Dossier : éducation thérapeutique
Néanmoins pour tenter de viser au mieux
ces différents objectifs, il est primordial que
les soignants aient développé différentes
compétences dans le champ de l'éducation.
Celles définies par l'O.M.S nous deman-
dent :
- une maîtrise et bonne connaissance
de la pathologie et des différentes options
thérapeutiques,
- une bonne compréhension
de ce que signifie
vivre avec une pathologie chronique,
- une connaissance de l'apprentissage
et des conditions qui le favorisent,
- une capacité d'analyse
de ses propres capacités professionnelles.
Mais aussi, telles les qualifie A. Deccache comme étant
les "clefs de qualité du processus éducatif" :
- des compétences de forme,
c'est à dire les capacités à
gérer une situation éducative, animer un groupe,
exposer quelque chose clairement, établir une analyse
de besoins, proposer une
écoute active,
savoir établir
une
analyse de besoins.
- des compétences de fond étendues :
c'est la capacité à
renvoyer au patient les préoccupations non
biomédicales, non techniques, c'est le savoir
expérientiel à propos du vécu de la maladie du patient
et qui provient de
l'écoute de ces patients.
Les compétences
des soignants
C'est l'attitude première pour entrer en
relation, pour comprendre l'univers de
l'autre, celui dont nous allons prendre soin.
S'il n y a pas cette
écoute active,
il y aura des
malentendus, des quiproquos, des réponses peu pertinentes et peut être même
de la
souffrance
générée par le sentiment de ne pas être
entendu
dans ses
demandes, c'est à dire de ne pas exister, de ne pas compter, de ne pas être
reconnu dans ce que nous avons d'unique.
Se mettre à l'écoute de l'autre, c'est aussi être conscient de la place que prennent
nos valeurs, sentiments, réactions qui sont les principaux obstacles à
une écoute
ouverte, chaleureuse, objective,
dénuée de
jugement.
L’écoute
Ecouter, c'est donc rester ouvert à ce que
dit l'autre mais aussi s'efforcer à
ne pas juger
à priori,
mais accepter la personne qui parle
telle qu'elle est, sans avoir envie de la modi-
fier,
accepter les différences d'opinion et de
perception.
Absence
de jugement
Elle permet une compréhension bienveil-
lante, c'est à dire d'entendre les mots mais
aussi le contenu
affectif
du message, le
ressenti
et de cerner au plus juste la situation de la
personne, ses préoccupations, ses difficultés.
Ne pas identifier les émotions de la
personne peut rendre impossible la
communication.
- la reformulation de contenu :
elle permet de
vérifier que l'on a bien compris ce que la
personne voulait nous dire et permet de
recentrer l'entretien quand il semble
prendre plusieurs directions à la fois.
L’attitude
empathique
4
du patient