édito
Dossier : les PICClines...
Sommaire
Info-Formation ............................................................. page 3
Cathéter centraux insérés par voie périphérique ......... page 4
Cancer & prise en charge psychologique en ville ......... page 7
Actualités .................................................................... page 8
Dépistage organisé des cancers colorectaux ............. page 10
ILHUP : Hôpital Salvator
249, Boulevard Sainte-Marguerite
13009 Marseille
Téléphones : 04 91 52 13 69 - 06 68 78 13 69
Fax : 04 91 75 30 07
Site : www.reseauilhup.com
Le printemps nous apporte
un avenir clément pour le
réseau ILHUP.
Nous avons beaucoup
œuvré sur les Soins de
Supports, et nous devrions
en récolter les fruits très
rapidement.
Cette revue évoque les
différents partenariats,
nouveaux et futurs, dans
le domaine de la prise en
charge globale du patient
en Cancérologie.
Un autre sujet important :
l'ARS, qui touche tout le
domaine médical et qui
"reconfigure" notre paysage
de gouvernance sanitaire,
et ce depuis le 1er avril 2010.
De beaux jours en
perspective pour le réseau
et tous ses acteurs.
Nous vous remercions de
votre belle confiance.
Bonne lecture à tous et à
bientôt... sur la toile... lors
de nos réunions... ou de nos
rencontres...
Joëlle CESTIN.
29
1er TRIMESTRE 2010
n °
Journal
TrimesTriel
La vie du réseau
Les partenaires
1. AIX-EN-PROVENCE
• Hôpital de jour
• Chirurgie
2. AVIGNON :
• Chirurgie
• Diabétologie
3. ANGÉLUS (ponctuel) Marseille
4. BOUCHARD (ponctuel) Marseille
5. DESBIEF (l’ensemble des services)
Marseille
6. FREJUS (ponctuel)
7. INSTITUT PAOLI CALMETTES
• Chirurgie oncologique 1
• Chirurgie oncologique 2
• Hôpital de jour chirurgical
• Soins de support Marseille
8. MARTIGUES (ponctuel)
9. CENTRE PAUL CÉZANNE
(ponctuel) Mimet
10. SAINT-MARTIN (ponctuel) Marseille
11. SALON DE PROVENCE (ponctuel)
12. CHI TOULON LA SEYNE
• Chirurgie vasculaire
• Endocrinologie Toulon
13. SAINT-JOSEPH
• Chirurgie générale Marseille
14. SAINT-CHRISTOPHE Bouc-Bel-Air
15. CLAIRVAL (ponctuel) Marseille
16. AMBROISE PARÉ
• Gynécologie
• Urologie
• Orthopédie
• Unité Médicale Chirurgicale
et Digestive Marseille
17. CCAS DU 5E ARR. DE MARSEILLE
18. CENTRE MONTVERT Saint-Zacharie
19. POLYCLINIQUE DU PARC RAMBOT
- LA PROVENÇALE
(ponctuel) Aix-en-Provence
20. INSTITUT HÉLIOMARIN
DE LA CÔTE D’AZUR Toulon
21. CLINIQUE LA CASAMANCE
(ensemble des services) Aubagne
22. SSIAD MédiAzur Marseille
23. Association AMID PACA
(maladie de Crohn)
24. ATIR Carpentras
25. SSIAD de Cuers Cuers
APHM
1. LA CONCEPTION
• Maladies infectieuses
• Urgences
• Chirurgie de la main
• Chirurgie réparatrice
• Brûlés
• Hospitalisation à Domicile
2. LA TIMONE
• Dermatologie
• Chirurgie vasculaire
• Oncologie médicale
• Orl
• Chirurgie infantile et orthopédie
• Endocrinologie
3. NORD
• Chirurgie vasculaire
• Dermatologie
• Urgences
• CISIH
• Endocrinologie
• Chirurgie infantile
• Médecine pédiatrique
• Chirurgie générale et digestive
4. SAINTE-MARGUERITE
• Chirurgie thoracique
• CISIH
• Pneumologie
• Dermatologie
• Endocrinologie
• Caisson Hyperbare
RÉSEAUX PARTENAIRES
• Oncopaca (oncologie)
• Douleur Paca ouest
• RéSP’04 (soins palliatifs
Alpes de Haute Provence)
• RéSP’13 (soins palliatifs
Bouches du Rhône)
• Icares (insuffisance cardiaque)
• Réseau Marseille diabète
• RIVAGES (soins palliatifs)
• Réseau Territorial de Santé
du Canton Vert
Associations Aide à Domicile
• AMFD - Marseille
• AAF - Marseille
2
REVUE TRIMESTRIELLE
Directeur de la publication :
Joëlle CESTIN
Comité de lecture :
Isabelle BERTHET,
Joëlle CESTIN,
Jérôme KERN,
Catherine MARRETTA,
Martine MASCLE,
Nicolas REVAULT,
Pascal VASSEUR
Éditeur : ILHUP
Association loi 1901
Siège social :
Hôpital Salvator
249, Bd Ste-Marguerite
13009 Marseille
Présidente :
Joëlle CESTIN
Abonnement : UCIS-PP
04 91 52 13 69
Conception et impression :
Imprimerie ODIM
Z.A. La Carretière
04130 Volx
Dépôt légal : 02.01.06
ISSN : 1777-8328
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Infos formations
Nouvelles dates pour la formation : Plaie, Brûlure et Cicatrisation.
