut à l’origine d’une
distinction entre deux courants majeurs : le sunnisme, qui représente 83% de la population
musulmane et le chiisme, 16%, Le wahhabisme, courant du sunnisme, illustre pour sa part, le
problème de la modernité auquel l’islam se trouve plus que jamais confronté, en ce début de
XXIe siècle. Prêchant une foi rigoriste et une interprétation littérale de la charia (loi
musulmane), certains courants fondamentalistes s’élèvent contre de nombreuses pratiques,
considérées comme des innovations incompatibles avec la pureté de la religion des temps
anciens. Ces doctrines connaissent aujourd’hui un relatif succès auprès des pays du Sud. Pour
ces derniers, l’islamisme peut apparaitre comme un élément fédérateur face à la « perte
d’identité » qu’ils imputent à une dynamique de modernisation excessive ou l’échec du
nationalisme arabe.
Les autres religions
Le Judaïsme, 15 millions d’adeptes, a conservé une réelle homogénéité, en dépit d’une
centralisation inexistante. Si la pratique religieuse et les comportements socioculturels ont
évidemment joué un rôle majeur, le génocide nazi et la création de l’Etat d’Israël (1948) ont
constitué des facteurs supplémentaires d’identification collective.
Les bouddhismes, environ 375 millions d’adeptes, se compose de trois branches distinctes :
mahayana, theravada et lamaïstes. L’absence de structure centralisée l’a contraint à limiter
son influence géographique, circonscrite à une quinzaine de pays d’Asie, et ce en dépit d’un
certain désenclavement au cours du dernier tiers du XXe siècle.
L’hindouisme, 900 millions de fidèles, est une religion polythéiste, issu des croyances
religieuses des populations indo-européenne, entrées en Inde au IIe millénaire avant JC. Elle
exerce aujourd’hui une influence sensible, toutefois limitée au monde indien (Inde, Népal).
Enfin, il convient de souligner que les agnostiques et les athées (950 millions) se définissent
comme non religieux, les sectes diverses exploitent, quant à elle, ce créneau de la foi
religieuse en mêlant ésotérisme, science et religion. Dans le but d’accroitre leur influence,
jusqu’ici limitée, elles aspirent à bénéficier de la liberté de culte, reconnue par l’ONU, ainsi
qu’aux droit qui s’y rattachent.
Religions et conflits
LA plupart des religions du monde présentent comme caractéristique commune le
rattachement territorial à des lieux de mémoires, lieux de cultes (église, mosquée, temple) ou
villes saintes, empreints d’une dimension historique particulière ou symbolique. Ces hauts
lieux se trouvent à l’origine d’importants mouvements de populations (240 millions de
pèlerins).
Tandis que des millions de catholiques convergent chaque année, depuis le XIe siècle, vers
Saint jacques de Compostelle, le Hadj, pilier de l’Islam, rassemble tous les ans à La Mecque
près d’un million de croyants. En marge des difficultés propres à leur promiscuité éventuelle
et à la complexification évidente des pratiques rituelles, le prestige politique que confère le
contrôle de ces lieux explique qu’ils soient l’enjeu de luttes et de revendications, tant
intra étatiques qu’interétatiques. Tel est le cas de Jérusalem, ville saint qui réunit les trois
grandes religions : le Temple de David, le Haram al Sharif et L’Eglise du Saint Sépulcre.
Cette situation géographique singulière, en contrariant la pratique des cultes, exacerbe
régulièrement les tensions entre les différentes communautés.
La religion, un facteur d’aggravation des tensions.
La facteur religieux a, de tout temps, façonné nombre de conflits à travers le monde, qu’il
s’agisse des croisades du Moyen Age ou, de manière plus récente, de la lutte entre Tamouls
hindouistes et Cinghalais bouddhistes, de l’opposition entre protestants et catholiques en
Irlande du Nord, ou encore des multiples affrontements en ex Yougoslavie.
Rarement à l’origine directe d’oppositions armées entre Etats ou provinces, ce facteur ne peut
être considéré comme un élément déclencheur de tels conflits. Aujourd’hui, la question
religieuse s’analyse plutôt comme un vecteur de consolidation des tensions existantes. En
effet, des considérations religieuses et spirituelles permettent bien souvent de légitimer ces
aggravations et ces dérives éventuelles.
A cet égard, les rhétoriques que se sont opposés, par médias interposés, Bush et Ben Laden, à
la suite des attentats du 11/09,01, offrain et une illustration significative de cette
interpénétration entre le politique et le religieux. C’est ainsi dans l’instrumentalisation du
facteur religieux que réside ce risque perpétuel d’accentuation des tensions.
