Le tracé du gradient métamorphique consiste à "placer" (qualitativement) sur le diagramme PT
les 4 échantillons.
- L'échantillon 1 se place à plus hautes températures que la réaction qui fait apparaître la biotite,
mais à plus basses températures que la réaction faisant apparaître le grenat, puisque ce minéral
n'existe pas dans cette roche.
- L'échantillon 2 se place à plus hautes T que la réaction faisant apparaître le grenat. Pas de
staurotide et présence de disthène.
- L’échantillons 3 se situe dans le champ de stabilité de la staurotide et dans celui du disthène, ce
qui permet de donner une valeur minimale en pression.
- L'échantillon 4 (à Sill) est bien calé, puisque il se situe dans le domaine de la sillimanite, et au
delà de la courbe de fusion partielle; d'autre part, il ne contient plus de staurotide.
Il y a eu enfouissement de la roche sédimentaire initiale (pélite) ce qui a provoqué des transformations minéralogiques sous l’effet de
l’augmentation de P° et de T°. On trouve dans la succession des minéraux marqueurs de P° et T° croissantes : chlorite et séricite,
grenat et disthène ou des réarrangements des minéraux (foliation) (étape avant la fusion partielle).
L’étape ultime de la transformation est la fusion partielle de la roche ce qui forme les migmatites (pressions comprises entre 2 et 6 Kbars
(0,2 à 0,6 Gpa) et des températures supérieures à 650°C (Rolland, Corsini et Demoux, 2009)).