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aux résultats expérimentaux ont permis de démontrer la validité du modèle tridimensionnel.
Ainsi, une erreur relative moyenne entre les résultats expérimentaux et numériques de
2,6 % a été obtenue démontrant ainsi la fiabilité et la pertinence de la M.E.F.F dans la
prédiction de la distribution du potentiel et du champ électrique le long d'une géométrie
aussi compliquée qu'est un isolateur de poste recouvert de glace. Les simulations 3-D pour
une période d'accumulation et pour deux périodes de fonte ont été réalisées d'après les
observations expérimentales réalisées en chambre climatique et à partir desquelles les
différents modèles ont été élaborés. De plus, l'étude de l'influence des intervalles d'air
ainsi que la présence d'un arc électrique partiel sur la distribution du potentiel et du champ
électrique a été entreprise.
Les simulations d'une période d'accumulation ont permis de démontrer que la position
des intervalles d'air était principalement déterminée par la distribution du potentiel et du
champ électrique le long de l'isolateur de poste propre. En effet, pour l'isolateur propre,
une chute de tension importante a été observée le long des trois premières jupes situées près
de l'électrode H.T, c'est-à-dire exactement à l'endroit précis où se sont formés les
intervalles
d'air.
De plus, ces simulations ont permis de mettre en évidence l'influence du
film d'eau ainsi que la quantité en eau servant à l'accumulation qui est principalement
responsable de la création de l'intervalle d'air situé entre la dernière jupe et l'électrode à la
terre.
En période de fonte, la présence d'un film d'eau très conducteur à la surface du dépôt de
glace entraîne une forte chute de tension le long des différents intervalles
d'air.
Pour de
fortes conductivités du film d'eau, environ 96 % de la tension appliquée se retrouve aux
bornes des différents intervalles d'air et ce, indépendamment de leur nombre et de leur
longueur. Cependant, plus la longueur est importante, plus le champ électrique moyen le
long des intervalles
d'air,
Egm,
diminue. Lorsque la chute de parties de glace survient, cela
modifie considérablement les distributions du potentiel et du champ électrique le long de
l'isolateur glacé. En comparant les deux périodes de fonte simulées, on a pu observer que
le nombre d'intervalles d'air présents après la chute de glace avait un rôle important dans le
processus de redistribution de la tension appliquée le long des intervalles
d'air,
pouvant
ainsi inhiber ou provoquer le contournement de l'isolateur. Cette remarque est aussi valide
dans le cas où un arc électrique partiel est présent le long d'un des intervalles
d'air.
Pour
un dépôt de glace présentant deux intervalles d'air situés respectivement près des
électrodes, la position d'un troisième intervalle d'air intercalé entre ces deux derniers n'a
pas d'influence sur le champ électrique moyen
Egm.
C'est uniquement la chute de tension
le long de chaque intervalle d'air qui se modifie en fonction de la position du troisième
intervalle
d'air.
De plus, il a été démontré que pour une même distance d'arc répartie sur
un, deux et trois intervalles
d'air,
le champ électrique moyen le long des intervalles
d'air,
Egm,
variait peu.