Cm Anthropologie économique
Apparition de l'anthropologie économique dans anes 1920/1940 : 1940's pic de recherche avec
Mauss, Malinowski, Firth, Evans-Pritchard.
=> travail monographique la plupart du temps (cf biblio)
Question de Godelier en 1972 : est-ce que l'anthropologie économique est possible ?
Ce n'est pas une question de fait mais une question de droit (chapitre 1 de Trajet marxiste...)
= question de réel pour comprendre les rapports entre économie, sociéet histoire.
=> « Rendre compte des logiques profondes du fonctionnement et des logiques des socs
humaines »
La question de l'économie n'était pas au départ un objet en soi : on la rencontrait
indirectement en anthropologie. Tous les auteurs constataient cependant qu'il y avait :
- une diversi des systèmes économiques.
- un rôle déterminant de l'économie dans la société (pour les marxistes).
=> L'anthropologie économique naissante devient dès lors une anthropologie des systèmes
économiques, examinés dans la diversité de leurs configurations.
La question de Godelier en 1972 permet de resituer et d'élargir la place et les champs de
l'anthropologie économique : dans de nombreuses socté, l'économie n'est pas une spre en soi et n'a pas
de logique propre, mais est intég dans les systèmes sociaux = il faut donc pour lui élargir les
perspectives et s'attacher à étudier les rapports entre « économie, socet histoire » (1973). Il faut
traquer l'économique il se loge.
=> Le rôle de l'anthropologie est ainsi de déconstruire les catégories de pensée proposées par
l'occident pour éviter ethnocentrisme : il faut « déconstruire la catégorie « économie », trop
empreinte d'ethnocentrisme pour être opérante dans la grande diversité des formes sociales que
nous aurons à prendre en considération. »
F. Dupuy (cf Biblio) : « L'économie peut se définir comme l'ensemble des procédures sociales mises
en œuvre pour la production, la distribution, l'échange et la consommation des richesses [...]
Il faut
ajouter le critère primordial de la propriété, individuelle ou collective, des moyens de
production et
des richesses. »
=>Partant de la réalité simple que toutes produit et consomme, il faut s'attacher à regarder
l'infinie diversité des variantes possibles. L'anthropologue doit donc rendre compte pour chaque socié
des manières d'articuler toutes les sphères de l'économie. Ainsi, il y a une dialectique entre universali de
l'économie et diversi des pratiques et des formules.
L'économie est en fait un domaine social et est affaire de rapports sociaux. (cf marx.)
Dans le Dictionnaire de l'anthropologie... de Bonte et Izard : Pour Godelier, les « rapports
sociaux sont économiques » s'ils assument l'une des trois fonctions suivantes (dont la combinaison
constitue les structures économiques d'une société) :
- accès des groupes et des individus aux ressources naturelles et aux moyens de production.
- roulement des divers « pros de travail » (vocabulaire marxiste) par lesquels les
membres d'une société agissent sur la nature pour répondre à leurs besoins.
- circulation et redistribution des richesses.
Il y a trois écoles de pensée en anthropologie économique :
1. L'école formaliste : 1er mouvement
Théorie générale et universelle basée sur la rationaliéconomique et l'économie de marché = maitre
classique : Adam Smith et Ricardo / Représentant : Raymond Firth, M. Herskovitz
Le premier mouvement s'est appu sur une application formelle de l'économie classique
dans l'étude de toutes les sociétés. On utilisait ainsi les paradigmes universaux de l'économie
classique, sur les bases théoriques d'Adam Smith c'est à dire que l'on considérait que les règles
économiques des sociétés « primitives » étaient les mêmes que celle de l'économie capitaliste.
Dans cette conception l'objet social ne rentre pas en compte et la caractéristique principale de
l'économie est la recherche des fins et la satisfaction des besoins (fort nombreux). Les moyens,
eux sont
au contraire plus rares = « économie de moyen » : des moyens limités pour des fins
illimies ou
spécifiques (loi de la maximisation).
Cette école s'est donc fixée une tâche comparative, avec l'ambition de fonder une théorie
générale et universelle des rapports entre sociétés et économie. C'est une école orthodoxe.
Deux piliers : la notion de rareet la notion de choix.
Les moyens sont rares et les choix et stratégies de l'individu, ils seront utilisés aux mieux
pour
ses fins. En fait pour cette école, les concepts de cout/avantage, de compétition et de
rationali
fonctionnent aussi dans les sociétés primitives ou sociéde la tradition (de même la notion d'Homo
oeconomicus)
Critiques : on sait que dans certaines socs, les gles de concurrence ne fonctionnent pas
comme en occident, car d'autres institutions rentrent dans le jeu économique, comme la parenté ou
la religion. Pour étudier les comportements économiques et leur fondement, il faut donc tenir
compte du poid de l'histoire et de l'importance des institutions. La vision de l'homme égoïste est en
fait biaie.