Vers un affrontement des religions ?
Les attentats du 11/09 ont eu pour effet, entre autres, de raviver auprès de l’opinion publique
internationale, les traditionnels débats et fantasmes autour d’un éventuel « choc des
civilisations ». Dans son ouvrage the clash of the civilisations end the remaking of wolrd
order 1996, Samuel P Huntington considère entre identités, fondées sur les ethnies et la
religion.
Or la principale limite d’une telle approche réside dans l’inexistence de blocs monolithiques,
culturels ou religieux, dans l’affrontement réciproque apparaîtrait aussi inévitable que
dramatique. En effet les religions ne sont pas des ensembles uniformes et leurs diversités
internes sont multiples : le catholicisme, bien qu’unifié par la Vatican, génère ses propres
tendances contestataires (fondamentalisme, théologie de la libération) tandis que l’orthodoxie
oppose traditionnellement libéraux et conservateurs. Il en va de même de l’hindouisme,
scindé entre vishnouismes et shivaïtes, et du judaïsme où se distingues ashkénazes et
séfarades.
Exemples de plans pour la géographie des conflits
Plan classique :
1) Constat : Spatialisé, descriptif,
2) Causes : Disponibilités élémentaires, dresser les ingrédients.
3) Conséquences : qui amènent à une typologie,
Politique
économique
ressources.
Plan dialectique :
1) Thèse/positif
2) Antithèse/négatif
3) Synthèse/dépassement : une des solutions pour dépasser un problème c’est de changer
d’échelle. Incantation et conseil à bannir. Attention à l’emprunt du vocabulaire de
l’émotion, crise, déploration.
Logique mais difficile, la 3eme partie est très dure. On attend de trancher dans la dernière
partie.
Plan scalaire : Conseillé pour les conflits.
1) Global.
2) National/ régional (argument culturel, politique).
3) Local.
Chaque partie est thématisée (obligatoire) et chaque échelle révèle une dimension
problématique.
Thématique :
1) Thème A. Evidence, priorité.
2) Thème B. Décroissance
3) Thème C. Affinage
(Environnement, société, économie).
Ex de l’agriculture européenne, on peut envisager les trois dimensions. Mais ne pas tomber
dans le plan à tiroir. Lier les thèmes !
Sur un conflit, sa dimension économique, politique (contrôle, puissance), culturelle et sociale
du conflit.
Danger du plan à tiroir, oublie des liens argumentatifs, faire attention aux transitions ! La
conclusion est un réel effort de synthèse.
Régional :
Introduction : problématique montrant la diversité spatiale extrême.
1) Région 1
2) Région 2
3) …
4) …
Il n’y a de parties autant de régions à étudier.
Autre solution : ne pas isoler les régions mais les effets contrastes.
1) Contraste 1
2) Contraste 2
3) …
Pas évident pour les conflits, pas de régionalisation nord sud. Question de l’Italie du nord, du
sud et centrale : la troisième Italie.
Le Portugal est très contrasté 1 : nord sud, contraste 2 : intérieur littoral, contraste 3 : urbain
rural.
Difficile et rare
Par filière :
Concerne lorsque la question porte sur une filière. Suivre la filière des producteur jusqu’aux
consommateurs…
1) Production.
2) Transport.
3) Consommation.
Attention à la conclusion, qui retrace le processus.
Conflits et ressources naturelles.
Ressources renouvelables, et non renouvelables,
c’est plus que les ressources énergétiques et les matières premières, quelque-chose non
produit par la société, découvertes mais non produites. Nuance : qui ne fait pas d’objet
d’effort considérable de la société. L’agriculture ne fait pas partie mais on peut faire des
allusions due à sa forte dépendance aux ressources naturelles dont les sols, question de la
fertilité, de l’érosion. Matière premières : toutes matières minérales qui ne sont pas
énergétique (aluminium, diamants…).
Les ressources naturelles sont non produites, mais pour qu’elle soit une ressource il faut un
processus de production identifié dans lequel l’objet pour être inséré dans une logique
économique. Parmi eux des ressources potentiels, des ressources effectives. Les ressources
animale (la pèche), végétale (la cueillette, le bois, la biomasse [charbon de bois] l’eau est une
ressources naturelle (boisson, ressource énergétique) ressources minérale du sous-sol.