Prise en charge par l’organisme de formation ISIS et par le FIF-PL, le réseau ILHUP
conseille toujours à ses adhérents la formation « Plaies, Brûlure & Cicatrisations »
suivant le cahier des charges commandé par ILHUP.
Les prochaines dates de la formation
mise en place par ISIS :
1er jour : Jeudi 3 juin 2010
2e jour : Vendredi 4 juin 2010
3e jour : Lundi 7 juin 2010
4e jour : Mardi 8 juin 2010
Lieu : Gémenos.
Coût : 440,00 euros.
Lien sur www.ILHUP.com :
Vous trouverez le programme 2010 sur le site web ILHUP, rubrique : Service Formation :
http://www.reseauilhup.com/-Formation-ILHUP-Plaies-Brulure-
Dossier : Cathéter centraux
4
Depuis le début des années 1990, en Amérique du
Nord et dans quelques pays européens, le «PICCline
ou Peripherally Inserted Central Catheter » ou cathé-
ter central inséré par voie périphérique, est largement
utilisé pour les accès veineux remplaçant ainsi la plu-
part des voies veineuses centrales conventionnelles et
permettant un accès vasculaire stable en cas de fai-
ble capital veineux. Récemment, la Haute autorité de
santé dans ses recommandations du 15 avril 2008 sur
la nutrition parentérale à domicile a rendu les conclu-
sions suivantes : « La nutrition parentérale à domicile
doit être mise en place pour une durée supérieure ou
égale à 14 jours et doit être administrée par une voie
veineuse centrale ». Ces nouvelles données témoignent
du rôle prépondérant que va jouer le PICCline dans les
années futures et notamment au cours de l’hospitalisa-
tion à domicile. Effectivement, ces patients à domicile
pourront bénéficier pour des durées supérieures à 2
semaines d’un cathéter à insertion périphérique plutôt
que d’une voie veineuse centrale conventionnelle.
Son utilisation en France
a débuté dans quelques cen-
tres hospitalo-universitaires et se veloppe actuelle-
ment dans de nombreux centres hospitaliers (850 po-
ses par an dans notre institution sur l’année 2009).
Le PICCline est un cathéter en polyuréthane ou en
silicone, souple et flexible, raccordé à un segment de
tubulure plus épais et renforcé qui reste hors de la
veine (figure 1). Il peut être à simple ou double lumiè-
re. Celui-ci est muni d’une valve proximale anti reflux
évitant la caillotage de sang dans le cathéter. Sa mise
en place s’effectue après anesthésie locale de préfé-
rence sous repérage échographique dans une veine
profonde du bras de préférence la veine basilique.
L’extrémité distale du cathéter est positionnée sous
repérage fluoroscopique au niveau de la jonction vei-
ne cave supérieure –oreillette droite (figure 2). Cette
mise en place doit s’ef-
fectuer dans des condi-
tions stériles et s’effec-
tue en une vingtaine de
minutes, de façon sim-
ple, non douloureuse,
non traumatique avec
de très faibles risques iatrogènes. Cette voie veineuse
peut ensuite être conservée plusieurs semaines voire
plusieurs mois (jusqu’à 6 mois pour les cathéters en
silicone).
Les principales indications des PICClines
sont les trai-
tements parentéraux (antibiothérapie, chimiothéra-
pie...) et la nutrition parentérale. Ils sont également
très utiles au cours des chimiothérapies quand un site
implantable de type cathéter à chambre implantable
est inexploitable (infection du site, refus du patient...).
Le PICCline permet également des prélèvements san-
guins itératifs, évitant les ponctions veineuses multi-
ples et traumatiques au cours des hospitalisations de
long séjour.
