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Hépatite virale B, en bref
Idées-Forces tirées de Prescrire jusqu’au n° 312 (octobre 2009)
Fréquence
GL’hépatite virale B est moins fréquente dans les pays riches que dans le reste du monde.
(n° 199, p. 683)
GDans les années 1990, la fréquence du portage de l’antigène HBs, témoin du risque de
transmission du virus, était estimée à moins de 0,1 % dans les pays d’Europe du Nord, et
de 1 % à 5 % dans les pays d’Europe du Sud. Dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie,
elle varie de 8 % à 20 %. (n° 199, p. 684)
GEn France, en 2005, plus de 2 000 nouvelles infections sont survenues, dont 650 hépa-
tites B aiguës. Une enquête, réalisée en France en 2003-2004, estimait la prévalence de
l’anticorps anti-HBc, témoin d’un antécédent d’infection par le virus de l’hépatite B, à envi-
ron 7 %. La prévalence du portage chronique de l’antigène HBs était estimée à environ
0,7 % chez les adultes. Il existe une nette prédominance masculine en termes d’antécédent
d’hépatite B et de portage chronique de l’antigène HBs. En France métropolitaine, comme
dans les autres zones de faible endémicité, l’hépatite B touche surtout les adultes âgés de
20 ans à 40 ans. (n° 302, p. 924) (n° 210, p. 689) (n° 269, p. 133/134) (n° 253, p. 598)
GEn 2001, en France métropolitaine, la mortalité annuelle imputable à l’hépatite B a été
estimée à environ 2 pour 100 000 habitants. (n° 302, p. 924)
Évolution naturelle
GLors de l’infection initiale par le virus de l’hépatite B, 75 % à 90 % des adultes développent
une hépatite aiguë asymptomatique ou ignorée du fait du caractère bénin et non spécifique
des symptômes, après une période d’incubation d’environ 75 jours (25 jours à 160 jours).
Dans les 10 % à 25 % de cas symptomatiques, un ictère survient, accompagné d’une éléva-
tion des transaminases hépatiques ; les signes cliniques et biologiques régressent en 3 mois
à 4 mois environ. Au stade d’hépatite aiguë, la principale complication est l’hépatite fulmi-
nante, rare mais souvent mortelle. La persistance de l’antigène HBs pendant plus de 6 mois
après l’infection initiale définit l’hépatite B chronique. Les complications cliniques de l’hépatite
B chronique mettent des années à se constituer. (n° 210, p. 689) (n° 260, p. 688)
GPlus l’infection par le virus de l’hépatite B survient tôt dans l’enfance, plus le risque de
portage chronique est important. Le risque de développer une infection chronique et de de-
venir porteur chronique du virus de l’hépatite B est : de 85 % à 90 % quand l’infection sur-
vient chez un nourrisson ; de 30 % quand elle survient à l’âge de 4 ans ; et inférieur à 10 %
quand elle survient à l’âge adulte. (n° 210, p. 688) (n° 201, p. 855) (n° 253, p. 598)
GAu cours des hépatites B chroniques, l’évolution virologique et histologique est très va-
riable. L’évolution naturelle de l’infection chronique débute par une réplication active du virus,
qui dure de quelques mois à quelques années. Une forte réplication virale et la présence
d’une nécrose hépatocellulaire sont des facteurs d’évolution vers une cirrhose. (n° 210,
p. 689)
G15 % à 25 % des porteurs chroniques du virus souffrent, après plusieurs années, de
complications hépatiques graves liées à l’hépatite B : cirrhose et/ou cancer. Au stade de
cirrhose, l’incidence à 5 ans d’hémorragie digestive, d’ictère ou d’ascite est de l’ordre de
20 %. Chez les patients au stade de cirrhose décompensée, la survie à 5 ans est d’environ
14 % à 35 %. L’incidence annuelle du cancer du foie chez les patients ayant une hépatite B
chronique varie de 0,2 % à 0,6 % ; elle est de 2 % en cas de cirrhose. (n° 253, p. 598)
(n° 210, p. 689) (n° 253, p. 599)
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