Autres finitions :
Valeur d'usage : Utili d'un bien évaluée soit de manre objective et rale (pain fournit certain
nombre de calories), soit de manière subjective et donc variable d'un individu à l'autre. La valeur d'usage
est relative au besoin, la valeur d'échange à un autre bien.
Valeur d'échange : Taux auquel une marchandise s'échange contre une autre marchandise (par
exemple, un daim contre deux saumons). Synonyme de prix relatif.
Théorie de la valeur : relatif au fondement de la valeur. Pour les classiques, la valeur d'un bien
sulte du cout des facteurs de production nécessaire à sa production (travail) : fondée sur un
critère
objectif, cette valeur est donc la valeur d'échange. Selon Ricardo, valeur d'échange est
proportionnelle à la quantité de travail, directe ou indirecte (production des biens intermédiaires cad
outils et machines) nécessaire à la production. Pour les néo-classiques, ce n'est pas seulement
le travail
qui donne de la valeur à un bien, mais aussi son utilité pour l'individu qui l'achètera
(utilité
subjective) et sa rare (utili marginale).
2. L'école substantiviste : 2e mouvement
Cette école admet une grande diversité de système économique, propre à chaque société. Elle
a une
approche relativiste, qui met en rapport l'économie et le social, les deux sphères étant
encastrées =
Représentant : K. Polanyi et G. Dalton
Cette école a une approche « non formelle de l'économie ». Elle tente d'étudier l'économie d'une
socté en fonction de ses formes et de ses structures sociales.
=> S'intéresse à la substance de l'économie qui caracrise une société à un moment don:
production, répartition et circulation des biens...
De plus, admet une perspective historique et dynamique pour étudier l'histoire des structures
sociales et économiques.
Karl Polanyi (et son élève Arensberg) : cet auteur a montré que les théories libérales
(économie de marché) ne saurait s'appliquer qu'aux sociétés capitalistes et non aux sociétés de la
tradition.
finition qu'il donne de l'économie : c'est le procès institutionnalisé d'interaction entre l'homme
et son environnement, fournissant les moyens matériels de subvenir à ses besoins. Il propose donc
d'étudier « les structures de production et de la distribution des moyens matériels nécessaires à
l'existence physique et sociale des individus, à un moment déterminé de son histoire ». Il réfute
ainsi le déterminisme économique (qui répond à des lois générales) comme principe universel =
relativisme.
L'auteur reproche aux marxistes d'être resté trop centré sur la théorie de la valeur et sur la
production, ne s'inressant pas à la circulation et à la distribution. Polanyi distingue la substance de
l'économie (ensemble des opérations de circulation, de production et de consommation) et la forme (type
de distribution : réciprocité, don/contre-don, marché).
SUBSTANCE FORME (distribution)
Production ciproci (Don/Contre-don)
Circulation Redistribution tat centralisateur)
Consommation Marc
Il pose aussi question de l'importance de l'économie dans l'histoire des sociétés =
perspective dynamique et importance de l'historicité (la notion de marché ne peut pas par exemple
s'appliquer à des sociétés dont l'histoire ne laisse pas la place à cette perspective). Au début du Xxe
en occident, l'économie est désencastrée du social et c'est ce qui expliquerait, aps la crise de 29, la
montée du fascisme (pour resocialiser lconomie) : il s'attache donc à étudier l'encastrement de
l'économie dans le social. Pour lui en effet, l'économie n'est pas indépendante de la société, et c'est
ce qui le pousser à se positionner contre l'économie politique du libéralisme (notion d'engagement).
Dans La grande transformation (1944), il explique le processus d'autonomisation de
l'économie par l'économie libérale, et l'institutionnalisation d'instance économique (marché,
échanges). Pour approfondir sa conception de l'économie, il l'a confrontée à des phénomènes
économiquescrits par des ethnologues : il a ainsi que les concepts classiques étaient très relatifs et non
universels. Son questionnement porte en fait sur les institutions que peuvent porter le secteur
économique
dans les sociétés à tradition, comme la parenté ou la religion = redéfinition des
frontres entre
économie et social.
Il s'appuie sur deux axes théoriques : sa définition substantive de l'économie (réalité en soi et en
terme de processus de survie), et sur une typologie des différentes économies en partant des formes
d'échange et de distribution des biens.
Typologie :
A partir de ses analyses, et avec l'aide de son élève Arensberg (qui a travaillé sur la nature
même de l'économie), Polanyi va établir une typologie des systèmes économiques (comparaison
synchronique et diachronique), pour chercher comment l'économie peut s'institutionnaliser dans la
société.
1. économie encastrée dans le social : peut passer par la parenté ou la religion. C'est une
économie peu spécialisée.
2. Économie non encastrée : elle est plus autonome par rapport à l'organisation sociale
(société à économie libérale capitaliste).
Pour rendre compte de la diversides systèmes économiques, il élabore trois types de forme
d'intégration, cad trois modèles de relation entre économie et social.