La possibilité de traitements ambulatoires
sophisti-
qués peut être envisagée avec les PICClines, comme
avec des voies veineuses centrales conventionnelles
ou des cathéters à chambre implantable. Le PICCline
est bien toléré par rapport à la voie veineuse centrale
conventionnelle dont le pansement peut être vécu
comme handicapant au niveau du cou. Le degré de
satisfaction des patients ayant eu ce type de cathéter
est très encourageant avec une étude rapportant un
degré de satisfaction de 90% en insistant sur le fait
que la tolérance est nettement améliorée lorsque le
cathéter est placé au dessus du coude dans le bras
non dominant, ne gênant pas ainsi les gestes de la
vie quotidienne [1]. Le
PICCline est fixé à la peau
en utilisant un pansement
adhésif non réactif ; ce-
lui-ci devra être changé
toutes les semaines. Chez
les patients « agités » pré-
sentant un risque accru de
retrait accidentel du ca-
théter, il est possible de fixer le PICCline à l’aide de fil
à peau en réalisant deux points cutanés au niveau de
l’embase du cathéter.
Le PICCline présente globalement les mêmes types
de complications que les voies veineuses centrales
conventionnelles ou que les cathéters à chambre im-
plantable. Ces complications sont divisées en 2 grou-
pes : mécaniques comme les obstructions, les retraits
accidentels ou les ruptures de la partie extériorisée
du cathéter et organique comme les infections de
cathéters ou les thromboses veineuses centrales et
périphériques.
Figure 1
Figure 2
insérés par voie périphérique…
5
Les complications mécaniques doivent être préve-
nues par une bonne connaissance et une utilisation
méticuleuse du matériel par le personnel soignant.
Afin de réduire au maximum la survenue de ces compli-
cations, l’entretien des PICClines doit être rigoureux :
la réfection du pansement doit être réalisée 2 fois par
semaine dans des conditions d’asepsie stricte (gants
et matériel stériles, masque, bétadine cutanée…), en
vérifiant l’absence de signes inflammatoires locaux.
La fixation adhésive cutanée et les valves proximales
doivent également être changées toutes les semaines.
Un rinçage soigneux au sérum physiologique est -
cessaire après chaque injection, utilisation et prélève-
ment ; en cas de non utilisation, le rinçage doit être
réalisé tous les 2 jours afin de prévenir l’occlusion du
cathéter. En cas d’occlusion, l’utilisation d’un protocole
de désobstruction par thrombolytique (urokinase) est
préconisé ; celui-ci peut être réalisé au lit du patient,
sur prescription médicale, en l’absence de contre-indi-
cation et après avoir préalablement vérifié la bonne
position du cathéter sur une radiographie thoracique.
Les complications organiques sont rapportées à
1–2 % pour les infections de cathéter et 3–5 % pour
les thromboses veineuses [2–5]. Ces complications
nécessitent le retrait du matériel et un traitement
adapté (antibiothérapie ou anticoagulation).
La forte demande hospitalière de cette technique
ainsi que les recommandations de la Haute Autorité
de Santé devraient continuer à entraîner un velop-
pement très rapide de cette technique d’abord vei-
neux central. Une information large des médecins et
une formation notamment du personnel infirmier ap-
paraissent nécessaires pour faire connaître et utiliser
au mieux ce type de cathéter.
Muller C, Jacquier A, Varoquaux A, Cohen F,
Louis G, Gaubert JY, Moulin G, Bartoli JM,
Vidal V.
[1] Polak JF, Anderson D, Hagspiel K,
Mungovan J.
Peripherally inserted central venous catheters:
factors affecting patient satisfaction. AJR
1998;170:1609-11.
[2] Mermel LA, Farr BM, Sherertz RJ et al.
Guidelines for management of intravascular
catheter-related infections. Clin Infect Dis
2001;32: 1249-72.
[3] Allen AW, Megargell JL, Brown DB, Lynch FC,
Singh H, Singh Y, Waybill PN.
Venous thrombosis associated with the placement
of peripherally inserted central cathéters. J Vasc
Interv Radiol 2000;11(10):1309-14.
[4] Chow LM, Friedman JN, Macarthur C,
Restrepo R, Temple M, Chait PG, Connolly B.
Peripherally inserted central catheter (PICC)
fracture and embolization in pediatric population.
J Pediatr 2003;142:141-4.
[5] Chrisman HB, Omary RA, Nemcek AA, Ryu
RK, Saker MB, Vogelzang RL.
Peripherally inserted central catheters: guidance
with use of US versus venography in 2650
patients. J Vasc Interv Radiol 1999;10(4):473-5
Bibliographie
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