Eléments de problématique, inégale répartition des ressources comme facteur de conflit,
inégale allocation des ressources donnée a-t-elle territoire et pas à d’autre. Notion de rareté
pondérée, construite par la crainte de la pénurie, envisager la manière dont la notion est gérée
au plan économique. Notion de rareté : point de vue du processus technique : ça dépend des
outils (pétrole pas assez rentable dus au procédés d’exploitation actuelle ; technique de
production d’uranium (pas les technique actuelle d’enrichir l’uranium). Rareté et abondance
un vrai débat.
Dossier sur les conflits : banc de données
A ne pas faire :
 A l’est de…
 De l’Est, l’Est de l’Ukraine
 Pays de l’Est (NON) => les PECO
A faire :
 Les différentes parties doivent répondre à la problématique. La problématique est un
fil conducteur.
Ressources naturelles et conflits
En quoi les ressources naturelles provoquent-t-elles des conflits ? Qu’est-ce qui est générateur
de conflits dans les ressources naturelles ?
 Définition de la non-ubiquité
 Question de la rareté : (attention : la rareté est socialement produite et non forcément
un fait => conflit de rareté prospective et relative => c’est le besoin qui fausse tout car
le pétrole par exemple pourrait être pallié par d’autres ressources) et de leur incidence
que les conflits
 Question de la dépense : dépendance producteurs/consommateurs ; qui dit dépendance
dit quête d’indépendance, jeux d’alliance, solution des contournements pour éviter les
conflits.




I.
II.
III.
Question des types de ressources différemment polémogène.
Le pétrole est très présent dans ce sujet
Question des conflits et de la durabilité
Conflits au niveau de la consommation
Rareté / Stratégies d’exploitation, Contrôle => technique et économique
Dépendance / Quête d’indépendance => géopolitique
Des ressources différemment polémogènes, quelles régulations (instances de
médiations : ONU, OPEP, MARPOL, FIPOL, lobbies…)
Villes et conflits
La ville est une concentration d’hommes => concentration de conflits ? En quoi la ville serait
génératrice de conflits ? Est-ce la ville qui est facteur de conflit ? Non la ville est un cinécdote
de conflit (point de départ des conflits).
 La ville permet de rendre visible la contestation (manifestation, occupation de site
urbain, attentats, mur pour séparer les antagonistes visible seulement dans les espaces
urbains…)
 Enjeu de pouvoir
 Ce qu’il y a de proprement urbain : adaptation du conflit au site urbain, avantage
d’être dans une ville, forme de combat de type guerria, pas d’armée rangée => la
forme du combat s’adapte au milieu urbain ; conflit lié aux ségrégations sociospatiales sur le contrôle des ressources, sur les questions de gangs, question de
« l’Antimonde » urbain (Roger Brunet).
 Conflit d’usage de l’espace urbain (plus soft) : les fronts d’urbanisation =>
affrontements symbolique entre le rural et l’urbain dans le périurbain ou le rurbain ;
question de la ressources en eau, des transports
 Conséquences : plus de dégâts et plus de victimes dans le milieu urbain =>
concentration d’homme, la guerre qui engendre une promiscuité qui entrainent le
développement d’épidémie, fuite de population et qui vont se réfugie ailleurs
(nouveaux conflits). Présence des aides humanitaires souvent vers ou dans les
aéroports où se concentrent les aides. Spéculation foncière. Plus grande ségrégation
sociale post guerre. Importance des métiers liés à la reconstruction après le conflit.
Fronts et frontières
 Frontière comme produit du conflit ou matérialisation du produit du conflit. Deux
visages d’un même élément. La frontière rend visible le conflit et le normalise comme
une règle de droit.
 Frontière productrice de nouveaux conflits.
 Illusoire fixité de la frontière, question d’interface et de contacts, frontière
immatérielle.
I.
II.
III.
Frontière comme produit du conflit : solution post-conflit, mur comme symbole de
règlement des conflits (« Peacewall ») mais pas forcément de paix
Frontière productrice des conflits : toute frontière est poreuse, tensions
diplomatiques, question des fronts pionniers = frontières en devenir et donc sujet à
conflit, irrédentisme (récupérer des territoires qui ont été pris par d’autres
territoires).
Illusoire fixité des frontières : outil de légitimation, la frontière est un marqueur
territorial du pouvoir et c’est bien mieux si cela est séparer par un marqueur
naturel (montagne, cours d’eau…). Question des espaces de coopération : UE,
frontière mexico-américaine et les maquiliadoras. Les conflits s’appuient sur des
frontières plus symboliques : frontières ethnique, dimension palimpseste des
territoires. c’est le rejet de l’altérité qui est plus génératrice de conflits.
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