1. Réciprocité : rapports symétriques et échanges basés sur le don/contre-don = relation
bilatérale entre groupes symétriques (rapports de paren ou autre institutions (société sans
classes)
2. Redistribution : appropriation par un centre (comme l'État) puis retour vers l'extérieur =
centre d'autorité redistribue ce qui vient des acteurs (sociétés à rang, à castes ou à classes)
3. Marché : mouvements ont lieu entre différents acteurs au sein d'un système marchand, mais
la relation sociale s'éteint après l'échange = lien social faible et sphère autonome
Ex : l'état français = société de type marchande avec redistribution mais aussi réciprocité
(cadeaux)
Pour George Dalton, « la différence entre l'économie primitive et le système industriel
marchand n'est pas une différence de degré mais de nature ».
Critiques : renouvèlement de la pene anthropologique sur l'économie, et travail sur
concept d'institutionnalisation en laissant place à l'historicité (marc est une construction
dynamique) sont tous autant de nouveaux champs d'étude et de nouveaux horizons pour la
discipline. S'il a su réintégrer le social dans l'économie, Polanyi reste cependant déterministe et
pour
Godelier, il n'a poussé assez loin sa conception, en ne s'attachant qu'aux réalités visibles
(démarche
trop empirique et pas assez déductive).
3. L'école néo-marxiste : 2e mouvement paralle
C'est une approche marxiste appliquée à l'anthropologie où se pose les questions de la
production et de la propriété, ainsi que les rapports avec le social. Toute la société repose sur des
soubassements et des structures économiques sous-jacente qui détermine toutes les
sphères
(politique, religion, parenté...) qu'il faut s'attacher à identifier pour comprendre
l'organisation
générale.
= maitre classique : Karl Marx / Représentant : Godelier, Meillassoux et Salhins
Cette dernière école (pas vraiment une école car diversité et querelles théoriques) se
positionne contre le formalisme et tente d'approfondir le substantivisme (qui s'attachait à l'analyse
des modes de circulation et de distribution des biens) : les marxistes vont s'attacher aux modes de
production. Pour eux, il faut analyser et expliquer les formes et les structures des procès de la vie
matérielle des sociétés à l'aide des concepts élaborés par Marx : notion de mode de production et de
formation économique et sociale. Il faut en fait repérer le mode de production et la formation des
structures pour analyser la manière dont tout s'emboite (notion d'infrastructure/superstructure).
Question posée par Godelier est : une anthropologie économique est-elle possible ?
Pour lui, « les rapports sociaux sont économiques » s'ils assument au moins une des trois
fonctions suivantes dont la combinaison constitue la structure économique d'une société (système
économique) : cela s'applique aux sociétés non-capitalistes.
1. L'accès des groupes et des individus aux ressources naturelles exploitées et aux moyens de
production
2. Le déroulement des divers procès de travail par lesquels les membres d'une société agissent
sur la nature pour répondre à leurs besoins. Les individus sont répartis selon leur sexe, leur
âge, leur groupe social d'appartenance (lignage, caste, classe...) entre les divers procès de
travail nécessaires à la production des conditions matérielles d'existence de chacun et de
tous.
3. Les manières spécifiques dont les produits du travail, individuel ou collectif, circulent dans
la société et sont redistribués = circulation et distribution des richesses.
Pour passer la conception substantiviste, il pose deux principes :
- il faut partir de l'analyse de la production et non de celle de la circulation des biens pour
comprendre la logique rel des systèmes économiques.
- L'analyse d'un système économique ne se confond pas avec l'observation de ses aspects
visibles ni avec l'interprétation des représentations des acteurs = remise en cause de l'empirisme
substantiviste (on parlera de structuralo-marxisme en réf à Levi-Strauss : prise en compte des
aspects invisibles et inconscients pour mettre à jour les structures explicatives de l'organisation
sociale).
Concepts clés :
1. Production :
Mode de production : inventaire et étude de ses différentes formes (pêche, chasse, industrie,
agriculture...).
1. Sens restreint : « combinaison, susceptible de se reproduire, des forces productives et des
rapports sociaux de production spécifiques qui déterminent la structure et la forme du procès
de production et de circulation des biens au sein d'une société historiquement déterminée »
(Dupuy)
2. Sens large : Formes déterminées de rapport politiques, idéologiques et juridiques au sein des
rapports sociaux de production (regroupe infrastructure et superstructure)
Procès de travail : relations des hommes entre eux dans leur rapports matériels avec un
environnement déterminé, sur la base d'une technologie (appropriation de la nature) = Dupuy
- à ne pas confondre avec -
Procès de production : Un ou plusieurs procès de travail et rapports des hommes entre eux dans
l'appropriation des moyens de production et des produits du travail (définit rapports de
production : se présente sous forme de parenté ou de subordination politique ou religieuse).
Facteurs de production : éléments qui entrent en combinaisons pour la production = Objet de
travail (par ex la terre) / Moyen de production (outils) / catégorie de travail (activités humaines)
1 / 15 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !