ExEq Droit Immobilier Jurispriudence Constat de non affichage du permis n'a pas d'effet pervers La circonstance que les requérants ont fait réaliser un constat d’huissier pour démontrer l’absence d’affichage sur le terrain du permis de construire qu’ils attaquent, ne permet pas de les regarder comme ayant eu une connaissance de ce permis susceptible de faire courir à leur encontre le délai de recours (1).Le permis de construire litigieux est entaché d’illégalité dès lors que le terrain d’assiette du projet ne dispose d’aucun accès direct à une voie publique. Les pétitionnaires ne démontrent l’existence d’aucune servitude de passage régulièrement obtenue par voie judiciaire ou conventionnelle La perte de vue et d'ensoleillement diminue la valeur de l'immeuble Ayant souverainement retenu que le déficit d’ensoleillement, la perte de vue de certaines fenêtres de la maison des époux X et la possibilité de vues latérales sur leur fonds constituaient des troubles dépassant les inconvénients normaux de voisinage et que la valeur vénale de l’immeuble des époux X en était diminuée, la cour d’appel, qui n’était pas tenue de suivre les parties dans le détail de leur argumentation, répondant aux conclusions dont elle était saisie, a légalement justifié sa décision. Cabinet Expert-Equity Newsletter www.experts-immobilier.fr Actualité immobilière ISF la contribution exeptionnelle sur la fortune jugée conforme à la constitution. Macro-économie L'immobilier contre la croissance. Quand le bâtiment va… Non, l’économie ne va pas bien quand c’est la spéculation qui est le moteur de l’immobilier. Pour l’immobilier d’entreprises, c’est d’abord le niveau d’activité de celles-ci qui définit les besoins en ateliers, entrepôts ou bureaux ; pour ces derniers, ils sont même directement liés à l’emploi tertiaire. Mais deux autres facteurs interviennent qui peuvent biaiser cette loi économique élémentaire : le renouvellement du parc ancien et la concurrence internationale des métropoles. Au début de l’actuelle crise, on proclamait que la mise en œuvre des résolutions du Grenelle allait redonner à l’économie des facteurs de croissance, car on allait construire des immeubles d’un nouveau type et soumettre le bâti existant à des normes plus respectueuses de l’environnement, car le bâti à lui seul consomme le tiers de l’énergie et produit le tiers des gaz à effets de serre. Mais la poursuite de la crise fait peur : on enterre le Grenelle et on restera dans nos vieilles bâtisses. La concurrence internationale concerne Paris, Lyon et les Grandes Métropoles. Les facteurs d’attractivité sont globaux : des bâtiments de qualité et équipés de haute technologie, des infrastructures de communication performantes, du personnel qualifié et motivé, des activités culturelles diversifiées et innovantes. Lyon ou Marseille l’ont peut être compris, mais les grandes villes françaises sont-elles compétitives ? C’est aux collectivités locales de répondre et d’agir. On se demande si leur ambition est, sur ce plan, à la hauteur des enjeux de la compétitivité de nos territoires. Pour l’immobilier résidentiel, la situation actuelle défie les lois de l’économie de base : d’abord celle qui veut que l’augmentation du prix d’un produit entraîne une augmentation de son offre. Or, les prix de l’habitat augmentent et les besoins de logement ne sont pas satisfaits : l’offre ne répond décidément pas. Les prix des logements en France augmentent, mais pas partout, car ils restent liés à la pression démographique. Et quand ils augmentent – et à Paris, de façon aberrante – les moyennes affichées cachent des écarts trop grands pour ne pas leur ôter leur signification économique : ce sont des prix spéculatifs : la rente et l’avantage fiscal. Il y a rente lorsque l’offre ne peut plus croître ; il n’y a alors plus de limite à la hausse des prix. Actuellement la rente est créée et entretenue dans notre pays par : des politiques urbaines restrictives. On ne peut plus transformer, chaque année, 80.000 hectares de terres agricoles en commerces, entrepôts, routes ou même pavillons individuels : il y va de l’environnement et de l’avenir de notre agriculture et de nos approvisionnements en produits alimentaires. Mais on ne veut pas densifier l’existant ; beaucoup d’élus ne veulent plus accueillir ni nouvelle population, ni nouvelles entreprises… Le risque électoral semble trop grand… Les plans et schémas d’urbanisme sont partout restrictifs pour le développement urbain et de l’habitat des relations bloquées entre propriétaires et locataires Les protections de ceux-ci ont rendu ceux-là méfiants et exigeants, allant jusqu’à friser la discrimination ; les loyers sont trop chers pour beaucoup de jeunes ménages et beaucoup de logements restent vides. La surtaxe temporaire de l'ISF n'a pas été censurée par le Conseil constitutionnel malgré les nombreux griefs dirigés contre la mesure par les parlementaires UMP et de centre-droit. Les Sages exigent cependant la mise en place d'un mécanisme de plafonnement dans le cadre de la réforme de l'ISF prévue dans le projet de Budget 2013la surtaxe ne contrevient pas au « respect du principe d'égalité devant les charges publiques » même si aucun plafonnement n'a été prévu. Le Conseil constitutionnel a manifestement tenu compte du caractère temporaire de la CEF. Les sages ont toutefois mis en garde le gouvernement dans la perspective de la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune prévue dans le cadre de la loi de finances initiale (LFI) pour 2013. « Une telle orientation serait inconstitutionnelle pour une imposition permanente du patrimoine », ont-ils averti, soulignant la « nécessité » de mettre en place des « règles de plafonnement ». La surtaxe n'étant pas jugée anticonstitutionnelle, les foyers soumis à l'ISF vont devoir la payer à l'automne 2012, sans recours possible.